Mon compte
    Holy Motors
    Note moyenne
    3,0
    5211 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Holy Motors ?

    601 critiques spectateurs

    5
    101 critiques
    4
    136 critiques
    3
    83 critiques
    2
    68 critiques
    1
    81 critiques
    0
    132 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    alain-92
    alain-92

    322 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2012
    Difficile de rester indifférent. Encore plus difficile de conseiller ce film. Chacun y trouvera, ou pas, sa part d’évasion. Il n’en reste pas moins une mise en scène solide, des effets spéciaux magnifiques, d’autres carrément magiques. De la poésie et de l’horreur aussi. Pour servir ce dernier film de Leos Carax, Denis Lavant endosse une succession de rôles. Un kaléidoscope d’instants de vie avec des changements d’apparence, maquillages et costumes tous, d’une réussite parfaite. Il crève littéralement l’écran. À ses côtés le plaisir de retrouver, entre autres, la talentueuse Edith Scob, dans le rôle d’une conductrice de limousine assez particulière, mais toujours parfaite. http://cinealain.over-blog.com/article-holy-motors-106300302.html
    Eldacar
    Eldacar

    50 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2012
    Pour son retour au cinéma, Leos Carax nous offre une réflexion passionnante sur le cinéma et la condition d'acteur. La séquence d'ouverture présente d'emblée l'idée principale du film. En nous montrant une salle de cinéma ou les spectateurs se contentent de dormir, Carax met en scène sa vision d'un cinéma moribond faute de public pour penser et réfléchir à sa signification. Pourtant, le cinéma existe toujours grâce aux irréductibles qui, tel Monsieur Oscar (Denis Lavant), continus pour « la beauté du geste ». Après cette introduction, "Holy Motors" présente une exploration des genres cinématographiques (le mélodrame, l'action, la comédie musicale, l'animation par motion capture,...) à travers le périple de Monsieur Oscar. Acteur voyageant à bord de sa limousine de rendez-vous en rendez-vous, chacun lui faisant endosser un personnage différent, le monde n'est pour lui qu'un immense plateau de cinéma, tandis que le « monde réel » se trouve contenu dans sa limousine, véritable loge mobile ou Monsieur Oscar peut enfin être Monsieur Oscar. Car c'est bien l'aspect vampirique du cinéma qui est mis en avant à travers cet homme las d'enchaîner les « représentations » sans pouvoir réellement être lui-même. Au point que, lors de la plus belle scène du film, alors qu'il retrouve son ancien amour (Kylie Minogue) à la Samaritaine, les retrouvailles deviennent elles aussi du cinéma, plus précisément une comédie musicale. Véritable réflexion sur le cinéma, "Holy Motors" multiplie également les références cinématographiques et littéraires. Auto-citation d'abord puisque Carax convoque ses propres films, et en particulier "Les Amants du Pont-Neuf". Référence également à "La Belle et la Bête" de Cocteau lors du troisième rendez-vous, ou le « monstre » Merde enlève la belle Eva Mendes et l'emmène dans les égouts ou il lui fait porter une burqa pour la ravir définitivement aux yeux des autres (à noter que les postures des deux personnages à la fin de la scène ne sont pas sans rappeler la Pietà tenant Jésus dans ses bras, d'où le côté particulièrement irrévérencieux de se segment). Le septième rendez-vous convoque quand à lui "Portrait de femme" de Henry James, dont il reproduit presque exactement l'une des scènes. Ou encore la présence d'Édith Scob au casting et le masque qu'elle arbore à la fin du film qui renvoient au film de George Franju "Les Yeux sans visage", comme un retour aux sources pour l'actrice. Au final, un très beau film sur le cinéma, rempli de grands moments et qui nous fait penser qu'avec un film pareil (et malgré se qu'en pense Carax), le cinéma a encore de beaux jours devant lui.
    Jean-Marie S
    Jean-Marie S

    34 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2012
    Leos Carax nous balance l'OFNI (Objet Filmé Non Identifé) de l'année 2012. Médusant, hypnotique, baroque, lyrique, fantastique, tous ces termes et plus encore sont les mieux placés pour nous décrire cette nouvelle ode au cinéma du réalisateur français aux absences trop longues. Porté par son double filmé, Denis Lavant, Holy Motors est une expérience visuelle et sensorielle incroyable où Carax nous plonge dans des univers tous différents et surréels avec une intensité de ton et de technique parfaitement calibrée et maîtrisée. On jubile devant le grand-guignol Monsieur Merde, on adore les dialogues poussées et on sait enfin où dorment toutes ces grandes limousines qui hantent les avenue Parisiennes...
    Gardienne de la Galaxie 1975
    Gardienne de la Galaxie 1975

    24 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2012
    A chaud, je donne mon appréciation. Les premiers mots qui me viennent sont "étourdissement, chaos, deux douze merde!, la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde". Je pense qu'au vu des avis forts tranchants sur ce film, qui sucite un fort intêret cinématographique, car effectivement, c'est un film athypique, celles et ceux qui y trouveront de la poésie du ravissement qui y verront la beauté seront comblés et celles et ceux qui ne voient que souffrance et désespoir confusion mais qui y voient aussi une fascination plastique, esthétique, auront aussi compris quelque chose. Car en défintive, j'éprouve moi-même confusion désordre, chaos, fascination, révulsion, beauté artistique ( j'ai adoré l'Entracte"). Il est vrai que cet homme ne rit jamais, n'apporte pas vraiment de positif aux autres, il est accablé, fatigué, (malade?). Je n'ai toutefois pas compris la dernière scène avec les singes. spoiler: Revêt-il aussi une enveloppe corporelle animale c'est ça?
    Un film en tout cas loin d'être absurde comme certains ici le prétendent. Il faut juste être très ouvert d'esprit, être capable de se dire que dans le cinéma tout est envisageable, et que l'on ne peut être compris de tous,et que chaque personne qui constitue le public d'un film a un degré d'entendement différent. Un film que j'ai vu à 20 ans par exemple et que je vais revoir aujourd'hui que j'en ai 37 va changer ma perception du dit film. Je me souviens la première fois que j'ai vu "L'armée des 12 singes". Oui ça allait sans doute trop vite pour moi, c'était trop le bordel, pourtant aujourd'hui pour moi ce film compte dans mon Top 50. Nous n'avons pas tous la même sensibilité. J'ai ri de bon coeur au moins 3 fois pour Holy Motors. J'ai tenté d'entendre, de voir, et de lire entre les lignes. Donc le film m'a intéressée. L'originalité et la poésie sont bien là, et tout leur contraire aussi. Je trouve que Eva Mendès a eu des cojones sur ce coup là. En tout cas, je n'ai jamais vu un film qui ressemble à celui-là alors ce sera un beau 4/5. Merci :-) Karine
    Kloden
    Kloden

    128 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juin 2014
    Il aurait bien mérité sa Palme d'Or, ainsi que quelques Césars (ne serait-ce que pour Denis Lavant, excellent dans chaque facette de son rôle protéiforme), ce voyage ultra-intimiste dans la conscience du génie Léos Carax. Artiste parait-il incompris (je vais me jeter sur sa filmographie très bientôt pour en avoir le cœur net, promis), Carax paraît ouvrir totalement son monde, son imaginaire et sa vision du cinéma comme illusion et émerveillement, dans ce voyage onirique aux côtés d'Oscar, homme sans visage, sans foyer. Tour à tour mendiant, meurtrier, créature monstrueuse (le retour de Merde, quel régal !) ou encore homme d'affaires ; Oscar est la figure de l'acteur, et bien plus largement de l'artiste, en laquelle Carax déverse sa mélancolie et son amertume vis à vis d'une carrière à laquelle il a voulu tout donner, mais qui s'est pourtant vu détournée par les obligations du système. Holy Motors, c'est la douleur profonde de l'artiste sous camisole, c'est l'impossibilité capter autre chose qu'un mouvement fugitif, c'est aussi une épitaphe à une certaine forme de cinéma. Mais plus simplement, Holy Motors est l'étalement d'un univers créatif dédouané de contraintes qui ensorcelle par ses libertés et les horizons visuels, sensoriels et émotionnels qu'il fait visiter. Certains le trouvent autocentré - bien sûr qu'il l'est ! Mais Carax a tant de choses à dire par l'image ou l'idée que le projet se justifie totalement. Et certains le trouvent hermétique, ce que je peux comprendre au vu de son exigence et sa pléthore de références en tous genres. Mais même sans toutes les comprendre (j'en ai loupé un bon paquet, pas de doute là-dessus), cela n'enlève rien à une oeuvre avant tout là pour célébrer la création. Certes, Holy Motors est un long-métrage très difficile d'accès. Mais si les portes vous sont ouvertes, le périple peut très vite devenir stupéfiant de richesse et de beauté pure. Un chef-d'oeuvre.
    Robin Villette
    Robin Villette

    37 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2013
    Ça fais du bien de voir un film français qui sort de l'ordinaire, avec un scénario comme celui ci tanto dans le réel tanto dans l'absurde, laissant le spectateur ce berser dans la beauté de ces personnages. Pour enfin finir par le faire dire ' Je n'est pas tout compris mais j'ai aimer ' pour une fois, cette ingrat !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 juillet 2012
    "Holy Motors" est un film un peu raté, qui ne tient pas toutes ses promesses. Film sur la mort du regard plus que sur la mort du cinéma (l'une entraînant certes l'autre), le 5ème film de Carax peut également se voir comme un film sur le métier d'acteur autant qu'une tentative vaine de son auteur de rattraper une grosse décennie d'inactivité en racontant une dizaine d'histoires différentes. Forcément, elles ne sont pas toutes du même intérêt : les segments du père et du mourant sonnent assez faux et semblent s'étirer en longueur, ces scènes "normales" ne semblant pas à leur place chez un cinéaste aussi singulier que Carax. Objet imparfait, "Holy Motors" comporte néanmoins des scènes magnifiques, à commencer par le prologue (l'auteur entrant littéralement dans une salle de cinéma) et l'épilogue (à la fois drôle et réponse improbable à la question entendue dans "Cosmopolis" sur l'activité des limousines la nuit), mais plus encore la séquence de la Samaritaine, vibrante rencontre entre deux anciens amants à proximité du Pont Neuf. Sans doute la presse s'est-elle un peu trop enthousiasmée à Cannes (Carax est d'ailleurs vraiment un phénomène franco-français), mais "Holy Motors" est suffisamment audacieux, ludique et hors des sentiers battus pour être accueilli avec un soupir reconnaissant.
    JeffPage
    JeffPage

    40 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2012
    Avec Holy Motors, Carax signe un film étrange et absolument génial.
    Porté par l'interprétation de Denis Lavant, jouant pas moins de 11 rôles différent, le film nous entraîne dans un voyage dans Paris à travers de multiple vie/rôle.
    Touchant à de nombreux style de film (action, animation, indé, comédie musicale,...), le film nous permet de ressentir énormément d'émotion différente en seulement 1h50.
    Un autre point impressionnant du film est la maîtrise visuel et la qualité de la photographie (la scène ou Mr Merde s'endort sur les jambes du mannequin est sublime, rapprochant celle-ci de la peinture à l'image du travail de Sokurov).
    Au niveau du casting, au delà de Denis Lavant, les seconds rôles sont superbes (Eva Mendes et Kylie Minogue en atout charme du film, et une apparition de Michel Picolli).
    Néanmoins, le film pourra s'avérer dur d’accès pour celui ou celle qui ne saura pas analyser les images, les dialogues, le montage.
    Au final, Leos Carax nous offre un film incroyable qui brille par son histoire (qui pourra portée à différentes interprétation selon la personne), sa mise en scène et sa maîtrise visuel.
    Un grand film qui mérite plus d'attention.
    Jo D
    Jo D

    28 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2012
    Bon, par ou commencer ?

    Déjà il faut savoir qu'avec ce film, ça passe ou ça casse, l'entre 2 étant impossible. Personnellement je suis rentré dedans dès les premières secondes. De toute façon vu les échos qu'il y avait eu depuis la projection cannoise je m'attendais à une expérience de ce style. Bon peut-être pas à ce point quand même mais bon !!
    Nous suivons ici notre personnage, Denis Lavant (Extraordinaire ! On se demande d'ailleurs comment il n'est pas plus reconnu dans le cinéma français... Bref, c'est un tout autre débat), pendant une de ses journées de "travail". On est d'ailleurs un peu décontenancé au début du film, ne comprenant pas forcément quel est son objectif. Mais l'histoire avançant progressivement, on comprend alors la spirale dans laquelle il se situe et l'instrumentalisation dont il est l'objet.

    Des scènes fortes et inoubliables, il en manque pas. spoiler: Je pense notamment à la scène dans le cimetière avec Eva Mendes (Mmm !), la scène dans le studio d'animation en motion capture, la scène dans l'usine ou il va tuer Théo...
    En fait, on a l'impression d'avoir vu 1000 films différents et d'en avoir pris plein la figure. A vrai dire, on sort de la séance en ne sachant pas trop quoi dire, tellement ébloui par le travail qui a été fait...

    Les personnes très cartésiennes qui veulent trouver une cohérence à absolument tout, passez votre chemin et fuyiez si vous ne voulez pas balancer votre argent par la fenêtre ! Imaginez que vous allez voir un film Lynchéo-Kubricko-Van Trieréen... Les 3 à la fois. Ca vous donne une petite idée...

    Merci M.Carax pour ce coup de Maitre. Me reste plus qu'à aller voir le reste de ta filmographie, et je sais que ce sera pas bien long, malheureusement !

    A quand le prochain rendez-vous ??
    Cpt Morgan
    Cpt Morgan

    61 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 juillet 2012
    Je ne parlerais pas du theme, ou du scénario totalement obscure, qui pour moi n est pas éliminatoire... mais du simple fait que le cinéma est une machine a émotion, or j ai rarement été à ce point imperméable devant un film. Vous prennez un mulloland drive vous n allez peut etre pas tout comprendre mais au moins vous aurez ressenti du suspence, de l exitation, du rire de la peur, devant 2001 vous serez tout simplement subjugué par la puissance des images... la vous regardez les séccences se suivre avec un discours pompeux cinématocinéast "je fais des films, pour ceux qui font des films, et pour moi, et nous ne somme que des marchants d histoires, et les acteurs ne sont que des corps aux service des autres et patati et patata... " bref on pete et on renifle après... Certe il y a des moment ou j ai ri mais c'était par ce que je trouvais ce que je voyais ridicule.
    Au final je ne classe meme pas ce film dans la case art et essai pour moi il faut plutot le voir comme une oeuvre d'art plastique, et c est principalement pour ça que je lui met une mauvaise note: pour tenter ee nous faire croire qu'on va voir un vrais film alors que... non. Un bon scénario c'est arrivé a toucher un propos en utilisant une histoire, en montrant des personnage, et utiliser tous les moyens détourner pour en parler, faire une approche frontal comme ça c'est simple, facile, et ne sert qu'a flatter l'égaux des quelque singe savant aillant réussi à comprendre ce qui au final est dit
    Ciemonde
    Ciemonde

    76 abonnés 98 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2013
    Il est impossible de rédiger la critique d'un tel film. On ne pourrait, non seulement, pas en brosser toutes les subtilités, ni en donner une impression concrète, ni en peindre un tableau précis mais on ne pourrait pas non plus prétendre écrire sur ce mystère sans tomber dans le pseudo-psychologique comme le font nombre de gens. Cependant il est également chose infaisable que de faire silence et de laisser ces millions de spectateurs passer au travers. Alors en humbles critiqueurs que nous sommes nous devons uniquement nous contenter de nous incliner. C'est grand, c'est sublime. L’œuvre d'un poète affirmé et convaincant, une fresque burlesque et enivrante tant sur la condition humaine que sur la vie elle même. On tombe amoureux de la laideur, on ne comprend ce qui est le plus censé, on oublie les lois du rationnel, on navigue en plein rêve... Rendez vous y, pour la beauté du geste. Amen.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 février 2013
    Genre La vie est un jeu...de rôles
    Note 16/20

    Denis Lavant nous propose une prestation extraordinaire et ne pouvait rêver meilleurs outils que ce scénario pour démontrer l'étendu de son talent. Holy Motors déplie un éventail de 11 personnages. Certains de passages, d'autres peu bavards mais intrigants et surtout quelques uns très franchement captivants. Une drôle de folie qui fait de ce film un des plus original de son temps.
    Ça pourrait être le pot (pas) pourri de tout ceux que Leos Carax a imaginés et n'a pas pu faire pendant toutes années sous silence. Une sorte de boité à idées vidée et bien assemblée.
    Holy Motors est un film bien plus soigné qu'il n'y parait. Mr Oscar ressemble parfois à un docteur du cinéma qui enchaîne les rendez-vous par dévotion. La plupart de ses «patients» sont même à apparemment de fidèles clients. Edith Scob excelle dans son rôle de chauffeuse-secrétaire loyale.
    Après Tomboy, Jeanne Disson confirme être un très grand espoir du cinéma français.
    Beau message d'amour au cinéma avec un discours certes un peu pessimiste mais plein de passion, illustré par l'apparition et les répliques de Michel Piccoli, et des personnages haut-en-couleurs. L'entracte est tellement revigorant, la musique dans son ensemble est d'ailleurs très prenante.
    Enfin on notera une certaine dérision plaisante avec notamment la toute dernière scène (les limousines) ou le passage de Mr Merde et le relooking d'Eva Mendes.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 15 juillet 2013
    Après à peine 2 min de film je me suis dit " oh non encore un film d'auteur déprimant où je vais rien comprendre". C'est vrai. Pendant la première demie-heure je me suis bien demandé ce que j'étais en train de regarder !! Un homme d'affaires entre dans une superbe limousine blanche avec chauffeur et en ressort déguisé en mendiante à faire la manche su un pont de Paris ? Non mais où est le rapport ? Et les scènes s’enchaînent et je ne comprend toujours pas ce que fait ce mec avec sa limousine aménagée comme une loge d'artiste de théâtre.
    Enfin j'ai compris.
    Holy Motors ne doit pas être considéré comme du cinéma classique, il ne se contente pas de raconter une histoire avec un début, un milieu et une fin. Ce n'est pas la vie de M. Oscar à laquelle on s'intéresse, le personnage n'étant lui-même que lorsqu'il est dans sa limousine, entre deux scènes. Ce film nous entraîne dans une autre dimension du cinéma, qui passe de la description à la sensation, ni réaliste ni fantastique, à mi-chemin entre notre réalité et une fantaisie artistique, on se laisse enfin emporter dans la vie de cet acteur, M. Oscar qui ne joue ni devant un public dans une salle, ni devant une caméra, mais qui joue les personnages qu'on lui donne à jouer, allant du père de famille à une créature proche du farfadet en passant encore par d'autres tout aussi inattendus et extravagants. On se perd entre réalité et fiction et on se rend compte alors ce que c'est une "performance d'acteur".
    4.5/5 parce qu'il faut vraiment bien s'accrocher pour arriver à voir ce film pour ce qu'il est et non pour les seules images qu'il montre, mais au final, on se rend enfin compte de ce que le cinéma peut apporter, on est tellement anesthésié par tous les blockbusters américains, qu'on arriverait à en oublier que le cinéma est un art, ce film nous le rappelle.
    tlescure
    tlescure

    6 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juillet 2012
    Il y a d'abord l'émotion: intacte et puissante si l'on a la chance de se laisser emporter... et l'on perçoit combien Carax a manqué ces derniers temps au cinéma français. Cette faculté d'aller au bout, en ne sacrifiant rien à une forme convenue au risque de laisser beaucoup de spectateur sur le bord de la route... Il y a quelque chose dans cette transcription de l'émotion sur l'écran du cinéma des origines, ne rien vouloir démontrer, mais montrer en profondeur!
    Et pourtant une fois l'émotion passé, il y a cette richesse... Le film, est un vrai "révélateur" au propre comme au figuré des multiples facettes qui font la magie du cinéma. "Le faux c'est l'au-delà" comme disait Jean eustache. Ce faux révélé qui permet de toucher en ces moments de grâce, le temps d'un film, à une vérité plus profonde que celle de notre vie où nous prenons si peu le temps d'être spectateurs. Est-ce qu'on est jamais finalement l'acteur de sa propre vie? Et si vivre réellement, c'était pouvoir s'extraire de la comédie de notre "destin" en brouillant ainsi les pistes... Leos Carax est sans doute l'un des meilleurs brouilleurs de pistes du cinéma contemporain. Holy motors quand on ne passe pas à côté est une vraie bouffée d'oxygène!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 avril 2013
    Un très très bon film, enfin une touche d'originalité dans cet océan de films formatés, et le film bénéficie d'une magnifique interprétation de la part du gigantesque Denis Lavant.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top