Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
defleppard
379 abonnés
3 373 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 1 décembre 2012
Bon docu sur Raymond Depardon le cinéaste et Raymond le photographe réalisé toujours par Raymond en personne. On le voit faire le tour de France appareil photo à la main, photographier des commerces de village, entrecoupé d'extraits de ses anciens documentaires. Toutefois ce journal fini par s'essoufler sur la longueur. 3 étoiles.
A vrai dire, j'ai vu ce film car on me l'a conseillé. En soit, il n'est pas mauvais car on peut voir beaucoup d'images de différentes époques, de différents sujets et tout ça sans trop de commentaires mais une chose m'a exaspéré du début à la fin : Raymond Depardon. Avec ces airs insupportables devant la caméra qui fait semblant de ne pas être filmé avec un naturel bidon (car il ne l'est pas). Enfin bref, j'avais envie de pousser mon coup de gueule. On s’aperçoit aussi qu'il est un sacré pervers et je vous laisserai le découvrir par vous même. Pour le reste, c'est pas trop mauvais, je ne me suis même pas ennuyé, c'est bien monté et surtout c'est brut (de pomme). J'ai bien aimé le côté France assez profonde qui nous démontre une fois de plus que nous avons l'un des plus beaux pays du monde si ce n'est le plus beau. Et je dis pas ça en parti prit. Donc pour résumé, malgré mes deux gros points négatifs, c'est un bon documentaire. 11/20.
Pourquoi ne pas avoir appelé ce film Journal de Depardon puisque c'est bien de cela dont il s'agit ? A partir de photos et de chutes de films Claudine Nougaret retrace le travail de Depardon de ses débuts en 1963 jusqu'en 2011. Evidemment il manque au film la photo présidentielle qui aurait pu en être une sorte de point d'orgue. Ces morceaux de passé, largement photographiés ou filmés hors de France, forment une compilation entrecoupée de photos que Depardon prend au fil de ses pérégrinations françaises. On sent très bien le cheminement classique du grand voyageur qui ,en vieillissant, comprend que tout existe déjà dans sa chambre ou dans sa tête. Depardon n'en est pas encore à ce stade de voyage immobile mais son territoire devient beaucoup plus hexagonal et ses photos décrivent une France très ancienne. Le film est intéressant, par moments émouvant mais je suis restée sur ma faim car qui dit compilation dit survol et, au final, je n'ai pas l'impression de connaître mieux le travail ou le bonhomme. De plus, à part deux séquences où il est question de femmes, Depardon semble un être assez désincarné ce qui n'est sûrement pas le cas. En résumé c'est une très bonne approche du travail de Depardon si on le connait peu ; quand on connait déjà pas mal ses films ou ses photos on n'apprend pas grand-chose.
Ce qui donc étonne, voire choque, dans ce rétrospectif fourre-tout, composé d’images archivées, de bouts de films jamais montés, c’est l’écart d’approche entre le reportage à travers le monde et l’inclination passéiste avec laquelle Depardon observe et photographie au moyen d'une chambre préhistorique son propre territoire. La France rurale et de bord de mer qu’il traverse au volant de son camping-car sent bon les années 50, avec ses vieux commerces aux enseignes défraichies et aux vitrines démodées. Une curieuse nostalgie – qui peut en partie expliquer l’attirance pour un monde rural en voie de disparition – qui contraste singulièrement avec la façon d’être en prise directe avec l’événement, pour peu qu’il se déroule hors des frontières.
Au-delà de cette impression mitigée et dérangeante, le documentaire laisse également un sentiment d’inabouti et d’inachevé, se contentant d’empiler des extraits sans réelle mise en perspective. Ajoutons que le commentaire de Claudine Nougaret, ânonné d’une voix monocorde et soporifique, n’arrange rien à l’affaire. Pas sûr en conséquence que Journal de France rende hommage à son co-auteur qui, au volant de sa camionnette dans sa pérégrination solitaire, se montre peu disert et sympathique. Il faut néanmoins souhaiter que les images inédites compilées et assemblées par Claudine Nougaret donnent envie au spectateur de redécouvrir la filmographie de l’auteur de Faits divers et de réviser ainsi l’histoire contemporaine mouvementée et internationale.
Dans Journal de France, il y a en fait deux parties : la traversée du pays en camionnette, pays qu'il sillonne en vue de réaliser, à l'ancienne, de belles photos et le visionnage des chutes de la plupart de ses films. Depardon étant un de mes cinéastes documentaristes préféres, j'étais avide de découvrir les scènes inédites de ses meilleurs films sur la justice, l'hôpital psychiatrique ou le monde paysan. En vain, excepté l'interview de Giscard, déjà vue ailleurs ,et celle de Françoise Claustre, il n' y a guère de surprise, on ressent la vague impression d'un râclement de fond de tiroir même si, certaines choses restent prenantes mais sorties du contexte du film initial. Par contre, la promenade en France, et ses beaux paysages sertis d'une lumière et d'une rare qualité de photographie, est superbe On pense à la pathétique scène du ridicule coiffeur obèse à l'agonie ou d'une place d'un village sous la neige ou Depardon a la recheche d'un endroit pour se pieuter ... Nostalgique et personnel, cette partrie sent la conclusion d'une riche carrière d'un cinéaste peut être désabusé mais le film dans son ensemble est vraiment intéressant. Enfin, l'avant dernière scène où cinéaste se promène d'un pays voire d'un continent à l'autre, avec l'exceptionnelle fluidité du montage, reste ce que le cinéaste a fait de plus beau dans sa carrière mais cela ne dure que 5 minutes. Journal de France nous permet d'en apprendre plus sur Claudine Nougaret et revoir avec plaisir le grand Eric Rohmer.
C'est toujours avec un grand mélange de plaisir et d'ennui qu'on retrouve Depardon et son oeil incroyable qui parvient à rendre poétique et touchant un vieux bar tabac magnifiquement cadré sous la lumière triste d'un après midi grisonnant. Du plaisir parce qu'on en prend plein les yeux (enfin pour ceux qui aiment le style Depardon) et de l'ennui parce que le documentaire peine à trouver une forme et a intéressé d'un bout à l'autre. Reste un portrait exhaustif de la France plus ou moins intéressant et derrière, en filigrane, celui, plus attachant, de Depardon.
Raymond Depardon est un humaniste, un vrai. Ce n'est pas nouveau mais c'est ce qui ressort de ce film-hommage. Aussi bien lors de son dernier voyage en France profonde que dans ces fragments de reportages inédits, ce n'est pas seulement un photographe qui apparaît mais plutôt un homme humble et courageux, toujours curieux de ses contemporains de toutes conditions. Technicien de la lumière, certes, mais capable surtout de saisir la vérité profonde de ceux qu'il approche.
Janvier est aussi le mois durant lequel on visionne quelques films en séance de rattrapage de l'année précédente.
Hier soir, par le biais de l'opération Cinetrafic, j'ai eu la chance de renouer avec ce cinéaste / photographe / reporter de génie qu'est Raymond Depardon.
Journal de France est co-signé par Depardon et sa compagne, Claudine Nougaret. Il nous montre en un montage parallèle d'une part les pérégrinations du photographe dans la France profonde pour la réalisation de son expo à la BNF, et d'autre part des chutes de ses travaux précédents, ce qui permet de revisiter en accéléré toute la carrière du maître.
Les deux parties présentent un intérêt.
Celle qui suit Depardon en France est tranquille, sereine. Elle fait ressentir presque physiquement le talent très particulier du photographe qui réside.... la suite ici : http://0z.fr/9J5Bp
Le contraste entre le présent, où Depardon sillonne les routes tranquilles de France, et son engagement de reporter aux quatre coins du monde est tout à fait intéressant. Il s'agit de biographie professionnelle express que certains pourront trouver décousue, mais l'essentiel est qu'elle fasse découvrir des choses et donne envie de voir ses différents films. L'extrait avec Giscard est fameux tout comme le dialogue entre un prévenu et la juge en cour correctionnelle mais il y a de vraies découvertes : la guerre au Biafra notamment.
C'est un film sur un photographe célèbre et vénéré par une femme qui nous présente quelques unes de ses plus belles images. Animées ou pas, on découvre à travers elles Depardon et sa passion des rencontres. Le temps qui lui faut pour entrer en relation avec l'autre, celui privilégié au bout duquel il arrive à obtenir sa confession. Avec ce même rythme, on déambule sur les routes de France avec lui, qui nous parle de son métier, des gens, encore, et de son approche qui fait de lui un artiste unique. Un documentaire passionnant.
Ennuyant. Depardon se filme dans des bleds de France et le doc est entrecoupés d'extraits de films antécédants de sa carrière. Du coup on a la désagréable impression de voire deux films en un qui n'ont aucun rapport entre eux.
Dans le titre "Journal de France", certains tiquent sur le mot "France" alors que de nombreuses séquences d'archive ont été tournées à l'autre bout du monde. Le mot "journal" pose pourtant tout autant problème, car le film étant composé de matériaux très différents (les archives et les séquences tournées spécialement pour le film), on devrait parler de "journaux". Claudine Nougaret voulait mettre en relation les archives de Depardon avec ses photographies de la France rurale : soit, la réflexion sur le rapport entre photographie et cinéma étant toujours passionnante. Seulement voilà, les archives inédites ne sont pas toujours aussi fortes qu'on pourrait le penser ; les scènes coupées des grands films de Depardon donnent quant à elles clairement envie de les (re)voir, mais on frôle presque le bonus DVD. A l'inverse, un film entier aurait pu être fait sur Depardon sillonnant les routes de France avec sa chambre, avec ses magnifiques plans en Scope et ses travellings en voiture. La démarche était ambitieuse, et si elle n'est pas complètement convaincante, "Journal de France" demeure quand même l'occasion rêvée de (re)découvrir Depardon, photographe et documentariste indispensable.
Pas vraiment le meilleur documentaire de Depardon, mais sans doute celui où l'on apprend le plus sur le réalisateur, ses engagements politiques qui lui valurent de nombreux déboires (la vérité fait peur), son goût pour les voyages, son amour de la photographie.....Ce film nous fait entrer dans l'intimité De Raymond Depardon, sobrement, efficacement, nous fait partager (avec quelques moments d'émotion) sa science du reportage, de l'à propos de sa quête...Plus intéressante qu'esthétique, avec des images parfois vieillies, voire en noir et blanc, cette invitation trace un peu l'histoire des trente dernières années en france et à l'étranger vue par le réalisateur....A vous de voir....
Ce joli film recouvre et résume la carrière de Raymond Depardon derrière la caméra et l’appareil photo. Il est construit de façon à alterner entre ses différents reportages dans le monde (Afrique, Amérique du Sud…) et son récent tour de France en fourgonnette qui lui a permis de découvrir de nombreux petits patelins. Le film es très prenant, les images sont d’une beauté rare et très naturelle, et certaines prises sont simplement magiques (quelques regards troublés par la caméra sont d’une authenticité exceptionnelle). J’ai pris beaucoup de plaisir à voir ce film, mais j’en aurais voulu encore plus. Principalement d’images contemporaines en fait. Car autant les images historiques sont vachement intéressantes, autant les reportages plus « actuels » j’ai envie de dire, manquent d’un petit quelque chose. Il n’y en a pas assez à mon goût, et ils sont trop similaires. En ce sens je veux dire qu’on n’a pas vraiment l’impression qu’il a beaucoup voyagé en France, les petites bourgades où ils s’arrêtent se ressemblent toutes (petits villages avec le bistrot du coin, en gros) et il n’y a pas énormément d’anecdotes de racontées, alors que là il y aurait vraiment eu matière à faire parler les anciens sur leurs vies. Enfin après tout ce n’était sans doute pas le but de Depardon, puisqu’il agissait principalement dans un but de photographie. Enfin passons, ce film est à n’en pas douter une belle œuvre qui vaut le coup d’œil.
Journal de France, comme son titre ne l’indique pas du tout, suit les traces de Raymond Depardon, assisté par sa compagne Claudine Nougaret, jusqu’aux dunes exotiques d’Afrique. En effet, si les prises de vue récentes montrent bel et bien la traversée de Depardon dans des coins reculés de la France, l’idée de base du film s’avère être la biographie filmique du réalisateur ou, autrement dit, son parcours cinématographique. Par conséquent, les paysages ruraux trouvent une place en or entre les différentes images d’archives, jugées trop peu nombreuses pour qu’elles forment un long-métrage à elles seules, si l’on en croit les dires de la voix-off. En plus d’être une belle leçon de cinéma, Journal de France plonge aussi le spectateur au cœur de la photographie – véritable élément de Depardon –, tout en beauté. Celui-ci, très certainement en quête d’hétérotopie, parvient donc à alterner différentes images éblouissantes de maîtrise avec un certain côté rustique « à l’ancienne ». Cependant, limiter le long-métrage à un banal exercice de style serait une grossière erreur. Après tout, Journal de France, c’est l’ascension de Raymond Depardon, jusqu’à obtention de la haute place qu’il tient dans le documentaire français. C’est dans cette perspective que l’on découvre une dimension politique très intéressante, de Giscard d’Estaing et son lamentable discours jusqu’à la montée en puissance d’un futur dictateur africain. Une implication véritablement grande qui sera parfois la cause d’un séjour en prison ou d’une censure prévisible, pour le réalisateur. Dès lors, Journal de France n’aborde pas uniquement l’univers artistique de Raymond Depardon : c’est plus globalement sa vie toute entière qui trouve refuge dans un tel documentaire ; avec tous les choix et les décisions que cela implique. En conclusion, Journal de France est un formidable documentaire qui peut s’avérer intéressant pour les plus cultivés comme pour les néophytes du documentaire, qui pourront alors découvrir de nombreux extraits de la filmographie de Raymond Depardon.