Un DTV original.
Ryûhei Kitamura est un jeune réalisateur qui a encore tout à prouver aux yeux des spectateurs. Après le retour très positif de son film Midnight Meat Train sortit en 2009, véritable carton auprès des critiques qui a lancé sa carrière, il revient avec un film dans un tout autre registre. Alors formule gagnante cette fois-ci ?
Le scénario de ce film ne ressemble pas aux productions actuelles. On peut cependant trouver quelques vagues ressemblances avec I Spit On Your Graves, La Dernière Maison Sur La Gauche et ... c'est à peu près tout. Car oui, ce film est peut être basé sur de la vengeance, mais la mise en scène est tout autre. Le film met en scène un couple, d'apparence normal, qui rencontre malencontreusement un groupe de bad-guy bien décidé à leur faire passer un sale quart d'heure. Sauf que les choses ne se passent pas comme on le souhaite et le spectateur se rend compte assez vite que les séquestrés sont bien plus dangereux que leurs ravisseurs. S'en suit une chasse à l'homme où chaque erreur se paye très vite, souvent d'une manière sanglante. L'histoire est dynamisée grâce à des scènes gores et des meurtres particulièrement bien orchestrés. Une séquence relève du n'importe quoi général, mais elle aura le don d'en surprendre plus d'un (moi le premier, j'ai eu du mal à en croire ms yeux tellement c'était gros). L'histoire ne réserve pas de surprises majeures, on sait comment va se dérouler le film, qui va survivre et qui va se faire tuer d'une manière violente. On retrouve vraiment cette petite touche qui faisait le charme de Midnight Meat Train, c'est-à-dire du gore qui va de pair avec un scénario complexe et inventif. Bon ici, c'est peu être un peu trop classique et réchauffé pour prétendre au niveau d'excellence du dernier film de Ryûhei Kitamura, mais peut importe puisque ça reste du très bon. Petit point noir sur la fin, un poil trop prévisible et décevante puisqu'elle n'apporte pas les réponses que l'on souhaite.
Niveau casting, le film propose un panel d'acteurs pas très connus, mais qui est bien en train de monter. C'est tout d'abord la première fois que le Britannique Luke Evans (Le Hobbit, Fast and Furious 6) obtient le rôle principal dans un long métrage. Adelaide Clemens, une jeune actrice aperçue dans Silent Hill : Révélation ou encore Gatsby le Magnifique, s'en tire à merveille dans un de ses premiers grands rôles. Chaque acteur joue à merveille son rôle sans surjouer et en apportant vraiment un plus à l'histoire.
La réalisation est dans la norme des productions actuelles du genre. On retrouve des décors très Amérique forestière, avec ses maison si particulière, ses grands arbres et ses décharges de bagnoles usées exhibée à la vue de tous. Les meurtres sont originaux et recherchés, les effusions de sang ne sont pas dérangeantes et vont dans la démarche du scénario. On est quand même en droit d'émettre un carton rouge aux musiques qui ne sont décidément pas bien choisies.
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Les + : l'histoire, les acteurs, les nombreux meurtres
Les - : la fin, les musiques, un petit je-ne-sais-quoi
Note : 13 / 20
No One Lives pouvait s'apparenter à un banal survival couplé d'un aspect thriller-horrifique et slasher. Pourtant ce film sort de la norme grâce, entre autre, à un scénario intéressant et prenant. Le film est dynamique, comme le montre les nombreuses séquences sanglantes utilisées judicieusement, ou encore comme le montre l'investissement des acteurs qui se fondent dans la peau de leurs personnages. Tout film n'étant pas exempt de défaut, on peut grincer des dents en voyant la fin du film ou encore la mavaise utilisation des musiques. Pour son deuxième long métrage horrifique, Ryûhei Kitamura frappe moins fort que Midnight Meat Train, mais au moins il frappe toujours juste, et c'est bien là l'essentiel.