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Akamaru
3 107 abonnés
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4,0
Publiée le 21 juillet 2010
Le dernier film de Sergio Leone est aussi un grand chef d'oeuvre.Fresque élégiaque sur un gangster des années 20,"Il était une fois en Amérique"(1983)tient en haleine durant 3h40.Ce tour de force est réalisé grace à un scénario fouillé,avec une psychologie des personnages très détaillée.Rendons grâce à la musique d'Ennio Morricone à tomber,inoubliable,d'une incroyable puissance dramatique.Et saluons également le style inimitable du cinéaste italien,fait de scènes violentes parfois,et d'autres fois belles tout simplement.Tout dans cette oeuvre testamentaire concourt à un envoûtement nostalgique.Les gangsters y sont romantisés,mais sont aussi empêtrés dans leurs problèmes moraux.Les maquillages sont un peu chargés dans leur période vieillissante.Robert De Niro,à domicile,dans ce rôle de mafieux ayant des remords est parfait.Tout comme son ami de toujours,James Woods,qui trouve là le rôle de sa vie.Une amitié éternelle,pourtant brisée sur le sceau d'intérets politiques et pécuniers.Tout n'est en fin de compte qu'un rêve d'opium de Noodles.Magnifique...
Huit ans après son dernier film, Sergio Leone met en chantier un projet vieux de quinze ans qui sonne comme une conclusion après ses deux films nommés "il était une fois dans l'ouest" et "il était une fois la révolution". Le réalisateur italien dresse une fresque impressionnante relatant le parcours d'un truand composé magnifiquement par Robert de Niro durant quarante ans de son enfance dans les ghettos à son ascension dans les trafics d'alcool dans la période de la prohibition pour conclure une vie bien remplie mais entâchée par la prison. Le réalisateur délivre un film magistral, épique, sanglant et ne surenchère pas dans la complexité ni dans la richesse du scénario qui paraît assez simple, Sergio Leone comme à son habitude préfère se focaliser sur les sentiments et les jeux de regards que se lancent les personnages tout au long du film. Le réalisateur dut appeler à son aide une multitude de scénaristes pour aboutir à ce résultat, il ne faut pas oublier que le film trouve le moyen d'attirer l'attention du spectateur constamment sans l'ennuyer avec des dialogues inutiles. Le style de Sergio Leone est là, bien là, un long-métrage long, très lent et pourtant tellement jouissif grâce à des dialogues savoureux, des scènes très crues, d'autres extrêmement violentes, le tout se regarde sans déplaisir. La musique d'Ennio Morricone, le compositeur préféré de Sergio Leone parvient comme à son habitude à combler des scènes qui mettent du temps à se mettre en place. Les paramètres formels sont donc parfaitement maîtrisés et on ne peut que vanter le mérite du réalisateur à tenir en haleine le spectateur pendant près de quatre heures. Au menu de cette grande fresque: meurtres, torture, viols, trafics, amitié, trahisons, amour, jalousie, bref tout ce qui entoure le classique film de mafia est présent dans ce film. Sergio Leone élabore un film puissant, émouvant, violent, parfois choquant, plaisant, certes très lent mais qui figure comme le meilleur long-métrage qu'il a réalisé.
Un film d'une beauté rare, une excellente mise en scène dans des décors somptueux. Un voyage à part entière dans la vie d'une bande de jeunes copains qui deviendront après moult péripéties les chefs de leur quartier avant de briguer les échelons supérieurs. Les acteurs sont au même niveau que leur personnage : grandiose. Leone passe du western spaghetti au film de mafia avec succés, à classer au même titre que le parrain.
Il est incroyable de voir que Leone est capable de réaliser un tel chef-d'œuvre qu'est Il était une fois en Amérique en sortant de son genre de prédilection. Dernier volet de la saga sur l'histoire de l'Amérique, Il était une fois en Amérique se déroule durant la prohibition. Ce film est un véritable chef-d'œuvre du film de gangster. Porté par un Robert de Niro exceptionnel, un James Wood au top, et toute la team d'acteurs hors normes, le film s'étale sur près de 4 heures, sans jamais nous ennuyer. Il montre toute la vie du truand, Noodles, de son enfance à sa vieillesse. Sergio Leone a vraiment un style exceptionnel, avec une mise en scène sublime, des plans hyper travaillés et bien sûr un scénario en béton. Les personnages sont très bien écrits et sont à la fois attachants et repoussants ( surtout Noodles qui spoiler: est tout au long de l'histoire un personnage à qui on peur s'identifier, mais qui violera la femme qu'il aime dans une scène particulièrement horrible ). Leone alterne des séqunces de dialogues ( quelquefois un peu longues, mais bien écrites ), avec des séquences violentes ( massacre et viols ). Pour finir Ennio Morricone compose ici.....une des plus belle BO jamais écrite, il faut bien le dire, qui colle parfaitement avec le film : poétique et très mélancolique ( elle arrive presque à m'arracher des larmes quand je l'écoute ). Bref Leone signe avec ce film testament un chef-d'œuvre qui traverse les âges. Un film à voir absolument.
Je ne renie pas la qualité. Je ne dirais pas non plus que je me suis ennuyé. Mais, sans vraiment savoir pourquoi, je n’ai pas été emballé des masses par une œuvre de Léone que je trouve beaucoup plus classique dans sa forme et finalement beaucoup plus convenue dans son fond, même s’il existe toujours un esprit un peu décalé et grinçant qui fait la saveur du film. Après, à vous de juger…
Il était une fois en Amérique : Dernier opus de la trilogie « il était une fois… » mais plus important : dernière œuvre du grand Sergio Leone (il a mit plus de 15 ans a faire ce film). Et, on peut dire qu’il finit avec maitrisa car avec une durée de 4 heurs, il ma captivé du début jusqu'à la fin et sans le moindre soupçon d’ennuie. Et déjà ça, ça veut tout dire mais en général, les films long de ce genre peuvent ce le permettre car ils sont tellement bien ficelé et pourtant, il n’y a pas vraiment d’action mais il y a quelque chose de prenant. Bon, Sergio Leone n’invente pas le film de gangsters et il reste plutôt classique dans le scénario. Avec des thèmes qu’on retrouve souvent dans ce genre de film : l’amitié, l’amour, l’honneur… Donc rien d’original mais il perfectionne le genre. Et puis, les personnages sont tellement attachants et bien développés. Car, on les suites des leurs débuts de voyou (la meilleur partie du film car c’est assez amusant des fois : avec la prostituée…) jusqu’à leur réussit et pour finir… Et puis, la particularité de ce film, c’est qu’il est quand même bien violent et sans concession, il y a pas mal de scène de scène de sex et viole : ce n’est pas rien. Donc scénario bine prenant, il y a juste la fin que j'ai trouvé un peu raté mais bon, ça gâche rien du film. Sinon, que dire de la réalisation : du grand art. La mise en scène est maitrisée a chaque plan et l’ambiance du film est immersif tout comme les musiques toujours singées Ennio Morricone. Et pour finir, le casting est en béton : De Niro est dans son élément et James Woods est excellent, j’ai bien aimée les acteurs jeunes qui jouent merveilleusement bien. Donc voila, une fresque qui vous emporte dans une époque fort maitrisé.
Troisième et dernier volet de la saga sur l’Amérique, entamé avec Il était une fois dans l'Ouest (1969), suivi de Il était une fois la révolution (1972) et conclu en 1984 avec ce film, LA dernière œuvre du maître Italien. Il était une fois en Amérique (1984) est l’œuvre par excellence en matière de film de gangsters, la reconstitution y est minutieuse, l’intrigue et la mise en scène complexes car on alterne entre présent et passé (mais aussi l’imaginaire !). 220 minutes au cœur des années mafieuses de New York (au temps de la prohibition), la qualité photo fidélise l’époque et les lieux, ajoutez à cela l’atmosphère recréée, tout y est pour se sentir au cœur du film, sans jamais se perdre ou trouver le temps long. Une oeuvre puissante, réaliste et violente, mais aussi drôle, touchante et passionnante, tant de personnages hauts en couleur, et ce, quelle que soit l’époque reconstituée, qu’ils soient enfants ou adultes, Sergio Leone a très bien su faire la part des choses et parvient à nous faire apprécier les deux parties tout autant. Ce qui nous marque le plus ici, après l’ambiance et le cadre, c’est bien évidemment, les interprétations, avec un Robert De Niro habitué à ce genre de rôle, tout en retenue, il nous offre l’une de ses plus belles interprétations, face à un casting riche et éclectique : James Woods, Joe Pesci, Treat Williams, Burt Young & Jennifer Connelly (14 ans à l’époque du tournage). Il lui aura fallu plus de 10 ans pour achever sa trilogie, un travail acharné auquel il aura du refuser bon nombre de projets tout aussi intéressants, une saga mémorable que l’on n’est pas près d’oublier !
C'est évidemment un très bon film mais je dois avouer être en partie déçu de cet ultime film de Sergio Leone. Je m'explique. Globalement je lui reproche son format beaucoup trop long pour dire ce qu'il a à dire, ce qui donne un ensemble un peu inégal au niveau intérêt. En effet, je trouve que les deux premiers tiers, notamment quand la bande est enfant (bande à laquelle on s'attache), passent comme une lettre à la poste, avec une poignée de scènes mémorables et une petite touche d'humour pas désagréable, mais la dernière partie est plutôt ennuyeuse en soit malgré son côté indispensable car explicatif. Je conseille d'ailleurs fortement aux gens de regarder la version longue car sinon le scénario est assez nébuleux sur certains points et c'est dommage. Peut-être aurait-il fallu incorporer plus de clés de compréhension scénaristiquement parlant et s'employer d'avantage à l'ellipse sur certains autres pans d'aventure ? Tout de même, cela reste très bien écrit et particulièrement réaliste et précis (notamment dans la mise en exergue d'un certain nihilisme propre à l'univers du grand-banditisme, et plus précisément de ce groupe d'amis) mais il y avait moyen de faire quelque chose de plus court et intense au niveau de la dramaturgie dans cette ascension. Là Leone étire trop son histoire ce qui étiole la narration, ses enjeux, et ses thématiques fortes (comme les limites de l'amitié), en découle un manque flagrant d'émotion. A titre personnel, j'ai déjà pu voir des films sommes plus aboutis et denses dans le genre. Malgré tout on ressent très bien tout le travail nécessaire à cette fresque ambitieuse, exigeante et pleine de charme notamment dans la reconstitution sublime de l'Amérique des années vingt et de son contexte de prohibition et d'inégalités sociales. A part ça la direction d'acteur est géniale dans son entiereté avec un gros casting d'acteurs d'ailleurs, et la partition musicale d'Ennio Morricone est inoubliable. Quant à la fin je l'apprécie pour sa manière d'entrouvrir les portes et de laisser libre court aux interprétations dans un film de ce registre. A voir donc.
Maître du western-spaghetti, le réalisateur italien a mis près de 15 ans pour mener à bien le troisième volet de sa trilogie « il était une fois ». L’histoire d’une amitié qui unit une bande de jeunes voyous dans le quartier juif new-yorkais des années 20 jusqu’à leur fructueuse ascension, parsemée d’arnaques, de vols, de meurtres et de trahison, en pleine période de prohibition. De la flamboyante mise en scène aux splendides décors, de la musique mélancolique d’Ennio Morricone au jeu des interprètes, Sergio Leone nous offre 3h40 de vrai et pur cinéma. Une authentique maîtrise qui sublime chaque scène, qu’elle soit empreinte de poésie, de violence ou de sexe. Au même titre que sa lenteur narrative, le singulier montage des différentes époques - ma préférence allant à celle de 1922 - n’alterne en rien la fluidité du film, ni son intensité et encore moins sa densité. Cette fresque épique et historique d’une certaine Amérique jouit également d’une distribution royale, dominée magistralement par Robert De Niro et James Wood, qui trouvent ici l’un de leurs plus grands rôles. Incontestablement, l’un des chefs-d’œuvres du 7ème Art.
Sergio Leone sort du western de la meilleure des manières! Un film de 3h40 mais on ne s’ennuie pas, une très belle histoire qui reste crédible! Robert De Niro et James Wood sont excellents!
Il était une fois en Amérique est un très bon film de Sergio Leone, bien meilleur qu'Il était une fois la Révolution mais tout de même en dessous d'Il était une fois dans l'Ouest (on n'est pas happé par le film dès les premières secondes). L'intrigue est vachement intéressante, Sergio Leone faisant le choix de s'intéresser à plusieurs périodes de la vie du personnage principale en passant d'une période à une autre sans suivre l'ordre chronologique. Ce choix marche très bien car il est très pertinent au vu de l'intrigue. Le casting est de très haut avec un excellent Robert de Niro en tête d'affiche. Il porte très bien le film sur ses épaules. Il est entouré par d'excellents acteurs : Elizabeth McGovern, James Woods, Larry Rapp, Joe Pesci, Burt Young …. Les maquillages ont un peu vieilli, surtout lorsqu'il s'agit de grimer les acteurs pour leur rajouter trente ans sur leurs visages, mais ça reste tout de même d'une qualité très correcte. La musique d'Ennio Morricone est très belle elle aussi. Les décors sont extrêmement réussis. Un excellent film de Sergio Leone.
une fresque majestueuse et c'est le film le plus long de l'histoire du cinéma avec "les dix commandements" qui arrive en second. Sergio Leone qui filme là sont troisième "il était une fois ..... " et sera aussi son dernier, dommage. Un casting trois étoiles: Robert de Niro grandiose mention spéciale tous comme James Woods, Joe Pesci qu'on verra dans "les affranchis" et "raging bull" tous deux avec de Niro et Scorsese, Burt Young dans les "Rocky" avec Stallone, James Russo dans "le flic de beverly hills" ou "Donnie Brasco" avec Al pacino et Johnny Depp, Jennifer Connelly, Elizabeth McGoven, Treat Williams, Danny Aiello, et William Forsythe qu'on reverra dans "ROCK". Ennio Moricone nous offre de beau morceau de musique pour l'ultime film du cinéaste qui la guider musicalement toute sa carrière "le bon, la brute, le truand", il était une fois dans l'ouest", etc. Une histoire touchante et prenante. Les heures passent vite et on remarquera que la fin termine là où ça commence, la boucle est fermé et inutile d'en faire plus. La reconstitution de l’Amérique du début du siècle dernier est surprenante. Les acteurs sont merveilleusement bien vieillit. Le montage originale comme un puzzle qui se forme au fur et a mesure comprenant ainsi le début volontairement confus. Des scènes choc comme le viol dans le taxi où les multiples meurtres sanglantes. Magnifique VRAIMENT!
Que dire ? C'est un long film...rempli de longueurs. Misogyne jusqu'au bout des ongles et centré autour d'un personnage principal détestable.
Par contre on ne peut pas vraiment nier le côté artistique de la chose. Oui certains plans sont intéressants, oui la mise en scène est de qualité et surtout sublimé par la musique. Mais franchement tout ça ne suffit pas à rattraper les points négatifs.
A voir...une fois. Histoire de boucher les trous de sa culture cinématographique.
"Il était une fois en Amérique" clôt magnifiquement mais aussi bien trop prématurément la filmographie de Sergio Leone, mort en 1989 à seulement soixante ans. Enfant du Trastavere (quartier de Rome), fils d'un réalisateur de films muets (Vincenzo Leone dit Roberto Roberti) et d'une actrice (Bice Waleran), Sergio Leone est imprégné depuis l'Après-guerre du cinéma de genre américain et de ses stars. Après une carrière prolifique d'assistant auprès de cinéastes italiens reconnus (Carmine Gallone, Mario Camerini, Alessandro Blasetti, Luigi Comencini) puis américains à la grande période de Cinecittà (Fred Zinnemann, William Wyler), il accède à la réalisation via le péplum après le désistement de Mario Bonnard malade sur le tournage des "Derniers jours de Pompéi" (1959). En 1964, il profite de la mode toute récente du "western spaghetti" et réalise "Pour une poignée de dollars", une variation autour de "Yojimbo" d'Akira Kurosawa qu'il tourne en Espagne avec un acteur de série télévisée à la recherche d'un second souffle pour enfin lancer sa carrière cinématographique. A partir d'un bouche à oreille plus que favorable, le film devient un succès mondial et propulse Sergio Leone ainsi que son acteur principal, Clint Eastwood au rang de star. Deux suites sont aussitôt mises en chantier pour ce qui deviendra la "trilogie des dollars". Nous sommes en 1967 et Sergio Leone vient de lire l'autobiographie romancée d'Harry Grey ("The Hoods" édité en 1952), un ex-gangster repenti dont il apprécie particulièrement la narration que l'auteur y fait de ses années de jeunesse. Le projet d'en faire un film est désormais dans la tête de Leone et ne le quittera plus malgré les innombrables embûches qui entraveront durablement son rêve (difficultés pour acquérir les droits sur le livre, sociétés de production qui se dédisent, casting hésitant, montage et distribution américaine du film massacrée). Entre temps, Leone aura tourné "Il était une fois dans l'Ouest" (1968) et "Il était une fois la Révolution" (1971) puis refusé la proposition de la Paramount de mettre en scène "Le Parrain". Quand le tournage du film s'achève enfin, il se sera écoulé treize ans depuis la sortie d' "Il était une fois la Révolution". Sergio Leone dont la santé et l'hygiène de vie n'étaient pas compatibles dira : "Chaque tournage m'ampute de cinq ans de vie". Six ans plus tard en 1989, son cœur s'arrête de battre sans qu'il ait pu voir le nouveau montage qui rendait tout son sens et toute sa grâce à son ultime chef d'œuvre. Car même s'il est parfois jugé trop long, "Il était une fois en Amérique" est bien un véritable chef d'œuvre du septième art. Le réalisateur alors en pleine maturité et possession de ses moyens y délivre toute sa vision lucide de la condition humaine faite d'une lutte permanente entre le bien et le mal qui habite chacun d'entre nous mais aussi son lyrisme, sa poésie et surtout sa nostalgie de l'enfance, période de grâce où l'innocence est encore le moteur de l'action. Innocence illustrée dans cette très belle scène chaplinesque où un jeune garçon venant d'acheter une religieuse russe pour s'offrir les charmes d'une jeune fille du quartier monnayant ses prestations contre ces pâtisseries dont elle raffole, finit pas dévorer le précieux gâteau à force d'attendre sur le pallier que la porte du septième ciel s'ouvre à lui. Le scénario relate l'histoire de Noodles (Robert de Niro) et de Max (James Woods), deux gangsters du quartier juif du Lower East Side de New York sur trois périodes. 1922, année de jeunesse et d'apprentissage où se forme le gang, 1933 année d'apogée en pleine Prohibition et enfin 1968 quand Noodles vieilli après une longue cavale revient dans son quartier. Les allers-retours entre ces trois périodes sont distillés au gré de l'inspiration de Leone qui avait compris lors de ses rencontres avec Harry Grey que son livre autobiographique était pour une grande part fantasmé par son auteur qui s'inspirait en réalité des méfaits de gangsters plus célèbres que lui comme Meyer Lansky ou Bugsy Siegel. C'est donc dans ce même esprit que le film s'ouvre en 1933 dans une fumerie d'opium où Noodles se réfugie après qu'il ait dénoncé ses complices qui viennent d'être abattus. Les vapeurs opiacées plongent Noodles et le spectateur avec lui dans un voyage hypnagogique où se mêlent souvenirs et prémonitions du futur dans une confusion savamment entretenue par la mise en scène virtuose de Leone qui peut ainsi écrire la légende de l'Amérique de Noodles comme il l'a toujours rêvée lui-même, aidé par la photographie cotonneuse de Tonino Delli Colli et la musique élégiaque et nostalgique de son complice de toujours Ennio Morricone, composée avant le tournage. Asséchée des figures de style jugées parfois ostentatoires de ses westerns, sa mise en scène n'oublie rien de ce qu'elle doit aux films de gangsters des années 1930 et 1940 de la Warner qui produit le film et scande ainsi le film de scènes chocs qui marquent les mémoires, alternant avec les moments de pure poésie nous suggérant que les hommes peuvent être différents selon les périodes de leur vie. Noodles porte en lui la culpabilité d'avoir trahi ses amis d'enfance et trouve peut-être dans l'opium une rédemption possible via un futur bâti sur mesure qui l'amène à sourir dans la toute dernière scène du film alors qu'il sort doucement d'un rêve où il aura tenté de se reconstruire. Sourire d'un de Niro heureux de sa prestation, d'un Noodles soulagé de son fardeau ou peut-être même d'un Leone parvenu à la plénitude de son art? Allez savoir !