De puis un certain temps le Polar français ce porte plutôt bien : "36", "Ne le dis à personne", "Secret Défense", "Pour Elle", "à bout portant", etc. Malgré quelque déception, comme "Go Fast", "scènes de crimes", "MR73", "agents secrets" et j'en passe. Mais en général la qualité est très souvent au rendez vous. Même dans les séries TV, comme "Engrenage" ou "Braquo", la France estampille sa marque de fabrique et est devenu en Europe et dans le monde l'un des leaders de la production de Polar et de Thiller, habituellement, chasse gardé des américains et c'est tant mieux ! (Cocorico que diable !)
"Mains Armée", ne failli pas à la règle ! techniquement le film est réussit. Et il est totalement soutenu par ses acteurs, peut être même trop. Ce qui au début, cache les failles du script.
Roschdy Zem est égal à lui même, Marc Lavoine, surprend et transforme les essais de ses différents personnage interprétés au cinéma et prouve encore une fois qu'il est un grand acteurs. Quand à Leïla Bekhti, elle est tous simplement époustouflante de vérité, avec son jeu à fleur de peau et plein de nuance (rappelant aux esprits chagrins qu'elle n'a pas eu par hasard son César du meilleur espoir féminin 2011). Quand au second rôles, ils sont tous excellents. Donc Pierre Jolivet prouve encore ici, qu'il est un excellent metteur en scène et de surcroit directeur d'acteur. Mais pour sa première incursion dans le monde du Polar, il aurait pu choisir un scénario moins compliqué à traiter. Et ne pas tenter de marcher sur le terrain d'Olivier Marchal tout en injecter plus de psychologie...
On sort de la projection avec un gout doux amer. D'un côté on a été transporter par l'interprétation magistrale des acteurs et de l'autre on est complétement abasourdi par tant d'incohérence dans le script. Pour Exemple : le personne de Roschdy Zem, ancien prof de Math devenu flic de haut niveau et capable de travailler au corps un Serbe, ancien militaire de choc et psychopathe de surcroit, au point de le faire parler, tout en le laissant vivant et d'obtenir de lui toutes les informations désirées; chercher l'erreur (je ne vais plus regarder de la même façon les profs de math de mes enfants ...). Le scénario part dans tous les sens et n'arrive pas à canaliser les deux intrigues, qui s'entrecroisent et essayent de cohabiter. l'une finissant par vampiriser l'autre pour au final faire un gros flop. Et la fin, étant le parfait reflet de l'ensemble, puisque aucune des intrigues développées n'aboutissent. Dommage, de puis ces première réalisation, Pierre Jolivet nous avait habitué à autre chose.