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Un visiteur
4,0
Publiée le 28 février 2013
Le plaisir, avec les premiers films, c'est que malgré leurs approximations, leurs tripes leur donnent une épaisseur que les réalisateurs perdent par la suite, gagnant en revanche en maturité. Ici, on sent que le cinéaste fait corps avec les histoires (parfois terribles) de ces adolescents islandais. Pas d’esbroufe, aucune sensiblerie facile, mais des comédiens empathiques et des dialogues très justes. Un film nécessaire à tous ceux qui se posent des questions sur cet âge si compliqué.
Jitters dépeint les relations complexes et fragiles d’adolescents qui se débattent avec leurs identités tout en se forgeant une place dans une société inflexible, en faisant face à l'amour, la haine, la trahison, l'euphorie, la tristesse et, finalement, le pardon.
Premier film de Baldvin Zophoníasson, Jitters relate les bouleversements qui vont émailler la vie d'un groupe d'adolescents islandais. En cette fin d'été, l'éveil sexuel est la principale préoccupation du cercle d'amis de Gabriel, 16 ans. Celui-ci recueille leurs confidences mais conserve les siennes. Pas moyen de savoir ce qu'il s'est passé durant son séjour linguistique en Angleterre mais, depuis sa mère et ses amis le trouvent changé. Désireux de s'affranchir de tout encadrement ces jeunes vont s'expérimenter rapidement, quitte à aller même trop loin. La jeunesse islandaise se retrouve dans des soirées fortement arrosées afin de briser plus facilement les tabous et devenir, ou plutôt faire comme, les adultes. A ce jeu, on ne gagne pas à tous les coups, et il va falloir choisir son partenaire si l'on veut durer, et ne pas ressembler à ses parents. L'héritage culturel finlandais n'est pas abordé. Ce qui compte ici c'est réussir sa vie amoureuse et affective, et par voie de conséquence choisir son devenir social. Pas de parti pris, ni de morale sur les agissements sociaux des personnages mais une discrète mise en garde sur les conséquences des actes amoureux. Les scènes, souvent en intérieur, sont assez bien réalisées et les personnages, quoiqu'un peu typés restent crédibles. Le ton est léger, certaines situations sont assez drôles, les moments tragiques ne sont pas forcés car le scénario tient bien la route et la réalisation reste sobre. Seule reproche : l'emploi un peu répétitif de plans serrés pour décrire les soirées, mais cela capte bien l'ambiance. J'aurai aussi souhaité un peu plus de plans d'ensemble sur les paysages et décors finlandais pour mieux situer l'action. Bon premier film, sur un sujet délicat habilement abordé.
Un film magnifique, très prenant, vraiment émouvant, très bien joué, très proche de nous adolescents. Bref, une perle rare qui malheureusement n'est pas assez connue =<
Je l'ai vu par hasard à une avant-première au Gaumont Opéra à Paris et j'ai trouvé ce film splendide. Je ne savais pas ce que j'allais voir et je l'ai trouvé vraiment touchant. Je ne suis pas islandais, je ne suis pas adolescent et j'ai été vraiment séduit par l'histoire, les images, la musique, les très bons comédiens. J'espère que ce ne sera pas encore une petite pépite qui passera inaperçue.
Vu cette année au Festival Ciné Nordica, ce petit film islandais m'a séduit ! La mise en scène des émois, des doutes, des euphories et des déceptions de ce groupe d'adolescents fait de "Jitters" un film très émouvant. Les cinéastes islandais savent diablement bien filmer la jeunesse : on pense à "Noi Albinoi" de Dagur Kari, ou même à "A Swedish Love Story" de Roy Andersson... mais il est Suédois. Bref, un très joli film sur cette période riche, dure et belle qu'est l'adolescence à travers les pérégrinations de Gabriel et ses amis. C'est Islandais, c'est bien et c'est frais !
Je suis plutôt amatrice de cinéma nordique alors je suis allée voir ce film à une avant-première dans ma salle. J'y ai retrouvé tout ce que j'apprécie dans les cinématographies du Nord. Une manière si particulière de filmer la jeunesse. J'ai beaucoup pensé à "Oslo 31 Août" que j'ai vu récemment, et puis à toute cette tradition que Joachim Trier représente assez bien. Bref, c'est à la fois joyeux et désespéré et terriblement "tourbillonnant" comme l'écrit Allociné. Un superbe petit film qui m'a comblée !
Les errances de la jeunesse au cinéma ont certes maintes et maintes fois été mises en scène ; pour autant, tout auteur réinvente continuellement ce qu'ont filmé ses prédécesseurs. Si les questionnements des personnages du film ne sont pas exceptionnellement originaux, ils n'en restent pas moins touchants pour n'importe quel spectateur. Il n'est pas besoin d'avoir 15 ans pour apprécier un "teen-movie". J'ai aimé ce film, j'ai diantrement aimé ce film. On ne peut pas blâmer le peu d'exposition de l'homosexualité du personnage, ce n'est pas tant le propos du film. Chacun des personnages traverse son adolescence avec ses poids et ses joies. "Jitters" n'est pas un film gay, c'est une oeuvre qui traite de la quête de soi, de la découverte de l'autre, dans un milieu plus ou moins hostile. Comment s'accepter face à un environnement familial obtus ? Comment construire une seconde famille faite d'amis ? Comment s'échapper d'un quotidien oppressant par des dérivatifs plus ou moins festifs ? En ce sens, le film est réussi, très réussi. Et surtout, c'est un film sensible. Et fougueux, un peu bordélique, avec toute l'énergie que peut avoir un premier film. Si vous le trouvez près de chez vous, n'hésitez pas à le voir