Dans ce troisième volet tant attendu, Pô fait un retour aux sources, une sorte de retraite spirituelle faite de quiétude et de révélations sur son enfance mystérieuse. Ce qu'il n'aurait osé soupçonner se révèle à lui soudainement: son père est en vie. Son vrai père, je précise, celui qui l'a abandonné. Point de temps à consacrer aux reproches chez nos amis pandas. Quoi de mieux pour des retrouvailles qu'un petit séjour en famille, avec en prime, la promesse d'un perfectionnement en arts martiaux! Mais la situation se retourne rapidement dans le plus cocasse des tableaux. Entouré de ses deux pères, l'un, panda flemmard et maladroit, l'autre, oie dynamique, vendeur de nouilles, Pô devra réussir l'impossible: faire preuve de la plus grande ingéniosité pour parvenir à métamorphoser dans les plus cours délais une horde de pandas inoffensifs en une terrible armée de guerriers kung fu. La raison en est simple: l'évasion du royaume des esprits du sanguinaire Kaï, une sorte de taureau gigantesque et redoutable, même pour les plus grands maitres kung fu. Évidemment, c'est précisément là que la puissance de l’autodérision fait son œuvre en nous rassasiant d'action et de rire, tournant en ridicule la réputation des plus féroces combattants maléfiques par des adversaires qui n'en ont que le nom. Toujours ces cassures nettes entre les phases émotion et autodérision, typiques aux studios Dreamworks qui nous rappellent en permanence l'importance du rire, et plus profondément, cette volonté de se surpasser, quoi qu'il arrive. La communauté panda sera l'entier centre d’intérêt de cette suite, avec tout le potentiel comique qui s'y associe, ainsi que la fraicheur et l'originalité. Un filon loin d'être inépuisable néanmoins, aux signes évidents d’essoufflement scénaristique, mais toujours aussi divertissant en multipliant les scènes d'action, avec la richesse d'un visuel attractif. Aucune déception pour une valeur sûre. 4/5