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Un visiteur
4,5
Publiée le 30 août 2013
Il ne s'agit pas tant de l'intrigue. Deux garçons qui s'aiment, un événement vient bousculer cette harmonie fusionnelle... Si j'attribue cette note à Hors les murs c'est avant tout pour la qualité de ses interprètes. Guillaume Gouix certes mais surtout, surtout Matila Malliarakis. Je n'avais jamais vu ce comédien avant et là... là, j'ai pris une claque ! Sensible, fragile, habité, aussi profond dans ses silences que dans les dialogues... Matila offre une prestation nuancée, profonde comme j'en ai rarement vu au cinéma. Une fragilité encore plus profonde que celle, pourtant déjà sublime, de Patrick Dewaere. IL EST ! L'histoire est glauque. Elle traite, une fois de plus, du malentendu que représente un amour fusionnel... On peut comprendre la motivation de ces personnages. Peu importe... Que tous les amoureux du travail de comédien, les aficionados de l'attachement au personnage courent se procurer ce film pour Matila ! Au risque d'être bousculé...
Comme souvent pour un premier film les jeunes réalisateurs s’essaient sur des thèmes peu ou pas utilisé par leurs prédécesseurs, ici David Lambert s’aventure sur un amour entre deux hommes, mais en le traitant comme un drame où il s’affranchit des lieux communs sur les amours homosexuels. Il accouche un drame poignant entre deux jeunes hommes dont la rapidité et la force des sentiments va se trouver confrontée aux obstacles d’une séparation forcée du fait de l’incarcération de l’un d’eux. L’alchimie entre les deux acteurs est évidente et nous permet de croire immédiatement à ce coup de foudre aussi singulier que fulgurant. Il est dommage que les vingt dernières minutes du film, suite à une ellipse un peu brusque, vienne un peu casser la progression d’une rupture qui aurait pu être mieux amenée et ne pas terminer le film de façon peu brusque et floue. Reste l’impression vraiment prenante d’un amour aussi fou et soudain qu’irréel et qui sort les amours homosexuels de bluettes un peu creuses ou de drames introspectifs et quasi documentaires sur ce que c’est que d’être homo. Dans cette optique il s’inscrit dans la lignée de films comme « Weekend » du britannique Andew Haigh ou « Keep the lights on » de l’américain Ira Sachs. Un drame puissant qui pourrait intéresser un public plus large que le public homosexuel ou gay-friendly, ce qui en soit est déjà une qualité, et ce même si la fin pourrait décevoir un peu. À voir néanmoins pour la puissance de cette rencontre amoureuse et la prestation des acteurs : Guillaume Gouix et Matila Malliarakis, tous deux exceptionnels.
Incontestable réussite. Pour un premier film, nous ne pouvons que tirer notre chapeau. On pardonnera volontiers les faiblesses du scénario. Les deux acteurs sont en état de grâce, particulièrement Guillaume Gouix (magnifique et magnétique) qui confirme tout le bien que l’on pensait de lui. C’est sublime.
Une belle histoire qui ne décolle jamais vraiment malheureusement, ça manque pas mal de rythme et j'ai eu tendance à décrocher plusieurs fois, c'est dommage d'autant que l'interprétation de Guillaume Gouix sonne très juste, les quelques clichés alourdissent également l'ensemble, encore une fois c'est regrettable parce que l'intention du réalisateur est louable, il traite de l'homosexualité de manière simple et tout à fait normalisée. Dernier point étrange qui m'a particulièrement dérangé, l'attitude du deuxième acteur, excessive et peu crédible pendant la quasi totalité du film, c'est assez incompréhensible quand on voit la manière dont est dirigé le premier, surement un parti pris donc mais dont le but m'échappe. Dans l'ensemble, ça se laisse tout de même suivre et la relation en elle-même parait tout à fait réaliste, on sourit, on s'émeut mais il y avait possibilité de faire mieux à mon humble avis. A voir une fois.
Paulo, un jeune pianiste, rencontre Ilir, un bassiste d'origine albanaise. Aussitôt, c'est le coup de foudre. Du jour au lendemain, Paulo quitte sa fiancée pour s'installer chez Ilir. Le jour où ils se promettent de s'aimer pour la vie, Ilir quitte la ville et ne revient plus. Après de longs jours d'angoisse, Paulo apprend qu’Ilir est en prison. S'amorce alors, entre les amants, une relation déchirante.
Né en 1974 dans les Ardennes belges, David Lambert est diplômé de langues et littérature romane de l’université de Liège. Après un passage par la mise en scène de théâtre, il devient scénariste. Il collabore à l’écriture de « La Régate » (2010) de Bernard Bellefroid et coécrit « Post partum » de Delphine Noels avec Mélanie Doutey et Jalil Lespert dont le tournage s’est achevé au printemps 2012. « Vivre encore un peu… », son premier court métrage a été sélectionné à Locarno. « Hors les murs » est son premier long métrage de fiction. « I Am Yours », son deuxième film, est en cours d’écriture.
Les acteurs Guillaume Gouix et Matila Malliarakis incarnent cette rencontre improbable entre Ilir et Paulo avec grande justesse. L’évolution de la sexualité de Paulo, de l’héterosexualité vers le SM gay et pour lequel Ilir ne sera finalement qu’un maillon initiatique, amène au constat triste de l’impermanence amoureuse. La passion, sublimement rendue ici par les yeux et les larmes de Guillaume Gouix, sera étouffée par les murs d’une prison. Comment supporter la douloureuse attente de l’aimé ? À l’impossible Paulo n’est pas tenu. Beau et tourmenté. (Hervé Joseph Lebrun, Chéries-Chéris 2012)
Bon la moitié d'étoile est pour Guillaume Gouix qui sauve le film par un jeu assez juste. L'histoire de la poule qui vient visiter son mec en prison est d'un ennui et d'un pathétique malheureusement sans aucune émotion. J'étais content car, à la fin du film, j'ai cru que la chanteuse était Matila Maliarakis recyclée...même pas, et cela aurait justifié que je sois resté jusqu'à... la fin. On ne croit pas du tout a cette love story plutôt glauque entre la belle (beaucoup trop éthérée et avec une façon de parler insupportable) et la bête.
J'ai carrément adoré ! Les critiques sont "extrêmes" pour une histoire de base simple qui prend des proportions "extrêmes", et pour laquelle les deux acteurs principaux donnent leur âme et leur corps. Bien que j'ai été transportée par leur histoire d'amour déchirante, j'arrive à comprendre que certains médias descendent le film, mais selon moi pas pour les bonnes raisons. Rien que le jeu d'acteurs extrêmement fort et puissant des deux comédiens suffit à compenser les quelques faiblesses du film. Le blondinet peut être parfois à la limite de l'agacement, mais avec du recul je ne vois pas ce qu'il aurait pu faire d'autre, c'est le rôle, c'est leur histoire, il ne nous reste plus qu'à regarder. Ils ne jouent pas, ils vivent leur personnage. C'est un peu comparable à un état de possession. J'en redemande !
Ce film est simplement extraordinaire de sensibilité et de réalisme. C'est un film sur l'amour, la passion et le désamour, mais, même si l'auteur s'en défend, l'homosexualité y a toute sa place et s'est bien de cette difficulté dont le film parle. Ce n'est pas un conte de fée, c'est la réalité et c'est pour cela que c'est si dur à voir et que cela semble à certains trop sage ou trop plat. Les acteurs hétérosexuels font une performance incroyable.
Nul, Guillaume Gouix joue pas mal et Matila Malliarakis est insupportable dans son rôle. Dès le début l'histoire ne m'a pas paru crédible. Trop de longueurs. Aucune réelle émotion suscité Je ne le recommande pas.
Malgré des longueurs et un scénario qui manque d'originalité, on est vite happé par cette histoire d'amour intense portée par un couple d'acteurs splendide. Mon interview de Guillaume Gouix sur Ciné'Milie: http://cinemilie.blogspot.fr/2012/12/linterview-de-guillaume-gouix.html
Malgré des relancs de stéréotypes qui dénature l'intérêt authentique pour cette histoire entre deux hommes, le film reste dans son intégralité d'une beauté remarquable, surtout pour un premier long. Guillaume Gouix nous sort le grand jeu et nous épate. Matila Malliarkis nous énerve un peu plus, son personnage torturé, hésitant, bredouillant ne nous décroche aucune compassion. Le personnage du teneur du sex shop est plus sensible! On apprécie des cadrages renversés utilisés à bon escient, on supporte les plans fixes qui contribue à cet effet de pesanteur, mais on rejette les suivi lents sur le personnage principal, indécis, mou et collant à souhait. Comment cette relation a-t-elle pu commencer tout d'abord? Au bout de 3 jours, il lui dit je t'aime et rien n'est rompu?! Il se fait larguer par une soit-disant copine (interprétation remarquable quoique exagérée de Mélissa Désormeaux-Poulin) et n'a personne d'autre que le barman qu'il a rencontré quelques semaines avant? Où sont ses amis du début avec qui il se bourre la gueule? Ces silences gênés incombe au rythme du film. Guillaume est parfait en tolard balafré, sensible à souhait et hors de toute pré-conception annihilante sur l'homosexuel. Je salue la structure quasi-littéraire marquée par les fondues au noir. Tout cela témoigne d'un savoir faire de scénariste admirable.