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Bertie Quincampoix
108 abonnés
1 830 critiques
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4,0
Publiée le 6 décembre 2020
Porté par une Marion Cotillard éblouissante dans le rôle d’une immigrée polonaise tentant de (sur)vivre dans le New York des années 20, The immigrant bénéficie d’une mise en scène classique et solide de James Gray, renforcée par la photographie reconnaissable de Darius Khondji. Si le scénario se déroule sans encombre et sans surprise pendant une première moitié – laissant même craindre l’utilisation de « grosses ficelles » – James Gray finit par déjouer toutes les issues attendues de manière brillante, proposant une magnifique réflexion sur la rédemption, le pardon, l’amour et le destin. Propre, efficace et émouvant.
4 713 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 28 septembre 2020
The Immigrant raconte l'histoire du long et ardu voyage que beaucoup ont dû entreprendre à la recherche d'une vie meilleure. Malheureusement pour les cinéphiles le film est également un voyage long et ardu à la recherche d'un meilleur scénario. Le réalisateur James Gray met en scène un conte de fee mélodramatique à l'ancienne d'une jeune femme innocente dans des moments difficiles, essayant de survivre au milieu de nombreuses épreuves. Ewa (Marion Cotillard) et sa sœur maladive Magda, viennent en Amérique. Magda a une toux et est immédiatement mise en quarantaine tandis qu'Ewa risque d'être expulsée. Lié par un gentil inconnu nommé Bruno (Joaquin Phoenix) Ewa devient son amie et est jetée dans le monde de la traite des êtres humains. L'intrigue ressemble à un roman bon marché surtout lorsque le cousin de Bruno, Emil alias Orlando le magicien (Jeremy Renner) entre en scène pour éloigner Ewa de la vie pécheresse de la prostitution et la conduire sur la voie de la rédemption. Oui la magie est certainement nécessaire pour faire croire à tous ca. Les acteurs essaient de rendre l'histoire convaincante mais ils sont à la dérive avec une scène clichée après l'autre. Phoenix a ses moments mais il a tendance à surpasser (comme d'habitude) et les émotions de Renner est simplement gaspillé en tant qu'intérêt amoureux unidimensionnel. Espérons que Marion Cotillard aura de meilleures priorités cinématographiques à l'avenir...
Le canevas de « The immigrant » comme sa mise en place implacable peut faire penser que James Gray s’est affranchi de Dostoïevski qui l’inspire en général et plus particulièrement pour « Two Lovers » son film précèdent. Après une descente dans la misère sociale, accompagnée de la déchéance morale par le mensonge, le vol, la prostitution pour un homme qui la manipule et la domine totalement, je rapport de sujétion commencera une lente inversion qui s’accélèrera avec l’arrivée du magicien amoureux. Superbement interprété par une Marion Cotillard que la direction d’acteur élève par moment au niveau de Renée Falconetti (la confession, seul véritable grand moment du film), Joaquin Phoenix et Jeremy Renner (du très beau linge !), illuminé par une image somptueuse mettant parfaitement en valeur des décors contrastés entre foisonnement et minimalisme. En ajoutant un montage sans faille et une musique toujours pertinente, le cinéaste nous livre un drame passionnel mâtiné de social, noir comme l’enfer, dont les deux heures se déroulent sans ennui. La rédemption, question obsédante pour une polonaise très croyante, viendra en demi teinte, à l’image de cette somptuosité visuelle et scénaristique qui, hélas, ne s’emballe jamais, offrant de beaux moments, mais aucun d’extraordinaire, exception faite de la confession et du plan final. Beaucoup de talent, peu de génie, et aucune invention. Pour un réalisateur qui a révolutionné le polar et offert une dimension superlative à une bluette sentimentale, nous sommes en droit de rester dubitatif devant « The Immigrant », dont l’émotion est restée dans les starting-blocks.
James Gray, James Gray, James Gray : incantation envoûtante d'un réalisateur qui a su s'imposé dans le paysage cinématographie comme l'un des réalisateurs les plus incontournables de sa génération. Il est probablement l'artiste américain le moins bien apprécié, à sa juste valeur. Mais comme avec l'ensemble de sa filmographie, "The Immigrant" ne déroge pas à la règle, c'est un petit bijoux à tout les niveaux : acteurs splendide (particulièrement Cotillard et Joaquim Phoenix), reconstitution historique pointilleuse, musique parfaite, photographie d'époque. Le film décortique une Amérique sombre et sans pitié, on ne ressortira pas indemne de ce récit des plus Shakespearien. Marion Cotillard s'impose avec grâce et nous offre la plus belle interprétation, de sa carrière. On se se souviendra encore et encore de ce dernier plan iconique, créant en nous une réaction alchimique, semblables à un éveil de l'âme. Le Phoenix renaît de ses cendres.
Mièvre et mielleux à souhait, on se demande ce que fait Mario Cotillard dans cette production improbable, incarnant une jeune polonaise prise en main par un gentil proxénète à son arrivée aux States en 1921... À éviter sans hésiter.
En 1920, deux sœurs polonaises fuient la dureté de l'Europe pour rejoindre l'Amérique. Elles débarquent à Ellis Island mais l'une d'elles atteinte de tuberculose doit rester en quarantaine. Ewa va devoir survivre et trouver de l'argent pour payer les soins et sauver sa sœur. Repérée par un homme sans scrupules, elle ira jusqu'à se prostituer mais sans perdre l'espoir. "The Immigrant" nous interpelle par la qualité de l'interprétation de Marion Cotillard qui fait face à un Joaquin Phœnix brillant. C'est aussi un rappel de la dureté de l'existence des immigrants qui tentent de trouver un sens à leur vie, de l'espoir et de la dignité. Mais tout ceci se fait sans émotion. La réalisation ne parvient pas à nous intégrer pleinement dans l'histoire et l'image bien que magnifique semble laisser en nous une certaine forme de distance. Dommage, cela nous laisse l'impression d'être passé à côté du film.
Bon petit drame qui se laisse regarder même si il n y a rien d'extraordinaire. La force émotionnelle dégagée par l'œuvre est exceptionnelle. Le cadrage et les plans sont fabuleux bien accompagnée par une musique feutrée et correspondant bien à l'ambiance. Toutefois je trouve la prestation de Marion Cotillard un peu fade et sans émotion comme dans la scène où elle parle de son deuil familial, quant à Joaquin Phœnix il livre une prestation convaincante. Cependant le film est un peu lent je me demandais quand il allait réellement se passer quelque chose... la fin est sans suspens avec un dénouement attendu et heureux. C'est un film très intime pour le réalisateur qui est simple mais important, porté par une véritable claque visuelle avec une puissante gifle émotionnelle.
Quand James Gray dessine cette scène finale de *The Immigrant*, il dessine aussi une vision évocatrice de ses personnages torturés et à l'abandon. Cette vision traduit à la fois la volonté de certains de nager vers l'horizon, tremblant peut-être au cœur du vaste océan, mais devenant de ce fait profondément libre. A coté de cette vitre donnant sur la mer, il y'a un intérieur contenant un miroir cloîtré dans la froideur et la poussière d'un quotidien américain misérable, où la seule perspective se résumerait à la contemplation de soi dans cette surface réfléchissante. C'est un voyage sans-fin et illusoire où l'on ne découvre jamais plus que ce que l'on est vraiment. Le personnage d'Ewa (Marion Cotillard) choisit la voie de l'eau et de ses mystères futurs, alors que celui de Bruno (Joaquin Phoenix) choisit celle du miroir emprisonnant ainsi son âme perdu dans le spectre de la répétition et du lacement assuré. Le récit de *The Immigrant* traitant d'une polonaise venue rejoindre avec sa sœur un semblant d'harmonie et de bonheur au cœur de la fameuse terre des rêves, se construit comme une alternance entre ces deux sensations : la douleur empoisonnante le lumineux pardon, difficile mais libérateur.
Si l'on devait par contre situer le cinéma de James Gray sur cette petite peinture final révélatrice d'une beauté que l'oeuvre peinait quelque-peu à construire auparavant, il se situerait à la croisée de ces deux chemins. Un art à la fois remplie de bonne volonté et d'engagement, apercevant peut-être un grand Hollywood capable de créer de la poésie et de la finesse. Mais aussi un art qui peine à concevoir plus, s'enfermant en majeure partie dans un tout convenu. Le cinéma de James Gray est victime - du peu que j'en ai encore découvert - d'une souffrance intérieur qui asphyxie la mise en scène et plonge le récit de surface dans un ressenti bancal. La bonne volonté qui peine à battre le vide malheureux rend les œuvres de James Gray presque puissante une fois la fin arrivée, lorsque le plan final doit tout dire (et de manière étonnement très belle chez le cinéaste). Comme si l'on ne devait uniquement compter sur la fin pour comprendre à quel point James Gray à tout d'un grand cinéaste. **Triste compréhension certes, mais révélatrice peut-être à l'image d'Ewa voguant dans l'océan, qu'il serait bientôt possible d'entrevoir un Gray maître de son propos aussi beau que volumineux !**
Cette histoire de jeune migrante polonaise qui arrive à New-York en 1920 et tombe naïvement sous la coupe d'un proxénète avec l'espoir de récolter suffisamment d'argent pour faire soigner puis libérer sa sœur atteinte de tuberculose, se traîne un peu en longueur sur un ton un peu trop larmoyant. Les acteurs ne s'en tirent pas trop mal et au final on s'aperçoit que les choses ne sont pas tout à fait binaires, la jeune femme s'est prise d'affection pour son bourreau et celui-ci se sacrifie pour elle, ce qui sauve un peu le film
J'hésitais entre 3 ou 3.5 (ce qui est une bonne note) mais aux vus de certains navets qui ont des notes bien supérieur à leurs qualités, je trouve que The Immigrant est bien mal aimé. Le film est très bon sur tous les points. James Gray est un bon réalisateur qui sait ce que doit être son film. On est embarqué dans cette aventure où (à la manière d'un immigrant de l'époque) le spectateur ne sait pas à qui il doit faire confiance. Je conseille ce film à tous les amateurs de cinémas d'auteurs.
James Gray arrive à mettre en image les difficultés pour un immigrant d'arriver dans un pays sans aucun repère. Même si ce film traité des immigrés après guerre, il arrive à nous placer sur la dure réalité de l'immigration encore aujourd'hui. Comment un immigré arrive à s'en sortir et par quels moyens. Bon film.
bBelle photo et puis Joachim Phénix que nous aimons bien. Pour le reste c'est Hollywood qui revisite l'histoire des immigrants polonais. Franchement pas convaincant. Cotillard n'en parlons pas, elle rend le film pénible à regarder. Une fois qu'on a compris comment le cinéma hollywoodien fonctionne (textes et scénarios prêt -à-consommer par le spectateur, les grands sentiments, les effets de manche, les bons et les méchants, les mélodrames qui sonnent faux, et la caricature affligeante d'une société américaine n'ayant existé que dans la tête des hommes du marketing politico-financier d'une industrie du cinéma uniquement conçue pour laver les cerveaux et répandre dans le monde une soi-disant culture américaine qui en réalité n'existe pas..
Pathos sur pathos. Long. Très long. De plus en plus pénible et caricatural. Le seul point intéressant c'est que ça montre que la femme n'a aucun libre arbitre et est à la merci des hommes et de leur lois du pouvoir et de l'argent. Pas merci. Vraiment nul comme histoire.
Des critiques bien acerbes que je lis ici ou là ..... et pourtant , film poignant .... et des prises de vues artistiquement parlant , qui m'ont touchée.... c'est un beau film , que je vois ce soir à la télévision , et je ne le regrette vraiment pas !!!!!!