je n ai aucune objectivité concernant Cuba et La Habana en particulier. Sa magie agit sur moi et ce film ne pouvait pas ne pas me plaire. il n est pas inexact qu il est rempli de poncifs et que les sketch de toro (lunes) et surtout de tabio, le disciple du grand guttierez alea, (sabato) sont assez décevants.
ce qui assez cocasse c 'est qu une carte postale de La Havane ca consiste finalement à montrer sa décrépitude et sa rongitude (ca existe pas mais bravitude non plus), et de plus les ciels choisis ont été le plus souvent, à ma grande joie, les ciels de traine si caractéristiques de là bas. On ne nous vend pas une ville lumière et on nous fait voyager dans des trous à rats. Le propos est saturé et Padura , écrivain honnète d un pays ou foisonnent les gènies littèraires, déroule ce qui est , il faut bien l avouer , son fonds de commerce: le quotidien enlisé des cubains et leur envie de départ .
aussi, et sans la moindre idée de cocorico, les deux meilleurs sketches me semblent etre faits par nos deux français: j ai trouvé envoutant le rituel de Noé et excellent le film de Cantet sur la fête de la vierge. de surcroit, celui de suleiman, effectivement trés "tatiesque" , a également bcp de qualités (les plans tournés sans doute aux Playas del Este , peut etre à Guanabo sont superbes avec cette boite de nuit dont il ne reste que le portique), sanctionnant encore la défaite de nos amis sud américains
La préparation de la fête de la vierge, agrémenté du gateau fait pour le babalao (sorcier) ,est une magnifique démonstration de la solidarité et du vivre ensemble cubain, véritablement trés réels, où se mélent toutes les générations et même toutes les races. il montre aussi la valeur des pratiques religieuses et ce dans un pays dont la laicité ne peut être mise en doute
oh et puis j avoue avoir adoré le sketch du miercoles , tant sont beaux ces deux cubains , la chanteuse et le joueur, et adorant ce sentimentalisme de bolero , à la limite du kitsch mais avec un parfum de sexe sauvage
tout comme j aime le combo jouant au milieux des coqs dans le sketch avec Kusturica. je pense que s il y avait 457 sketches je serais resté jusqu'au bout
dont la laicité ne peut etre mise en doute.