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    Holy Motors
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    3,0
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    601 critiques spectateurs

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    Cecile M
    Cecile M

    26 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 juillet 2012
    c'est navrant!! des rôles inutiles, des acteurs bidons, des scènes absurdes (scène de fin ++) deux heures de torture sans fond, j'ai pourtant essayée de dormir pour stopper la douleur mais la bande son s'est chargée de l’acharnement, pourquoi la critique presse lance des éloges à ce film ... le chiant ne signifie pas bon ! je déconseille FUYEZ
    NewBoorn
    NewBoorn

    61 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 mars 2013
    Vide de sens et d'une lenteur sans égal, Holy Motors restera pour moi une énigme longue de presque 2 heures.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 16 janvier 2013
    Quelle arnaque...
    Je conseillerai à ceux qui y voit de la Poésie, de se plonger plutôt dans la littérature... ou de regarder un coucher de soleil.
    N'importe quoi ce "film"...
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 août 2014
    Avec "Holy Motors", Leos Carax réinvente le cinéma...ou bien le définit à sa façon. Carax met en scène un homme qui se rend à différents rendez-vous tout au long d’une journée. Des rendez-vous plus ou moins étranges, plus ou moins longs, plus ou moins passionnants et aux fonctions multiples. Ils sont d’abord un hommage à l’acteur, celui qui ne meurt jamais vraiment, capable de jouer un père de famille soucieux, de se déshumaniser avec M. Merde ou de prêter son corps à la technologie avec une incroyable séance de motion capture. Grâce à ces différents rôles, réalistes ou complètement fictionnels, à la mélancolie sans cesse désamorcée par un humour absolument jubilatoire, c’est aussi Carax qui regarde son propre cinéma, avec cette superbe scène ou Denis Lavant, autrefois sur le Pont-Neuf, le surplombe désormais, accompagné de la superbe Kylie Minogue. Un film sur l’acteur, sur le rôle au cinéma, sur le cinéma de Carax, et enfin sur le cinéma lui-même. Au-delà de la scène d’ouverture et de l’entracte, il y a ce dialogue entre Piccoli et Lavant : « La beauté, on dit qu’elle est dans l’œil, dans l’œil de celui qui regarde », quand une voix résonne solennellement : « et si personne ne regarde… ». Ces mots illustrent magistralement l’angoisse d’un cinéaste qui, malgré son inventivité et ses efforts à renouveler continuellement un univers hors du commun, se demande si le spectateur est encore capable de comprendre le pouvoir du cinéma. "Holy Motors" est une expérience unique, sublime, parfois indescriptible et qui a le courage de se montrer toujours au plus près du spectateur. Monsieur Carax, merci !!!
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juillet 2012
    Merde ! Un putain de chef d'oeuvre qui décuple à chaque instant les possibilités du cinéma, une voltige orgasmique qui se vit seconde après seconde, image par image, plan par plan. C'est bien simple : Holy Motors est tout sauf du non-cinéma, confirmant presque par lassitude la virtuosité unique de Leos Carax. L'acteur déjà : Denis Lavant, précédé par Alex et ses bluettes parisiennes, son corps explosif, son visage irrégulier, sa ventriloquence , ses performances scéniques échappées d'un Beau Travail, son amour pour la pantomime, les monstres assoiffés de freaks et les cigarettes. Un génie, bloody guy qui planche son texte à coups de pioche et son body gloupide à coups de poumons. Rien que pour sa présence Holy Motors se regarde avec un pied du feu de dieu, présence accouplée à des couleurs, des décors, des costumes, des femmes à tomber, des morts à déterrer et surtout un personnage pluriel, déclinaison délicieuse du cinéma et ses archétypes : héros multiple incarnant l'amour du Septième Art au delà de sa simple mise en abîme. Holy Motors transcende son concept pour mieux nous rappeler que la poésie n'est pas réservée à la littérature et à la peinture : voilà le meilleur film de l'année 2012, doigt d'honneur anarchiste qui prouve que les Michel Poiccard et autres Ferdinand ne sont pas encore tout à fait morts. L'avant-garde dans toute sa splendeur et sa générosité : Leos Carax, à qui l'on souhaitera Merde encore un bon moment...
    Flotibo
    Flotibo

    56 abonnés 1 441 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 juin 2013
    Un chef d’œuvre pour de nombreuses critiques presse. Néanmoins, j'ai énormément de mal avec les films dépourvus de scénario. Car, c'est bien le problème : Holly Motors est une succession de courts métrages sans aucun lien, la plupart d'entre eux étant vide de sens à mon avis. Un film qui s'avère donc très vite vide et creux. Un conseil, passez votre chemin...
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    702 abonnés 3 053 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    A l’ère du tout-numérique où chaque geste est capturé et ainsi banalisé, Holy Motors déconstruit la pensée occidentale et la codification imposée d’une même mesure à l’homme et au cinéma. Ces saints moteurs évoquent non sans nostalgie un artisanat qui n’est plus ou qui se perd face aux puissantes superproductions en motion capture. Les masques se succèdent froidement comme s’enchaînent les rendez-vous d’un homme d’affaire qui court sans poser le pied à terre et en apprécier la pesanteur ; notre protagoniste principal rejette et épouse le conformisme, prend comme vaisseau une limousine immaculée agitée dans la marée urbaine et inerte, il contemple Paris depuis l’écran central alors qu’il lui suffirait de tourner la tête, il surgit de la limousine pour briser un destin malheureusement déjà écrit. Ses incursions relèvent du happening, mais d’un happening vidé de sa substance par la conscience même de l’évènement prévu par le cahier des charges et en train de se réaliser. Pour contrebalancer la salle de cinéma pleine d’un public aveuglé par l’écran insipide, des chiens ; pour contrebalancer le foyer archétypal où conduit toute journée, des singes. Ultime refus de la norme, recours au grotesque pour se différencier ô malheur ! Le cinéma apparaît tel un vieil homme à l’agonie, respecté et reconnu de tous, telle la Samaritaine, temple fermé peuplé des spectres d’un temps révolu forcément béni car à l’origine de tout. Carax peint l’origine du monde à travers ses vestiges, offre à l’acteur un dernier tour de piste avant de disparaître parmi les étoiles constitutives de son costume, nourrit une révolte artistique et humaine, pleure les autels renversés, le sacré profané à l’instar de cette religieuse au chocolat qui réconforte, s’ingurgite et s’oublie sans transsubstantiation. Un exigeant et bouleversant requiem.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 janvier 2016
    Critiquer est un métier qui ne s'improvise pas, n'en déplaise aux détracteurs d'Holy Motors, tous plus ou moins friands — à n'en pas douter — de blockbusters Holywoodiens. Forcément, si vous êtes de ceux-là, vous n'aimerez pas, pire vous perdrez probablement votre temps. En revanche si vous aimez le cinéma, le vrai, le cinéma du partage, le cinéma artistique, le cinéma où l'on réfléchit, le 7e Art en somme, alors installez-vous confortablement, car "Holy Motors" est un chef-d'œuvre.
    MC4815162342
    MC4815162342

    402 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 septembre 2014
    J'avais vu Holy Motors il y'a deux ans, l'année de sa sortie, et j'avais franchement rien compris, j'étais pas du tout entré dans le film d'où ma première critique pas très inspirée: "Moi qui d'habitude aime beaucoup le déjanté, l'ovni, l'incompréhensible, bah là j'ai franchement pas pris mon pied, je pense qu'il faut adhérer dès le départ sinon c'est foutu et pour moi ça l'a pas fait."
    Voilà pourquoi j'ai voulu revoir ce film, étant en plus dans ma période Carax je n'ai évidement pas pu passer à coté de ce re-visionnage, et là surprise, enfin c'est vite dit, j’espérais avant de le revoir de pouvoir lui mettre un beau 5/5, donc sur le coup je ne suis peut être pas objectif mais ce n'est pas grave, je le fais pour la beauté du geste comme si bien dit dans le film.

    Pourquoi ce changement soudain vit à vit de ce film ? Tout simplement car la première fois j'ai voulu comprendre et trouver la logique, mais j'ai appris qu'avec Carax il n'y a pas de logique, il raconte une chose simple au milieu d'un univers purement onirique, un peu à la manière d'un Quentin Dupieux sauf que lui tourne plus autour de l'absurde que du poétique, donc j'ai pendant ce re-visionnage pas cherché à comprendre, je me suis laissé porter par cette univers fascinant et drôlement original, mais cela ne m'a pas empêché de creuser un peu le tout, car il n'y a pas que du vide, il y'a évidement un message derrière toute cette dinguerie, mais le truc c'est qu'à trop vouloir comprendre on s'y perd, alors vaut mieux le voir sans trop réfléchir et ensuite, après le film se creuser les méninges, Carax a volontairement voulu en quelque sorte torturer son public, il a voulu le piéger dans ses pensées, dans ses rêves.
    A tel point que le film s'ouvre sur Carax en train de se réveiller, enfin pas vraiment, il s'ouvre premièrement sur un public de cinéma dans le noir, un public fixe et inexpressif, les gens ne semblent pourtant pas morts ni endormis, ils semblent plus perdus devant un film incompréhensible, ensuite nous arrivons sur Carax qui se réveille, il fait le tour de sa chambre d’hôtel apparemment et tombe sur un pan de mur tapissé d'une foret, un pan rempli d'arbre, ce qui est métaphoriquement l'entrée de l'imagination de Carax lui même, d'ailleurs il y'a une serrure dans le mur, et Carax comme si ça n'était pas déjà assez bizarre dispose d'une espèce de clé greffée sur un de ses doigts, et il ouvre soudain la porte de son imaginaire donc et à l'intérieur se trouve un cinéma qui projette un film, et les gens dans la salle sont donc ceux qu'on a vu au début, et dans une des rangées on découvre un bébé qui court vers l'écran et dans une autre un chien douteux qui s'approche aussi de l'écran, mon hypothèse quant à ça, bonne ou pas c'est mon hypothèse c'est que le bébé représente le spectateur curieux du cinéma de Carax, le spectateur qui ira avec joie voir son film et de l'autre le chien plutôt méfiant et qui n'a pas tellement confiance qui représente toujours à mon sens le spectateur méfiant donc du cinéma de Carax, personnellement j'ai vu ça comme ça, je ne sais pas si c'est la bonne vision ou pas m'enfin moi ça me va et je trouve ça plutôt ingénieux.

    Après ce court instant mystérieux en présence du réalisateur nous arrivons enfin sur le film, Monsieur Oscar jusque là inconnu pour nous spectateur sort d'une superbe maison en saluant ses enfants, il arrive à une limousine conduite par une femme classe, et nous allons suivre cet homme parmi tant autres qui va durant toute sa journée se rendre à des rendez-vous, pour l'instant rien de loufoque, sauf que ces rendez-vous n'ont rien de commun, Monsieur Oscar donc va à chacun de ces rendez vous se grimer et incarner une nouvelle personne, 9 en tout, il a 9 rendez vous dans cette journée qui je le rappelle est une journée banale pour lui, la petite routine en somme, une routine qui semble d'ailleurs le lasser, tout ces rendez vous très jouissifs en passant cachent quelque chose, ou du moins se rapportent à quelque chose, par exemple le premier où il est déguisé en mendiante âgée rapporte de toute évidence à la pauvreté, et pendant ce passage personne ne lui donnera de pièce, ce qui rapporte à l’égoïsme des gens, et tout le long sera comme ça, nous avons le sexe, une relation père/fille compliquée, une créature inconnue qui sème la pagaille dans un cimetière, à mon sens ce passage rapporte à la différence, peut être même au racisme, enfin je m'égard sans doute, c'est peut être tout simplement la folie en faite, de plus cette créature quelque peu attachante et incroyablement déjantée n'est autre que Monsieur Merde déjà vu dans le court métrage "Merde" que Carax nous avez proposé dans le film "Tokyo!", et c'est assez bien vu de l'avoir reprit ici car ce personnage mérite qu'on se tourne vers lui, enfin bref, nous avons aussi le meurtre et quelque part le suicide, nous avons la mort, de vieillesse cette fois, le chagrin que nous laissons aux restants, et sur la fin nous avons également l'amour gâché à cause de la perte d'un enfant, en somme nous avons diverses choses banales de la vie, l'humanité tout simplement mais proposée à la manière de Leos, c'est à dire avec du recul, avec de la poésie et même quelque peu de dinguerie si on peut appeler ça comme ça, surtout sur la dernière scène inattendue et très surprenante, ainsi que sur l'entracte très bien vu du film où un orchestre de musiciens offre une prestation très sympathique et follement jouissive dans une église.

    4 ans donc après le court métrage "Merde" et 13 ans après "Pola x" l'ovni français Leos Carax est de retour, un retour que je considère à présent de grandiosement réussi, mais curieux de ne pas voir cette fois ci une histoire d'amour car depuis le début de sa carrière ses films n'ont tournés qu'autour de ça, la romance, et cette fois ci aucune histoire d'amour, ou alors si on pousse un peu, on peut y trouver une histoire d'amour entre un acteur et son métier, mais ce n'est pas une romance commune, surprenant comme choix mais pour le moins renouvelé, et quelque part ça fait du bien de changer un peu, et puis cette histoire d'un homme qui incarne plusieurs vies est juste sublime, du génie même, et pour incarner cette homme qui change de vie comme de chemise qui de mieux que le fabuleux et fidèle Denis Lavant, il incarne avec un tel talent chaque personnage, c'est bien simple, à part les moments dans la limousine où il est lui, c'est à dire M. Oscar, il est méconnaissable, son grimage, son comportement, tout change, et pour arriver à convaincre avec autant de personnage il faut être un véritable caméléon, et Denis en est un, un brillant même, il a une telle envie, une telle générosité, surtout pour son ami Leos qui lui a sans aucun doute offert les meilleurs rôles de sa carrière, enfin bref, il est magistral quoi, pour le reste du casting nous retrouvons la très classe Edith Scob en chauffeur de limousine, la sublime Eva Mendes est quant à elle une mannequin victime d'un enlèvement, causé par Monsieur Merde, Kylie Minogue offre une très belle chanson vers la fin, Michel Piccoli déjà vu dans "Mauvais Sang" fait une courte apparition et nous avons évidement Leos Carax lui même, en somme nous disposons d'un casting intime et réduit mais professionnel et talentueux.

    Niveau mise en scène, c'est à un niveau tellement élevé que c'est dur de mettre des mots dessus, une direction de génie et une vision de la vie et de l'acteur tellement riche, la construction de tout cela est sans défaut, tout comme le scénario d'une splendeur rare, l'image est somptueuse et captive l'essence du film à merveille, la bande son est choisie avec grand soin et se marie parfaitement avec l'image, j'ai été très content de retrouver le même thème que dans le court métrage "Merde" lors de la partie avec Monsieur Merde justement, car c'est un thème si fun, la musique de l'entracte est également géniale et non moins fun, pour faire simple, techniquement le film est irréprochable, si on entre pas dans l'univers ou qu'il ne nous intéresse pas c'est une chose mais niveau technique il est impossible de faire de reproche.

    J'ai aussi remarqué une chose, bon ça n'apporte rien au film mais c'est assez spécial, c'est que dans tout ses films, enfin une très grande partie on retrouve le fameux Pont-Neuf de Paris, même dans le court "Merde" qui pourtant se passe à Tokyo, je ne sais pas ce qu'il a avec ce pont, surement un rapport avec un truc personnel, m'enfin bon c'est assez sympa de revoir ce pont même brièvement dans chacun de ses projets.

    Bon je vais à présent clôturer ma critique,car toute les bonnes choses ont une fin, (prétentieux ?! Moi ?! ok, un peu j'avoue), si des gens sont encore là, merci à vous, donc, j'ai été très heureux de changer radicalement d'avis sur ce film, enfin cette expérience plutôt, j'ai adoré arpenter les rues de Paris à bord d'une limousine en compagnie de ce cher Monsieur Oscar, d'ailleurs c'est la première fois que Lavant ne s'appelle pas Alex dans un film de Leos, mais bon un des personnages qu’interprète Oscar s'appelle Alex donc au final on ne perd pas les bonnes habitudes, du grand et très beau boulot, une oeuvre à part entière et jamais vue ailleurs, un grand bravo donc à cet unique Leos Carax au nom encore plus unique.
    -Snatch-
    -Snatch-

    4 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 février 2013
    Denis Lavant est un acteur extraordinaire mais ce film est une catastrophe. On n'y comprend absolument rien. D'ailleurs, y a t'il quelque chose à comprendre ?
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    701 abonnés 2 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2013
    Une œuvre étonnante, a la fois prétentieuse et humble, renversante et magnifique, dont la meilleure scène est pour moi la marche des accordéons! Que dire? On est quand même assez dubitatif, perdu devant ce film irrationnel! Mais ce long métrage mérite amplement la note presse rien que par son originalité! Et enfin de compte, "Holy motors" représente magnifiquement bien le bon cinéma, le vrai cinéma, le 7eme art! Reste a savoir qui de "Holly motors" ou de "Cosmopolis" est le mieux réussit et le plus perché! ^^
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 3 août 2012
    Voilà la difficulté avec Holly Motors : faut-il rester en position de spectateur, avec sa logique, ses orientations , ou faut-il partir dans une sorte de transfert consistant à s'approprier les intentions supposées de Carax, à leur trouver du culot et une légitimité ? Si c'est le spectateur qui parle, désolé mais l'honnêteté conduit à dire que Holly motors n'est qu'un happening très chiant qui ne serait pas allé jusqu'au bout. C'est entre la transgression et l'ode au classicisme, entre l'agit prop et les conventions petites bourgeoises, entre la narration et le refus d'écriture. Entre deux, quoi. Si c'est le spectateur transfériel et un brin complice, alors le point de vue change . Il y a chez Carax une volonté de prendre une revanche sur le cinéma actuel, d'y réaffirmer la primauté de l'ego du créateur, qui pourrait faire de lui un des ces iconoclastes respectables. Sauf qu'il y a un point que Carax ne semble pas avoir bien observé dans sa longue retraite : si une bonne part des nouveaux réalisateurs ont fait entre temps un retour sur le minimalisme et le sens, c'est tout simplement en résistance au délabrement de tous nos repères, une sorte d'énergie à remettre le cinéma du côté du témoignage et de la vérité. C'est chez eux que se trouve la transgression. Pour ne pas partager cela (ou ne pas pouvoir le partager), Carax aboutit au même résultat que le désastreux Film socialisme de Godard et sa méchante volonté de tout casser : la fuite en avant dans l'esthétisme. Et après ? est-on en droit de se demander.
    MARIPOP48.
    MARIPOP48.

    2 abonnés 81 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 février 2019
    A trop vouloir faire de la pseudo philosophie cinématographique, il y a un fossé entre les critiques cinéma et le public.
    Cela ressemble plus à des pensées (ou fantasmes) mis bout à bout sur un écran, plutôt qu'à un scénario bien construit. Nous regardons une séance de psychothérapie plus qu'un film. Rien d'intéressant pour moi, et je ne le conseille pas
    B-Lyndon
    B-Lyndon

    81 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2012
    Le crépuscule. Des bruits. Des mouvances. Des ombres toutes d'épures léchant les murs de brique. Des tombes alignés, des inscriptions étranges. Une silhouette, courant sur les pavés, les pavés de Paris. Pieds nus. Tête de monstre, où se lie à la fois, obscurité et lumière. La laideur du visage et la beauté, la beauté du geste. Sa liberté. Ses mouvements irréguliers, ses galipettes de clown, ses yeux bizarres, son goût pour les billets et les doigts des mondains. On vous présente Merde, mÔsieur Merde, pour être poli. Il est l'homme que l'on croit à tout pris de pas vouloir être, ou ne pas croiser, un jour, en allant voir Mamie, sortant d'un égout glauque. Il est un trait de peinture verte sur une toile vierge que l'on ne voudrait pas salir. Il est l'être qui se permet de se dévoiler nu à Eva Mendes, l'engin dressé, de se coucher sur elle, de se faire bercer. Il est le gosse hérétique des films d'horreur ricains. Il est la créature grotesque d'un Fellini mineur. Il est un mur de chair ou Carax recrache, ses fantasmes délirants, ses fantasmes de pécheur. Il est un geste d'artiste, libre, inépuisable, insaisissable. Il est le troisième des neuf que nous découvrirons, au long du film, au long de la Seine, des couloirs de souvenirs dans la Samaritaine. Il est le spectre de nos cauchemars angoissants, le squelette de nos rêves absurdes. Ces rêves qui nous habitent, nous possèdent, nous émerveillent, nous angoissent et s'en vont. On a dit de Carax qu'il était égoïste. Mais comment un égoïste serait-il capable d’offrir au public tant de nos rêves perdus et oubliés comme il le fait ici ? Pourquoi donc ferait-il l'effort de surpasser encore leur sublime à leur fin, alors que la beauté est déjà acquise, déjà palpable ? Il n'y a que Carax pour les choper en plein vol, ces rêves, ces papillons éphémères mourant au matin. Carax, ici, nous sert sans rien attendre en retour, l'air modeste, lunaire, attaché à la vie, sans la comprendre. La vie. Celle que l'on joue, tel des acteurs de chaque jour, et celle que l'on quitte, comme les comédiens des personnages, quand l'écran devient noir. La vie. Celle qui porte en son sein des fous, des banquiers, des mendiants, des singes, des voitures, des pensées, des mots, des phrases, des pleurs, des lueurs, des yeux. Ceux d'où semble sortir la beauté, comme le dit dans une scène, un homme tâché de vin autour de l’œil. La vie. Celle qui avec les années, s'affaiblit et s'effondre, près d'une lampe de chevet, dans une flaque de regrets. Holy Motors est donc un film sur la vie. Il ne raconte que ça. Jamais nous la montrer, mais nous la faire ressentir, telle est la devise de Carax, à travers des tableaux tous différents, des rendez vous avec les autres, que chacun peut comprendre. C'est un film qui se nourrit de notre monde. C'est un film crépusculaire qui renaît constamment de ces cendres. Qui se gorge de lui-même, se gorge de lumière, et tout ça pour le public, à qui Carax pardonne tout, même l'impardonnable. S'endormir devant un film, par exemple, le sien ou un autre, qu'importe...Et il pardonne surtout à ce qu'on fit du cinéma : d'un miroir de loge d'artiste reflétant l'existence, à une machine invisible se broyant elle-même ; sans oublier de se redonner espoir, de nous redonner espoir : le cinéma est fatigué, oui, mais il existe, et peut encore faire vibrer : suffit d'une rencontre, d'une musique, d'une courte chanson d'amour, entre deux anciens acteurs mélancoliques, errant dans un Paris rêvé. Voila ce que nous dit Holy Motors. Voila à quel point il est nécessaire à ce monde du septième art qu'il ne faut surtout pas perdre, lui-même nécessaire à notre vie. Un chef-d'oeuvre, oui, c'est cela, Holy Motors : un chef-d'oeuvre. Un chef-d'oeuvre intemporel et solitaire qui hantera nos rêves et nos yeux pleins d'étoiles pour encore longtemps. C'est le plus beau film de l'année. C'est l'un des plus beaux films du monde. Et c'est ce film qui nous servira à expliquer le cinéma aux enfants nés après sa mort. Ce film là. Pas un autre.
    Drumnadrochit
    Drumnadrochit

    1 abonné 51 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 février 2013
    totalement hermétique, réservé à une élite dont je ne fais pas partie. Hors l'entracte que j'ai vraiment apprécié, tout le reste ressemble à une digression intellectualisée sur l'acteur. Mention tout de même à Lavant qui me parait être la seule satisfaction du film. Grosse déception vu le battage des critiques pros.

    Drum
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