Je le dis d’emblée, je ne suis pas très James Bond.
Je n’ai vu que 4 James Bond au cinéma et suis ressorti à chaque fois peu emballé.
A la téloche, l’espion 007 n’est donc pas ma priorité. Je peux même m’en passer.
Puisque j’ai la possibilité de tous les voir, je vais me contraindre à parfaire ma culture 007.
D’où une naïveté parfois volontaire et sincère.
A tout bien tout honneur : « James Bond contre Dr No ».
Un vague souvenir de l’avoir vu à la téloche.
Plaisir de retrouver Sean Connery à ses débuts, l’acteur fondateur du personnage iconique, James Bond, agent 007.
La mise en scène de Terence Young paraît par moments datée, c’est normal, surtout dans l’affrontement entre 007 et le Dr No.
Par contre, la manière d’introduire James Bond est réussie. Autour d’une table de jeu dans un Casino, on ne voit que ses mains, parce que caché par les curieux, debout ou assis.
Et surtout on commence par la première James Bond Girl sous les traits d’Eunice Gayson qui lance : « Trench, Sylvia Trench ».
Et là, on lui répond : « Bond, James Bond ».
Du peu de James Bond dilué dans ma mémoire, cette présentation m’a toujours marqué. Je m’impatientais de l’entendre. Mais ce que j’ignorais c’est « un copier-coller » lancé par une Girl !... Si on peut dire.
Et évidemment, je m’impatientais aussi d’écouter le fameux thème de John Barry.
Les séquences immédiates qui suivent jettent les bases de l’univers 007 : Monsieur M, Moneypenny, le Walther PKK, le martini-vodka shaker et non à la cuillère et son indicateur Felix Leiter posté à la Jamaïque.
Justement, en parlant de la Jamaïque, avec ce James Bond, on ne voyage pas beaucoup puisqu’il accomplira sa mission que dans ce pays.
Peu importe, il y a de belles plages !
Sean Connery apporte une nouvelle lecture du héros pour cette époque cinématographique. Personnage cynique, quelque peu cruel, Bond a le droit de tuer, il a son permis de tuer, expression employée par M. Il le fait sans état d’âme, exemple
en abattant le professeur Dent (Anthony Dawson) alors que celui-ci est quasiment désarmé ; en plus, il rajoute deux balles dans le dos alors que le professeur gît mort sur un tapis.
Il me semble que cette approche du héros devait interroger pour l’époque, comme Clint Eastwood apportera sa touche personnelle du héros quelques années plus tard.
Sans doute que James Bond a permis d’ouvrir les esprits et est devenu une grammaire pour les générations suivantes.
Bond est aussi un coureur de jupons infatigable, soit pour la bonne cause, entendez pour obtenir des informations liées à sa mission, soit par pur plaisir.
Quand ce n’est pas les deux à la fois : joindre le plaisir à la tâche !
Pour en revenir à Dr No,
l’affrontement final m’a déçu tant il est rapidement expédié dans une lutte assez naïve voire limite ridicule, comme ces habits anti-radiation.
On flirte avec l'extravagance qui sera propre à la saga ; à partir d'une simple enquête, à savoir la disparition mystérieuse d'un agent britannique posté à la Jamaïque, James Bond va découvrir qu'un complot se trame contre le projet Mercury, mené par un certain Dr No, membre d'une organisation appelée SPECTRE.
Celle-ci a pour ambition de réorganiser le Monde. On parle d'ondes atomiques, de nucléaire...
Enfin que dire des James Bond Girls ?
J’ai évoqué Eunice Gayson, mais il me semble que l’inconscient ou l’évidence a retenu que Ursula Andress.
D’aucuns la nomment Première James Bond Girl. Pourtant, sans vouloir faire du zèle ou être snob, pour moi la première Girl est Eunice Gayson. Qu’on le veuille ou non, c’est bien la première qui inaugurera la couche de 007 !
Il me semble que pour obtenir le label James Bond Girl, il faut finir dans le lit !
Et si je voulais insister, Honey Rider serait même la troisième !
Que dire de la secrétaire, mademoiselle Taro (Zena Marshall) ?
Mais pour son grand malheur, Eunice Gayson n’est pas sortie des eaux turquoises de la Jamaïque en bikini !
Croyez le bien, je ne m’en souvenais pas !
Je savais qu’Ursula Andress jouait dans James Bond et c’est tout !
Evidemment, j’avais en tête les photos mais ne me rappelais plus du tout comme elle apparaissait.
Quand je dis que je n’avais qu’un vague souvenir de « James Bond contre Dr No »...
Il y a des films qui marquent, d’autres pas.
Je sais, je blasphème, j'aurais pu me souvenir de la charge érotique que dégageait Ursula Andress !
En tout cas, je suis ravi d’avoir enfin vu « James Bond contre Dr No » plutôt que « redécouvrir. »
Ce film a un certain charme, je dois l'avouer.
A voir en V.O, si possible, pour la voix particulière de Sean Connery, lequel contribue au charme de ce "Dr No"…