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Outburst
129 abonnés
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3,5
Publiée le 2 avril 2013
« The Place Beyond the Pines » c’est le nouveau bébé du réalisateur de « Blue Valentine« , qui avait déjà en tête d’affiche l’excellent Ryan Gosling que l’on voit de plus en plus en ce moment. Ce film marque donc les retrouvailles du réalisateur avec l’acteur le plus bankable du moment. Et cette fois, Dereck Cianfrance nous offre un film un peu plus ambitieux dans sa trame narrative, qui est il faut le dire, admirablement écrite et mise en scène. Mais malheureusement le film n’est pas parfait, et souffre de quelques petits défauts qui auraient largement pu être évités. The Place Beyond the Pines est de ce genre de films qu’on appelle « films à ambiance », et qui restent dans le même ton du début à la fin. Et ce ton est justement donné dans le tout premier plan-séquence qui sert d’ouverture: Lent (qui ne signifie pas forcément « chiant », merci de ne pas confondre les deux) avec couleurs sombres et moroses qui définissent donc le drame. Et du drame on va en bouffer pendant 2h20, sans temps mort, et il faut dire ce qui est, au bout d’un moment ça devient un peu lourd à supporter et à regarder. Cela n’aurait pas été dérangeant si il y avait eu quelques pauses qui auraient permis de souffler. L’autre défaut, c’est les quelques longueurs qu’on retrouve au milieu du film dans la partie consacrée au personnage de Bradley Cooper. L’intrigue n’est pas forcément la plus intéressante, et d’un certain point de vue n’apporte pas grand chose au reste de l’histoire dans son ensemble. Beaucoup de choses auraient pu être coupées sans que cela n’influe sur le reste du film, et pour le coup elles ralentissent le film qui a déjà un rythme assez lent. Et enfin, on regrettera le manque de présence des personnages féminins et surtout la transparence totale de Rose Byrne. Cependant, du côté masculin on saluera les interprétations de Ryan Gosling, qui se retrouve dans la peau d’un personnage assez semblable à celui qu’il campait dans Drive, de Bradley Cooper qui montre, depuis Happiness Therapy, sa capacité à émouvoir, et enfin celle de Dane DeHaan, qui lui aussi retrouve un personnage torturé. Et de ces interprétations vient donc une émotion qui est indéniable, et qui fonctionne. L’histoire, divisée en trois parties qui finissent par se rejoindre, est touchante, bien écrite et captive malgré les quelques longueurs évoquées plus tôt. Pas de mise en scène prétentieuse ou claquante, Dereck Cianfrance se concentre sur ses personnages et c’est ce qui donne toute la crédibilité de son oeuvre. Et il serait dommage de ne pas parler de l’ambiance en bons termes, puisque la photographie est soignée et reste dans une continuité qui permet de ne pas sortir du film. En conclusion: The Place Beyond the Pines est un bon film, qui offre une trame narrative maîtrisée, intelligente et captivante, bien qu’elle soit ralentie par des longueurs un peu malheureuses qui auraient pu être facilement évitées. Cependant le film se rattrape grâce aux excellentes prestations du casting masculin, qui porte avec brio toute l’émotion du film. Si le ton dramatique est parfois un peu « trop » pesant, là encore la mise en scène modeste de Dereck Cianfrance et la photographie soignée équilibrent le tout pour un résultat final très convaincant.
Trois histoires en une. Première partie, on suit un cascadeur à moto un poil en marge de la société car itinérant. Il retrouve Romina qu’il avait aimé un an plus tôt. S’apercevant qu’il est père, il décide de donner un nouveau sens à sa vie ; s’établir sur le secteur et s’occuper de son petit. Sans emploi, il se fait braqueur. Son chemin croise celui d’un flic intègre et ambitieux, lui-même jeune père d’un garçon, aussi. Voilà pour la deuxième histoire. Quinze ans après, c’est la troisième partie, le fils du flic et du braqueur vont se retrouver face à face, chacun avec un passé mystérieux et basé sur le mensonge. Avant d’entrer dans le détail du film, les trois parties sont de qualité très inégale, la première étant un pur bonheur, la dernière médiocre et celle du milieu correcte mais déjà vu. L’entame du film, c’est déjà un plan séquence fluide dans la fête foraine dans le dos de Ryan Gosling, un vrai régal. Et toute la première partie où les deux acteurs phares, Eva Mendès et Gosling, transpercent l’écran est du grand cinéma. Même si Gosling joue un rôle de taiseux marginal empêtré dans une histoire impossible très proche de celui de « Drive » ; la redite de ce fameux film est tout de même excellente. Dans cette partie, les cascades et les poursuites sont vertigineuses ; Derek Cianfrance démontre de la maitrise aussi bien dans le mouvement que dans des scènes intimistes poignantes. Dans cette première heure, il fait le lien entre cinéma d’auteur qui lui a valu la consécration à Sundance avec « Blue valentine » et le cinéma grand public. Après le film devient feuilletonesque. Une mini saga sous forme de polar sombre au cœur de l’Amérique profonde ; on sent l’inspiration puisé chez un Scorcese. Dans les références plus actuelles ; dans le talent de mettre aussi la famille au cœur de l’intrigue, la transmission, le secret et la complexité des relations humaines sur fond de polar classieux, c’est du James Gray (Eva Mendès jouait aussi dans « La nuit nous appartient »). Derek Cianfrance, trentenaire prometteur et jeune père (tiens le thème principal du film est la transmission père-fils), est assurément un réalisateur à suivre sérieusement ; beaucoup de talent dans la mise en scène, la photo, la chorégraphie. Besoin d’un fond naturaliste né de son appartenance au cinéma indépendant US, il tourne aussi tout en décor naturel, jusqu’au garage crasseux. Ce film est un sacré moment de plaisir. Par contre, l’Acte 3 est truffé de coup de hasard qui s’ajoute au point de faire perdre toute crédibilité à la rencontre des deux ados fils du gangster et du flic. Cianfrance souhaitait faire de cette partie la pierre angulaire de son film autour du thème des fils empoisonnés par les crimes, les échecs et les mensonges de leurs pères respectifs. Il voulait aussi que Gosling et Cooper, victimes eux aussi de pères absents, reproduisent malgré eux la même chose avec leurs enfants. Et c’est ce qui est décevant dans ce film, le message final perd de sa puissance. Notons aussi le maquillage trop prononcé aussi chez certains personnages ; mais aussi des personnages qui ne vieillisent pas en 16 ans de temps (sauf Eva Mendès qui elle prend un sacré coup de pelle). Enfin content de retrouver le toujours très vérolé au propre comme au figuré, Ray Liotta. Un bon moment de plaisir que je conseille fortement car Derek Cianfrance fera avec certitude reparlé de lui. « Que lègue-t-on à ses enfants ? »
Ces critiques qui en disent trop sur les films m'ont privé d'une partie de l'intérêt du film, d'ou un bilan plutôt mitigé. Je pense que moins vous en saurez sur ce film et plus vous prendrez du plaisir. Un très beau film, profond, qui aborde de multiples sujets au travers d'un scénario et d'une mécanique surprenants pour peu que l'on en ait pas trop entendu avant.
Un thriller psychologique filmé avec élégance, chose rare à Hollywood, et porté par deux remarquables comédiens, Ryan Gosling, au charisme aussi fort que dans "Drive" et Bradley Cooper, étonnant de sobriété dans un registre inhabituel pour lui. Dommage que le scénario soit, surtout vers la fin, un peu trop conventionnel et que les 2 jeunes comédiens font pales figures comparés à ceux qui jouent leur père.
2 films en 1... qui sont liés malgré tout. Je l'ai trouvé quand même assez lent, prévisible... et un peu surjoué... mention spéciale à Cooper, Liotta et à ce jeune qui deviendra je pense une future star du ciné ; Dane DeHaan
Voir le visage de Ryan Gosling sur une affiche commence à me fatiguer, mais force est de constater que cette histoire en 3 parties réalisé avec beaucoup de souplesse et de légèreté est une très bonne surprise. Une première partie très très proche de Drive mais qui possède aussi son propre charme, une deuxième plus classique mais très bien mis en scène, et une troisième partie qui se trouve être le résultat des 2 premières. Assez brillant pour le coup, à revoir avec plaisir.
Contrairement aux drames habituelles, ce film ne s'arrête pas après l'histoire d'une génération mais montre les effets d'une action auprès des enfants devenus adolescents. Les situations font crédibles et le jeu des acteurs est parfait. L'ambiance n'est pas étouffante et le scénario est bon.
The Place Beyond The Pines (en français « L’endroit au-delà des pins ») Le pitch est simple : Un ancien cascadeur à moto découvre qu'il a un fils et va faire des cambriolages pour subvenir à ses besoins et récupérer son fils… Le projet du film est vaste car il mélange plein de thèmes comme le mensonge, l’absence, les conséquences de certains actes, la relation difficile père/fils, les obligations d’un père envers son fils, du pardon, l’ambigüité, de la repentance, la corruption, l’ambition, l’amour … L’histoire est originale, le résultat est un mélodrame lent, sombre à souhait avec de vertigineuses cascades à moto, souvent bouleversant dans la première heure. Malheureusement le film dure 2h15 et donc vu que ça s’essouffle vite et que ça s'enlise vers des scènes invraisemblables et d’une grande lenteur, on n’accroche plus. D’autant plus que le scénario est parfois facile voire creux : résultat on s’ennuie dans la deuxième partie. Quant à la troisième partie, elle est hélas trop prévisible, on voit (presque) tout arriver !!!!! Dommage car le début génial et émouvant promettait beaucoup bien servi par des acteurs plutôt très bons : Bradley Cooper , Ryan Gosling (bon mais que je ne trouve pas du tout charismatique), Dane DeHaan, Ray Liotta, Ben Mendelsohn (déjà très bon dans Dark Knight Rises)
Le scénario n'est pas extraordinaire en soi. Mais la qualité de la réalisation, du jeu des acteurs et de la bande son est là. J'ai notamment apprécié cette manière qu'a Derek Cianfrance de centrer l'histoire d'un personnage à un autre.
Film à l'ambiance envoûtante, c'est très profond comme film, une histoire qui se déroule sur plusieurs années, deux générations. Tout le casting est magnifique de justesse, la photo est superbe, le scénario implacable, la mise en scène l'est de même, l'atmosphère qui en ressort vous submerge de bout en bout. On a envie de savoir ce qui se passe dans chacune des consciences des personnages, connaître leurs agissements, c'est très profond, on s'attache à chaque personnage. C'est un tableau très complet, une histoire captivante... Certains trouveront que ça traîne un peu en longueur mais il me semble que cette longueur est justifiée pour dérouler cette histoire comme il le fallait. Bref: Allez-y, c'est tout!
Il y a des films comme ça qui laissent un léger goût d'amertume, comme une impression pour le spectateur d'être passé à côté de quelque chose de grand ... Incontestablement, "The place beyond the pines" fait partie de ces films. Si à première vue, ce long-métrage ressemble plus ou moins à un "Drive" transposé au monde de la moto (la présence de Ryan Gosling, un brin taiseux, force le rapprochement), le film s'en éloigne vite pour devenir un drame familial découpé en trois parties avec un twist narratif bien vu qui fait prendre une direction inattendue à cette fable sur la vengeance, l'ambition et la filiation. En tout cas, Derek Cianfrance - que l'on avait découvert à travers le fougueux "Blue Valentine" et qui retrouve Ryan Gosling - confirme ici son talent de metteur en scène éclectique auscultant la noirceur et la désespérance de l'être humain. Oscillant entre le polar et le drame, ce film tricéphal raconte le destin de deux familles à travers une première rencontre mortelle entre deux pères de familles (l'un flic, l'autre truand) et 15 ans plus tard, celle de leurs descendances respectives. Le scénario est lui découpé en trois segments bien distincts : le premier acte, électrique (c'est dans l'affiche ^^) et ciblé sur Ryan Gosling, dégage une odeur de soufre qui le rend proprement envoûtant ; la deuxième partie, sorte de commencement d'un deuxième film et centrée sur Bradley Cooper, s'attelle à aborder des thèmes plus concrets (corruption, ambition etc ...) et la dernière partie, plus classique, se concentre sur les rejetons. Le rythme et l'intérêt du film vont descendo (peut être eût-il fallu découper le film différemment ?), et c'est tout le problème de ce "The place beyond the pines" : après un début tonitruant, la fin apparaît complètement gâchée, comme si rien de ce qui s'était passé précédemment n'avait été suffisamment important pour que les conséquences soient plus irrémédiables. En conclusion, tryptique inégal, "The Place Beyond the Pines" est un film paradoxal, commençant sur les chapeaux de roue mais souffrant d'un épilogue mélodramatique trop fainéant et peu en rapport avec la tension amenée par son début de haut niveau. D'où au final, un sentiment de déception pas forcément justifié ...
Un film, trois histoires sous forme de "chapitres" liées les unes aux autres. Beaucoup de clichés et de situations énervantes quant aux choix que font les personnages, mais la manière globale de nous montrer tout ça est plutôt innovante. Un beau film, de bons acteurs et en particulier Bradley Cooper dans un changement de registre très très agréable, mais la tête de Ryan Gosling m'agace toujours autant, des chansons cultes et bienvenues, une caméra parfois trop en mouvement... Dommage que l'histoire ne soit pas plus recherchée.
La première surprise de The Place Beyond The Pines tient dans spoiler: son montage, construit en 3 parties inattendues et plutôt originales. Car plus qu’un fait divers de braqueur à moto, c’est en effet une double vie de famille que nous suivons dans ce film, au travers de trois chapitres marquant et impliquant des personnages différents. C’est d’ailleurs ici la seconde surprise de ce film, puisque du trio de tête d’affiche, seule Eva Mendes traverse le film de bout en bout, les deux autres n’ayant qu’une partie des 140 min pour montrer leur talent. Cela donne une prestation excellente (enfin !) de Gosling, qui se décide (enfin !) à être un peu plus expressif et réussi (enfin !) à transmettre quelques émotions au spectateur. Surtout, sa disparition au bout d’une petite heure de film (on pense évidemment à Psychose) laisse le spectateur K-O. Après ca, la prestation de Cooper (qui n’aura donc joué avec Gosling qu’une poignée de minutes) est globalement convaincante dans une partie qui devient cependant rapidement pauvre scénaristiquement. Quant au troisième tableau, bien que nécessaire pour boucler l’histoire, il reste poussif, inutile et présente quelques incohérences. Mais malgré ces quelques accrocs, et grâce à une bande son très soignée, grâce aussi un film criant de réalisme, à un cadrage de grande qualité et à de multiples seconds rôles convaincants, the place beyond the pines s’impose comme l’un des meilleurs films du cinéma indépendant US de 2013…
Ok alors bon oui .. c'est du bon il faut l'admettre. Une réalisation au taquet avec les moyens qui suivent et tout. Un coté sentimental un petit coté badass pour l'histoire et le tout est vraiment plus que décent. Je suis juste assez d'accord pour dire qu'il y a un petit coté convenu et longuet dans tout ça .. J'avoue que malgrés mon intérêt pour ce qui se passait à l'écran pendant la scéance j'ai eu du mal à me retenir de pianoter sur mon portable avant la fin!
J'ai adoré la 1ère partie du film, la 2ème un peu moins, la 3ème tue le rythme et la profondeur des personnages... Une petite déception pour un film attendu et bien reçu par la critique.