Le peintre allemand Gerhard Richter a, pendant de nombreuses années, refusé qu'un film sur lui soit réalisé. Finalement, il a accepté que Corinna Belz filme son travail sur la création d’un vitrail de 115 mètres carrés pour la Cathédrale de Cologne. C'est à la suite de cette première collaboration que l'artiste s'est laissé convaincre de renouveler l'expérience. Cette fois, la réalisatrice s'est concentrée sur la production d’une série de peintures : "Je voulais filmer la façon dont il peint", explique-t-elle simplement.
L'objectif du film n'était pas de théoriser sur l'art moderne mais "de montrer Gerhard Richter à l’œuvre : sa façon de bouger, d’appliquer la peinture sur les toiles, sa fascinante technique de la raclette", explique Corinna Belz, avant de conclure : "Le plus important pour moi dans ce film était de montrer quelque chose d’uniquement visuel."
Au départ, la réalisatrice Corinna Belz avait envisagé de simplement poser une caméra sur un trépied dans le studio de Gerhard Richter, pour ne pas le perturber. Cependant, "le problème était qu’il travaille généralement sur plusieurs peintures simultanément", se souvient la réalisatrice, en ajoutant : "Vous pouviez voir la façon dont les peintures changeaient, mais vous ne pouviez pas voir Richter les contempler". Ce sont donc des caméras portatives qui ont été utilisées pour mieux rendre justice à la façon de travailler du peintre.