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Un visiteur
3,0
Publiée le 5 janvier 2014
Un sentiment bizarre de voir trois courts métrages tant le film est clairement découpé en trois parties. Tout se suit avec plaisir, aussi bien le “segment” Ryan Gosling (dont le rôle ressemble quand même beaucoup trop à celui de Drive) que le “segment” Bradley Cooper. Mais le principal défaut est que l'histoire est vraiment cousue de fil blanc ; il n'y a absolument aucune surprise que ce soit dans l'attitude du voyou, du flic ou de leurs enfants.
Un démarrage en trombe, la tête dans le guidon, le pied au plancher, avec des décors qui défilent comme des malades et une caméra qui nous emporte dans sa vibrillation trépidante , ça dure pas tout le film comme ça mais quand même, le geste est beau et pêchu. Le gars sait y faire , ses acteurs aussi, le chef op aussi, alors qu'est-ce qu'on demande , une fin un peu moins convenue, avec un peu plus morceaux dedans et moins d’œdipe ? Ben ouais ! Attendons le prochain coup ! Faut être patient avec les grands cinéastes.
Un bon moment de ciné; 2 parties distinctes avec dans chacune d'elle un personnage central différent mais dans une seule et même histoire. Un film qui m'a paru réaliste et sans esbrouffe.
Ce n'est pas un film, mais plutôt trois. Trois parties qui s'articulent autour d'une tragédie de départ. Point fort : un scénario impeccable, un jeu d'acteurs impressionnant. Par contre, j'ai déploré des longueurs, un rythme inégal et du coup l'intrigue s'essouffle un peu, et l'émotion n'est pas au rendez-vous autant que ce serait possible.
film lent mais dont le scénario est intéressant à partir du braquage qui part en sucette. Arrêtez de faire tourner Ryan en tant que mec perturbe à la recherche de son futur. C est un bon acteur mais les rôles sont toujours les mêmes...il vaut certainement mieux.
The place beyond the pines fait partie des bonnes surprises de l'année 2013. Le casting assez inattendu et très éclectique attire tout de suite l'attention. L'ambiance mystérieuse du début du film, portée par un Ryan Gosling transfiguré (il suffit de voir l'affiche pour s'en rendre compte), est à la fois angoissante et excitante et laisse entrevoir de belles perspectives. Néanmoins, le scénario est convenu et le suspense s'essouffle rapidement pour laisser place à un thriller classique, certes réussi, mais auquel il manque un "petit plus". Un film qui reste intéressant dans l'ensemble.
Mouais ... Difficile de noter ce film. L'histoire est intéressante, les personnages sont charismatiques, le jeu des acteurs corrects (sauf Ryan Gosling qui bouffe l'écran) mais le lien entre les différentes époques n'est pas des plus réussi et casse la dynamique. Dommage.
Derek Cianfrance fort du succès d'estime de "Blue Valentine" déjà avec Ryan Gosling qui a entre temps acquis le statut de star, se lance pour son troisième film dans un projet ambitieux qu'il parvient non sans mal à maitriser. Sommes nous prédestinés selon ce que nos parents ont vécu ? La question de l'atavisme familial a toujours soulevé débat notamment par ses ramifications judiciaires lors des procès où les avocats utilisent assez facilement le substrat social et familial pour expliquer les délits ou crimes de leurs clients. Cianfrance s'empare du problème avec une démonstration en trois temps assez justement répartis où à travers le destin tragiquement lié de deux pères, leurs enfants seront amenés à leur insu à payer leurs fautes et à régler le drame qui les a réunis le temps d'une arrestation tragique. C'est tout d'abord Luke (Ryan Gosling) cascadeur de foire qui lors d'un retour au pays se découvre un fils qui brutalement donne un sens à sa vie de nomade trompe la mort. Luke pourrait être le petit frère du chauffeur de "Drive" tellement Ryan Gosling à nouveau peroxydé reproduit les tics et poses un peu agaçants qu'il avait déjà proposé sous la houlette de Nicolas Winding Refn , musculature saillante et tatouée, regard perdu dans le lointain comme si l'acteur au physique encore adolescent voulait réussir l'impossible jointure entre Marlon Brando et James Dean. Ce maniérisme peut finir par agacer même si on ne peut reprocher à l'acteur de vouloir user de ce qui semble affoler la gent féminine actuelle et qui a fait beaucoup pour une popularité un peu incompréhensible sur le plan unique du jeu d'acteur. A chaque époque ses lubies ! Une fois passée cette mise en bouche franchement marketing, le film peut vraiment commencer et Cianfrance nous démontrer l'impossibilité pour certains au-delà de leurs intentions louables d'assumer la moindre responsabilité notamment celle d'éduquer un enfant. On s'achemine tranquillement vers l'accomplissement du destin tragique de Luke qui a fini par retrouver ses démons qui le poussent à la marginalité et à la violence. Cianfrance ne nous donne aucune clef sur le passé de Luke dans sa ville natale que l'on pressent malgré tout tourmenté. Arrivé au climax annoncé, le réalisateur nous emmène tout-à-fait autre part avec Avery Cross, flic intègre qui va par un concours de circonstances tragique être confronté à la culpabilité, la défiance et la corruption. Contrairement à Luke qui avançait seul tel un loup solitaire, Avery s'appuiera sur les conseils d'un père ancien juge pour retourner en sa faveur une situation à priori aussi inextricable que celle de son alter ego. Cianfrance par le destin parallèle des deux héros met en avant le déterminisme social qui fait que l'on s'en sort plus ou moins facilement selon le milieu dans lequel on a été élevé. C'est certainement le segment le plus intéressant avec un Bradley Cooper impeccable, rappelant par moments le Henry Fonda des jeunes années. La troisième partie qui se veut la prolongation des deux autres par générations interposées est un peu trop attendue et manichéenne malgré le jeu convaincant des deux jeunes acteurs. Mais Cianfrance avait une vérité à transmettre et on ne lui fera pas le procès d'être allé jusqu'au bout de sa démarche, trop peu de réalisateurs actuels ayant des convictions à défendre. Le film n'est donc pas totalement maitrisé sur la durée finissant par lasser tellement la démonstration est appuyée mais on peut penser que Cianfrance saura mieux encadrer par la suite sa volonté de faire un cinéma tout à la fois commercial et signifiant.
Après avoir vu la bande annonce je m'attendais à voir un très bon film mais au final je suis assez déçu. La 1ère partie du film est intéressante mais après on s'ennuie un peu malgré de très bons acteurs. A voir quand même.
...Un film bien calibré, aux acteurs solides et à la mise en scène soigné scénario pourrait être convenu,mais très bien construit et surtout les acteurs sont imprégnés de leur rôle. G en tête qui livre un personnage tantôt mélancolique,tantôt frustré dans son être intérieur. Une fureur de vivre...un peu qui ressemble à . Puis la deuxième partie continue avec un en quête de vérité. UN FILM à l'antagonisme profond qui se perpétue comme une tragédie Grecque...Les Liens du Sang ne sont pas oubliés..un moment de délectation où chaque protagoniste pose sa pierre à l'édifice de cette histoire. BRAVO
Doté d'une belle réputation, « The Place Beyond the Pines » est peut-être un cran en-dessous de ce que l'on pouvait espérer. Qu'on ne s'y trompe pas : Derek Cianfrance confirme le bien que l'on pensait de lui après « Blue Valentine », l'interprétation est à la hauteur (Ryan Gosling, plus James Dean que jamais, en tête) et visuellement le film est abouti. Non, c'est plus sa construction qui à mon sens pose problème, ce qui en étonnera plus d'un tant elle est considérée comme sa force par la grande majorité. D'ailleurs il faut leur donner raison sur certains points : cette histoire racontée à travers plusieurs points de vue et ce sur plusieurs années est une bonne idée, et permet de prolonger le récit et le propos de façon aussi intelligente qu'originale. Oui mais voilà : j'ai néanmoins trouvé que cette manière de changer de personnage principal toutes les 45 minutes empêchait l'identification et l'implication que l'on peut avoir habituellement, et n'ai du coup pas réussi à me passionner totalement pour cette histoire de famille au destin contrarié. Un vrai bon film donc, mais n'atteignant que trop rarement les sommets d'émotions que l'on pouvait espérer.
"The Place Beyond the Pines" est globalement réussi, principalement grâce à son scénario brillamment construit. Les trois parties se succèdent de façon assez inattendue et parviennent à être aussi intéressantes les unes que les autres. Mais Derek Cianfrance, au talent certain, réalise un film qui reste trop sage. En effet, les plans sont soignés presque à l'excès. Il en est de même pour l'interprétation. En conséquence, le film perd en naturel et ne parvient pas à trouver la noirceur des grands polars américains. Singulier, mais pas assez fort.