L’adaptation d’un livre ou d’une bande dessinée en film animé pour le cinéma n’est pas chose aisé.
En effet l’un comme l’autre permet des choses que son adaptation ne peut pas.
Par exemple, les détails d’un vêtement ou d’une pensé est très difficile à rendre à l’écran alors qu’à l’inverse, les personnages ou les lieux sont difficiles à être imagés dans un livre…
Mais certains s’en sortent plutôt bien en jouant la carte du «je m’en inspire mais raconte autre chose» ou bien simplement en passant complètement à coté de détails, de lieux ou parfois, en zappant 1 ou 2 personnages…
Les lecteurs d’«Harry Potter» ou du «Seigneur des anneaux» savent de quoi je parle lorsque le film leur tombe sous les yeux…
Déçu ou pas, bien souvent, les 2 sont complémentaires… Et le film dont nous allons parler aujourd’hui l’est complètement…
Aujourd'hui, dans la rubrique "j'ai testé pour vous", j'ai testé pour vous: Aya de Yopougon!
L’Afrique… Ce continent aux milles merveilles à toujours fasciné et fait rêver…
Longtemps, le cinéma s’en ai inspiré. Les paysages, la faune, la flore, les gens… Tout sur ces terres peut créer l’inspiration…
Dans notre review du jour, ce sont les gens qui nous intéressent. Leur vie, leur culture, leurs bonheurs et leurs malheurs.
Aya à 19ans, elle habite un quartier d’Abidjan qui s’appelle Yopougon. Mais les locaux l’appellent «Yop-City» (pour faire comme dans les films américains).
On est en 1978, et Aya à des préoccupations pour son avenir. Elle rêve de devenir médecin!
Mais ses deux meilleures copines, Bintou la belle et Adjoua la simplette en ont d’autres; La fête dans les maquis, et la chasse au mari!
De plus, Aya à un papa, Ignace, peu fidèle à sa femme, qui en plus travail beaucoup.
Le patron d’Ignace, Monsieur Sissoko dirige d’une main de fer la brasserie de bières vitaminées avec son fils, Moussa.
Moussa lui même un peu débile, fainéant et qui drague toutes les filles du quartier pensant que sa seule Toyota fera le travail à sa place.
Bref, des personnages haut en couleurs, aux dialogues très imagés et aux sentiments eux bien réels…
Je dois dire qu’avant d’aller voir «Aya de Yopougon» j’ignorais totalement l’existence de la BD qui existe pourtant depuis 6 tomes.
La bande dessinée n’a pas beaucoup de succès en Afrique, mais par contre elle est assez connue en France, surtout dans la communauté africaine.
Alors, je ne parlerai ici que du film qui d’après ce que je sais, est l’adaptation du premier tome.
Le dessin animé est d’abord très drôle. L’accent y joue certes beaucoup car les dialogues y sont souvent ponctués d’expressions ivoirienne (et africaines en générales) toujours juste mais très figuratives!
Les personnages sont très expressifs et le rendu à l’écran, même en dessin animé est très compréhensif.
Les dessins sont beaux, plus proches des livres que d’un Disney. Par conséquent, ne vous attendez pas à une animation à 24 images secondes mais c’est très suffisant. Et puis notre attention est portée sur les situations souvent cocasses des personnages donc l’animation, c'est bien secondaire...
Le rythme du film lui est bien celui du rythme africain!
Rapide, dansant, on ne s’ennuie jamais et surtout, le film est ponctué de publicités ivoirienne d’époque et réels lorsque les personnages regardent la TV ce qui nous met encore plus dans l’ambiance!
L’ambiance justement, l’un des points fort du film. Pour moi, elle se résume surtout à la musique!
Ah les bon vieux sons africains… La musique africaine du début des années 80 est ce qui se fait de mieux pour danser. C’est coloré, rythmé, les paroles sont belles et toujours positives!
Bref le film en ai rempli, et c’est un vrai bonheur pour les oreilles! Une raison de plus pour lire les livres ET voir le film au cinéma.
En conclusion justement, je vous conseil vivement d’aller au cinéma vous changer les idées en regardant les aventure d’Aya et ses amies.
Le film n’est pas très long et c’est un tel délice qu’on en redemande!
Pour moi une excellente surprise et une très bonne découverte, j’espère sincèrement que vous tenterez l’expérience.
Et puis des Super-man, Wolverine et autre super héros à 2francs CFA il y’en aura toujours, mais des projets comme «Aya de Yopougon», pas si sûr…
Vous savez « Pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village » (proverbe africain)