Je ne vais pas cacher que l'idée de retrouver My Fair Lady ce matin près une grosse dizaine d'années avais de quoi me mettre dans un état assez ambivalent. Il y avais là à la fois un mélange d'impatience et de doutes du aux souvenirs et au sentiment extrêmement fort qui me rattachais à cette première. Il faut dire qu'en ce qui me concerne, un jeune homme de 17 ans sans aucune instruction en matière de cinéma ne se retrouve pas là sans curiosité ... Le temps à depuis fait son petit travail, peut-être trop ? Non, bien heureusement.
Dès le départ l'intro fait office de rappel à ma mémoire. Tout reviens bien vite à sa place. Il y'a dans My Fair Lady toute cette analyse de " La classe ", de sa question, de ses réponses de transfuges surtout. Forcément, ce film à quasiment 60 ans traitant du début d'un siècle encore antérieur à celui-ci prend la température de sa composante, de sa propre hauteur. Pendant presque 3 heures, tout y passe à la moulinette, dans un décor absolument fantastique ! Je ne m'épanche pas plus sur le fond, c'est à la fois simple et complexe pour tout le monde, y compris pour un jeune garçon qui me semble n'être qu'au début de son chemin.
J'en reviens par contre aux décors. Ces derniers sont absolument divins. Les vieux Studios ont cette manie d'y crée une bulle et de ne rien vouloir laisser s'échapper la moindre de ces parcelles au risque d'obscurcir le tableau qu'ils recherchent tant à peindre ( ou dépeindre, c'est selon ! ). Les costumes sont eux aussi tout en brillance. On sort là ses plus beaux habits, tout de froufrous et en grande pompe s'il vous plait. C'est très beau à voir.
Du coté des interprètes, on vire à l'excès, c'est le choix fait par toute la bande. Il y'a des véritables partie pris dans cette excursion et de sa méthode, les acteurs vont dans cette direction à plein régime et gagne non pas en mesure, mais trouve de la texture, font corps avec le développement de l'histoire. Une mention toute particulière à Stanley Holloway qui me ravit à chaque apparition.
J'en viens dans ces dernières lignes à l'actrice au cœur de ce film, Audrey Hepburn. My Fair Lady est le premier long métrage que j'ai vu avec son Nom à l'affiche. Ces retrouvailles ont donc un petit gout particulier, surtout après avoir revus quelques autres de ces films dans les semaines qui ont précédés celle-ci. Je crois qu'il ne s'agit pas de son rôle le plus iconique, elle semble en revanche beaucoup s'amusé sous les traits de cette petite Eliza. Cela suffit à mon plaisir.
My Fair Lady à rythmé ma mâtiné post-réveillon. Une composition qui prête à sourire, très moqueuse, pas forcément dans l'air du temps mais qui pose un regard sur des sujets qui le sont en revanche toujours dans les actualités quotidiennes de tout un monde qui parfois, avouons-le, ce regarde un peu le nombril. Alors, pourquoi ne pas en rire ? Faisons ce choix, à 17 ou à bientôt 30 ans, qu'importe !