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Laurent C.
260 abonnés
1 133 critiques
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1,5
Publiée le 4 septembre 2012
L'idée est bonne certes mais insuffisante pour faire reposer un long métrage sur elle. Si le film s'étire laborieusement en longueur, les incohérences du scénario perdent définitivement le spectateur.
Dark Horse est un film cynique ! La rencontre de deux outsiders marque le commencement d’une relation improbable. Deux trentenaires incapables de franchir le seuil de l’âge adulte. Le réalisateur dépeint une Amérique, middle class. L’histoire est centrée plus particulièrement sur Abe, un trentenaire obèse. La seule femme qu’il rencontre, et dont il s’entiche, est dépressive et atteinte d’hépatite B ! Abe collectionne les figurines, et passe ses soirées avec sa mère, la douce Mia Farrow, à jouer au backgammon. Son père Jackie le traite d’incapable. Jackie est incarné par un irrésistible Christopher Walken, moumoutte grise, raie sur le côté, pantalon relevé jusqu’aux aisselles et un regard morne. Son frère,(Justin Bartha) le beau gosse, avec lequel il ne parle plus, est médecin. Dark Horse décrit une vie sans saveur et surtout pose beaucoup de questions.
Le réalisateur a pitié de Abe et ne lui fait pas de cadeau. Abe est agressif, paresseux, et malhonnête. Dans la vie, il collectionne les mauvaises décisions et n’arrive pas à s’en sortir. .Le film bascule ensuite dans l’imaginaire de Abe. Le jeune homme rêve et le réalisateur s’en donne à coeur joie. La secrétaire du bureau, discrète, devient une cougar, et le traite de parasite. Dans ces scènes “imaginaires”, on percoit le vrai mal être et surtout la façon dont Abe se voit lui même et comment il pense être perçu par son entourage. Le drame s’enlise un peu vers la fin du film, une fin sans surprise.
Dark Horse est d’une férocité cynique. Un drame amer, à découvrir
Quelques très bonnes scènes ne suffisent pas à donner une colonne vertébrale à ce film qui manque aussi de nervosité au montage. On gardera dans notre anthologie de l'humour cinématographique, la scène de la rencontre entre les parents des futurs mariés!
Todd Solondz a rangé les provocations de ses précédents films pour filmer une histoire aux apparences de sitcom sous tranquillisants. Sa vision de la société américaine middle-class est toujours là, mais avec un traitement moins acerbe et un peu plus réaliste. Rassurons les fans du réalisateur (oui, ça existe !), nous sommes toujours dans les marges comme le montre la scène d'ouverture où une caméra glisse lentement sur les invités d'un mariage, dansant avec ardeur et de façon très professionnelle, jusqu'à s'arrêter, au fond de la salle, devant une table où un couple maussade s'essaie laborieusement à la conversation. C'est Abe, trentenaire , célibataire, enrobé qui drague lourdement Miranda, jeune femme très dépressive. Il réussira à la revoir et, profitant de son état semi-comateux, lui arrachera une promesse de mariage, au grand étonnement de ses parents, couple quasi lyophilisé par une vie où les apparences comptent par dessus tout. Toute la première partie du film est très réussie. Le personnage principal, un peu limité, suffisant, terriblement enfantin, défit l'identification du spectateur. Cet inconfort fait mieux ressortir les thèmes abordés par Solondz : l'immaturité d'une société gavée de jeux et de consommation forcenée, le poids d'une parentèle aux secrets enfouis sous le divan d'un psy (mère encore une fois incestueuse ?). Puis, dans le deuxième partie, le film bascule vers le noir et une descente inexorable du héros. La fin sur le blog http://sansconnivence.blogspot.fr/2012/09/dark-horse-de-todd-solondz.html
Dark Horse est un film de dérision drôle ou tragique. Cette réalisation est surprenante sur un homme d'une trentaine d'année qui vit toujours chez ses parents obèse et loser. Un film originale !
Solondz is back ! Pour le début tout du moins, et même si l'ensemble est drôle et corrosif, on se fait las d'un sujet éculé, vu et revu avec un final flou et décevant.
Retour du réalisateur Poils à gratter de la middle class américaine avec un film certe original dans la forme mais au final moins acerbe et pas toujours très compréhensible.La première difficulté est qu'on passe de l'empathie à l'antipathie pour son héros ; un "Tanguy" à l'américaine en sommes, à l'embonpoint prononcé, très immature sur tous les points... Heureusement Solondz évite l'écueil de certains de ses collègues comme Larry Clark ou Greg Araki (omniprésence de la branlette par exemple) et se penche plus sur une vraie psychologie, mise en valeur par des interprètes parfaits notamment les parents désabusés et fatalistes et une Selma Blair touchante en dépressive paumée. Le bémol vient surtout du scénario et du montage qui jouent avec les rêves fantasmés du personnage principal, on ne suit pas toujours très bien le sens de tout ça (pourquoi une telle présence de la secrétaire ?!). De la mélancolie sarcastique dans une histoire touchante mais qui reste bancale car mal construite et peu attrayante.