Avis : The Place Beyond the Pines - Page 6

À la fois ancrée dans la réalité et stylisée, la première partie du film, centrée sur le personnage de Ryan Gosling, est séduisante. L'acteur, tout tatoué et blond peroxydé, impose une nouvelle fois sa présence magnétique et touchante dans un rôle assez proche de celui qu'il tenait dans Drive : cascadeur à moto (et non plus en voiture), impliqué dans des braquages et se découvrant une fibre paternelle nouvelle, protectrice. L'histoire de ce personnage est le point de départ d'un développement au long cours sur la filiation, la culpabilité, la rédemption, sur fond de justice et de corruption. Un développement tout empreint de déterminisme. Deux autres parties succèdent à la première (l'une dédiée au personnage de Bradley Cooper, l'autre à la rencontre, quinze ans plus tard, entre son fils et celui du cascadeur-braqueur). Cette construction narrative s'avère malheureusement un peu bâtarde, en tout cas inégale, et surtout longuette et démonstrative. Après les quelques belles touches de lyrisme du début, la suite baisse d'intensité, s'enlise et se transforme en un pensum lourdement psychologisant, qui n'accouche de rien de bien transcendant. Ce drame aux accents de film noir et de mélo, plutôt prometteur, laisse finalement une impression décevante.

Au final ce film sonne assez creux. Pas si mal non plus, mais rien qui ne le fasse sortir du lot, dans une semaine j'aurais complètement oublié ce film. L'interprétation est pourtant de bonne facture, la réalisation également, mais le scénario reste assez superficiel.

Une bonne idée d'histoires dans l'histoire qui malgré toutes attentes est quasi ratée. Je trouve que la première partie du film qui est aussi la partie principale et de loin la plus intéressante passe beaucoup trop vite alors que la dernière est longue et celle du milieu inintéressante et qui s'éloigne un peu trop du sujet. [spoil] Dommage que Ryan Gosling n'apparaisse que si peu.. [spoil]. 2,5/5 pour une idée d'histoire tout de même intéressante et qui met l'eau a la bouche mais décevant !

Film encensé par la critique et les spectateurs sur ce site, composé de Ryan Gosling le prodige, Cooper le médiatisé, Eva Mendes la brillante, sur un air de thriller sombre américain avec une dose de psychologie, cocktail parfait me direz-vous. Oui, mais seulement sur le papier.

Commençons par la description du film, ou plutôt des films : une partie centrée sur Gosling en motard cascadeur, meurtri, ruiné, mais soucieux de la reconquête familiale. Certainement la partie la plus intéressante à mon sens, la plus dynamique, et l'inscription "électrique" sur l'affiche de film est plus que correcte pour qualifier la prestation de Gosling.
Et là, spoiler: suite à la pénible mort de ce dernier
, deuxième partie du film, centrée sur Bradley Cooper. La transition aussi mal amenée agace le spectateur, voire l'ennuie. Et ainsi, cette nouvelle intrigue basée sur ce bon flic dans le milieu de la corruption, n'arrive pas à se placer au niveau du dynamisme de la première. En somme, on se lasse.
Enfin, suite à une ellipse temporelle certainement encore plus mal amenée que la première transition, on se place désormais 15 ans après, dans le milieu de la jeunesse tumultueuse, entre drogue et fête.
On se demande surtout comment le personnage de Cooper, excellent flic à la figure paternelle, peut devenir cet espèce de politicien hautain. Qui plus est, il est père d'un jeune homme avec lequel il n'a aucune relation, alors qu'il continue de se soucier encore plus du fils du motard...

Parlons-en du cadrage. On manque de dynamisme dans les intrigues ? Eh bien pourquoi on les ralentirait pas encore plus par la mise en scène ?
Dans ce film, l'astuce de Cianfrance est simple : on filme des scènes de dialogue avec une latence interminable entre les répliques, et on les entrecoupe de transitions pleines de gros plans, parfois dérangeants.
En contrepartie, on peut noter que l'effort a été fait sur le thème musical principal, qui donne tout de même une certaine profondeur aux personnages et à l'histoire.

Enfin, j'estime que le réalisateur s'est tout simplement perdu dans les thèmes abordés en voulant en faire trop. Il tente de parler des sacrifices d'un père pour tenter d'élever son fils, de la compassion d'un autre pour ce dernier, la place du bon flic perdu dans la corruption dans son milieu, l'absence du père dans la construction de l'adolescent, le comportement d'un jeune homme riche et gâté, qui a un père peu soucieux de lui...

PS : A quand Gosling dans du très grand cinéma ?

Ce film est beaucoup trop inégal, et les différentes parties sont trop différentes les unes des autres pour ne pas s'apercevoir que c'est bancal et malheureusement, plus on avance dans le (trop) long film, plus le niveau baisse. Pour la première partie, tout le monde est unanime et c'est normal : ce sont nettement les passages les plus rythmés et intéressants : scénario, manière de filmer, dialogues... Non pas du fait de la présence de Gosling, que je ne trouve pas exceptionnel et encore moins charismatique (tout comme dans le surestimé "Drive") mais parce que tout s'enchaine bien et on accroche aux personnages (Eva Mendes ou le trop méconnu Ben Mendelsohn). Gosling a d'ailleurs des airs de Stallone parfois dans le regard un peu vide notamment... Mais voilà qu'arrive Bradley Cooper, meilleur acteur selon moi, mais cantonné à un rôle déjà vu. Les passages le concernant ne sont d'ailleurs pas géniaux. Mais la palme revient à la dernière partie où les fils respectifs se rencontrent par magie...du grand n'importe quoi et vraiment rien de bon à tirer de cette grosse dernière demi-heure qui nous met au supplice...Quelle joie d'entendre cette moto s'en aller...Bref, un film qui ne m'a rien apporté de nouveau...

Vouloir toucher à la fois le public des films d'action et celui des drames psychologiques et familiaux, c'est décevoir les uns comme les autres. Je n'ai pas vu beaucoup de films de 2h 30 dans lesquels le héros disparait au bout d'une heure et le second rôle ne termine pas non plus. Ce sont les gamins de ces 2 là qui finisse le travail. Les spectateurs sont venus pour les 2 têtes d'affiche, les courses poursuites et les coups de feu restent sur leur faim. Personnellement, j'ai décroché dans la dernière partie.

Autant prévenir tout de suite, le film n’est en aucun cas une copie de Drive (2011) de Nicholas Winding Refn. Chose que l’on pourrait facilement croire en regardant la bande-annonce dans laquelle apparait Ryan Gosling dans son rôle bien connu du beau gosse taciturne. On se dit que le réalisateur a remplacé le cure dent de Drive par une clope et la voiture par une moto… Mais ce n’est pas le cas. Bien que le personnage soit sensiblement le même, les enjeux du film restent très différents.

L’originalité de l’histoire réside dans le fait qu’elle soit découpée en trois parties distinctes. La première centrée sur le personnage de Ryan Gosling, la deuxième sur celui de Bradley Cooper et la troisième sur la relation de leurs enfants respectifs, quinze ans plus tard. L’idée de cette troisième partie qui traite donc de la transmission est assez intéressante et ambitieuse. Malheureusement, elle n’est que survolée par le réalisateur Derek Cianfrance. Peut-être aurait-il fallut faire tout un film de cette partie, dans lequel on aurait eu davantage l’occasion de s’immerger dans l’histoire des deux progénitures. A défaut de cela, ces-derniers en deviennent caricaturaux, manque de temps oblige.

Il en va de même pour l’ensemble du film. En effet, l’idée du scénario, si elle est menée à bien peut amener à un film très fort. En revanche, lorsqu’elle n’est utilisée qu’à moitié, comme c’est le cas ici, elle peut se révéler dangereuse pour la réussite du film. Le réalisateur ne profite pas du temps réduit qu’il possède pour nous raconter l’histoire de chacun de ses personnages et se perd souvent dans quelques digressions inutiles qui plombent sérieusement le film et je dois avouer avoir lutté plusieurs fois contre le sommeil.

A part ça, on retrouve quand même avec plaisir Ryan Gosling dans le rôle du mec taiseux toujours classe, dont la présence manque d’ailleurs cruellement au reste du film. Même si les autres acteurs restent plutôt bons dans l’ensemble, avec un bon point en plus pour le comédien australien Ben Mendelsohn, vu récemment aux côtés de Brad Pitt dans Cogan (2012). La lumière du film est assez belle, sans oublier la bande originale qui compte parmi elle quelques très bons titres d’Alan Vega, Bruce Springsteen et Ennio Morricone entre autres…

Un film toutefois loin d’être transcendant et qui ne décolle jamais vraiment. Je ne me suis pas trop attaché aux personnages et n’ai jamais été vraiment transporté par l’histoire.

Si vous avez vu DRIVE, ce film va vous rappeler quelque chose (la musique en moins!!)
Heureusement, comme il dure 30mn de plus, la fin est différente.
J'espère que R Gosling, ne va pas se cantonner à ce genre de film, ce serait vraiment dommage!
Quoiqu'il en soi, j'ai passé un bon moment car il est bien fait et bien joué.

Généralement quand Télérama met 3 étoiles, ou plus, à un film, ça annonce une histoire longue (trop longue) et qui ne raconte pas grand chose ! Et bien The place beyond the Pines ne fait pas partie des exceptions et confirme malheureusement cette règle ...
Le casting est de choix mais ne parvient qu'à vous faire aller au bout des 145 minutes sans vous endormir. Et une fois de plus, la bande annonce et le pitch du film vous emmène dans une "direction" qui n'est pas celle du film !!!

Ryan Gosling est fabuleux mais le film est plat, on s'emmerde vite, il ne se passe jamais rien et tout est prévisible

Comme quoi, écrire Ryan Gosling dans un générique ne suffit pas à faire un scénario, finalement...

Un film construit en 3 parties dont la 1ère avec Ryan Gosling est assez prenante. Après l'ennui nous gagne très vite jusqu'à la 3ème où on attend une scène finale digne du début et la c'est le coup de grâce. Le film est démoli par une fin beaucoup trop facile et surtout très décevante. Dommage car les acteurs sont bons mais plombé par une histoire qui tourne en rond en milieu de film et une fin expédiée trop vite qui va en frustrer plus d'un.

Le film tombe malheureusement dans la caricature de film d'auteur. Fort d'un concept intéressant, que je ne spoilerai pas, rien n'est finalement abouti. Les histoires ne sont finalement pas intéressantes et ne soulève pas beaucoup de réflexions, même si on y sent la volonté. Rythme lent, enlaidissement d'icônes hollywoodiennes, concept narratif... autant d'éléments pour un film prétentieux qui n'apporte pas grand chose. Le dernier plan, lourd en symbolique, en est la démonstration parfaite.

Ryan Gosling meurt au bout d'une heure du film... Alors la suite est sans intérêt....
C long et y'a pas de fin

On se perd un peu en chemin et on en vient parfois à se demander où il veut en venir, en regardant sa montre. Ce n’est qu’à partir de la seconde moitié du film que l’on commence à mesurer les conséquences du drame auquel on vient d’assister et qui fait littéralement basculé le film dans un autre univers. Je reste par contre sur ma faim quant à la conclusion avec une morale respectée mais qui au bout du compte apparaît comme une tâche d’encre sur ce miroir peu reluisant de la société américaine. Dommage mais un film à découvrir malgré tout…