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benoitG80
3 413 abonnés
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5,0
Publiée le 25 novembre 2016
"La Fille de Brest" est une véritable révélation, et même un électrochoc à plusieurs niveaux !!! Révélation en tout premier lieu de l'actrice Sidse Babett Kudsen complètement impliquée dans l'interprétation de Irène Frachon, cette femme humaine et passionnée, d'une énergie et d'une volonté qui frise la folie, tant l'abnégation de soi-même est évidente jusqu'au point de s'oublier corps et âme pour défendre ses patients et prendre même en charge toutes les autres victimes du Mediator ! Révélation également de cette affaire pourtant connue et ultra médiatisée dont le déroulement est d'un rythme fou, et dont les embûches et rebondissements de toutes natures sont passées au crible, d'une manière incroyablement précise, quasiment chirurgicale quant à leur déroulement... Quel tour de force d'y parvenir grâce à Sidse Babett Kudsen bien sûr, mais aussi grâce à cette mise en scène fougueuse, féroce, piquante, doublée d'un scénario habile et étudié, et de pouvoir ainsi nous renseigner, nous surprendre et nous émouvoir avec autant de réussite et d'ardeur ! En effet cette actrice dans son rôle de lanceur d'alerte, met tant de conviction, tant de générosité dans son fonctionnement, dans ses propos sincères à la liberté de ton si persuasive qu'elle crève l'écran a elle seule ! Fabuleux et excellent, tout simplement à nous laisser bouche-bée... Pour l'accompagner et rendre encore plus intéressant et intense son combat contre les laboratoires Servier, Benoît Magimel apporte sa différence en présentant une autre facette dans son engagement plus en demi-teinte, et pour cause... De ce fait, le rapport entre ces deux médecins en ressort d'ailleurs extrêmement captivant à suivre, par leurs multiples divergences, tandis que bon nombre de personnages secondaires apportent à leur manière toute une sensibilité à cette affaire scandaleuse mais pourtant vraie, sans compter d'autres qui n'ont sans doute pas fini de se profiler ! Du cinéma d'investigation d'Emmanuelle Bercot plus qu'abouti et franchement excellent, dont le superbe film "La Tête haute" est encore intact dans nos mémoires !
Le Docteur Irène Frachon, c’est Sidse Babett Knudsen, révélée à la télévision par la formidable série Borgen, puis second rôle au cinéma l’année dernière avec L’Hermine. Elle est de tous les plans, irradiant une énergie communicative, un sourire à faire fondre ce qui reste de la calotte glacière, à la fois intègre et empathique, obstinée et combative, mordante, percutante et souvent très drôle, même dans ses grands moments de doute. Un médecin ordinaire, peu au fait des enjeux de pouvoir et du machiavélisme des laboratoires pharmaceutiques, qui va se retrouver au cœur de l’arène médiatique. Politique, le film l’est sans aucun doute, en ce qu’il dénonce avec force les liens incestueux entre les agences sanitaires nationales et les gros labos… et la liaison se décline à l’infini dans bien d’autres domaines, industrie agro-alimentaire, industrie-pétrolière… Irène Frachon est le visage de la résistance autant que la voix des victimes. Ce film rend hommage à l'indispensable lanceuse d'alerte en même qu'à tous ceux qui se sont battus avec elle (ses collègues du CHU, la scientifique qui l'a soutenue à Paris, le député qui s'est mouillé à Toulouse, le modeste éditeur breton…) et qu'à ceux pour qui ils se sont battus, vivants ou morts. Un film de salubrité publique, à voir absolument et que la sécurité sociale devrait rembourser !!!
Ce film français n’est comparable à aucun autre tant son sujet nous concerne tous. C’est à la fois du cinéma engagé et un documentaire rigoureux sur le milieu médical et pharmaceutique. Cinéphile, pharmacien et lecteur de La revue Prescrire, j’étais aussi impatient qu’inquiet de le voir. Je suis rassuré et comblé. Rassuré car il est aussi honnête que possible et que son témoignage deviendra précieux. Comblé car sa mise en scène existe, que Isabelle Bercot a très bien su diriger ses acteurs et que l’interprétation du personnage d’Irène Frachon est enthousiasmante. Quelques séquences nous laissent même au bord des larmes comme celle qui la voit présenter le cœur de Corinne ou lors de sa redemande en mariage dans la cuisine. Bien qu’Irène nous soit montrée avec tous ses défauts, qu’elle soit souvent odieuse et insupportable, elle gagne petit à petit notre affection pour que nous sortions de la salle avec un profond attachement à son égard. Je crois que dans la réalité, c’est ainsi que les choses se sont passées pour son entourage.
Après "La tête haute", Emmanuelle Bercot n'a pas tardé à retourner derrière la caméra pour conter l'histoire d'Irène Frachon, pneumologue travaillant au CHU de Brest qui a lancé l'alerte sur les dangers du Mediator, médicament commercialisé depuis 30 ans et dont les effets sur le long terme sont mortellement dangereux pour la santé. Emmanuelle Bercot s'attache alors à faire le portrait de cette fille de Brest (pourtant campée par la danoise Sidse Babett Knudsen grâce à une idée de casting originale) qui n'aura de cesse de se battre pour que les effets du médicament soient connus du grand publics et que le laboratoire le produisant soit condamné. Lorgnant du côté de "Erin Brockovich", le film est l'histoire d'une enquête de longue haleine où Irène Frachon et ses collaborateurs vont mettre leur carrière et leur réputation en danger. Si l'ensemble est aussi passionnant que touchant, réservant de beaux moments d'émotions, "La Fille de Brest" reste cependant très classique dans sa construction, n'apportant rien de nouveau à un genre que l'on a déjà vu plus réussi en terme de mise en scène et de suspense. Ne nions cependant pas l'importance de ce film, révélant un problème de santé publique récent et dévoilant les coulisses d'une rude enquête, parfois crue dans les images qu'elle nous montre. Et louons surtout la prestation énergique et vigoureuse de Sidse Babett Knudsen, portant une bonne partie de ce film très bien documenté sur ses épaules.
Fort peu attirée par la filmo d'Emmanuelle Bercot d'une part, et pas du tout par les films d'hôpitaux d'autre part, "La Fille de Brest" est donc pour moi une heureuse surprise. Il est vrai que ce film est bien plus qu'une comédie dramatique en milieu hospitalier. C'est d'abord une histoire vraie, et d'actualité récente (et même, comme le rappelle un intertitre à la fin, une affaire toujours pendante), sur un "scandale d'état", celui du "Mediator", particulièrement retentissant. La relation qui en est faite accroche dès le départ - sur un sujet pourtant aride. Un parti pris "documentaire", précis et efficace, mais pas que - la personnalité de la "lanceuse d'alerte", le Dr Irène Frachon (par ailleurs mère de 4 enfants), étant dessinée aussi, avec finesse et opportunité. La Danoise Sidse Babette Knudsen (déjà, pour ma part, appréciée dans "L'Hermine" - car, jamais visionné "Borgen") est évidemment pour beaucoup dans la réussite de ce portrait d'un médecin comme on aimerait en rencontrer plus, qui donne un sens réel au serment d'Hippocrate : "....Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.....Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire....". Elle est absolument REMARQUABLE. Un excellent choix de casting (même s'il a fallu inventer des origines nordiques à cette IF, pour justifier l'accent, et certaines libertés langagières, de l'actrice principale).
C'était un sujet dangereux. Faire un film à partir d'un livre qui a défrayé la chronique médicale relève de la gageure. Et Emmanuelle Bercot relève le défi. Preuve que cette réalisatrice, actrice aussi, s'affirme de plus en plus dans l'art de mettre en scène, de regarder le monde, et de donner chair à des personnages hauts en couleur après deux longs métrages incroyables avec Deneuve. "La fille de Brest" aurait pu ressembler à un vague documentaire de fiction. En vérité, Bercot réalise un véritable film de cinéma. Le long-métrage regorge d'une énergie jubilatoire. Curieusement, on pense à la réalisatrice Maïwenn qui a déjà fait jouer Emmanuelle Bercot, dans ces mouvements de caméra, l'énergie dégagé par les personnages et l'émotion toujours à fleur de peau. On suit cette médecin, formidablement interprétée par Sidse Babett Knudsen, tout aussi exaltante, touchante qu'agaçante. Autour d'elle, gravitent des chercheurs, dont le professeur peureux joué par un Magimel grossi, fragile et convaincant. La réalisatrice maîtrise avec brio le sens des dialogues, la mise en scène, et le regard de la réalisatrice se place avec aisance dans ce tumulte de sentiments, ne faisant que renforcer l'emballement irresistible porté par la médecin Frachon. En ce sens, "La fille de Brest" est inclassable. Tout autant thriller que chronique social, il nous emporte dans une aventure vibrante où finalement, le risque pris par la médecin se superpose à celui pris par la réalisatrice dans ce récit casse-gueule. On oubliera peut-être la démagogie de la cellule familiale, mais ce dont on est certain, c'est que cette œuvre est un pur film de cinéma.
Encore un très beau film de la talentueuse Emmanuelle Bercot. Un peu hors catégorie, puisqu'il ne s'agit ni d'un film de divertissement, ni d'un documentaire (le spectateur étant en empathie avec l'héroïne) ni vraiment d'un biopic. C'est l'histoire d'un combat, celui d'une femme médecin, pneumologue, surnommée "la fille de Brest" - contre bien plus puissant qu'elle, en l'occurrence des géants de l'industrie pharmaceutique, afin d'empêcher que des malades succombent suite aux effets délétères avérés d'un médicament commercialisé par ces derniers. Un combat apparemment perdu d'avance mais qu'elle remporta pourtant. Comme quoi il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ... Très heureux casting avec la Danoise Sidse Babette Knudsen dans le rôle de Irène Frachon, cette femme au courage exceptionnel qui n'est pas sans me rappeler - car je lui trouve une ressemblance non seulement morale mais aussi physique avec elle - une autre femme tout aussi courageuse et déterminée, Simone Veil . Un film que sauront apprécier ceux qui aiment les belles aventures humaines, les histoires vraies porteuses de messages positifs.
Cette histoire du scandale du Mediator méritait un film. Comme Outreau avant lui (cf. l’excellent « Présumé coupable », 2011), comme d’autres scandales, on voit bien que l’Etat n’est pas à son avantage alors qu’il avait en sa possession toutes les informations nécessaires à la prise de décision, spoiler: ce qui est brillamment démontré par la taupe de la CNAM, le « Père Noël » : statistiques sur les décès et la prise concomitante du médicament. Mais tout est histoire de lobbying – auprès des organes de l’Etat comme auprès des médecins-traitants prescripteurs du médicament - et le 2ème laboratoire pharmaceutique français, a réussi à maintenir son médicament en vente pendant 12 ans après les premières alertes. La justice n’étant, elle non plus, pas un modèle de rapidité, le procès est malheureusement encore en cours.
Une fois ce contexte posé et pour en revenir au film lui-même, je l’ai vu en avant-première en présence de la réalisatrice, Emmanuelle Bercot, et de l’un des acteurs principaux Benoit Magimel. Grâce au débat qui a suivi la projection, on comprend mieux ce qui, dans le film, est la retranscription de la réalité et ce qui est purement imaginé et fictif. Pour ce qui est de la réalité, on ressent bien la « solitude » d’un lanceur d’alerte qui prend tous les coups et les scènes d’opérations et d’autopsie sont plus que réalistes, âmes sensibles s’abstenir ! Néanmoins, en termes de rythme, de scénario, de dialogues et de scènes fortes, on est un peu déçu si on le compare avec « Erin Brokovich, seule contre tous » (2000) ou plus près de nous « Spotlight » sorti en début d’année. Une petite note personnelle pour finir : c’est assez contre-productif pour la sécurité routière de voir la manie de l’héroïne de passer tous ses coups de fil importants au volant sans jamais s’arrêter et avec ses enfants à l’arrière...
La fille de Brest est une Excellente surprise alors que pour être honnête, j'y allais un peu à reculons. Je croyais tout connaître sur l'histoire du Mediator et bien non. Emmanuelle Bercot a su me captiver grace à une mise en scène nerveuse et juste. Notre Snowden française: Irène Frachon ( interprétée magnifiquement par une actrice danoise au nom impossible) m'a conquis. Son énergie est incroyable. Ravi de revoir B. Magimel au jeu plein de finesse. Film à recommander.
On retrouve tout ce qui fait le sel de la mise en scène hollywoodienne lorsqu’il s’agit de mettre en avant des scandales d’État – on pense aux Hommes du Président ou plus récemment à Spotlight – la narration est dynamique, sans temps mort et l’histoire fascine par cette lutte de David contre Goliath. Finalement, excepté quelques maladresses dans la réalisation, Emmanuelle Bercot s’en tire bien dans le périlleux exercice de l’adaptation de faits contemporains.
La cause est juste, mais le film est mauvais. Les acteurs sonnent faux, les gentils sont gentils de bout en bout, les méchants sont méchants, aucune surprise pendant deux longues heures.
Un film qui dénonce le scandale du médiator ce qui est intéressant. On y montre les pontes de l'industrie pharmaceutiques prenant de haut et avec beaucoup de mépris les travaux d'un pauvre petit hôpital de province. Mais il y a une très grosse erreur de casting ! Pourquoi prendre une actrice danoise avec un fort accent pour jouer le rôle d'Irène Frachon ? Les personnages et les situations sont parfois caricaturaux, la musique vraiment impossible, comme on est en Bretagne on a droit à du biniou ! et 2 heures c'est quand même un peu long et donc répétitif.
Le film d'Emmanuelle Bercot fait l'effet d'une tornade, et c'est là que réside le grand plaisir que l'on a en tant que spectateur. À la tornade médiatique que provoque les révélations d'Irène Frachon s'oppose la tornade que représente l'actrice Sidse Babett Knudsen : elle est partout et elle est d'une énergie et d'une générosité assez incroyable. On passe donc un moment fort devant ce film qui nous montre qu'en France aussi, comme dans les plus grand films américains, on sait être efficaces. Et sacrément même.
le film, même si la réalisation est trop nerveuse (on est loin d'Erin Brokovitch et de sa synthèse) a le mérite de relater une catastrophe médicale, et pour cela il convient de ne pas l'occulter...... il faut avouer que dans la forme on est proche du téléfilm, mais contrairement à certains avis, il faut reconnaître une émotion surtout à la fin, émotion parfois ternie par certaines rivalités parigo ploucs..... c'est vrai qu'on nous montre une femme courageuse (à la fin du film on aurait envie de l'applaudir) et extraordinaire, mais le film a parfois beaucoup de termes techniques qui paument un peu le spectateur, et l'on est souvent enfermé dans des labos, des salles d'hôpitaux, de conférence, ce qui nuit gravement (comme le tabac) à l'esthétisme global.....Rien à redire par contre au casting et à la bande musicale souvent très riche..... Reste un film fort, sur une femme qu'il faut à tout prix découvrir, et donc un film à voir.....
Je suis fan de Sisde Babett et je sais pourquoi ce film confirme ce que je pense de cette sublime actrice:solaire , pertinente dans les rôles , pleine d'énergie , un regard tellement bienveillant bref MAGNIFIQUE!!Bravo Emmanuelle Bercot pour ce super film