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mazou31
98 abonnés
1 285 critiques
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4,0
Publiée le 22 décembre 2013
Film très réussi, brillamment réalisé, grand mélo très classique (trop ?, qui m’a laissé un peu sur ma faim. D’abord parce que c’est un genre très difficile, que seul Douglas Sirk a su transcender, et que je prise assez peu. Ensuite parce que ce mélo reste froid et que les personnages demeurent très distants, ne soulèvent guère l’empathie. D’ailleurs Marion Cotillard sait-elle le faire — pour ma part je trouve son talent très surfait — et Joaquin Phœnix ne reste-t-il en deçà de son jeu d’exception habituel ? Enfin parce l’histoire comporte, dans ses ellipses, quelques maladresses. Mais il demeure un film impressionnant par l’intelligence de sa réalisation, son image, sa reconstitution, sa photographie mordorée, son rythme, sa densité et sa subtilité : car derrière cette illustration arrangée de l’immigration américaine du début du XXe, l’auteur pointe du doigt celle d’aujourd’hui.
Ne présente pas un grand intérêt: est ce le jeu des acteurs? le scénario ultra classique? le manque de souffle, de rythme? Franchement, on s'ennuie ferme, on attend que le film se termine et... on l'oubliera très vite.
J. Gray fait un saut dans l'histoire pour raconter, avec son style bien à lui, servi par une photographie contrastée au possible par D. Khondji et qui nous offre un magnifique dernier plan avant le générique de fin, le réalisateur new-yorkais dirige M. Cotillard avec talent et J. Phoenix, tout simplement excellent comme d'habitude et totalement fou à travers un personnage ambigüe, tiraillé par ses démons comme J. Gray aime les écrire. Le film sale et crépusculaire, dépeint une vie dure, faîtes de choix compliqués, d'affirmation de soi et de volonté propre à ceux qui doivent vivre dans un milieu hostile et inconnu. L'immigration, traité à travers le portrait de M. Cotillard est un sujet plus profond que le réalisateur rouquin exploite avec une mise en scène presque européenne et rigoureuse. Mais, plus qu'un pas téméraire dans sa carrière, J. Gray m'a mis sous tension pendant pratiquement 2 heures avec un calme olympien et quelques rebondissements bien calés qui donnent cette particularité au film et laisse sans voix quand le générique apparaît suite à la dernière scène, intense et émouvante.
Un super bon point à nouveau pour la maîtrise du scénario par le réalisateur et la conduite des acteurs. J. Phoenix est toujours poignant. Difficile à ne pas sortir de la séance sans se dire que l'on a été manipulé mais avoir pris du plaisir et de la douleur. Trop fort, Mr Gray !
Du très bon cinéma... L'œuvre d'un grand réalisateur qui ne cesse de s'épanouir... Une distance cinématographique pudique qui impressionne et pousse à la réflexion... Merci!
Vraiment pas terrible. Cinéma d'un autre âge. Aurait pu faire un honnête film muet dans les années 20. On est chez Dickens, sur une trame romanesque très faiblarde, très peu crédible. C'est filmé avec professionnalisme, on en attend pas moins de Darius Kondji, mais ces lumières sépias enfumées restent un pur exercice de style, un emballage soigné plus qu'un geste artistique. Beaucoup de beaux décors bien propres, de figurants bien habillés en beaux haillons, comme pour un "musical" sur Broadway, ça fait chic mais ça respire l'amidon, avec un esprit de sérieux décourageant. Côté comédien, Cotillard expose son visage de sainte comme jamais, elle est prête pour jouer la vierge Marie. On peut prendre un certain plaisir à la regarder et à écouter son polonais, son personnage n'en reste pas moins terne. Joaquin Phoenix est aussi subtil et grimaçant que dans le balourd "The Master", c'est dire. Son final frise le ridicule avec force effets spéciaux de maquillage… Tout cela est très prévisible, long, pas du tout émouvant, ce qui la fout mal vu que c'est sensé être un mélo. "Little Odessa" reste le sommet d'une œuvre dont la pente reste orientée dans le sens de la descente, après l'imbuvable "Two Lovers", mais Gray a toujours la carte auprès de la critique et on s'en réjouit pour lui, faute de mieux… Dur de faire dans le mélodrame aujourd'hui, à moins de s'appeler Terrence Davies dont le récent "Deep Blue Sea" était d'une autre tenue.
Très bon film ! A voir en VO car la voix de Marion Cotillard en version française .. Pas possible. Cependant belle petite histoire sur une immigrante comme l'énoncé le nom du film.
Vraiment je ne suis pas un grand adepte de ce genre de film d'habitude mais je me suis laissé tenter car j'essaie de voir un peu tout ce qui sort pour me faire mon propre avis. Résultat des courses : j'ai ADORE !!! Pourquoi ? La performance exceptionnelle de Marion Cotillard qui signe pour moi ici son meilleur film, encore plus fort que La Môme ou que De Rouille et d'Os. Elle est magistrale et repousse les limites de l'émotion dans ce rôle bouleversant à pleurer, d'une jeune femme polonaise débarquant à New-York avec sa sœur et séparée dés leur arrivé...Ewa n'aura qu'une obsession, celle de retrouver sa sœur et de trouver l'argent pour quitter ce faux rêve américain dans lequel rien ne lui sera épargné...Un personnage touchant, discret, humble, qui va prendre sur elle pour s'en sortir dans cette univers très glauque J'ai été retourné et je ne vois plus du tout Marion Cotillard comme avant maintenant...
Tout est réuni pour faire un très grand film : acteurs globalement bons, réalisateur doué, histoire dramatique à souhait, costumes sublimes, impressionnante reconstitution du New-York des années 1920, musique douce et discrète... Pourtant la sauce ne prend pas, il manque deux choses essentielles présentes dans les quatre films précédents de J. Gray, l'émotion et la tension. Dans quelques brefs moments, elles arrivent à s'infiltrer, à affleurer, à justifier notre intérêt et notre attention (bien fébriles la première demi-heure, voire la première heure de film ?), pour le destin de l'immigrante polonaise, plutôt bien campée par Marion Cotillard. Malheureusement c'est trop peu, on aurait pu s'attendre à mieux, à plus de force de la part du réalisateur de The Yards. Peut-être aurait-il fallu donner plus de place au magicien joué par Jeremy Renner (qui étonne une fois de plus par les multiples facettes de son jeu), ainsi qu'à la relation qu'il noue avec Ewa, ou au "duel" avec son cousin, (au lieu de rester coincé sur elle) joué par Joaquin Phoenix, qui arrive quand même à faire oublier son interprétation désastreuse et exaspérante de The Master, en restant sobre mais toujours charismatique. Le film mérite d'être vu pour l'évolution de ces trois protagonistes, très bien écrits, et pour la fin poignante et lumineuse.
1920, après la Grande Guerre, en Europe, on croit au "Rêve américain, à une vie meilleure" mais ce film, plat, au scénario laborieux, qui débute à Ellis Island où sont parqués les immigrants sans nous donner plus de détails et se poursuit dans les quartiers glauques de New York où règne la prostitution, laisse le spectateur en retrait de cette histoire. Les 3 acteurs Joaquin Phoenix, solide et dense, Jeremy Lee Renner, pétillant dans sa pauvreté et Marion Cotillard, en pauvre victime polonaise, ne réussissent pas à sauver ce film.