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soniadidierkmurgia
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2,5
Publiée le 17 mars 2018
Trois films en deux ans et une mort prématurée à 24 ans à bord de sa Porsche 550 Spyder, le 30 septembre 1955 aux abords de Salinas (à Cholame exactement) ont fait de James Dean une star pour l'éternité même si l'entrée dans le XXIème siècle a vu son étoile légèrement pâlir. Emblème de l'adolescent rebelle, mal à l'aise au sein de l' "american way of life" dont l'essence repose sur un consumérisme effréné imposé à tout crin par des capitalistes avides de profit et de pouvoir, James Dean s'impose très vite auprès de la jeunesse et les trois seuls films dont il a été la vedette deviennent cultes aussitôt après sa mort prématurée. "Rebel without a cause" ou "La fureur de vivre " en français occupe sans conteste la première place du trio au regard de la résonnance avec la mort de James Dean de la fameuse course à la mort face à une falaise qui constitue le clou du film. Nicholas Ray qui vient de réaliser "Johnny Guitare" (1954) et qui a déjà montré sa préoccupation pour les tourments de l'adolescence dans le somptueux "Les amants de la nuit" (1949) puis dans "Les ruelles du malheur" (1949) est contacté par la Warner pour mettre en scène l'adaptation d'un roman du psychiatre Robert M Lindner sur les adolescents violents. Suivant les conseils d'Elia Kazan, il choisit James Dean pour le rôle principal. Le scénario écrit par Irving Shulman et Stewart Stern implante l'action sur un campus universitaire de Los Angeles où le jeune Jim Stark (James Dean) vient de s'installer avec ses parents. L'incipit très signifiant nous montre un jeune homme ivre, recroquevillé sur lui-même en position fœtale, symbole un peu trop voyant d'un refus de grandir, qui conduit au commissariat du quartier va y croiser Judy (Natalie Wood) et Platon (Sal Mineo) les deux autres héros du film qui comme lui se réfugient dans la petite délinquance faute de repères parentaux pour les guider vers la liberté qui s'ouvre à eux. L'arrivée des parents de Jim, archétypes du couple bourgeois un peu trop âgé, incapables de voir leur fils grandir va indiquer très vite la morale qui sous-tendra tout le propos. Le renoncement des parents trop absorbés à leur réalisation matérielle est le déclencheur de ce mal de vivre qui mènera une décennie plus tard au mouvement hippie qui lui-même sera absorbé par le capitalisme triomphant des années 80 que dénoncera à son tour le cinéaste Larry Clark de manière beaucoup plus violente que Nicholas Ray. A partir de ce postulat de départ sans équivoque, le film accumule tous les poncifs encore accentués par un James Dean au jeu outrancier complètement ligoté par la fameuse méthode de l'Actor's Studio qui aura fait bien des ravages sur toute une génération d'acteurs. Marlon Brando, Paul Newman, Rod Steiger et Steve Mac Queen auront vécu assez longtemps pour se libérer du joug du mentor de l'institution Lee Strasberg et atteindre la plénitude de leur art. Comme Marilyn Monroe, James Dean n'aura pas eu cette chance. Nick Ray très en phase avec James Dean qui le fascinait et peut-être en relation amoureuse avec la toute jeune Natalie Wood n'a pas ici sa lucidité habituelle et n'arrive pas à éviter tous les pièges tendus par un sujet se prêtant au manichéisme et aux scènes à fort potentiel lacrymal. Certaines comme celle paroxystique où Jim enrage devant ses parents, sorte de réplique de celle où Marlon Brando renverse la table dans "Un tramway nommé désir" (Elia Kazan en 1951), tombe à plat, allant même jusqu'à friser le ridicule. La scène finale dans l'observatoire abandonné où Jim, Judy et Platon se réfugient pour reformer à leur manière un court instant une sorte de famille idéale s'avère être le moment où Ray parvient enfin à retrouver le sens de l'urgence et la fougue qui caractérisent son cinéma. C'est en réalité Sal Mineo d'une sobriété à rebours du reste du casting qui constitue la véritable révélation du film. Le sujet du décalage entre les générations est intemporel, mais Ray pour une fois peu inspiré est passé à côté. Si l'on souhaite accéder à toute la complexité et la force de son œuvre, "La fureur de vivre" le film de plus connu de Ray, aujourd'hui très daté ne doit pas servir de repère intangible sous peine de passer à côté de chefs d'œuvre comme "Les amants de la nuit" (1949) , "Le violent" (1950), "La maison dans l'ombre" (1952) , "Les indomptables" (1952), "Johnny Guitare" (1954) , "Derrière le miroir" (1956), "La forêt interdite" (1958) ou encore "Traquenard" (1958).
Découverte d’un des films symbole de la carrière éclair de James Dean, La fureur de vivre m’a laissé un impression très mitigée. Premièrement et c’est disons le d’emblée la mise en scène qui sauve aujourd’hui le film. Celle ci est inspirée, académique mais tellement en rapport avec ce qu’elle raconte qu’elle passe pour un travail d orfèvre. Et ... c’est presque tout. Le reste paraît aujourd’hui extrêmement daté. Déjà il est difficile d’accrocher à un film où tous les personnages semblent être des imbéciles. Traitant d’une jeunesse qui se laisse tomber dans le goût du risque parce que délaissée par des parents absents ou au contraire trop pressants, les deux générations sont pour moi à renvoyer dos à dos car aucun ne semble dotée d’un soupçon d’intelligence. Le seul personnage a peu près censé est l’inspecteur de police de la scène d’ouverture c’est tout dire. Autre soucis important le choix des acteurs pour les adolescents, censés devoir interpréter des lycéens ils paraissent tous à par Sal Mineo bien trop âgés pour de futurs diplômés à moins qu’il n’aient redoublé une bonne dizaine de fois (ce qui est possible vu leur niveau de bêtise). Pour l’ensemble du casting la manière de jouer est très vieillotte, ça sur joue ça accentue beaucoup et pas grand chose ne paraît naturel ou crédible, mise à part la nonchalance apparente de James Dean qui a été pour beaucoup dans son succès. Heureusement je le disais qu’il y a la mise en scène qui offre des scènes très réussies comme le fameux défi en voiture sur la falaise, ou la visite de la maison abandonnée, mais le portrait de cette Amérique blanche des années 50 ne fonctionne plus aujourd’hui.
Un grand film des années 50 qui traite d'un éternel sujet, la sortie de l'adolescence, l'incompréhension parents/enfants des milieux bourgeois qui engendre une forme dea rebellion des ados, et l'adoption de familles de substitution, comme les copains ou les bandes .Ce film comporte des scénes d'anthologie comme la bagarre aux couteaux ou la course de voitures vers la falaise et des acteurs inoubliables(James Dean, Nathalie Wood...). Par certains cotés ( musique, amour juvéniles, bandes rivales) ce film annonce West-Side Story. Par le sujet traité, il annonce aussi les mouvements émancipatifs des années 60. Ceci étant dit, et même si la mise en scène est impeccable et les images superbes, tout cela a quand même un peu vieilli. Entre autres le surjeu des acteurs et cette intonation aigüe des dialogues féminins (Nathalie Wood) finissent par agacer.
Le temps des voyous a été bien représenté dans les années 50 au cinéma américain. Blousons noirs qui s'affrontent au couteau sur fond de musique rock, la vision classique du genre. En plaçant Dean en premier rôle, le cinéaste Ray a réussi à faire un film miroir de la situation des jeunes à l'époque. Les vandales veulent corrompre les innocents, et harcèlent les plus jeunes, qui deviendront finalement les victimes du problème de société. En plus de cela, Ray insère une tourmente psychologique dans la famille des personnages : chacun des trois persécutés, Dean, Wood et Mineo, en est conflit avec le père, l'un trop affectif, l'autre trop sévère et le dernier absent. Le père est la figure du guide dans le film, que les personnages ont choisi de quitter car le système de vie ne leur convient plus, car ils sont égarés dans le monde, surtout après le bouleversement du pays par la guerre. Le costume de Dean reflète bien une pensée de la jeunesse : habillé de blanc, de bleu et de rouge, il illustre le drapeau américain. Le thème abordé dans le film est réellement intéressant, bien que le film de Ray n'est pas son meilleur, même avec une mise en scène correcte ( plans obliqués et travail de lumière ), et un glamour agaçant.
Un grand classique que je n'avais jamais vu. Force est de constater qu'étant donnée la position quasi mythique occupée par ce film, j'ai été déçu. Le constat est que "La fureur de vivre" a terriblement vieilli, que sa réalisation hyper classique et prude provoque même quelques sourires et que le film est entièrement soutenu par de bons acteurs.
"La Fureur de vivre" serait-il toujours un film culte sans la présence de James Dean ? Rien n'est moins sûr tant le film enchaîne les clichés les uns après les autres. Car le point de vue Nicholas Ray, c'est le point de vue des personnages des parents : il ne comprend pas la jeunesse et l'admet, mais finit par prôner un retour aux valeurs familiales (le père doit être un homme, un vrai) franchement réactionnaires. Le film est intéressant jusqu'à la scène centrale de la falaise, les trois personnages principaux apparaissant jusque là comme plutôt juste, notamment lors de la séquence au commissariat au début. Par la suite, "La Fureur de vivre" prend des allures de thriller très classique, pas extrêmement captivant, où James Dean fait par ailleurs pâle figure par rapport au jeune Sal Mineo. Un film beaucoup moins marquant que la légende le laisse à penser.
J'ai découvert James Dean par ce film. J'ai trouvé sa prestation sublime. Le film est très prenant, j'ai apprécié les dialogues et les personnages, et le scénario était bon. A connaître.
Rebel without a cause ou comment surestimer un film. Elu au rang de chef d'oeuvre pour avoir marqué l'époque de son esthétique rock'n love avec ses blousons jeans porté par un beau James Dean qui fera fantasmer beaucoup de minettes en manque de testostérone, la fureur de vivre paraît complètement à côté de la plaque aujourd'hui. Le film parle d'une révolte, une envie de tout quitter, il remet en cause les parents et leur éducation mais aujourd'hui cet esprit de rébellion fait doucement sourire et paraît complètement irréaliste, des situations vraiment kitchs et des personnages aussi fins qu'une moule marinière, pour la plupart, s'emballent dans un océan de clichés qui n'arrivent plus aujourd'hui à faire leurs effets. On a l'impression d'assister à un fourre tout dans lequel tout paraît invraisemblable : on oublie pas son petit copain mort en 30 secondes pour tomber amoureux d'un autre juste après et on ne résout pas un problème de couple par un calin au dessus d'un cadavre ou alors ce sont de vrais psychopates... Bref malgré un fort esthétique et des jeux de comédiens théâtrales plutôt réussis dans l'ensemble, le film a terriblement vieilli et ne se regarde pas sans regret tant on sait l'impact qu'il a eu sur toute une génération.
Quand « l'American Way of Life » en prend un coup, surtout quand il s’agit du malaise vécu par les jeunes Américains, cela donne L'Equipée sauvage (1954) avec Marlon Brando. Mais quand un inconnu du nom de James Dean se met à incarner cette adolescent rebelle dans La Fureur de vivre (1956), cela prend un tout autre sens ! James Dean, 24 ans à l’époque des faits & Natalie Wood (West Side Story - 1962) 17 ans, se donnent tout deux la réplique. L’un débute dans le métier, l’autre a déjà une grande expérience en la matière. A eux deux, ils symbolisent la jeunesse Américaine avec le malaise bien présent, que seul les parents n’arrivent pas à comprendre (obnubilé par le « Rêve Américain »). Pour tromper l’ennui ou le mal de vivre qui les submergent de plus en plus, ils s’adonnent à des jeux dangereux, parfois mortels. Fort d’un sujet déjà passionnant et universel (le mal être chez les adolescents), La Fureur de vivre s’avère être très crédible à l’image, grâce à ses acteurs, mais aussi grâce à son histoire. En effet, Nicholas Ray adapte ici le roman éponyme d’un psychiatre. Une histoire passionnante, déchirante, portée par des jeunes acteurs impressionnants et intenses, notamment James Dean, véritable révélation du film ! Ironie du sort, le sex symbol de toute une Amérique nous a quitté à la fin du tournage du film, lors d’un terrible accident de voiture. Il n’aura donc jamais pu profiter de sa renommée et de sa popularité grandissante. Une lourde perte, car pour son âge, il était un des rares acteurs à être une valeur sûr dans le cinéma Hollywoodien.
L'œuvre qui donna forme à la carrière et au personnage de James Dean! Et pourtant, "La fureur de vivre" est un film assez bateau. Alors on a Nicholas Ray derrière la caméra, et comme à son habitude il nous sert une mise en scène moderne, intelligente et précise (quelques jolis mouvement chorégraphiés!), et en plus on tient là un beau scénario, sur l'orgueil et la jeunesse! Mais bon, bon scénario ne dit pas bon film, et cet adage va malheureusement fort bien à ce film, qui, s'il a le mérite d'être parfait techniquement et artistiquement, n'échappe pas à un méchant semblant de naïveté, certes due à son époque, mais qui rend les personnages assez creux, lisses, et presque étrangers. Et voir pendant plus d'une heure et demie des personnages se disputer comme des gamins dont on a rien à faire, c'est vite ennuyeux. Dommage, y avait du potentiel.
On comprend la légende de James Dean en voyant ce film.
En effet il crève l'écran le spectateur n'a d'yeux que pour lui.
L'histoire s'intéresse à un adolescent rongé par le mal être, il veut devenir un homme.
A l'époque les bagarres et les défis entre jeunes sont courants et souvent violents et dangereux Jim le jeune héros va en faire l'expérience bien au-delà du pire.
Aujourd'hui les problèmes des ados sont bien plus complexes et compliqués que dans les années 50 pas sur que les ados d'aujourd'hui se retrouvent totalement dans ce film néanmoins on retrouve les conflits avec les parents, le besoin de reconnaissance et la quête de liberté.
Ce qui marque d'abord dans ce film, c'est le charisme incroyable de James Dean qui aspire littéralement toute l'attention même lorsqu'il se trouve au second plan. Après, on a là une œuvre magnifique, subtile réflexion sur le malaise sociétal et le mal de vivre de la jeunesse américaine des années 50 face au puritanisme de l'époque. Même si la technique peut sembler désuète, le film n'a pas vieilli d'un iota malgré les années (presque soixante ans). La photographie est sublime. Un chef d'œuvre magnétique qui me permet de mieux comprendre la légende.
Que dire si ce n'est que ce film a plutôt mal vieilli. Et quand bien même on essaie de se replacer dans le contexte des années 50 et d'oublier les musiques crispantes et le jeu maniéré des acteurs, on se retrouve face à des incohérences qui empêchent de rentrer dans le film. James Dean, alias Jim, n'est pas très crédible en lycéen de 17 ans et n'a rien d'un rebelle non plus. Finalement, il ne reste, outre son aura évidente et sa dégaine bien particulière, que le mal-être de l'adolescence, la perte de repères et la recherche de valeurs et ça c'est intemporel.