Ce film a beau être sorti en 2004, il n’y a pas la moindre information sur ce film, pas une photo, pas de secret de tournage, pas un avis, pas même le synopsis ! Rien ! Le vide total ! Et je dois admettre que c’est à l’image du film… Mais voilà comment on pourrait résumer l’amorce du film : "On dit souvent que la seule chose dont vous dépendez dans la vie est... la mort. Charles Jackson est cependant sur le point de constater que ce n'est pas vrai... la mort est un passage difficile et des erreurs peuvent être commises. D'où viennent toutes ces histoires de fantômes dont on parle ? Et qu'est un fantôme sinon une erreur de la mort, une âme non réclamée par Dieu ? Pour eux, le seul espoir de retrouver le paradis est Carol Miller dont le travail consiste à ramener ces âmes dans le droit chemin de la mort avant que d'autres ne les trouvent..." Voilà qui est fait, et bien que le film dure 82 minutes, le synopsis résume en réalité tout le film, tellement le scénario est pauvre. Parfois on découvre de belles choses avec un scénario maigrichon, mais ici tout a été carrément lyophilisé. Nous voilà donc au régime sec des bons sentiments, et je m’explique tout de suite. D’abord, je soupçonne Johannes Roberts, le réalisateur (si si, c’est un monsieur) d’avoir tenté de combler les vides par une utilisation abusive des ralentis, avec une sourde musique discrète pour rajouter un peu de dramaturgie à la scène. Je crois que je ne m’avancerai pas trop si je disais qu’en filmant les scènes à vitesse réelle et non au ralenti (tellement au ralenti que même un escargot plafonnant à 1 de tension arriverait aisément à bout de sa feuille de salade avant la fin du film), on réduirait la durée du film d’un bon tiers. Ensuite, et concernant toujours la réalisation, les effets spéciaux sont mauvais, mais alors très mauvais, aussi mauvais que dans "Ultraviolet"… c’est carrément honteux. De plus, l’image est désagréable, aucune couleur ne ressort, et l’image est parfois très granuleuse. Et comme ça ne suffit pas, j’ai remarqué un plan où on constate que l’objectif de la caméra n’est pas des plus propres. L’histoire commence par la traque d’une femme, poursuivie par la dénommée Carol Miller, qui la canarde copieusement à coups de fusil à pompe. Comme ce n’est pas une spécialiste en maniement d’armes, évidemment elle ne fait pas mouche. Puis vient le moment où elles se trouvent en face à face, et la personne acculée s’en trouve bizarrement rassurée, oubliant presque qu’elle a évité de justesse quelques décharges de chevrotine. Je vous laisse mesurer le ridicule de la scène… Ca y est ? Alors je continue. Bien sûr, elle va être définitivement rassurée. Paix à son âme… L’histoire démarre cinq ans plus tôt, et on retrouve Carol Miller en train de raconter son histoire dans un confessionnal, tout en fumant une cigarette… Ben voyons ! Je ne suis pas spécialement croyant, encore moins pratiquant, mais je ne pense pas me tromper en disant que ça ne viendrait à personne l’idée de fumer dans un tel endroit. Je m’étonne que les services cléricaux n’aient pas réagi à ça. Quoique, vous me direz et vous aurez raison, les ecclésiastiques ne regardent pas ce genre de chose. Mais les autorités audiovisuelles, mmm ? Où sont-elles ? Quant aux dialogues… pff c’est une vraie misère. On se croirait revenus à l’école tellement ils ont été faits dans un stéréotype très strict du "à toi, à moi". Sans compter que la teneur des dialogues est d’une médiocrité affligeante. Alors est-ce la faute au doublage français ? Je ne saurai répondre à cette question, peut-être que les studios ayant réalisé le doublage a scrupuleusement copié le ton de la langue originelle, ce que j’aurai tendance à penser puisque Dominique Pinon est français. Pour finir, je vais parler du jeu d’acteur, bien que je me demande si c’est bien utile tellement il est mauvais. J’en viens à penser que le ou la responsable du casting a été chercher les pires acteurs aux quatre coins du monde : Susan Paterno (Carol Miller) est australienne, Jeff Fahey (le soi-disant détective privé) est américain, Dan Van Husen (tellement connu qu’on ne sait pas qui il interprète) est allemand, sans oublier le français Dominique Pinon, ni le réalisateur/scénariste Johannes Roberts qui est anglais. Enfin voilà, j’ignore comment on peut laisser faire un truc pareil. Il y en a qui doivent avoir de l’argent à perdre… D’ailleurs, je vais passer un message : si les personnes qui ont produit ce film ont vraiment trop d’argent, eh bien je suis preneur, je saurai l’utiliser à bon escient ! Sûrement pas en faisant un film en tout cas, je ne saurai pas faire mieux, quoique je ne pense pas faire pire non plus. Mais chacun son métier après tout. Dans tous les cas, chers internautes cinéphiles, si vous voyez ce film programmé un jour à la télé, fuyez-le au plus vite : c’est une perte de temps et en plus vous risquez l’insomnie en étant énervé par un tel degré de nullité. Zappez, mettez vous un DVD, jouez au scrabble, à la belote ou à la crapette, ou mieux, faites donc picoti picota avec votre conjoint(e). Ce sera plus… ludique. Si par pur esprit de contradiction, vous le regardiez quand même, vous regretterez amèrement de ne pas avoir suivi mon conseil.