Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
selenie
6 241 abonnés
6 184 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 2 décembre 2016
Le scénario se base essentiellement sur le livre "Mediator 150mg" (2010) de Irène Frachon. La première question a rapport avec le casting. Le film démarre bien en nous évitant un prologue à la fois trop en amont et sans entrer trop dans des considérations technico-médicales trop complexe pour le commun des mortels. L'autre bon point c'est quel le scénario n'oublie jamais que Irène Frachon n'était pas seule dans ce combat même si les seconds rôles restent particulièrement sous-employés. Par contre on comprend mal les chiffres parfois alors que les victimes autres que décédées semblent juste oubliées ?!
Une très bonne mise en image de cette affaire très médiatisée et qui a été un des grands scandales pharmaceutiques de ce début du XXIème siècle. Il est passionnant et réconfortant de voir à quel point une petite équipe médicale a pu faire basculer un gros lobby pharmaceutique. Encourageant même qu'en dépit des menaces il existe des gens prêts à se battre pour faire éclater la vérité. Les acteurs sont bons et sincères.
A la différence d’un film sur un sujet médical « l’huile de Lorenzo » qui traite d’un homme qui veut sauver son fils en demandant un médicament qui n’existe pas, le film s’attache véritablement au combat d’une femme dans la globalité des patients. On ne s’attache pas à une souffrance mais à un sujet. On le comprend dans les scènes de nage dans les vagues où la solitude dans la lande. Son choix (elle doute d’ailleurs à un moment) est de se battre contre Goliath. C’est d’autant plus intéressant sur la fin quand elle a autant d’ennemis que de gens qui vont l’aider dans son combat (ceux qui ont du pouvoir bien sûr). La démonstration est rythmée et tonique même si le film a le défaut de ne pas proposer l’empathie au spectateur
Un excellent film de témoignage (je note très rarement à hauteur de 4,5 étoiles). Mise en place des personnages, du sujet, rythme, moments de tension, de relâchement... : tout est parfaitement organisé et calibré dans ce scénario dont les "secrets de tournage" nous disent qu'il a longuement été travaillé. Aucun doute là-dessus. L'interprétation des premiers rôle (dont bien sûr celui du Dr Irène Frachon) est particulièrement crédible. Mais pas seulement : le casting des nombreux intervenants de l'affaire représentant les malades, la technostructure, le laboratoire, les experts de tout poil et tous les tiers qui, courageux ou pas, ont été impliqués est à la hauteur. Un film qui décrochera des prix.
Un enquête fiction choc et bien documenté qui raconte sous forme de thriller d'investigation, le scandale du médiatior, portée par une interprétation impeccable.
Sorti en 2015, "La Fille de Brest" revient sur le scandale sanitaire du Mediator, médicament accusé d'avoir provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes en France. La cinéaste Emmanuelle Bercot met en lumière la lanceuse d'alerte Irène Frachon, qui a révélé toute l'affaire depuis un CHU de Bretagne. Le film est plutôt captivant. L'histoire originale est retranscrite avec fidélité. De nombreuses thématiques sont abordées comme les lobbys, le parcours désespéré d'un lanceur d'alerte ou encore la condescendance de l'industrie pharmaceutique parisienne vis-à-vis de la province. En revanche, de nombreux défauts subsistent à commencer par l'interprétation plutôt inégale. En effet, le jeu des acteurs est souvent poussif et peine à transcender. De plus, la réalisation de Bercot ne parvient pas vraiment à atteindre une haute qualité cinématographique. On a même régulièrement l'impression d'être face à un téléfilm. Un long métrage agréable même s'il il lorgne parfois du côté télévisuel.
J'aime beaucoup ce genre de film qui parle d'investigation, du cinéma engagé auquel le petit va à la pèche au gros et la cinéaste Emmanuelle Bercot maitrise son sujet avec brio sur le "Médiator" qui a fait beaucoup de bruits ces dernières années !! C'est le deuxième long métrage que je vois de cette réalisatrice après le très bon "La tète haute" et elle a fait des progrès au niveau de la mise en scène sans fioriture, juste des cadrages simples comme il faut avec aussi de belles lumières. Le scénario est très constructif étape après étape de l'infirmière en pneumonie nommé Irène qui découvre les conséquences du médicament "Médiator" avec ses collègues et qui se bat contre la société pharmaceutique "Serbier" pour éviter des décés de ce cachet poison, pour aider comme elle dit, devant la pression et pour que justice soit faite. Le casting est excellent avec celle qui porte le film avec son personnage centrale avec brio Sidse Babett Knudsen avec à ses cotés un très bon Benoit Magimel et dans les seconds roles la présence de Gustave Kervern. Pertinent et bien documenté. ,
En plus de conter un combat difficile, avec une précision clinique, Emmanuelle Bercot ose faire une œuvre cinématographique avec des chiffres (combien de morts ?) et des passions humaines. Ce film transporte complètement, le dynamisme du montage est hallucinant. Sans compter la performance d'acteur. Le meilleur film de l'année.
Un film passionnant sur le scandale (encore un !) du Médiator et sur un de ces nouveaux héros du siècle, les lanceurs d’alerte qui risquent tout (leur carrière, leur vie, leur liberté) pour dénoncer les dégueulasseries du monde. Ici ce sera la Dr Irène Frachon, admirablement campée par Sidse Babett Knudsen qui tient le film de bout en bout, qui déploie l’énergie nécessaire à ce genre de lutte, qui engage sa force, sa détermination mais aussi son humanité et sa drôlerie. Sur un découpage et un rythme parfaits, le film (2h10) passe à toute allure sans ralentissement et avec une tension discrète mais palpable. Tous les seconds rôles sont irréprochables, même Benoît Maginel qui a pris du poids au propre comme au figuré. Film vérité, très documenté sans être lourdingue, qui nous montre la voie pour lutter contre l’océan de cynisme de notre univers pourri.
un très bon drame tiré d'une histoire vraie parue en 2009 sur la prise du médicament "médiator" commercialisé pendant de longues années qui a fait beaucoup de victimes malheureusement. une très bonne prestation des acteurs avec un plus pour l'actrice principale qui joue une femme forte et combative pour faire éclater la vérité sur l'affaire" d'irène frachon". tout est bien construit, touchant et bouleversant.
Il y a 2 façons de voir La fille de Brest, en regardant un film ou en découvrant un reportage. Coté film, c’est un peu long, pas toujours bien joué même si quelques idées de scènes montrent la portée du message véhiculé, notamment les différentes opérations ou autopsies. Coté reportage, La fille de Brest retrace bien, sans les lourdeurs propres au documentaire TV, les rouages de ce scandale médical. Tout simplement passionnant, on découvre les nombreuses failles dues aux enjeux financiers qui ont pu mettre des œillères aux labos, aux médecins et aux instituts de contrôle de l’Etat. La fille de Brest un donc un film utile sur cette lanceuse d’alerte à défaut d’être un grand film.
Une claque, grâce à la réalisation très minutieuse et à la performance hallucinante de l’actrice principale. On peut du reste s’étonner à ce sujet du choix d’une actrice danoise, avec un petit accent, mais elle est tellement investie dans son rôle que ça passe très bien. Ce film rend un bel hommage à cette pneumologue qui s’est battue quasiment seule contre un champion du monde de la mauvaise foi, le laboratoire Servier qui a commercialisé durant 30 ans cette saloperie de Médiator. Toutes les scènes sont ultra réalistes, notamment celles d’interventions chirurgicales à coeur ouvert. Une oeuvre non seulement nécessaire, mais indispensable pour faire naitre les vocations de lanceurs et lanceuses d’alerte.
Un biopic mené tambour battant, qui n'épargne pas au spectateur quelques scènes de chirurgie en direct, à propos de l' affaire dramatique du Médiator. Sidse Knudsen carbure à l'énergie familiale pour illustrer le parcours du combattant de Irène Frachon. On ressort fâché contre les labos pharmaceutiques, il y a de quoi, mais le cas Servier est si caricatural qu'il éclabousse tout le monde indistinctement, or les organismes publics de contrôle ne furent pas tous exempts de reproche. Un film sans nuance, mais indispensable. TV1 - aout 20
Chronique du combat de la pneumologue Irène Frachon contre le géant pharmaceutique Servier et les autorités sanitaires pour faire reconnaître la nocivité du Médiator, Emmanuelle Bercot signe avec La fille de Brest un film sérieux et bien documenté qui n’épargne aux spectateurs ni la chronologie minutieuse de chacun de ses affrontements devant les commissions d’experts, ni les nombreuses données statistiques des études menées, ni la réalité crue des méfaits de ce médicament sur les organes des malades avec deux scènes extrêmement difficiles à regarder : une opération à cœur ouvert et une autopsie filmées en gros plan. Pas d’effet d’esbroufe dans la mise en scène ni la cinématographie. On est plus dans un esthétisme de documentaire que dans un nouveau Erin Brokovich. La marge de liberté que Bercot s’accorde c’est celui de « caster » la danoise Sidse Babett Knudsen dans le rôle d’Irène qui apporte une touche de fantaisie et d’exubérance à cette héroïne dotée d’une détermination hors norme. Elle insuffle au film une énergie communicative grandissante face à la pression croissante qu’elle subit. C’est cette tension crescendo, cette personnalité hors du commun et ses relations tendres avec sa famille, de même que ses rapports à la fois amicaux et conflictuels avec son collègue Le Bihan (fantastique Benoît Magimel) qui maintiennent l’intérêt du spectateur malgré un sujet parfois rébarbatif.
Film très instructif sur le Mediator, porté par l'excellente Sidse Babett Knudsen. Je ne m'attendais pas autant de dynamisme avec ce thème, c'était une très bonne surprise et je recommande à tous de le voir !