Un thriller assez bien fait pour être regardé, surtout grâce à l'interprétation de Nicolas Cage et de certains plans caméras, mais la fin est trop classique et vu-d'avance...
De Palma ne se casse pas la tête pour ce film policier sans originalité, et nous refourgue tous les clichés du genre. "Snake Eyes" s'avère donc long et sans la moindre surprise.
Contrairement à d'autres thrillers de Brian de Palma je n'ai pas de suite accroché à Snake Eyes, au début le personnage de Nicolas Cage est très énervant mais une fois que le meurtre à eu lieu l'histoire s'enclenche enfin et le suspense est là. Toujours de remarquables plans de De Palma (le survol des chambres de l'hôtel/casino). Efficace et solide à défaut d'être magnifique.
Snake Eyes ne révolutionne pas le monde du cinéma par son scénario, mais à travers une réalisation audacieuse où l’image est un élément indispensable au bon avancement de l’enquête. En effet, De Palma nous offre un thriller bien ficelé avec de beaux effets de style, le résultat est garantit. On passe un agréable moment.
Une ambiance excellente et une scéne d'ouverture de 17 minutes sans coupure absolument remarquable de maitrise de la part de Brian De Palma. Nicolas Cage est également très bon, seul la fin m'a légèrement déçu mais cela reste un superbe film.
Snake Eyes est un thriller brillant, en grande partie grâce à la mise en scène léchée de De Palma qui vient épousée l'intrigue que ce dernier bâtit. Le long plan-séquence du début ( 15 min ) est grandiose ( bien que ce soit par raccords numériquement faits ) et démontre le savoir faire du réalisateur, qui va jouer tout le long du film sur le regard, le point de vue des différents protagonistes. Employant la caméra de façon subjective ou objective, pour une plus grande immersion, ou tout simplement pour montrer au spectateur, par différents points de vue, les étapes de l'histoire. Moment purement jouissif de cinéma, auquel se joint un Nicolas Cage épatant et hystérique, et un Gary Sinise plus manipulateur que jamais. Le scénario est habilement écrit et ficelé. Un policier, sous fond de politique, relativement plaisant.
L'intrigue est menée à cent à l'heure, De Palma en fait des tonnes dans sa mise en scène à base de plans séquences, tout comme Nicolas Cage dans son jeu. Palpitant, mais il manque un peu d'humanité à tout ça.
"Snake eyes" c'est une réalisation parfaite. De palma utilise le split screen, il multiplie les points de vue et cela ajoute une part d'"original" dans ce thriller. Les plans séquences sont saisissants. L'histoire quand a elle n'est pas d'une originalité folle mais se laisse grandement apprécier. Une réussite de de Palma.
SNAKE EYES résume avec une confondante virtuosité l'art de la mise en scène de Brian de Palma. Tout, chez cet élève d'Hitchcock, est affaire de point de vue, donc de plans et de montage. Ce qui est filmé d'une certaine façon peut à tout moment être remis en cause par un point de vue différent. Le film a tout d'un précipité de cette simple théorie. De l'éblouissant travelling de 15 minutes qui ouvre l'action (un seul plan qui embrase tous les personnages), De Palma rectifiera en introduisant, au gré de l'intrigue, la même action vue différemment (récit d'un témoin, caméra de vidéo-surveillance...).Le temps (celui de la scène du crime) et l'espace (un gigantesque hôtel casino labyrinthique) sont découpés, étirés et intégrés à la diabolique machination du metteur en scène, ici à son sommet. Tant de maîtrise et d'intelligence au service d'une intrigue complexe laisse pantois. Gary Sinise et Nicolas Cage, exceptionnels, crêvent l'écran. La jeune actrice est magnifique. La musique est splendide. Comme pour BLOW OUT, la perfection de SNAKE EYES s'accompagne d'une puissane émotion qui nous relient à de superbes personnages parfaitement incarnés, à la fois êtres de chair et marionnettes consentantes d'un démiurge dont le talent hors du commun explose ici comme rarement. Un pur joyau !
"Snake Eyes" est un bon thriller, bien ficelé, à l'intrigue obscure, complexe, du genre à vous faire perdre pied. Un thriller qu'on trouve souvent décevant, parce que peu original, prévisible, poussif. Mais un thriller qui n'est qu'un prétexte. Juste un prétexte, mais quel prétexte!
Car au-delà du film à spectacle, et comme toujours chez DePalma, bien que rarement avec un tel brio, "Snake Eyes" est un essai filmique. Prolongeant ses expériences sur la tromperie (et la vérité) de l'image entammée avec "Mission: Impossible", DePalma réalise ici un film difficile, d'une densité et d'une complexité formelle ahurissantes, d'une maîtrise et d'une intelligence remarquables, qui forcent le respect.