Divergente part avec une grosse épine dans le pied: son scénario en carton, qui est d'une nullité assez rare, alors que le pitch de départ, si il avait été bien développé aurait pu amener des choses intéressantes. Mais là franchement c'est consternant. Pour commencer, il y a un gros problème avec Shailene Woodley qui a l'expressivité d'une langouste (on est loin de Jennifer Lawrence pour ceux qui veulent comparer à Hunger games), ses expression oscillent entre pleurs, timidité et joie, sans jamais aller a des émotions complexes: elle a pas l'air de connaitre. En plus de ça, tout le long du film elle a l'air paumée comme pas possible (faut dire, vu le script on peut comprendre...), et du coup elle ne donne même pas envie de s'identifier à elle. C'est un personnage lisse et sans Histoire, sans personnalité, finalement, ce qui la définit le plus c'est ce terme de divergente que les autres lui accolent et qui, alors même qu'il est sensé lui donner toutes les possibilités, finit par devenir un substitut de personnalité. Je ne parle même pas des personnages secondaires qui sont d'un générique absolut: le gentil instructeur rebelle, la méchante intelligente qui veux dominer le monde etc...
Quant aux castes, je reste perplexe: la justice rendue par des gens qui disent toujours la vérité? Non mais on est où là, à oui-oui land? Une police/armée de yamakazi qui s'entraine comme des malade (combats jusqu'au sang et tout) alors que personne ne les menace? Une caste d'altruistes (oui bonjour, je suis un bénévole professionnel)? Les amicaux en habits de péons toujours contents de faire les récoltes? C'est d'un caricatural aberrant, tout est sur-codifié pour bien que les gens comprennent (comme si il s'agissait de pauvres abrutis attardés) que la caste défini fonction et personnalité de chacun pas l'inverse et que l'imaginaire se fasse étouffer dans l’œuf.
Concernant le scénario, que dire si ce n'est que c'est mou, on suit miss nunuche en combat de boxe, miss nunuche fait du paintball du futur, miss nunuche fait de la tyrolienne, c'est assez chiant, car sans enjeux, sauf celui qu'elle se fasse virer et de se faire détecter comme divergente. Mais comme on occulte en grande partie ce que la population sans caste devient (claudo) l'enjeu est quasi invisible, dans un film prenant ça marche parce qu'on peut créer de l'empathie avec l'acteur principal, mais la, ça marche pas.
Enfin bref, la période initiatique se passe non sans douleur (pour elle comme pour nous); au bout d'1h30 de film, on ne connait toujours pas l'enjeu principal de ce dernier, qui ne se révèle que dans la dernière demi heure et qui s'avère n'être
qu'un complot à deux balles pour tuer les altruistes en manipulant les audacieux grâce à un (accrochez-vous) liquide pour manipuler les gens... Voila la fin de scénario à la con d'une subtilité sans égal: la grande méchante manipule la police/Audacieux avec du fluidamanipulerlesgens pour tuer les altruistes qui sont nuisibles pour elle... (pour rappel les altruistes ce sont ceux qui sont gentils avec tout le monde...)
Mais comme les audacieux se rendent compte de ce qu'ils font lorsqu'ils sont manipulés et sur le point de tuer les altruistes, comment aurait elle fait pour se disculper du fait qu'ils aient fait ça (car par définition, les audacieux ne sont pas des érudits et sont peu apte à la biochimie ce qui veux dire que seul les érudits auraient pu mettre au point un tel plan) vis a vis des autres castes?
Enfin bref, le scénario, quand on creuse un peu, s’effondre sous nos yeux, c'est presque magique...
Et je passe sur la toute fin du film... (haha! Que c'est niais
Pour être honnête je n'ai rien compris au film; comprenez bien, j'ai compris la trame, le jeu des castes, les relations entre les personnages, mais je n'ai rien compris à ce qu'il cherche à faire passer, c'est un patchwork tellement malhabile et rassemblant tellement de clichés qu'il me donne la nausée (genre mal de mer). L’héroïne est tout sauf un modèle, notamment du fait que Shailene Woodley joue comme une tanche, l'univers est caricatural, les costumes stéréotypés, l'intrigue est d'une nullité intersidérale, les armes sont moches, les décors sont dignes d'une mauvaise pièce de théâtre, sans aucune vie, c'est lisse, creux, et médiocre, de long en large et en travers. Ce film n'est que le résultat d'une sempiternelle politique de recyclage de lieux communs encore et toujours revomis ( ici dans le désordre) pour banquer sur le dos des ados.
Libre a vous de perdre de l'argent dans l'achat de ce film, en ce qui me concerne, je l'ai déjà revendu.