Michele Placido, le réalisateur italien de "Romanzo criminale" réveille la noirceur latente du polar français en utilisant les codes des anciens films de genre et en s’inspirant des chefs d’œuvre de Melville ou d’autres, tel que "Garde à vue". Les acteurs incarnent parfaitement leurs personnages, Daniel Auteuil dans la peau du rôle classique d’un flic tourmenté, tandis qu’Olivier Gourmet et de Mathieu Kassovitz ont droit à des personnages, à priori au moins, plus troubles. Kassovitz, par exemple, réussit, grâce à son jeu soutenu, parvient à rendre ses scènes de mutisme plus intenses que beaucoup des ses dialogues. Cependant, le scénario confus et la mise en scène redondante freinent la fluidité de cette intrigue, du fait de son accumulation de clichés, de la dispersion désordonnée des pistes de l’enquête et d’une conclusion facile. Au final, ce projet ambitieux s’est engouffré dans le piège du réchauffé mal digéré.
Un début tonitruant, des scènes d'action intéressantes , des acteurs pertinents ...le hic , un scenario qui a force de surenchères nous fait perdre le fil....dommage, il y avait matière à faire du très bon polar à la française...résultat un film tout juste dans la moyenne
Aussi sombre, mais bien moins lourd que le cinéma d’Olivier Marchal….Michele Placido offre un film noir assez convaincant, grâce à une distribution solide (Kassowitz, Gourmet, Auteuil), à un scénario à la fois réaliste et pointilleux, suffisamment compliqué aussi, ….Certains plans sur Paris, en début de film, sont de toute beauté et l’on regrette que le réalisateur n’est pas insisté dans ce sens….Jeu d’acteur assumé, atmosphère pesante volontairement, le film est bien noir et son histoire sans être ni nerveuse, ni ùnivoqùe , permet de passer un moment de cinéma agréable, mais ni étonnant, ni inoubliable….Pas mal….
Un très bon polar français, noir, une histoire pas très simple (c'est vrai que des fois c'est dur de suivre, mais ça va quand même), et de bons acteurs. Dans la lignée de "A l'aveugle". A voir !
Un film fourre tout, on mélange, on secoue et on obtient un policier brouillon.Dommage ,Daniel Auteuil est magnifique tout comme Kassovitz.Mais pourquoi avoir donné tant de pistes inexplorées ,ou plutôt inutiles à la compréhension du tout.On ne le sait pas. Même l la profondeur des personnages n'est pas ou peu abordée. Je trouve que ce film est un gâchis d'acteurs...À voir uniquement pour la performance des deux têtes d'affiche.
Si le film surprend agréablement dans ses 10 premières minutes, d'une belle efficacité, il ennuie ensuite plus qu'il ne divertit. On suit sans grand intérêt cette histoire qui a la fausse bonne idée de changer de "sujet" en cours de route pour se concentrer sur un personnage jusqu'alors secondaire. Loin d'apporter un intérêt supplémentaire, on tombe des lors dans une banale histoire de trahison/vengeance qui laisse perplexe quant à son intérêt. Au final un film propre (avec une belle image), qui se regarde bien, mais tellement peu innovant qu'on ressort avec une désagréable sensation de déjà vu. Décevant et sans grand intérêt.
Il y a dans ce film des sociopathe, un psychopathe, un commissaire qui veut venger la mort de son fils et cerise sur le gâteau un truand atteint d'un cancer tuant rapide comme l’éclair 5 autre truand qui l'entoure arme au poing. Question invraisemblance la barque est lourdement chargé dommage car la réalisation, la direction d'acteur ( excellent Olivier Gourmet) et la technique était à mon avis d'un très bon niveau.
Un très bon film policier français avec un scénario bien monté. La fin ne m'a pas emballé (spoiler: le fait que Mattei laisse partir Vincent Kaminski ) ! Et puis, un peu avant la fin, spoiler: quand Mattei tue le sniper, on se doute bien que ce n'est pas Vincent Kaminski et que c'est un piège (l'effet de surprise est râté).
Photographie un brin stylisée et sombre (et à forte prédominance grise : décors, costumes, véhicules ... Même le ciel est gris ...), une bonne histoire de truand, des règlements de compte en veux-tu en voilà : "Le guetteur", réalisé par Michele Placido ("Romanzo criminale"), s'inscrit dans la plus pure lignée des polars du cinéma Français. Oui, mais Michele Placido est Italien et une référence dans son pays ... mais pas en France. A vouloir trop copier Olivier Marchal (le maître du genre depuis quelques années), il en oublie d'apporter sa touche personnelle malgré une bonne volonté évidente et un savoir-faire certain, la sobriété ayant été le maître-mot de ce thriller - une sobriété qui déteint sur une distribution prestigieuse mais ô combien surestimée (Daniel Auteuil, Mathieu Kassovitz notamment, Francis Renaud et Olivier Gourmet dans une moindre mesure, tout ce petit monde évitant soigneusement le cabotinage, au point d'en retirer toute la moelle émotionnelle) -. Efficace dans ses scènes d'action, ce polar bien noir se retrouve desservi par un scénario alambiqué et particulièrement dense en personnages torturés (au-delà des stéréotypes - l'Italien est braqueur, le Belge un pervers tortionnaire, etc ... -, chacun d'entre eux a une face cachée bien sombre que l'on découvre au fur et à mesure), et un script qui s'éparpille et se parasite lui-même, multipliant les pistes inutilement et oubliant surtout de recentrer une intrigue bien fournie vers ce qu'elle a de plus simple et d'essentiel. Quoi qu'il en soit, les scénaristes ne sont pas responsables de tout et après un décevant "L'Ange du Mal", Michele Placido voit son statut acquis avec "Romanzo criminale" remis en cause et nul doute que cette dernière réalisation apportera de l'eau au moulin de ses détracteurs. En conclusion, "Le guetteur" est un polar plutôt honnête dans la forme, mais malheureusement plombé par un scénario trop ambitieux et surtout trop gourmand. A défaut d'être novateur, il propose néanmoins une variation intéressante du genre ...