1.5/5 au premier degrés. Régulièrement carrément moins. Cependant, c'est aussi un 3/5 sur mon échelle personnelle du nanar savoureux. Rythmé et généreux, jamais vous ne vous ennuierez. Croyez moi qu'en 1h30, il s'en passe des trucs hallucinants. Mais c'est également aussi fauché que délicieusement pourrave(
Les casques trop grands qui ne tiennent pas droit. Les décors de château trop petit et aux accessoires branlant. Les sauterelles anthropophage. Le démon PS1. Le monstroplante PC 486 SVGA. La direction d'acteur en mode kermesse du village, où tout le monde essaye de tirer la couverture à soit, se croyant plus génial que les autres, avec ses deux lignes de dialogue ou de grognement. Ce brave James Frain, que j'ai toujours bien apprécié, et qui meurt à l'intérieur en toute sobriété, à chaque réplique plus absurde les une que les autres. La relique qui tombe à coté lorsqu'on la jette dans le feu, et tout le monde qui s'exclame aussitôt un truc du genre " Mon dieu ! Elle ne brûle pas ! Elle résiste aux flammes ! Qu'allons nous faire ?! ", etc...
). C'est un B tellement à la ramasse, qu'on est vraiment à la limite d'un Z d'exploitation de la grande époque italienne, qui s'attaquerait sans complexe à Le Dernier Des Templiers( oui, je sais, il est sorti l'année suivante ). Mais avec une gravité ridiculement loupé, car écrit avec la finesse, la profondeur et la détermination foireuse d'un scénariste dépressif de la série Hercule, qui serait à la fois en plein burn out et en phase terminale d'une maladie cérébrale. Du Uwe Boll conscient et résigné. Et pourtant étrangement digeste et sans temps mort. Probablement car la prise de tête et la prétention sont en moins. Mais sinon, oui. Niveau Uwe Boll avec moins d'argent. On en est là. Alors, c'est vrai qu'on est loin d'un nanar golden, qui rentrerait dans la légende des forums de mème trololo. Mais tout de même, un bon petit nanar de bronze pas mal régressif, qui coulera exponentiellement vers la bêtise scénaristique la plus absolu, la débilité gorasse vertigineusement profonde, et la mise en scène je-m'en-foutiste et stakhanoviste, d'un libéré sur parole qui doit payer sans délai ses frais de justice, ainsi qu'une bonne douzaine de pension alimentaire. Un improbable Dark Fantasy sous budgété et à la violence pathétiquement clownesque, qui bouffe raisonnablement à tous les râteliers du bis horrifique, bien moche et rigolo malgré lui, tourné avec pas mal de fond vert de ioutubeur et en cosplay du dimanche, probablement scripté par un intérimaire en pleine reconversion professionnelle, et qui ne ravira sincèrement que les amateurs de pizza, de bière et de moquerie hilare entre pote. Bref, c'est archi nul. Mais j'ai quand même passé un moment drôlement amusant. Et le plus dingue, c'est que je n'arrive toujours pas croire, qu'un machin aussi informe, ne date que de 2010. J'en ri encore rien qu'à l'idée ^^