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ferdinand75
465 abonnés
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4,0
Publiée le 14 septembre 2013
Un très beau film de Carax qui est bien sûr le plus grand cinéaste français de sa génération. Très créatif , très ingénieux , Carax nous transporte par sa poèsie et son esthé est ailleurs , il est différent , et c'est dommage que le cinéma français ne l'aide pas plus , ne le récompense pas , ne rebondisse pas à sa créativité. Holy Motors est magnifiquement filmé. Des scènes surprenantes , uniques , a couper le souffle , toute la scène sur le toit de la Samaritaine est remarquable , d'une beauté extrème. "Mauvais Sang" et "Amants du Pont neuf" étaient deux Chef d'oeuvre ,Celui -ci est un peu en dessous , du fait de la destructuration du scénario. Mais tellement au dessus de la production moyenne française.
Quelle audace, quelle liberté dans cet hommage au 7ème art. La mise en scène truffée de tas de références cinématographiques atteint franchement la perfection. Denis Lavant, véritable show man, est incroyable dans ces 11 rôles si différents, tout à tour drôle, inquiétant ou émouvant. Un film unique, qui peut paraître déroutant mais tellement fascinant et constamment étonnant. On retrouve le Carax de "Mauvais sang" et ça, c'est une bonne nouvelle.
A faire si peu de film, carax a intérêt à ne pas se louper... Pari réussi dans ce film ovni qui agit par fulgurances de mise en scène, créativité abstraites, et autres prouesses vocales ( kylie minogue est juste magique). Si on pourra lui reprocher l'inégalité des segments, aucun n'est mauvais mais certains sont moins percuttant ce qui est souligné par la puissance des autres. Au final un film poétique, qui flirte avec lé mélo parfois, s'en éloigne tantot pour mieux danser dans la grande farandole du cinéma où les acteurs sont devenus prisonniers d'eux même. Un prix à cannes n'aurais été pas de trop.
Bon je vais être courageux, je vais prendre la voie de la lâcheté... "Holy Motors" est très représentatif de son réalisateur, LE cinéaste maudit du cinéma français contemporain Leos Carax, soit on est totalement admiratif, soit on a qu'une envie c'est de le descendre... Moi je vais choisir de me placer entre les deux... D'abord c'est le genre de film, on le comprend comme on a envie de le comprendre ; voilà ça c'est fait... Maintenant de ce contenu, il y a des moments chiants ou du moins creux ou qui apparaissent creux mais il y a aussi de très belles fulgurances à l'instar de la chorégraphie suggestive dans la troisième partie qui se déroule dans un studio d'animation ou des plans de Paris qui est admirablement filmé... Allez purge (ce que je ne pense pas !!!) ou chef d'oeuvre, je vais laisser le temps décider à ma place.
Resté éloigné des plateaux durant treize ans, Leos Carax interroge la théâtralité des vies, le spectacle qui s'est insidieusement glissé dans les rapports humains. Qui joue ? Qui regarde ? Quand l'homme à la tâche de vin allègue Oscar Wilde (« La beauté est dans l’œil de celui qui regarde »), son exécutant veut continuer pour « la beauté du geste ». Condamné à évoluer dans un monde où l'illusion et la magie ont rendu le temps élastique, le comédien renaît à chaque nouveau rôle, prêtant un instant ses traits à un double qu'il finira par tuer. Qu'importe puisque les autres n'ont plus de nom, ne sont plus que des sites internet gravés sur des pierres tombales ? Quelle conséquence si le 7ème Art se réduit à des hominidés en CGI ? Presque évanescent, mais surtout inventif et libre, le cinéma de Carax, trop longtemps bridé, explose dans ce film nourri de références ("Les Yeux sans visage", "La Foule") et d'auto-citations narcissiques quasiment testamentaires. Faussement nostalgique, le réalisateur fait table rase de tous les longs-métrages avortés dont il a été privé, mettant en abyme l'inlassable addiction de l'acteur et la plus grande envie du créateur : tourner la page avant de revivre.
La quintessence du film d'auteur. Un riche homme d'affaire, d'apparence froide, qui au lieu de se rendre au travail le matin, se déguise dans sa limousine et se jette dans la rue sous la peau de différents personnages successifs, qu'il assume jusqu'à l'extrême. La première partie du film, si j'ose dire, traite le thème de façon relativement réaliste. (Ou à tout le moins autant que faire se peut.) On suit le personnage sans comprendre ses motivations. Il y a un vrai plaisir cinématographique à s'embarquer dans une situation potentiellement vraisemblable, mais qui échappe complètement à la psychologie ordinaire. La deuxième partie du film a plus tendance à virer au surréalisme. Les "rencontres" du personnage se muent en des tableaux résolument...oui, surréalistes, dans un cadre qui au passage, devient nocturne. Notons entre autres cette superbe scène à l'accordéon. Le tout aurait facilement pu donner quelque chose de lourd et prétentieux, mais il y a une vraie logique qui soutient la chose tout au long du film. Un film qui parle à une zone profonde de la conscience.
Carax signe ici un film fabuleux. Une fois qu'on pénètre dans son dispositif, on en cerne tous les contours avec délectation. La structure narrative est similaire à celle de "Cosmopolis" mais le film lui est immensément supérieur (déjà parce qu'il ne s'arrête pas à une reflexion sur le monde, Carax entame une réflexion sur la nature même du cinéma et des rôles sociaux dans la société contemporaine). Bourré de références (et d'auto références, dont une à "Merde", précédent court-métrage de Carax), le film est parsemé de touches d'humour absurde (la scène finale est tordante mais en même temps si logique). Le seul défaut du film pourrait être son hermétisme, car Carax exige l'adhésion à sa structure et demande ainsi au spectateur d'oublier les conventions structurelles de la narration classique. Passé cela, "Holy Motors" est jouissif. Un film intelligent donc, qui ne s'arrête pas qu'à son postulat, qui va au delà, creuse sans cesse et questionne, au fur et à mesure des différents rôles du formidable Denis Lavant, avançant toujours plus loin - jusqu'au bout de la nuit, pour mieux recommencer le lendemain. Cohérent, maîtrisé : un vrai bonheur ! Source: Plog Magazine, les Critiques des Ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/05/holy-motors.html
Je crie au génie ! L'amour du cinéma, "la beauté du geste" comme à dit Monsieur Oscar. C'est ce que déclare Leos Carrax. La mystérieuse Céline joué par Édith Scob qui conduit Monsieur Oscar à ses rendez-vous jour et nuit. Une oeuvre représentatif du cinéma vu par Leos Carrax, même si le 7ème art est en effet bien plus vaste ! Denis Lavant devient mendiant, tueur, monstre, et même père de famille. spoiler: de plus, durant un rendez-vous il assassinera son double.
Un film qui peut paraître abstrait et sans fond mais dont ce dernier est bien plein. J'ai adoré ce film et je suis triste de voir que des gens n'ont pas compris et apprécié cette vision.
Je ne qualifierai pas de film cette hérésie cinématographique ! Au nom de la création, on peut décidément faire n'importe quoi : il se trouvera toujours des intellos ou réputés tels pour se prosterner devant l'esbrouffe. Le réalisateur, Léos Carax, ne signe de tels longs métrages qu'une fois de temps en temps : heureusement pour nous et dommage pour les psychiatres qui recueillent les spectateurs ayant ingurgité de telles salades. Par chance, dans le cas d'Holy Motors, ils n'ont pas été 200 000 à avoir été contaminés en salles. Quant à l'intrigue de ce morne récit, elle se limite à voir un déjanté se promener en limousine blanche de plusieurs mètres (c'est pratique pour stationner à Paris !) dans laquelle il se vêt d'accoutrements plus ou moins ballots ou grottesques, et une mention spéciale pour le pitre qui les endosse et auquel on fait faire n'importe quoi au nom de l'art (comme manger des fleurs, entre autres, dans un cimetière) Rien que cette séquence en dit long sur la haute teneur de cette stupide réalisation ! Lamentable, à vomir ! willycopresto
J’ai tenté l’expérience "Holy motors", tout en sachant qu’il y avait peu de chance pour que j’apprécie car je n’aime pas ce cinéma qui pense que la narration c’est pour le grand public, que le cinéma d’auteur peut s’en passer. Évidemment, ce film à sketchs, égrainant les neuf vies dans lesquelles se fond Denis Lavant, m’a donc profondément irrité et ennuyé. Il est cependant ponctué de jolies fulgurances.
Génial ! je me suis laissée emporter dans cet univers étrange et onirique, trimballée par une limousine magique d'une histoire à une autre, dans un Paris revisité, Denis Lavant est prodigieux. La musique est superbe, en particulier le concert d’accordéonistes cavalant à grandes enjambées dans une église. Bravo Carax !
...Reparti bredouille du dernier festival (il a frôlé le prix de la mise en scène), le voici donc offert à notre jugement. S'il est difficile de résumer le film, il l'est encore plus d'en parler ou de l'analyser. Chacun y comprendra et y verra ce qu'il veut y voir et comprendre. Holy Motors ne peut laisser indifférent. Il suscitera à coup sûr de l'ennui et de l'incompréhension, tout comme il en enthousiasmera beaucoup d'autres. Je fais donc parti de la seconde catégorie. J'ai eu envie de crier dans les premières minutes, de rires dans les suivantes et finalement ai totalement été pris et subjugué par l'ensemble... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-holy-motors-107724568.html
"Holy Motors", long métrage de Leos Carax qui a frollé la Palme d'Or à Cannes, est un pur concentré de mystère où le spectateur perd tous ses repères, entre la réalité et la fiction... Moi qui ne suis pas adepte des films où le réalisateur n'en fait qu'à sa tête, ne pensant pas au spectateur qui le voit pour la première fois et laissant plus d'une question en suspens, j'ai été à la fois servi et emporté par cette narration si particulière. On suit l'itinéraire peu ordinaire d'un personnage dont l'activité principale consiste à revêtir l'apparence et la personnalité d'autres personnes totalement différentes. Voyageant en limousine teintée dans les rues de Paris conduite par la vaillante Céline (Edith Scob), il s'y déguise et y découvre un à un ses rendez-vous de la journée (neuf exactement). Denis Lavant prouve ici son efficacité et sa polyvalence de jeu. C'est un acteur sanguin surprenant qui n'hésite pas à rentrer dans les extrêmes pour choquer et déranger. Son interprétation est d'une grande complexité, carrefour majeur de cette mise en scène, et il aurait mérité la Palme d'interprétation selon moi. Les personnages secondaires sont notamment bien choisis et répondent entièrement à cette notion de mystère dans laquelle trempe l'intrigue. Edith Scob est douce et sereine bien qu'on ne sache rien d'elle. Voir Eva Mendes et Kylie Minogue dans de tels rôles est étonnant et plaisant, même si leur présence ne se qualifie pas de performance... Au départ, le scénario est fluide et on suit les multiples vies que peut aborder le personnage multifonctionnel de Denis Lavant bien qu'on accumule les questions auxquelles on espère une réponse. Malheureusement, beaucoup d'entre elles resteront vaines (comment fait-il pour survivre à la mort ? Qui est-il vraiment ? Quelle est sa vraie nature ? Quel est son but ? A quoi correspond ce surréalisme allant jusqu'à représenter une famille de singes en guise d'humains ? ...) C'est un scénario très personnel, pouvant aller jusqu'au comique (la scène finale dévoile tout l'humour du réalisateur) tout comme l'horreur et la débauche sexuelle. C'est une narration parfois très dérangeante et effrayante mais qui reste lisible dans la chronologie contrairement à tout ce qui se cache derrière ce que l'on voit (qui semble être très réaliste mais qui pour être logique, ne peut être que fantastique). Beaucoup d'éléments viennent perturber le spectateur mais je crois qu'il faut se contenter amèrement de la scène finale, décevante mais tout de même révélatrice de nombreux indices... C'est un univers très particulier qui ne plaira pas à tout le monde mais qui pourra entraîner certains par la force de son acteur principal et par l'atmosphère mystérieuse qui s'en dégage. Enfin de compte, après quelques jours de réflexion, j'ai trouvé ce film beau, doux et onirique, entre le rêve et le cauchemar, bombardé de non-dit et de pourquoi. C'est sans doute le premier film qui me trotte autant dans la tête après visualisation cette année... Bon signe !