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Mike.F
58 critiques
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3,0
Publiée le 12 mai 2023
La fille de Brest ne lâche pas
Tiré d'une histoire vraie, il est intéressant de voir la volonté dans laquelle le docteur Irène Frachon s'est battue contre les effets néfastes de ce médicament. On y voit bien les luttes d'influences contre l'équipe médicale de Brest pour ne pas donner suite aux études. Au niveau du casting, je n'ai pas compris le choix de Sidse Babett Knudsen dans le rôle d'Irène Frachon. Même si je n'ai rien contre l'actrice qui réalise une belle performance en tournant en français, j'ai eu du mal sur l'accent assez prononcé. Cela n'a pas une valeur qui se justifie pour l'histoire. Au final, le film est intéressant même si à mon goût, il est un peu long.
Sorti en 2015, "La Fille de Brest" revient sur le scandale sanitaire du Mediator, médicament accusé d'avoir provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes en France. La cinéaste Emmanuelle Bercot met en lumière la lanceuse d'alerte Irène Frachon, qui a révélé toute l'affaire depuis un CHU de Bretagne. Le film est plutôt captivant. L'histoire originale est retranscrite avec fidélité. De nombreuses thématiques sont abordées comme les lobbys, le parcours désespéré d'un lanceur d'alerte ou encore la condescendance de l'industrie pharmaceutique parisienne vis-à-vis de la province. En revanche, de nombreux défauts subsistent à commencer par l'interprétation plutôt inégale. En effet, le jeu des acteurs est souvent poussif et peine à transcender. De plus, la réalisation de Bercot ne parvient pas vraiment à atteindre une haute qualité cinématographique. On a même régulièrement l'impression d'être face à un téléfilm. Un long métrage agréable même s'il il lorgne parfois du côté télévisuel.
Quelle claque ce film ! Au delà de l'histoire elle-même très intéressante et basée sur des faits réels, c'est un très bon film, rythme, montage, actrice / acteurs, ...
N'est pas soderbergh ou Michael Mann qui veut. Emmanuelle Bercot a voulu clairement avec ce film surfer sur la vague film politique à l'américaine. Un côté un peu david contre Goliath mais la mise en scène et la photo n'arrivent pas à la hauteur de ses modèles. On est plus proche d'une fiction France télévisions que du bon thriller politique. Reste l'actrice principale pétillante à souhait et un magimel touchant.
Adaptation du livre Mediator 150 mg : Combien de morts ? d’Irène Frachon, la pneumologue lanceuse d’alerte qui fit éclater le scandale du même nom, La fille de Brest est un film à la « Erin Brockovich » efficace et documenté. Si la mise en scène est classique et le jeu d’acteurs sans surprise, ce long-métrage mérite d’être vu surtout pour se replonger dans l’affaire qui obligea les laboratoires Servier à retirer leur médicament du marché. Intéressant mais un peu clinique, sans mauvais jeu de mots.
Après La tête haute dans lequel jouaient déjà B. Magimel (et C. Deneuve) la réalisatrice s'attaque à un autre sujet de société, l'affaire du médiator, avec toujours B. Magimel. Il est rejoint cette fois-ci par l'actrice danoise Sidse Babett Knudsen qu'on aime ou qu'on aime pas, je trouve, mais qui apporte énormément d'énergie au film au travers du personnage d'I. Frachon "créé" par la réalisatrice. Le grand mérite de ce film comme la Tête haute aussi dans un sens, est de nouveau ouvrir les yeux sur notre société, sur tout ce que les Hommes sont capables de faire de bien mais aussi tous les travers qui en découlent. Et même si l'affaire du Médiator a été largement diffusée et commentés, beaucoup comme moi sont passé à côté d'une certaine manière. Avec ce film on rattrape un peu le retard. A voir.
Sujet passionnant. Mais tellement mal joué, notamment par les seconds rôles. Personne ne croit à ce qu'il dit alors que c'est une histoire vraie ! Incompréhensible.
Ce n'est pas un film divertissant, c'est un film utile qu'il faut voir. Le scandale est connu car il a été révélé par les médias, seulement, ce qu'il y a derrière l'est beaucoup moins. Je veux parler de cette lutte pour défendre la santé de patients, les combats entre experts scientifiques de tout bord, tout cela, le film nous le montre. Certains y ont laissé des plumes comme ce professeur du CHU de Brest qui mène la recherche nécessaire pour prouver la dangerosité du médiatorspoiler: et se retrouve obligé de s'expatrier au Canada pour continuer à faire de la recherche médicale. Et bien sûr la pneumologue Irène Frachon incarnée par la solaire actrice danoise, Sidse Babett Knudsen, que j'ai tellement appréciée dans la série Börgen. Elle porte le film, elle irradie, elle déborde de vitalité même quand elle fait des erreurs tactiques qui vont lui être reprochées.
Une claque, grâce à la réalisation très minutieuse et à la performance hallucinante de l’actrice principale. On peut du reste s’étonner à ce sujet du choix d’une actrice danoise, avec un petit accent, mais elle est tellement investie dans son rôle que ça passe très bien. Ce film rend un bel hommage à cette pneumologue qui s’est battue quasiment seule contre un champion du monde de la mauvaise foi, le laboratoire Servier qui a commercialisé durant 30 ans cette saloperie de Médiator. Toutes les scènes sont ultra réalistes, notamment celles d’interventions chirurgicales à coeur ouvert. Une oeuvre non seulement nécessaire, mais indispensable pour faire naitre les vocations de lanceurs et lanceuses d’alerte.
Erin Brokovitch a le française ??? Peut être avec une bonne actrice qui fasse plus Irène Frachon que Eva Joly ( accent sans rapport avec Brest ) et un budget qui ne soit pas celui d'un téléfilm ........
Pauvre France... Mauvais dialogues, mauvais acteurs, mauvaise mise en scène, caméra et montage catastrophiques, musique... genre série Z. Comment vous pouvez mettre d'aussi bonnes notes ??? Il y avait de quoi faire avec un sujet pareil. Comment faire aussi mal ? Pathétique.
Ce qui m'a le plus marqué dans ce film fantastique c'est le talent des jeunes acteurs ; on remarquera particulièrement la présence et la justesse du jeu d'Emie Benoiston, étoile montante du cinéma français. (Je la verrais bien avec Vincent Lacoste dans un film.) Un film d’intérêt public qui m'a beaucoup ému.
Œuvre de combat, La Fille de Brest dispose de deux atouts qui lui permettent de dépasser son statut de reconstitution inspirée de faits réels : il y a d’une part le rythme de sa mise en scène, assez inventive au demeurant, qui articule les grandes étapes du scandale Médiator avec clarté et efficacité ; il y a d’autre part l’énergie de ses acteurs, en particulier de son actrice principale, Sidse Babett Knudsen, dont la relation avec Benoît Magimel donne lieu à une alchimie boiteuse des plus touchantes, boiteuse parce qu’elle réunit deux tempéraments diamétralement opposés qui s’apprivoisent au nom d’une même foi en la santé et la justice. En dépit de sa longueur et des petites répétitions qu’elle occasionne, le film intrigue de bout en bout, nous permettant d’entrer dans les coulisses d’une affaire complexe qui continue de trouver une résonance aujourd’hui, en cette période de crise sanitaire. Ici se tient donc la preuve de sa valeur : soit un long métrage qui réussit à dépasser les faits qu’il adapte pour incarner la lutte universelle d’une équipe de médecins, et d’une pneumologue en particulier, contre l’emprise de grands groupes pharmaceutiques qui troquent la santé contre de l’argent. Emmanuelle Bercot brosse en creux un très beau portrait de femme, quoiqu’un peu excessif par instants, qui a le mérite immense de représenter une héroïne des temps modernes sans idéalisation ni grandiloquence, le personnage apparaissant maintes fois insupportable et agressif. Tout autant drame que thriller, La Fille de Brest s’affirme telle une course à la vie haletante qui atteste la vitalité du cinéma français et sa propension à s’emparer, par la fiction et le cinéma, de sujets sociétaux brûlants.