Tomorrowland (2015) (Disney Project T) (À la poursuite de demain) [<- c'est quoi ce titre en français?]
Casey est une jeune fille talentueuse et curieuse envers les sciences. Un jour, son caractère lui causera des problèmes et elle devra compter sur l'aide du mystérieux Frank Walker pour découvrir un grand secret et déjouer une menace imminente.
À force d'essayer de lutter contre l'injustice et dans l'intérêt générale du progrès, Casey se retrouve en possession d'un pin’s qui, à son contacte, lui fera entrevoir un monde merveilleux, futuriste et conduit par l’avancée technologique. Cependant, cet objet est également la convoitise de robots humanoïdes, dangereux et menaçants. Casey cherchera donc de l'aide auprès de Frank, l’inventeur, et ensemble, avec l'aide d'Athena, ils devront découvrir le secret de Tomorrowland, cette terre de toutes les inventions.
Avec un peu de recul, l'histoire est branlante. Une histoire peut être tirée par les cheveux comme c'est le cas ici, et pour autant s'en tirer si elle garde un axe et une direction lisible et une narration continue et stable, mais ce n'est pas le cas. Les informations sont jetées aléatoirement au spectateur tandis que l’enchaînement et la vitesse de la narration est constamment changeante, sautant d'une scène précipité à une autre, et alternant le rythme.
La révélation n'est pas bien expliquée ni développée, et l'objectif du vilain manque de profondeur.
Pourtant, il y a de bonnes idées. Tout le film tourne autour de la nécessité de travailler en commun à la destinée de l'humanité et à la préservation de notre écosystème tel qu'il est, dans l’intérêt général de la société et de la communauté. Que le progrès en science doit s'allier au progrès de l'esprit et des mentalités. En ce sens, le film reprend les images du futur, de-l'an-2000-tel-qu'imaginé-dans-les-années-60, à l'image des foires internationales américaines et retranscrites dans les parcs à thème de Disney. Ce n'est pas un monde à la « The Jetsons », mais le monde créé est idyllique et véhicule le plaisir et la disparition de la souffrance.
L'image est belle et l’enchaînement et la manière dont Casey entre en contact avec ce future est réalisé avec une créativité recherchée, fluide et organique.
Ce film cherche à nous éduquer plus qu'à servir l'histoire, nous mettant en garde sur la trajectoire actuelle suivit par l'humanité.
Les personnages sont attachants. J'avais déjà noté que Britt Robertson était l'unique point positif du film « The Lone Ranger », et je le répète ici, elle est talentueuse, transmet de l'énergie, de la passion, de l'émotion et un dynamisme hors du commun tout en restant naturelle. Une actrice à garder à l’œil.
Mais c'est également le cas pour Raffey Cassidy, qui incarne Athena (également à surveiller). Elle donne un coté mystérieux à son personnage, et le jeu qu'elle offre, au large panel d'expression et à l'humour omniprésent mais mesuré nous permet d'avoir un personnage plus complexe et attachant qu'il n'y parait au premier abord, et avec une relation intéressante sans pour autant surfaite avec Frank.
Frank Walker étant quant à lui incarné par George Clooney, qui nous offre un personnage désillusionné au départ, mais compétent et n'ayant pas perdu sa force et son envie de progrès. Il est par moment déstabilisé, par moment apeuré mais son personnage reste cohérent.
Le seul à sonner faux à mon avis est Hugh Laurie en Nix. Son personnage n'était pas complet, il semblait artificiel et le jeu d'acteur ne transmettait que trop peu d'émotions, avec une légère tendance vers la parodie.
Les musiques composées par Michael Giacchino sont un rappel direct aux sources d'inspirations. Nous avons l'impression d’atterrir dans le monde de l’avenir, d'être sur le seuil de l'époque des grandes avancées technologiques, avec des sons de cloches transcrivant le coté féerique, et des accords forts qui nous transportent.
Ce film est construit sur une bonne intention, mais l'histoire est chaotique, pour au final ne pas répondre aux attentes des spectateurs.
6,5/10