Excellent film de la pArt d'Elia Kazan, l'histoire est extremement touchante et l'interprétation de James Dean et de Julie Harris ( qui jouera plus tard dans le chef d'oeuvre de robert Wise, La Maison du diable ) est magistrale. Le film possède de plus une magnifique photographie de la part de Ted Mc Cord et une musique très émouvante de Leonard Rosenman. Voila un film que je conseil vraiment à tous, vous passerez un moment très agréable à le visionner.
Quand un film est tiré d'un roman et de plus célèbre c'est difficile de donner son avis , bonne ou mauvaise adaptation? Disons que le réa lisateur s' inspire que d'une infime parti du roman. De plus que dire d'un film de 1955 avec un acteur principal devenu mythique et d'un réalisateur controversé. C'est un peu comme la publicité ça fausse la façon de voir les films. Ce qui m'agace dans la prestation de James Dean c'est sa façon de se tenir bossu. L'était -il ou était-ce ça façon d'interpréter le rôle? De jouer l'idiot? Si c'était a refaire j’imaginerai bien Depardieu jouer ce rôle. A voir comme classique, bon film mais pas comme chef d’œuvre.
L'histoire est assez terrible. Un fils veut la reconnaissance de son père. Lorsque ce dernier perd de l'argent, le fils monte une affaire, en douce, qui lui rapporte l'argent permettant de rembourser les dettes de son père. Mais la réaction du père est inattendue. J'ai aimé l'histoire, l'interprétation brillante de James Dean et la folie des hommes.
Difficile d’adapter le roman fleuve et si romanesque de Steinbeck ; trois ans seulement après sa sortie, Elia Kazan décide de s’y coller. Plutôt que de traiter la totalité de l’œuvre comme un « 1900 » made in States ; il se centre sur la dernière partie et une seule génération avec comme personnage central Caleb. Ce dernier a pour frère Aaron et tous deux ont eu mère qu’ils croient morte depuis leur tendre enfance et sont élevés par un père aux valeurs chrétiennes puritaines. Caleb et Aaron, leurs noms l’affichent clairement, sont une variation biblique autour de Caïn et Abel. Un fils aimé et chéri car porteur des valeurs paternelles et l’autre rejeté car libre et affranchi des carcans. Caleb va alors découvrir qui est sa mère qui incarne « le mal » comme lui alors que son père incarne « le bien » comme son frère. Inscrit dans l’air du temps d’une génération souhaitant hurler sa fureur de vivre ; James Dean devient alors le symbole de cette génération aspirant à la liberté d’action et de penser. Film donc devenu mythique car il est le premier des trois qui le consacrèrent ; mais que son jeu type Actor’s Studio semble souvent forcé et exagéré avec des postures et une gestuelle souvent improbables. Jouant un ado alors qu’il a déjà l’air d’un jeune homme ; ses réactions excessives et ce yoyo émotionnel qu’il affiche souvent ferait limite penser à un attardé. Difficile d’accrocher pleinement à ce personnage et à un script faisant la part belle aux effets mélodramatiques hyper appuyés. Par contre, la mise en scène même classique est d’une précision sans faille avec un placement des personnages dans le cadre toujours au millimètre avec quelques séquences magnifiques : le clash final entre les deux frères avec Aaron de dos et Caleb invisible sur une balançoire derrière un saule ; une des scènes de débuts avec James Dean en contre plongée avec un drapeau américain flottant en arrière-plan ;… Et puis Kazan, même s’il avance avec des sabots, retranscrit bien le message de Steinbeck à savoir qu’entre le Bien et le Mal, aucune fatalité, nul ne peut s’exempter de renoncer au Mal. Et Caleb est à l’image de l’humanité toute entière, héritier du pécher originel, mais qui a le pouvoir de s’en écarter. Ce film a eu un mérite énorme auprès d’un lecteur de toute l’œuvre de Steinbeck ; l’envie de relire ses bouquins. tout-un-cinema.blogspot.com
Elia Kazan adapte John Steinbeck pour nous livrer un drame bouleversant, variation de l'histoire entre Caïn et Abel dans l'Amérique de l'année 1917. Si le film est surtout connu, c'est parce qu'il révéla James Dean. Dans ce rôle principal de jeune homme mal dans sa peau, en manque d'amour et persuadé qu'il est mauvais, l'acteur épatait la Terre entière et il le fait encore aujourd'hui, s'affirmant comme un immense acteur, ce que ''La Fureur de vivre'' ne fera que finalement confirmer. Mais au-delà de la prestation de Dean, le film ne manque pas de qualités, magnifiquement mis en scène dans des plans et un éclairage très étudiés, en disant long sur les émotions des personnages. Parfaitement écrit, cette histoire amplement psychologique permet également à Julie Harris et Raymond Massey de trouver de superbes rôles dans un film qui n'a rien perdu de son éclat.
Adaptation de la dernière partie du roman de John Steinbeck, À l’est d’Éden est un magnifique drame réussi en tous points. Elia Kazan fait preuve d’originalité en filmant ce drame intimiste avec l’ampleur d’une grande fresque hollywoodienne (Ouverture musicale comme dans les péplums de cette époque, mouvements de caméra très travaillés, cadres volontairement débullés, Technicolor flamboyant, Cinémascope…) donnant encore plus de force à cette œuvre. Mais ce qui marque surtout dans ce film est l’interprétation incroyable de James Dean. Celui-ci amène un type de jeu totalement novateur qui en dit plus sur le mal-être de son personnage par sa gestuelle et ses expressions faciales que par les dialogues. Même une soixantaine d’années après la sortie de ce film, peu de comédiens ont pu offrir une prestation aussi novatrice et physiquement aussi expressive. Un chef-d’œuvre toujours aussi puissant de nos jours.
La mise en scène est impeccable et l’interprétation de James Dean, brillante mais le film ne capte malheureusement pas toute la complexité et la beauté du livre. D'une part, parce qu'il adapte qu'une seule partie du roman et d'autre part, parce qu'il se concentre uniquement sur le personnage de Caleb alors que le livre est une fresque historique de plusieurs personnages. C'est moins bouleversant, moins ambitieux mais c'est un bon film qui ne manque pas de talent tant devant que derrière la caméra.
Le premier des 3 films de James Dean avant sa mort prématurée. Un film ou l'on peut voir les grandes qualités d'acteur de ce dernier. Un charme fou, et un film dramatique qui parle des relations parents enfants. Un film intense, à voir !
Difficile de parler d’un film d’Elia Kazan sans évoquer ses dénonciations à l’époque du maccarthysme. Trahissant plusieurs de ses camarades lors de l’anti-communisme nerveux qui s’abattu sur Hollywood à l’époque sensible de la Guerre froide au nom de l’homogénéité de la production hollywoodienne, Elia Kazan n’en demeure pas moins un grand cinéaste. «East of Eden» (USA, 1955), relativement critique sur la religiosité fondatrice des Etats-Unis, adapte l’ouvrage de Steinbeck en exaltant l’opposition systématique du Bien et du Mal tout en en mêlant les principes. Cette confrontation manichéenne (mâtinée par les bouleversements finaux) s’exprime par la photographie de Ted McCord qui utilise le CinemaScope dans toute sa dimension épique et dans le plein usage des possibilités de couleur. L’interprétation de James Dean (plus torve et frénétique que dans «Rebel without a cause») formule avec une grande justesse le déchirement interne du personnage de Cal. En opposition, son frère Adam joué par Raymond Massey présente un corps droit et une figure quasi marmoréenne, en opposition au comportement de son frère. Kazan, à l’aide de ses collaborateurs, réalise une œuvre aux accents bibliques, certes soulignés, mais à l’actualité (en 55) affirmée. La même année où Charles Laughton sort sa cosmogonie «The Night of the Hunter», Kazan semble signer l’Apocalypse des Etats-Unis dans laquelle la figure innocente du Mal prend le pas sur celle du Bien. Etrange que de voir un des traîtres à sa profession dépeindre une Amérique délétère, moribonde et gangrené par les vicissitudes. L’ouvrage de Steinbeck, publié en 52, trouve son accomplissement dans les Etats-Unis des années 50 où la jeunesse se meurt sous trop de contraintes. Le film de Ray dans lequel jouera, la même année, James Dean témoignera avec plus de frontalité la rage de cette jeunesse. Le génie en plus du film de Kazan provient de la mise en perspective de cette nouvelle jeunesse avec leur héritage culturel religieux.
Tout les vieux films sont bien critiqués car le scénario paraît original pour l'époque.Mais on sait déjà comment le film va finir,puis le film est beaucoup trop long pour une histoire simple comme celle-là.Ici l'interprétation et la performance des acteurs est bien moyenne...bref, un film peu convaincant.
Une fois de plus, Elia Kazan offre son meilleur rôle à un acteur de légende : James Dean n'a jamais été si déchirant à l'écran. Il se livre corps et âme, exposant au grand jour sa sensibilité meurtrie dans un rôle qu'il habite littéralement. Bien plus que dans «La Fureur de Vivre», il crêve l'écran en héros marginal, incompris et plein de haine contenue qui explosera forcément de façon violente et dramatique. Sorte de Caïn et Abel des temps modernes, «A l'Est d'Eden» est la chronique tragique d'une famille monoparentale américaine avec qui l'un des fils, Cal (James Dean), se sent coupé, ayant perdu sa mère et se retrouvant avec un père qui ne l'aime pas et lui préfère son frère. Cal fera tout pour lui plaire, désirant plus que tout au monde le rendre fier de son fils. Mais il n'obtiendra que mépris et colère pour le chemin qu'il a choisi, à l'opposé des valeurs traditionnelles de son père. Dans ce long métrage les sentiments familiaux sont dépeints avec une telle sincérité, avec une telle intensité qu'on en ressort bouleversé, Elia Kazan n'a pas son pareil pour retranscrire les terribles codes de la société américaine puritaine et les funestes conséquences qui en découlent. Chef-d'oeuvre de sensibilité et d'émotion (vraie), «A l'Est d'Eden» est un film marquant, parfait point de rencontre entre un dramaturge de génie et un jeune acteur tourmenté au parcours d'étoile filante. http://artetpoiesis.blogspot.fr/