Avis : Arrêtez-moi - Page 6

Ce film me semble bâtard, des dialogues qui frisent avec l’absurde dans le sens noble du terme et d’autres d’une platitude confondante. Et ces dialogues absurdes auraient pu, auraient dû s’inscrire dans la durée, ce huis clos imposait une écriture de cet acabit pour conserver une dynamique. Enfin, si le jeu des actrices n’est pas à déplorer, il reste que le parti pris de la caméra subjective pour illustrer le point de vue du personnage de Sophie Marceau ne me paraît pas une bonne idée.
Certes la traduction de sa souffrance se lit sur son visage pendant « l’interrogatoire » mais le film aurait peut-être gagné en puissance si on avait pu voir l’ensemble de son personnage maltraité par son tortionnaire de mari. En tout les cas, le sujet est poignant et on ne peut pas rester indifférent à ce terrible sujet de société.

Une belle petite surprise avec ce joli huis-clos et ce duo d'actrices parfaite dans l’interprétation, des répliques qui font mouche, une mise en scène bien ficelé entre mêlant flashback et ce combat face à la violence des hommes et les blessures entrouverte, un film qui profite d'une œuvre littéraire existante.

déçue par les dialogues, c est plat on est loin de garde à vue..

L'idée de départ est excellente, un assassin qui vient se dénoncer à la police, mais celle-ci refuse de le condamner! La première demi-heure du film et d'ailleurs très bonne, notamment les scènes de violence lors des flashs-backs et leur réalisation en point de vue subjectif. Mais ensuite le film s'essouffle jusqu'à devenir long et répétitif, (les dialogues surtout). La fin redonne un peu de clarté, et de souffle au film.

En 1997, Jean-Paul Lilienfeld, acteur, réalisateur et scénariste français, mettait en scène la comédie générationnelle très Klapischienne « Quatre garçons pleins d'avenir », devenue culte à force de rediffusions et de bouche-à-oreille enthousiaste. Quatre ans plus tard, v'là que le bonhomme récidivait avec la poilante et mésestimée comédie noire « HS Hors Service », passée injustement inaperçue lors de sa sortie. Puis, vint le percutant « La Journée de la jupe » en 2008, succès critique et public, où Lilienfeld prit tout le monde à contre courant en livrant un film poignant, initialement destiné à la télé, traitant de la violence dans les établissements scolaires de banlieue et qui offrit un César du cinéma de la meilleure actrice à son interprète principale en la personne d'Isabelle Adjani.

Aujourd'hui, Jean-Paul Lilienfeld propose dans les salles le thriller « Arrêtez-moi », inspiré de la pièce de Jean Teulé, auteur récemment adapté au cinéma par Patrice Leconte via l'album « Le magasin des suicides ».

À travers son cinéma réaliste, Jean-Paul Lilienfeld explore cette fois les facettes de la maltraitance intra-conjugale et de ses conséquences dramatiques, tant physiques que psychologiques, sur les femmes battues. Seulement voilà, malgré un thème fort et une formule qui avait su porter ses fruits quelques années plus tôt sur « La Journée de la jupe » – une actrice au diapason de son art (Sophie Marceau succédant ici à Adjani) dans un huit clos engagé – « Arrêtez-moi » n'émeut que très rarement.

L'investissement est présent, les actrices principales, incarnées par Mme Christophe Lambert et Miou-Miou, s'en donnent à cœur joie, mais pourtant, l'efficacité du face à face promis est absente et la confrontation tourne rapidement à vide. Malgré son pitch de départ intriguant propice à une dualité des sexes terrifiante, « Arrêtez-moi » n'offre finalement qu'un point de vue sociologique tiédasse, purement archaïque, réduisant la barbarie masculine à de la simple vulgarité caricaturale et l'état de stress post-traumatique à la dénégation. Avons-nous perdu en chemin la cinglante (mais raffinée) réflexion sur l'opposition de l'intimité d'un couple ? Probablement …

Quant au huit clos, fraîchement justifié dans « La Journée de la jupe » afin d'obtenir cette atmosphère étouffante recherchée, il n'est ici que prétexte à créer une tension psychologique marquée et attendue, mais jamais atteinte.

La mise en scène de Lilienfeld, fadasse au possible, hormis quelques scènes bien senties en vue à la première personne pour empathiser le spectateur, témoigne de cet algorythme ridicule. Lent et chiant on vous dit !

De leur côté, les stars déchues – notre Sophie Marceau nationale et la belle Miou-Miou qui a bien vieilli si l'on en croit ses rides – hystérisent diaboliquement l'ensemble et torpillent le film d'une aura de maladresse grotesque.

Bilan : Sanctuaire de vide & de désespoir dans le sixième long métrage de Jean-Paul Lilienfeld, pourtant encore auréolé du succès de sa « Journée de la jupe ». Pardon Mr Lilienfeld, toute vérité n'est pas bonne à entendre mais soyons loyaux ! Nous vous resterons fidèles quand même !

Le sujet était fort et l'entreprise courageuse, malheureusement on se rend vite compte que le but principal du film est de mettre en valeur ses deux actrices principales dans un huit clos improbable à souhait. Le récit, pourtant passionnant à la base, se retrouve totalement décrédibilisé par une succession de rebondissements insensés et par une Miou-Miou à côté de ses pompes, elle n'est crédible qu'à de trop rares occasions et son comportement n'est pas du tout compatible avec le poste qu'elle occupe. Par contre, j'avoue avoir été surpris par Sophie Marceau et son rôle à fleur de peau, son jeu plutôt réaliste et son maquillage épuré donne beaucoup de corps à son personnage même si tout n'est pas parfait non plus, reste que les scènes de violences conjugales sont marquantes et paraissent assez proche de la réalité, c'est vraiment dommage que le réalisateur ait voulu trop en faire, plus de simplicité aurait été tout à fait bénéfique au propos. Au final, même si ça se laisse suivre, je suis resté sur ma faim car il y avait moyen de faire bien mieux sur un tel sujet.

Un face à face de nuit dans une commissariat (idée déjà prise), le réalisateur compte uniquement sur le charisme de ses actrices, car il a oublié de leur donner un scénario.

Nul. Chiant. Scénario débile, mais incohérent et mal joué. Rien de plus à dire. A éviter absolument.

Pas besoin d'en faire un film, une pièce de théâtre suffisait. On s'ennuie terriblement. Parfois, c'est bien joué, parfois c'est surjoué. C'est tellement pas crédible cette histoire de dingues (les deux personnages féminins). J'ai trouvé ça niais. Long métrage dramatique dans les tous les sens.

Devant le nombre important de critiques qui vantaient ce film, j'ai foncé pensant voir un chef d'oeuvre... Les grandes actrices à l'affiche m'ont confortée dans cette idée!!. Mais quel navet!!! Si la place de cinéma ne coûtait pas aussi cher, j'aurais quitté la salle au bout d'une demi heure! J'ai eu espoir que quelque chose se passe enfin, je n'aurais pas dû...

Sans doute un beau numero d'actrices mais je prefere largement Sophie Marceau plus glamour et petillante. Miou Miou est sombre comme le film qui a force d'etre noir en devient ennuyeux. Ce huit clos dramatique est reserve a ceux qui veulent passer un bon moment de reflexion depressive. Je n'ai pas accroche et je me suis force pour aller jusqu'au bout attendant le rebondissement final...

Il y avait là un vrai potentiel scénaristique, malheureusement gâché par la mise en scène. L'effet omniscient ou novateur des mouvements de caméra ne marche pas ici. Pas que ce soit à bannir, je pense que l'utiliser modérément serait déjà beaucoup mieux. Pour le reste, niveau casting, déçu par Marceau et Miou-Miou qui, au lieux de crever l'écran, surjoues.

Très Bon Film. A voir Absolument ! Deux grandes Actrices, et très bonne réalisation.

Arrêtez-moi est film très émouvant avec un sujet dur et un décor claustrophobe. Pour moi ce fut une expérience passionnante. La majeure partie du film est déployée dans le contexte d'un commissariat français de la province. L'essentiel de l'histoire est communiqué par l'interaction entre les deux femmes principales, Sophie Marceau la coupable qui après dix ans des faits qui vient se dénoncer pour l'assassinat de son mari violent et Miou-Miou la vieille main et lieutenant de police fatiguée qui, à cause de sa malchance était de service pour le quart de nuit. Au début, je doutais beaucoup de voir ce genre de film. Je déteste passer du temps à regarder des crimes épouvantables dans les films. Jean-Paul Lilienfeld le réalisateur et scénariste du film a été très habile dans la façon dont il a présenté les scènes de flashback celles qui nous montrent la terrible violence que le personnage de Sophie Marceau doit souffrir. S'il utilisait une approche plus graphique la charge émotionnelle du spectateur serait impossible à supporter et le goût de l'ensemble du film serait mis en doute. Mais l'approche technique était impeccable et le spectateur sympathise avec la protagoniste sans perdre son esprit et l'attention portée à l'intrigue. Et bien sûr bravo aux femmes de premier plan. Sophie Marceau la coupable et aussi la victime avait tout le temps raison. Un grand jeu d'acteur solide dans une longue et solide carrière qui a débuté à l'âge de treize ans dans le film à succès La Boum. Et Miou-Miou une autre merveilleuse actrice du cinéma français avec 89 titres à son actif était un parfait objet inébranlable pour la force irrésistible de la têtue Sophie Marceau. C'est un affrontement entre deux femmes fortement déterminées qui finissent par apprendre à se respecter. En conclusion une histoire émouvante d'une femme maltraitée cherchant à mettre fin à sa souffrance qui n'a pas cessé avec la mort de son méchant mari et d'une policière très cynique et fatiguée qui a appris quelque chose sur elle-même dans le processus (je sais j'ai fait un peu long, mais j'aime bien ce film)...

Un très beau film. Émouvant témoignage du quotidien des femmes maltraitées. A voir absolument. Très belles interprétations féminines. La question... Si elle avait déposé devant un homme, que serait devenu l'histoire?