Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
jeremie747
44 abonnés
484 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 5 mars 2012
« Les nouveaux chiens de garde » est un documentaire qui cherche à mettre en lumière les relations entre les journalistes et les hommes de pouvoir et à interroger la liberté de la presse aujourd’hui. Autant le dire tout de suite, le film n’a strictement aucun intérêt cinématographique. Il n’est qu’une suite d’images d’archives, d’interviews et de petites animations assez cheap. Dans un procédé qui rappelle un peu Michael Moore, les réalisateurs mettent en lumière avec une certaine ironie les entorses faites à la déontologie par un certain nombre de journalistes vedettes et l’impossibilité d’obtenir une totale liberté de ton quand la plupart des grands médias appartiennent à de grands industriels. En tant qu’anecdote, le film n’est pas désagréable à regarder mais il est difficile de tirer de grands enseignements de quelques exemples parfois amusants, parfois sans intérêt et parfois aussi complètement ahurissants. Ici, le propos est que les journalistes et experts économiques médiatiques ont les mêmes codes sociaux que les barons de la politique et du capitalisme et qu’ensemble, ils se font les hérauts d’une pensée unique à laquelle il est impossible d’échapper. Pour convaincre, les réalisateurs utilisent un procédé argumentatif attrayant mais faible et dangereux : la généralisation. L’autre problème du film est qu’il n’envisage l’ensemble de son argumentation qu’à travers le prisme idéologique et sociologique. Pour lui, la classe dominante est un ensemble cohérent qui, consciemment, décide de truster les places d’influence afin d’évangéliser le reste de la population aux vertus du capitalisme. Certains exemples semblent aller dans ce sens mais je suis convaincu qu’on pourrait faire le même film à l’envers, en choisissant d’autres images et en les montant différemment. Car s’il brocarde Le Monde, TF1 ou les médias Lagardère pour leur complaisance, il oublie systématiquement de mentionner des contre-exemples comme Mediapart. Dans leur précipitation à accuser les médias, les industriels et les politiques de complot, ils oublient un autre grand responsable de l’état déplorable du paysage médiatique français : le grand public. Ne faut-il pas voir dans l’uniformisation des sujets traités, dans la part de plus en plus grande faites aux faits divers et au sensationnalisme à la petite semaine un simple reflet d’une audience de plus en plus paresseuse qui sanctionne immédiatement des programmes qui diffusent un mode de pensée différent ? Les réalisateurs oublient à mon avis également une cause essentielle au copinage des puissants, dont ils ne parlent pas dans le film mais qui transparait presque à chaque plan : la nature humaine. Ce que montre « Les nouveaux chiens de garde », et que ne voient pas (ou ne veulent pas voir) Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, c’est que pour la plupart des gens, le confort est plus fort que tout. Plus fort que l’idéologie, plus fort que la rébellion, plus fort que la déontologie. Et quand on voit quelques ouvriers mécontents ou des sociologues alternatifs pester contre ce système qui tue la liberté de pensée, on ne peut s’empêcher de penser que s’ils étaient eux aussi parvenus à se faire une place au soleil, s’ils étaient riches et médiatisés, si le Président de la République les tutoyait, ils seraient probablement eux aussi assez prompts à s’asseoir sur leurs idéaux pour rester au sommet. En définitive, malgré ses nombreux défauts et à condition de le regarder avec un minimum d’esprit critique, « Les nouveaux chiens de garde » a le mérite de mettre en lumière certains graves dysfonctionnements de la presse française, comme les conflits d’intérêts qu’elle entretient avec le monde industriel ou sa totale absence de culture du journalisme d’investigation.
un documentaire à découvrir absolument, surtout à qques semaines des présidentiels, pour rappeler ô combien il est important d'avoir un sens critique de ce qu'on lit, voit, écoute, dans la presse, dans les médias ..ce film n'évite pas certains parti pris, une pointe de mauvaise foi, n'empêche, une majorité de ce qui est montré est tout simplement édifiant ..pour reprendre la conclusion, faudra t'il encore attendre 30 ans avant de changer ces nouveaux chiens de garde qui prétendent éclairer le peuple ...
documentaire assez passionnant et très bien monté. On ne s'ennuie pas une seconde. Me considérant comme hyper informé, je n'ai toutefois pas appris grand chose.
Ce docu est trés interressant et je dirais meme indispensable à visionner pour le spectateur lambda que nous sommes tous.Il nous apprendra que les journalistes et présentateurs des journeaux télévisées ne sont pas si indépendant que cela dans leurs informations et contre toute attente sont souvent tenu en laisse par les politiciens et autre bien pensant. Une critique à faire: a regarder au calme car relativement complexe dans ses propos.Le lexique de ce docu n'est pas forcement à la portée de tout le monde...
5 étoiles : non parce que ce serait un chef d'oeuvre mais parce que c'est un film à voir absolument pour quiconque s'intéresse au phénomène de la pensée unique ultra-libérale qui, sous de multiple faux semblants, trompe l'oeil et autres artifices empêche toute distanciation face aux médias et à leur rôle social souhaité par la classe dominante. Ceux qui souhaitent confirmer leur conscience dans ce qu'elle ressent, ou ceux qui veulent découvrir peuvent y aller. Il n'y verront pas d'horribles tueurs ni gentil policiers armés jusqu'aux dents mais pire, ceux qui distillent un même mode de pensée à une masse de gens dont ils sont complètement ignorant de l'humanité. Adeptes de Noam Shomski ou Michel Onffray, vous vous régalerez. L'un des personnages est remarquablement intéressant dans ce film : il s'agit de Michel Naudy, entre autres.
Payer sept euros de cinéma pour ne voir au final qu'un nouvel exposé de la théorie du complot, voici l'arnaque que constitue ce documentaire. Il décrit par le menu, sur le ton de celui qui s'apprête à faire d'immenses révélations, une situation que tout le monde connaît déjà et qui n'a, en y réfléchissant bien, rien d'anormal ni de choquant. Mais voilà, il est de bon ton d'être anti-élitiste, et de dénoncer la garde de l'ordre social par une certaine classe de la population. D'autant plus lorsqu'on n'est pas parvenu à rejoindre cette classe. C'est là le sentiment que j'ai eu en regardant ce film, celui d'écouter les pleurs de jaloux qui plutôt que d'assumer leur échec dénoncent ceux qui ont réussi. Dénoncent, mais n'expliquent rien: à aucun moment ils n'expliquent ce en quoi il faudrait, comme ils le voudraient, se plaindre. A aucun moment ils n'avancent le moindre argument pour expliquer qu'une autre configuration des élites serait souhaitable, si ce n'est même possible. En bref, un documentaire qui excite tout le monde, pour rien. Ce n'est pas ça qui va élever le débat.
Il y a bien longtemps que je ne regarde plus la télé et ce film confirme bien mes raisons. Toujours les mêmes dans les media qui s'accrochent bien à leur poste.
Des "stars" des medias qui claquent la bise à des politiques et copinent avec le tout CAC 40 ? Des donneurs de leçons qui servent la soupe et cirent les pompes ? Des Minc qui annoncent la fin de la crise 2 mois avant la banqueroute de 2008...et reviennent annoncer 6 mois plus tard qu'ils l'avaient prévue ? Si,si, c'est possible, comme chez Hassan Sehef. Et pour qui ne s'en doutait pas un peu, le film devrait être salutaire et jouissif...Les autres, plus habitués de Groland que de Claire Chazal, passeront leur chemin.
Les dessous de ces grandes figures médiatiques qui nous entourent quotidiennement devraient être de notoriété publique. Une poignée de personnalités siégeant à la tête du pouvoir exercent leur contrôle jusque sur l'information... Nous sommes bel et bien dans une oligarchie. Evidemment, le sujet n'est pas nouveau, hélas, mais ce film réalisé de manière ludique malgré la gravité de la situation se doit d'être vu par le plus grand nombre. C'est la raison pour laquelle je lui ai mis 5 étoiles...
Un film d'utilité publique. A voir absolument! Je m'intéresse à la question et connaissais déjà beaucoup d'éléments, mais les voir ainsi présentés, condensés, analysés de façon synthétique, c'est très frappant. Quand BHL déclare que quelque soit notre niveau de misère et de chômage, il ne faudrait jamais se révolter, c'est à pleurer. Ce film porte un constat sombre mais catharsique sur la société actuelle. On en ressort gonflé à bloc.
C'est assez térrifiant de voir combien on est manipulé, de voir combien les idées que l'on croit siennes, nous sont en réalité imposées par les hommes qui détiennent le pouvoir, de voir que nous ne sommes que des marionnettes dociles... enfin presque tous, sinon cet excellent documentaire n'existerait pas! ;D
Première impression : présenter ce film comme un documentaire est ouvertement une imposture. C'est après avoir découvert que ce film faisait partie de la liste des nominés pour les César 2013 (catégorie documentaire, donc), que la curiosité me prit de savoir ce qu'il se cachait derrière ce titre provocateur. Mais dès les premières minutes, on s'aperçoit vite que ce n'est qu'un film de propagande assez vulgaire, très idéologiquement orienté “anticapitaliste”, rempli des certitudes du prêt-à-penser et des dogmes marxistes (la domination du monde par l'oligarchie médiatico-financière, le complot de l'argent, la manipulation des médias, les cercles secrets des franc-maçons, les rituels d'anthropophagie... Ah non, ils se sont arrêté avant ça). Pas vraiment d'enquête donc, mais une compilation des poncifs contestataires de la “critique des médias”, mis en rapport avec des images avec lesquelles on les fait à peu près coller, tous les serpents de mer de cette idéologie qui dérive bien souvent, et le film n'y fait pas exception, vers un anti-impérialisme nauséabond (celui qui fait le pont entre extrème-gauche et extrème-droite) sont servis ici au spectateur avec la régularité d'un menu de gargote : en entrée, pâté de tête d'experts médiatiques, puis soupe de suspicion aux copinages, quelques amuse-gueules où on se paye la tête des hommes politiques (ça mange pas de pain et ça fait plaisir par où sa passe), en plat de résistance, ragout à la langue de bois avec morceaux de truffes de journalistes, et en dessert, un méli-mélo de fruits acides et quelques tronches de cake (l'inévitable BHL, leur tête de turc préférée, Hummm !) Si après cela vous n'avez pas d'indigestion, on espère au moins que vous n'aurez plus jamais envie de regarder un journal télévisé, et que vous rigolerez au nez du premier expert venu ! Malheureusement, ces pseudo-journalistes fiers comme Artaban de leur “culture” marxiste, outre leur médiocrité en tant que réalisateurs, leur incapacité à sortir de la moquerie pour trouver de véritables arguments, prennent en plus leurs spectateurs pour des idiots prêts à engloutir n'importe quel discours contestataire, particulièrement le plus simpliste. Et je ne me leurre pas, des arguments solides pour démontrer la main-mise de l'économie libérale sur les médias de masse, il en existe, mais le film, aveuglé par son idéologie boursouflée, préfère à l'enquête critique le spectacle régressif et puéril de clowns dérisoires. Et oui, c'est bien comme ça qu'on racole un public inculte, le film utilisant donc les procédés de ceux qu'il veut dénoncer. CQFD Mais ce qui me sidère le plus, c'est que ce film qui relève purement de l'escroquerie (et constitue même une insulte au cinéma documentaire), ait pu être sélectionné pour concourir à un prix récompensant les meilleurs films français. Cela laisse songeur quant aux complicités que dût avoir son producteur vis à vis des sélectionneurs de Cannes...
Film d'une très grande importance, qui ne mériterait probablement pas tant d'étoiles s'il y avait plus souvent de telles démonstrations au cinéma. Mais s'il est loin d'être parfait, il rattrape néanmoins le malheureusement minable "Fin de concession" de Pierre Carles.