Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
14 089 abonnés
12 484 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 13 juin 2015
Road movie gènèrationnel, "The Place Beyond the Pines" est tout sauf un long fleuve tranquille! Son rèalisateur Derek Cianfrance raconte le destin croisè d'un cascadeur à moto devenu braqueur et d'un policier très ambitieux! Puis quinze ans plus tard, il met aux prises les fils de ces deux là! Le rèsultat est une oeuvre fascinante sur la transmission et la filiation! Que ce soit un père absent, un père qui se sent coupable d'abandonner son fils, un fils qui revient ou un fils dèchu, le film ne fait que jouer sur nos attentes! D'une noirceur terrible, "The Place Beyond the Pines" s'ouvre sur un plan-sèquence montrant Ryan Gosling de dos dans un parc d'attraction! Puis le film parle et l'on se rend compte que l'on est face à un rouleau compresseur qui avance, qui avance tout doucement! Ryan Gosling est d'une froideur pènètrante, Bradley Cooper fait le job, mais la rèvèlation est le remarquable Dane DeHaan, (acteur prometteur que l'on voit de plus en plus en haut de l'affiche) dont le personnage se fissure comme de l'intèrieur! Plus "The Place Beyond the Pines" s'ècrit et s'inscrit dans des registres comme la tragèdie du film noir, plus il « s'appauvrit » (rassurez vous, c'est vraiment un petit peu) parce qu'il n'a plus cet encrage de mise en scène absolument formidable qui est celle de l'ouverture! Mais rien que la première partie avec Gosling est un chef d'oeuvre! A cet effet, il est urgent de conseiller à celui qui n'aurait pas vu ce film sorti au printemps 2013, de se prècipiter sur le premier DVD disponible, histoire de prendre une bonne leçon de cinèma où l'on ne cesse d'être embarquè dans des directions totalement diffèrentes...
Doté d'une belle réputation, « The Place Beyond the Pines » est peut-être un cran en-dessous de ce que l'on pouvait espérer. Qu'on ne s'y trompe pas : Derek Cianfrance confirme le bien que l'on pensait de lui après « Blue Valentine », l'interprétation est à la hauteur (Ryan Gosling, plus James Dean que jamais, en tête) et visuellement le film est abouti. Non, c'est plus sa construction qui à mon sens pose problème, ce qui en étonnera plus d'un tant elle est considérée comme sa force par la grande majorité. D'ailleurs il faut leur donner raison sur certains points : cette histoire racontée à travers plusieurs points de vue et ce sur plusieurs années est une bonne idée, et permet de prolonger le récit et le propos de façon aussi intelligente qu'originale. Oui mais voilà : j'ai néanmoins trouvé que cette manière de changer de personnage principal toutes les 45 minutes empêchait l'identification et l'implication que l'on peut avoir habituellement, et n'ai du coup pas réussi à me passionner totalement pour cette histoire de famille au destin contrarié. Un vrai bon film donc, mais n'atteignant que trop rarement les sommets d'émotions que l'on pouvait espérer.
Après son premier long-métrage, le très beau "Blue Valentine" (2010) Derek Cianfrance retrouve son acteur Ryan Gosling... Mais cette fois-ci, n'en déplaise aux fans et pour faire mentir l'affiche, Ryan Gosling n'a ici qu'un second rôle... Le film raconte les destins de deux familles sur près de 20 ans, le scénario est lui bien découpé en trois segments. Tourné dans les lieux naturels de la région de Schenectady (mot d'origine iroquoise qui veut dire "l'endroit qui se trouve au-delà des pins") le film zizague sur le fil du rasoir entre le polar et le drame qui louche fortement sur James Gray sans en atteindre le niveau de perfection. La première partie se termine sur un twist qiu n'est pas si surprenant pour s'ouvrir sur un nouvel acte, presque un second film à part. La dernière partie arrive de façon plus classique et s'affirme comme un épilogue mélodramatique dont la fin gâche tout ; une fin faineante comme si rien ne s'était passé d'assez important pour des conséquences qui auraient dues être plus irrémédiables. Du désespoir et de la volonté pour le motard aux cheveux péroxydés (Ryan Gosling en rebelle glamour), on passe au flic dont le sentiment de culpabilité va servir ses ambitions voraces avant que la boucle soit bouclée dans la roue du destin... Sauf que le destin reste d'une clémence décevante, voir incompréhensible. Ryan Gosling et Bradley Cooper sont sublimes d'intensité, Eva Mendes superbes même vieillissante mais les jeunes Dane DeHaan et Emory Cohen (les enfants) ne sont pas vraiments des choix adéquates (physiquement) vis à vis de leurs "pères". Par contre un petit problème de maquillage, après une quinzaine d'années c'est rare de ne pas vieillir (le personnage de Bradley Cooper et l'ami mécano entre autres). Dommage que l'épilogue soit au final si convenu, offrant une rédemption facile qui ne colle pas avec le pessimisme ambiant du film. En tous cas Derek Cianfrance confirme un certain talent, et offre un film parfois assez fascinant, dense, qui ne manque pas de lyrisme.
Pourquoi ne pas aimer un film pour ses imperfections mêmes, tout simplement parce qu'il y a une volonté de raconter quelque chose de consistant à l'opposé de tant de films du cinéma indépendant américain dont le scénario semble avoir été écrit sur le coin d'une nappe de restaurant. Avec The Place beyond the Pines, Derek Cianfrance fait montre d'ambition, dans un triptyque roublard, certes, dont la dernière partie a besoin de chatterton pour tenir debout, mais également dense et intense avec une poignée de scènes "rapides" (à moto) qui contrastent avec des moments intimes qui ne sont pas dénués d'émotion. Cianfrance tente de se hisser au niveau d'un James Gray ou d'un Martin Scorsese et s'il n'y parvient pas tout à fait, lui au moins prend des risques, accélère puis ralentit, distord le temps avec déjà une belle maîtrise du montage bien que la durée du film soit excessive. Ryan Gosling en James Dean déphasé, Bradley Cooper en contre-emploi, Eva Mendes en héroïne touchante, sans oublier des personnages qui existent vraiment : la direction d'acteurs est manifestement l'une des qualités d'un réalisateur de moins de 40 ans qui est loin d'avoir tout donné. A suivre de très près.
Derek Cianfrance, à qui on doit l'excellent "Blue Valentine", réalise un film dramatico-policier que l'on peut diviser en trois parties bien distinctes, avec un rebondissement inattendu à la clé, aux allures du cinéma de James Gray, le tout recouvert d'un peu de tragédie grecque. Le casting est alléchant, dommage que les personnages féminins soient aussi en retrait et que donc Eva Mendes et Rose Byrne n'aient pas des rôles beaucoup plus consistants, n'aient pas de rôles tout court que je dirais si j'étais méchant, dommage aussi que Ryan Gosling fasse le minimum syndical en se contentant de faire un copié-collé de son rôle dans Drive. Par contre, heureusement que Bradley Cooper, dans le rôle du personnage le plus pragmatique et le plus futé donc le plus attachant, est excellent (quel talent et quel charisme !!!) et donne ce qui sont de loin les scènes les plus intéressantes et réussies du film. Pour ce qui est des deux autres personnages importants, en toute franchise ils sont trop têtes à claques pour provoquer l'empathie et j'avoue que j'ai trouvé les motifs et les actions de ces derniers pour le moins peu probants. En ce qui concerne les thématiques comme les droits de la paternité (que je trouve pas traité d'une manière très légitime et pertinente pour le coup !!!), les relations père-fils, la corruption policière, les campagnes électorales, il y en a trop pour qu'elles puissent être abordées en profondeur.
"The Place Beyond the Pines" est autant magnifique qu'il est frustrant. Magnifique parce que Derek Cianfrance nous livre là un drame de toute beauté dont les actions des personnages résonnent encore 15 ans après sur leurs enfants. Frustrant parce qu'allégé de trente minutes avec un scénario laissant moins la part belle au personnage de Bradley Cooper et à ses démêlés avec une police corrompue, le film aurait frôlé le chef-d’œuvre. Ce n'est pas faute d'avoir des qualités : l'histoire est vraiment très belle avec des partis pris forts et assumés et Derek Cianfrance s'est assuré la présence magnétique de Ryan Gosling, motard émérite qui utilise son talent pour braquer des banques et pour s'occuper du fils qu'il vient de se découvrir. Dès le début, Gosling et la mise en scène nous plongent dans un univers abandonné de toute vie et où la moindre lueur d'espoir peut être aussi bien anéantie que brisée. On finit par être pris et malgré les défauts de l'ensemble (une intrigue avec des flics corrompus, des rôles sous-exploités), on se laisse charmer. Il faut dire que Bradley Cooper maintient bien le cap et que l'ombre de Ryan Gosling et de sa moto plane sur tout le film.
Cette saga criminelle ample et ambitieuse se double d'un mélodrame filial souvent poignant. Derek Cianfrance,que l'on avait découvert avec le fougueux "Blue Valentine" confirme son talent de metteur en scène éclectique auscultant la noirceur et la désespérance de l'être humain. "The Place Beyond the Pines" se compose d'un triptyque étalé sur 15 ans(on y suit ainsi le gangster-cascadeur,le policier aux aspirations politiques,et le destin de leur descendance). Cianfrance manie les ellipses avec maestria,mais en perd parfois de vue son thème principal:les rapports filiaux entre père et fils. Il aborde aussi l'hérédité,la fatalité,la repentance dans un film assez singulier,qui rappelle à la fois les gangsters movies de Martin Scorsese et James Gray,mais aussi le cinéma auteuriste des années 50(Elia Kazan,Nicholas Ray). Des références pesantes,mais contournées par un montage habile,qui réserve plusieurs surprises de grande envergure et des personnages très bien écrits,jusqu'aux plus petits seconds rôles. Les deux valeurs montantes d'Hollywood s'y retrouvent enfin,assumant leur statut de sex-symbol contrariés. Si Ryan Gosling,toujours aussi impressionnant dans son mutisme et sa détermination,nous refait le coup de "Drive",Bradley Cooper assoit définitivement sa nouvelle réputation,en flic rongé par les remords et à l'ambivalence profonde. A noter,des images très soignées dans la forêt de l'Etat de New York.
Par son écriture très soignée, son refus du manichéisme, ce film passe du simple drame à la véritable tragédie. Avec un casting impeccable qui campe des personnages très bien écrit, avec sa mise en scène très soignée, une très belle photo, tout ou presque m a plu dans ce film.
J’adore cet éclair de paternité. Une folie d’amour qui s’empare de son être. « Je veux qu’il voie ma tronche toute sa vie quand il mangera une glace » Et en même temps il y a cette partie noire de lui qui ressemble un peu trop à « drive » mais qui fait de lui un véritable illuminé et aveugle pour son propre fils. Cette première partie qui aboutit au drame est un coup de poing. Rien ne l’arrête. La seconde est tout aussi forte. On attend quelque part la rencontre des deux jeunes mais on est loin d’imaginer cette fois élégiaque tout libératrice Superbe et l’on pourrait dire qu’il s’apparente par son style à « rivière mystique »
Honnêtement, si j'avais du faire la démarche moi-même je n'y serai jamais allé. Allez c'est bon quoi, le titre est juste bon pour faire des jeux de mots à n'en plus finir et la BA annonce le mélo pathétique qui ne raconte rien. Je passe mon chemin. Et j'aurai dû. Parce que tout ce que je redoutais est arrivé.
Mais seulement je n'ai pas choisi le film, j'ai juste dit : "ok". J'aurai dû me débattre ! M'imposer !
Bon déjà premier plan, le plan séquence je me dis : "oh putain les débilos". J'en ai marre. Le plan est un plan typiquement dardennien et les frères Dardenne essayent de sortir de ce cinéma là. Pourquoi tous les tocards s'amusent à faire pareil ? D'ailleurs toute la première partie c'est du sous Dardenne avec un casting 4 étoiles.
Je dois dire que pour la première fois j'ai trouvé Mendes pas dégueulasse. Parce que bon cette fille elle a beau avec un beau corps elle ne m'inspire aucun désir. Elle n'a rien, pas de personnalité, que dalle. Là on voit que la vie lui a mis des coups et ça lui donne un air réel et humain qui la rend plus désirable (ça et l'absence de soutien-gorge).
Bon on a ce film, qui est typiquement un film de scénariste avec tout ce qui m'énerve, le mec veut raconter l'histoire d'un serpent qui se mord la queue, c'est bon, on a compris. Pas la peine de nous surligner avec les mêmes plans. Qu'est ce qu'on ne ferait pas pour faire du symbolisme de merde ?
Non mais c'est prévisible, c'est long. Bon ok Gosling a la classe mais ça ne suffit pas. Et lorsque je vois les grands thèmes que le film veut traiter je dis : "euhhh non ?". Putain mais allez vendre votre merde ailleurs. Et faites un peu de cinéma.
Point rigolo j'ai vu Mike Patton à la musique et il l'était déjà pour dans la solitude des nombres premiers. J'adore ce que fait ce type dans Mr Bungle ou Fantomas (metal expérimental), mais les films pour lesquels il compose, j'aime vraiment pas (les films).
Je ne veux pas dire que rien ne fonctionne mais c'est poussif, la construction narrative du film crie d'elle même "je suis lourd et chiant".
Et la dernière partie, comment y croire ? Les personnages ont la même gueule qu'avant, tous.
Comment perdre 2h20 de sa vie à voir un truc prétentieux, sans intérêt aucun.
Il y avait l'idée dommage que le réalisateur n'arrive pas à rendre les moments forts du film palpitants. On a du bon Ryan Gosling par exemple mais assez mal utilisé. les cascades motos sont aussi mal foutues.
Pfiou, on en sort pas indemne de ce film, ça non. Des vies rongées par la misère et l'espoir. Des drames, un enlisement etc... J'aime ces films qui parte sur un personnage ultra charismatique (Gosling) et qui part ensuite sur un autre, et un autre... C'est fort, c'est vrai et foncièrement dur. A voir
(...) Enorme déception donc pour un film pour lequel on avait envie d’y croire, pour lequel on se voyait déjà se lever pour applaudir à la fin les yeux encore pleins d’admiration pour l’équipe entière. Là, hormis une première partie de haute volée, une excellente BO et un Ryan Gosling toujours aussi magnétique même s’il ne semble plus prendre la peine de se diversifier dernièrement, le reste est trop pâle, trop lisse, mal écrit, sans fond, trop long. Surtout trop long. Une déception de plus à ajouter au compteur.
Un motard itinérant se découvre un fils, et commence à braquer des banques pour le nourrir. Une action qui sera lourde de conséquences, et déclenchera une série d'événements sur un quinzaine d'années. "The Place Beyond the Pines" propose une narration originale, qui change à plusieurs reprises de personnage principal pour aborder différents sujets (attention, la mise en avant de Ryan Gosling par la promotion est trompeuse !), et comporte de grandes ellipses. Ce choix comporte toutefois quelques inconvénients : la difficulté de s'attacher aux protagonistes, et le traitement un peu léger de certaines sous-intrigues pourtant très intéressantes. Néanmoins, le film traite intelligemment de la répétition des erreurs et de leurs conséquences. Il bénéficie de très bons acteurs, avec en tête d'affiche Ryan Gosling en motard taciturne et paumé, Bradley Cooper en policier honnête mais arriviste, et une panoplie de seconds rôles charismatiques (Ben Mendelsohn, Ray Liotta, Bruce Greenwood, Harris Yulin...). Par ailleurs, la mise en scène est soignée, livrant une ambiance assez sombre de bel effet. Un drame réussi.