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    Noé
    Note moyenne
    2,6
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    1 225 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 17 juin 2014
    Ah, les méchants hommes qui détruisent la planète ! J'ai été assez déçu par ce biopic biblique, car je m'attendais à voir la véritable histoire de Noé, comme on l'apprenait au catéchisme. Mais non, voici un Noé moralisateur, misanthrope et bagarreur. De belles images cependant, mais je reste convaincue que le principal producteur du film est WWF.
    Dany M
    Dany M

    2 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juin 2014
    Du grand cinema avec tous les ingredients qu'il faut pour passer une bonne soirée.
    I Fucking Like Movies
    I Fucking Like Movies

    31 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 septembre 2014
    Sacré défi que de faire un film sur une histoire dont tout le monde connaît au moins le début et la fin.
    C'est pour cela que le film créait en lui-même du suspense et une certaine attente. Verdict ? Et bien le film n'est pas le chef d'oeuvre qu'on aurait pu espérer de la part d'un réalisateur assez culotté pour s'attaquer à cette histoire. Pas de miracle donc, et pourtant cela reste surprenant. Le film échappe en effet à l'adaptation délirante holywoodienne redoutée dont a par exemple fait l'objet récemment Les trois mousquetaires.
    Car même si les 3/4 du film montrent une représentation extrêmement manichéenne du monde (et donc en accord avec la religion concernée) la dernière partie apporte elle une vue intéressante qui relativise tout cela. On peut ajouter l'originalité d'adaptation aux niveaux scénaristique comme réalisation qui mettent le tout en valeur. Certaines scènes d'une extrême violence, utilisées avec modération, apportent de la diversité au film. De plus et sans que je puisse l''expliquer,le film n'a pas horripilé l'anti-religion que je suis alors qu'il en clairement question pendant presque la totalité des 2h18.
    Cependant je finirai sur un mauvais point, car non pas que je veuille la dénigrer mais Jennifer Connelly n'était (au vu du résultat) sans doute pas la meilleur actrice pour jouer dans ce film.
    Un bonne surprise tout de même !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 juin 2014
    D. Aronofky continu dans la lancée de ses précédents métrages avec l'histoire d'un personnage qui va poursuivre son but malgré les obstacles devant lui. Tiré de son roman graphique, il transporte Noé dans un univers sombre, en perdition et à l'orée de la fin du monde tel qu'il est. D. Aronofsky garde son identité et sa vision pour les mettre au service d'un blockbuster quasi-biblique mais contemporain dans sa noirceur. Après, l'importance de la volonté divine prend une part importante dans son histoire, est se confond même avec le fantastique. Jetant le flou sur l’existence d'un Dieu créateur. Bien sûr, c'est avant les apparitions divines que le film est devenu sceptique à mes yeux. Oscillant entre un bon blockbuster sombre, tenu avec robustesse par R. Crowe et une morale divine douteuse. Il est clair, qu'avec une telle vision, le réalisateur ne peut que diviser mais de voir un film de cette ampleur avec cette idéologie réalisé de nos jours prouve aussi que le metteur en scène est à part dans le paysage hollywoodien. Mais il prouve aussi que le spectaculaire et le divin n'est pas si facile à allier. Le pire étant que j'arrive pas à savoir si j'ai apprécié le film. Touchant et choquant par moments, il était aussi désarmant et décevant par d'autres. Par contre, il en ressort que la mégalomanie peut être autant une source d'une grande aventure non sans conséquences sur ses proches, tout comme une étape décisive entre la folie et la raison dans laquelle être esseulé peut avoir des répercussions désastreuses.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 9 juin 2014
    Un film bien décevant de la part du réalisateur du magnifique Black swan.
    Aronofsky étire péniblement cette apparition du patriarche au cinéma sur une durée de 138 minutes. C'était bien inutile de mettre autant de moyens et de recruter un si beau casting pour cette fresque qui tenait sans peine en 20 minutes.
    Sébastien D
    Sébastien D

    107 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 juin 2014
    Une horreur. Une avalanche d'effets spéciaux qui ne sauvent pas ce film inintéressant et ennuyeux. Le sujet est très mal exploité. Le casting et la réalisation laissent à désirer. A jeter.
    Loskof
    Loskof

    388 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 juin 2014
    Je sais pas trop quoi dire sur ce film tellement mon ressenti est bizarre. D'un côté, le film souffre de défauts presque impardonnables, d'un autre côté, il arrive à se rattraper avec des moments de pure grâce. Après on peut toujours se demander si 10 minutes de film suffisent à rattraper tout le reste, mais j'estime que c'est presque le cas.
    A la base Noé est un pari hyper casse-gueule, non pas en raison de son caractère religieux mais surtout à cause de la difficulté à rendre l'histoire un minimum crédible. Le caractère religieux n'est pas difficile à estomper, puisque les textes de la genèse sont des paraboles, ça parle à tout le monde, et je n'ai pas de souci avec ça. Mais puisque ce sont des paraboles, le réalisme est absent, or, au cinéma, il faut un minimum de crédibilité pour que le spectateur croit à ce qu'il voit. Et pour le coup c'est presque réussi, ou en tout cas c'est pas complètement raté et c'est déjà presque une réussite pour ça ! On pourrait presque situer l'histoire dans un futur post-apocalyptique, et c'est bien foutu. le coup de l'arche fonctionne bien aussi, on sait très bien que le concept est pas réalisable, du coup on passe pas 3 plombes à expliquer comment ça fonctionne, il y a une arche et puis c'est tout.
    Après au rayon des défauts, on peut déjà citer l'esthétisme du film, qui est à gerber, déjà avec la genèse en intro qui est hideuse, avec les anges de pierre, on peine à comprendre pourquoi c'est si moche vu le budget du film.
    Surtout le film souffre de son intrigue, l'histoire avec les humains qui ont fauté est belle, avec Russell Crowe qui cherche auprès du créateur (on ne dit jamais Dieu dans le film, bien vu) des signes du bien fondé de ce qu'il fait. C'est vraiment beau de voir le doute quand il est appelé à sacrifier son espèce, et se sacrifier lui-même. Mais pourquoi avoir rajouté une intrigue avec Emma Watson, pourquoi avoir rajouté un dilemme en plus? On s'en fout de l'histoire avec ces gosses et pourtant ça prend la moitié du film alors que c'est un truc inventé de toute pièce ! L'histoire ne fonctionne pas, on se fout du personnage, on se fout de l'intrigue parce qu'on sait très bien ce qu'il va se passer, surtout que la musique est assourdissante et nous dit bien quoi penser.
    Qu'est-ce qu'il y a à sauver donc? Et bien une chose selon moi, quand Noé raconte la genèse à ses enfants et lui explique les raison de son action. D'une part c'est très bien écrit, d'autre part c'est dénué de tout caractère religieux, et surtout c'est intemporel, c'est à dire qu'on à l'impression que Noé nous parle à nous, spectateur en 2014. ça dure peut-être 10 minutes, et c'est beau, avec une magnifique évolution de l'homme sur des ombres jusqu'à notre époque (intemporel j'ai dit !).
    En soit le film est raté, mais le parie est presque réussi, donc je met la moyenne pour saluer ça !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 2 juin 2014
    Jamais mon opinion sur un film n’aura autant changé. Que ce soit avant ou pendant la séance, Noé m’aura tour à tour désespéré, intéressé, et rendu particulièrement perplexe. Tant de chose à dire, d’éléments à éclaircir, nous voilà donc partis pour un retour de séance sur Noé, de Darren Aronofsky, aussi prévisible que surprenant – complexe, en quelque sorte.

    Nous voici donc plongé dans l'histoire de la bible, le mythe connu internationalement. Noé, un homme promis à un destin exceptionnel alors qu’un déluge apocalyptique va détruire le monde. A lui de sauver la création de Dieu en protégeant de la noyade un couple de chaque animal vivant sur Terre

    Synopsis plié, attaquons nous au décor. Fidèle à lui-même, Aronofsky nous livre une image de très belle facture, avec un vrai souci de photographie, malheureusement par endroit seulement. L’image de synthèse, présente abondement dans le film, se révèle très irrégulière, vraiment belle par endroit, franchement ratée pour d’autres. Cette diversité de qualité est vraiment dommageable à l’image du film, car elle nuit vraiment à l’immersion. Les plans de qualité interviennent heureusement sur les séquences fondamentales de l’intrigue, les plus importantes.

    Du point de vue de la réalisation, très peu de choses à redire. On touche là l’un des points forts d’Aronofsky. L’ensemble s’en sort avec les honneurs, tant les plans sont impeccables. Tout est calculé, et à sa place. C’est évidemment un atout indéniable, mais aussi ce qui fait chuter Noé dans mon estime – J’y reviendrais. Mention particulière pour les plans du déluge, possédant une esthétique remarquable, mélange entre ombre et lumière particulièrement efficace.

    Lors du visionnage de la Bande Annonce de Noé, me première pensée a été « Cette fois-ci, Russell Crowe ne sauvera pas le film ». Parti pour être un Nanar particulièrement drôle, mon opinion a changé aux premiers retours que j’ai pu avoir. Des amis – que je sais avoir des opinions communes aux miennes – m’en ont vanté la beauté et l’efficacité, et m’ont laissé donner une chance à ce film. Ma documentation annexe sur Aronofsky, m’a aussi permis de compléter le tableau, et de donner une vision plus précise de ce que j’allais pouvoir apprécier.

    Bref, tout cela pour en venir au casting. Mon opinion première n’a pas été démontée, puisque l’on retrouve un Russell Crowe relativement plat dans le personnage de Noé. Même si l’ensemble des personnages sont assez développés, et vraiment attachants, ceux-ci auraient peut-être mérité un peu plus de profondeur, même s’il est difficile d’en demander plus sur un film de cette ampleur. Malgré un Russell Crowe assez peu humain donc, mais plutôt bon, on retrouve tout de même quelque têtes connues : Jennifer Connely, vraiment au top, Anthony Hopkins, tel un Dieu, et Emma Watson, fidèle à elle-même (comment ça je n’aime pas Emma Watson ?), mais aussi de parfaits inconnus, tel Douglas Booth – Mais si, Romeo dans Romeo et Juliette de Carlo Carlei.

    Mais C’est Logan Lerman qui mérite vraiment que l’on porte un intérêt sur son rôle. En dépit de ses 22 ans, il conserve toujours une tête de ses 15 ans. Même si son expression faciale est identique quel que soit le film, il possède tout de même ce petit « truc » que l’on apprécie. Logan est vraiment capable d’un jeu saisissant, et le rôle offert par Aronofsky lui convient parfaitement. L’air innocent et apeuré qu’il peut avoir le rajeunit énormément, et l’on s’identifie vraiment au personnage de Cham.

    Malheureusement, Noé n’est pas exempt de critiques, et c’est ici que le temps se gâte (sans mauvais jeux de mots). Le principal problème est – comme je le disais – la manie d’Aronofsky pour l’ordre. Tout est à sa place, calculé. Mais si cela peut être un atout, dans le cas présent, cela rend le film monstrueusement prévisible. La place n’est pas à l’improvisation. J’ai déjà fait l’éloge de films « calculés », mais ici, cet ordre n’aide pas, voire pire, dessert la compréhension. Cette prévisibilité est une sorte de facilité, et – expression que j’exècre – pendre le spectateur pour un imbécile. A partir du moment où tout lui est expliqué, comment peut-il se faire sa propre interprétation du film ? Pour pouvoir réfléchir vraiment sur le film, il faut pouvoir lui trouver une vision alterne, pouvoir y réfléchir plus longuement, ce qui ne peut se faire pendant le visionnage. L’idée est assez complexe, mais mérite que l’on s’y attarde plus longuement. En résumé, Noé est un film extrêmement simple à comprendre au visionnage, étant donné que toutes les clés sont données au spectateur, et à la fois extrêmement complexe à analyser et à réfléchir, du fait de l’importance des éléments qu’il met en place et de la symbolique qui leur sont associés.

    Autre problème majeur, et récurrent dans l’industrie du cinéma actuel : le film est long. De gros problèmes de rythme sont légions tout au long du film. Ces problèmes de découpage sont, à mon avis, dû au fait que le film en contient deux. Je m’explique : Le film est découpé en deux parties bien distinctes, séparé par une séquence que l’on peut qualifier de séquence de fin. Cette fin intervient quasiment à la moitié du film, qui par conséquent mériterait deux volumes, un contenant le première moitié, l’autre la seconde. Le public a tendance à râler lorsqu’il entend le mot « suite », prétextant l’envie des producteurs de s’en mettre plein les poches, mais il faut admettre que certaines fois, les films en plusieurs parties sont grandement appréciables.

    Annoncé comme un Nanar inconsidéré, Noé a pris une nouvelle ampleur une fois le film en salle, et les premières critiques dévoilées. Les spectateurs bluffés, tout le monde était pour ainsi dire émerveillé. Puis le temps est passé, et les avis sont devenus plus mitigés. Noé est un film bon, vraiment au niveau des canons actuels, mais sans doute pas au niveau des attentes de son réalisateur, et à l’accueil plus que tiède. Si l’image est dans l’ensemble plutôt bonne, celle-ci souffre de gros problèmes de réalisation, avec une image de synthèse à la ramasse. Casting étoilé et connu, mais qui peine à séduire, et problèmes de rythme sont néanmoins problématiques, malheureusement largement surpassé par une prévisibilité à toute épreuve : il vous sera impossible de penser autre chose que ce que l’on vous montre. De bonnes idées, une réalisation correcte, une adaptation plutôt réussie, mais des problèmes de fond qui plombent le film de manière définitive. Un coup d’épée dans l’eau pour Darren Aronofsky, qui n’aura pas su séduire le public, échec que ne méritait pas ce projet de longue date et cet enfer de développement qu’aura été Noé.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 2 juin 2014
    Je ne me suis pas en soi ennuyé mais pour moi ce n'est pas un bon film. Sans intérêt. Même les images de synthèse sont mauvaises. Une histoire biblique qui aurait pu être bien représentée mais la s'en est stupide.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 septembre 2019
    Si on accepte le parti pris, le réalisateur nous livre une œuvre de science fiction christique sur la place de l'homme et le respect de la terre.
    La musique omniprésente et pachydermique enveloppe l'histoire d'une aura extrêmement puissante et sert un récit simple fait de choix impossible. Comment l'homme peut-il trouver sa place ?
    Fraulein-Vampyria
    Fraulein-Vampyria

    65 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 juin 2014
    En tant que fan de Darren Aronofsky, c'est la première fois que je trouve un de ses films aussi mauvais. Certes, c'est une vision très personnelle du réalisateur vis-à-vis du mythe de Noé, c'est pas fidèle à la version biblique blablabla mais était-ce vraiment nécessaire de l'adapter au cinéma ? Du début à la fin, "Noé" est tellement d'un chiant que c'en est indescriptible... j'ai même raté 20 minutes du film parce que je me suis endormie au bout d'un moment ! Les effets spéciaux sont pas terribles, il y a quelques incohérences ou certaines bizarreries (le coup des géants de pierre alors qu'ils sont censés être des anges déchus m'a fait tiquer), Russell Crowe surjoue son rôle de manière grossière et les autres acteurs sont presque invisibles à côté, ils ne servent pas à grand chose... il n'y a que le jeu d'acteur de Jennifer Connelly que j'ai trouvé plutôt bon. La durée était dans la moyenne mais plus de deux heures pour un film avec un scénario pareil, j'ai trouvé que c'était bien long.
    Valentin Derache
    Valentin Derache

    4 abonnés 156 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2015
    Une relecture spectaculaire et surprenante du récit de l'arche de Noé, qui mélange habilement les genres. On notera cependant une baisse de rythme en dernière partie. Du côté des effets spéciaux, les studios ILM ont une nouvelle fois été exemplaires (mention spéciale aux géants de pierre).
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 31 mai 2014
    Un film intéressant, il faut le dire, avec de bons effets spéciaux. Mais cependant une présence perpétuelle d'un "Dieu tout puissant" qui était loin d'être indispensable. Il est vrai que l'histoire de base est chrétienne, mais on attendait un film un peu moins chrétien.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 21 octobre 2014
    Ce film est une insulte à la bible même si le réalisateur a voulut mettre peut être le coté humain ou pervers de l'histoire de Noé. Le réalisateur a pris beaucoup trop de liberté. Non Surtout aux scénariste qui devaient être défoncé a toute les substance illicite inimaginable quand il ont écrit le scénario .J'aurait honte de joué dans un film comme sa. Comment on n'a pu accepté de produire un tel film. Le monde va de plus on plus mal de jour en jour. Mais bon peut être que le réalisateur voulait enrichir le film mais il la trop modifié beaucoup trop.
    Léa H.
    Léa H.

    32 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mai 2014
    Très souvent ridicule et laid (les illustrations bibliques), involontairement drôle avec son Russell Crowe en végétarien amoureux des pâquerettes et sermonneur impénitent, ce « Noé » est une véritable auberge espagnole qui réserve quand même quelques belles surprises. Mêlant péplum, heroïc fantasy, film catastrophe, pamphlet philosophique et huis-clos oppressant ! (Ouf. N’en jetez plus), le film ploie sous les velléités démiurgiques de son auteur (qui n’a pas vraiment les capacités de ses ambitions - n’est pas Kubrick qui veut, petit), souffre d’une emphase de (presque) chaque instant (la mise en scène est au diapason), tout en proposant d’étonnantes fulgurances. D’avantage intéressé par les tourments et les souffrances de l’homme que par la transcendance et la grâce, Aronofsky nous livre une version brutale et étonnamment doloriste de Noé. Mais il faut d’abord survivre à la punition d’une première heure à la fois poussive et mièvre (une sorte de Seigneur des anneaux du pauvre traversé d’un discours écolo qui se mue en film catastrophe emphatique et lourdement tonitruant – à voir en se bouchant les oreilles tant la musique est une soupe infâme). Malgré tout, la figure d’un Noé de plus en aveuglé par sa mission et (surtout) par son dégoût de l’humanité colore cette partie d’un ton crépusculaire assez prégnant. Et ce n’est pas les quelques dindons et autres phacochères de synthèse qui viennent égayer le tableau. Ni ces saillies d’effets spéciaux meringués (la kitschissime genèse). Le déluge est digne d’un film d’Emmerich, avec quand même ce beau moment où la caméra s’envole pour découvrir la planète vue de l’espace. Puis, les choses sérieuses commencent enfin. Le film opère une ultime mue lors du voyage dans l’Arche, et se transforme en un surprenant et assez flippant thriller paranoïaque. Passé en mode « Take shelter », Aronofsky s’attache aux dérives pathogènes d’une famille qui vit en huis clos et où s’exacerbe les pulsions enfouies. Avant tout celles de Noé, qui, en parfait intégriste, est bien parti pour massacrer sa famille (interprétant à sa manière les « signes » très opaques du divin). Il faut voir Russell Crowe, en plein désarroi, sonder le ciel nuageux dans l’espoir vain d’y voir un peu plus clair…. Le vrai déluge, c’est dans sa tête qu’il se produit - et il est autrement plus impressionnant que la soupe numérique. Les fils veulent, à leur tour, tuer le père-ogre et la femme se transforme en furie sauvage. Difficile d’être plus radical sur le caractère pathogène de la cellule familial, où chacun contamine l’autre par ses névroses. Du coup, les personnages se mettent à exister, les enjeux, entre Shakespeare et Freud, passionnent, et la mise en scène se fait plus tenue. Puis on se réjouit un peu trop vite de retrouver Noé en pochard céleste : Aronofsky nous prépare en fait à une insoutenable happy-end qui nous replonge dans les affres du début… On sort à deux doigts de la nausée, épuisé d’avoir dû en permanence trier le bon grain et l’ivraie. Mais, aussi, il faut le reconnaître, avec quelques images fortes bien ancrées au fond la rétine – et c’est là le principal talent du pompier iconoclaste qu’est Aronofsky.
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