Quelques défauts : le recours une caméra immersive trop souvent utilisée et moyennement bien gérée (gros plan aveuglant), une longueur narrative qui devient très lourde dès l'étape de la fliquette qui explose son ordi et les néons, puis commence à s'enfiler des hormones, on ne voit pas bien l'intérêt de cette dérive narrative basée sur cette femme flic, sans plus aucun rapport avec le thème visé, plus que dénoncé. Par contre : une interprétation hors paire avec de vraies pros, c'est un gros point fort du film, ainsi qu'une dénonciation circonstanciée de la violence, ainsi que des pressions psycho, comme rarement décrit, presque un documentaire sociologique. Et ce point fort peut aussi se retourner et devenir s'il est très ou trop appuyé, un ralentissement exagéré du fil de l'histoire, ce qui est le cas puisque le film s'amollit jusqu'à n'en plus finir. Si ce film résulte de toute évidence d'une réelle recherche sur tout ce qui est lié à la violence, s'il a été savamment édulcoré, simplifié dans son travail de thèse (étudiante), il n'en demeure pas moins qu'il ne l'a pas été suffisamment fait, et que 20 min (en moins) d'anecdotes diverses, de vols de fleurs,etc auraient pu nous soulager un peu et tonifier ce film essentiellement basé sur une structure narrative inspirée indéniablement du célèbre "Garde à Vue", ce dernier ne parvenant pas à être éclipsé, car cette nouvelle version est trop plombée ou alourdie. C'est un peu dommage de se prendre ainsi les pieds dans le dernier tiers du film, car c'est là que notre impression (ou ennui) peut surgir. Il demeure un travail d'actrice qui capte bien notre attention, et le souvenir cuisant d'excès au sein d'une famille ou couple, au quotidien, CAD potentiellement partout. Cela a donc bien son importance, malgré ces lourdeurs narratives, parfois.