Sam Fell quitte le monde des souris après avoir réalisé Souris City (2006) & La légende de Despereaux (2008) et retrouve Chris Butler (pour qui il s’agit de son premier long-métrage), pour un film en plasticine (ou plus communément appelé pâte à modeler), dans la veine de Wallace & Gromit (pour ne cite que la plus célèbre des références en la matière). Histoire de mettre les choses au clair rapidement, sachez que L'Étrange pouvoir de Norman (2012) est la plus grosse production de stop-motion jamais créée à l’heure d’aujourd’hui (tant au niveau logistique que budgétaire) et la troisième à avoir été réalisé en 3D relief (après Coraline - 2009 & Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout - 2012). A la production de ce film d’animation, on retrouve la société de production Laika, cela ne vous dit rien et pourtant, ils sont loin d’être des novices en la matière (stop-motion & plasticine inclus), puisqu’on leur doit tout de même les excellents Les noces funèbres (2005) & Coraline (2009) ! Ici il est question de Norman qui, comme son titre nous l’indique (d’ailleurs il aurait été préférable de conserver le titre d’origine : "ParaNorman"), a un pouvoir bien étrange, celui de pouvoir voir et communiquer avec les morts. Sauf que bien évidemment, personne ne le croit (sauf son meilleur ami), résultat, il est la risée de sa classe, voir de son école et même de sa famille ! Ce qui est loin d’être bénéfique pour un jeune garçon de son âge (passer pour un freaks auprès des autres jeunes de son âge est rarement une très bonne chose). Bref, un beau jour, Norman apprend que Blithe Hollow (la bourgade où il vit) a été le théâtre d’une chasse aux sorcières il y a de ça plusieurs centaines d’années et manque de chance, la sorcière qui fut violemment chassée est bel et bien décidée à refaire surface, quitte à mettre en péril la quiétude qui règne à Blithe Hollow (et donc ses habitants !). Mais comment prévenir d’un tel danger quand tout le monde vous prend pour un fou ? Norman va avoir fort à faire s’il veut parvenir à éviter le pire. Ce qui nous bluffe dès les premières minutes (si ce n’est les premières secondes), c’est la magnifique photographie du film (filmé au Canon 5D Mark II puis convertit en 3D relief), les couleurs et les textures sont bluffantes, tout comme les effets, que ce soit le stop-motion, le motion-control ou encore les personnages remarquablement fabriqué (grâce à des imprimantes 3D !). Un soin évident a été apporté à l’élaboration de ce film, comme en atteste la séquence dite des toilettes où le spectre de Prenderghast rencontre Norman (nécessitant un an de tournage !). On est littéralement sidéré par la beauté de certaines images l’ajout de CGI pour certaines séquences (notamment le final avec la sorcière) ou l’ensemble des décors constituant Blithe Hollow en passant par la confection de tous les protagonistes (que ce soit les vivants ou les morts-vivants). Sans oublier les nombreuses références & clins d’œil où l’on pourrait citer entre-autre : Scooby-Doo, La nuit des morts-vivants (1968), Evil Dead (1981), Jason de la saga Vendredi 13 ou encore Sixième sens (1999), mais les références sont bien trop nombreuses et un deuxième visionnage s’impose pour parvenir à toutes les identifier. Un film d’animation qui épate et égale sans la moindre hésitation le travail des studios Aardman (à qui l’on doit entre-autre Wallace & Gromit).
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