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    Il était une fois en Amérique
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    cylon86
    cylon86

    2 509 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2011
    Dernier film du grand Sergio Leone, cette immense fresque si longtemps restée en gestation ne se voit pas sans mal : le rythme est très lent et très éprouvant et fait parfois un peu décrocher. Mais le génie de Leone et de sa mise en scène ne laisse jamais l'ennui s'installer et chaque plan est si soigné qu'on ne peut qu'en rester béat d'admiration. Le scénario ambitieux est magistralement écrit, jouant sur trois temporalités avec brio. Le résultat a beau être éprouvant, il n'en reste pas moins grandiose. Robert De Niro est parfait et James Woods est excellent. Débuts prometteurs à l'écran de Jennifer Connelly.
    DarkParadise
    DarkParadise

    122 abonnés 1 032 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 octobre 2010
    "Il était une fois en Amérique", c'est tout simplement mon film préféré. C'est 4 heures de bonheur. Je n'ai jamais, jusqu'à maintenant, trouvé un film aussi parfait que celui-ci. Sergio Leone signe ici le plus fabuleux film de sa carrière, et du cinéma. On ne peut rester insensible devant une telle beauté cinématographique. Alors, tout d'abord, le scénario est divin. Cette histoire est incroyable, envoutante, mélancolique, tragique et émouvante à souhait. On a l'impression de grandir avec les personnages, de vivre leur histoire avec eux. On ne peut ne pas éprouver une grande nostalgie durant toute la deuxième partie du film. C'est d'ailleurs le facteur dominant de ce film : la nostalgie. Elle est constamment présente. Les acteurs nous livrent des interprétations magistrales. Robert De Niro n'a jamais été aussi charismatique et en symbiose avec un de ses rôles. C'est sans aucun doute le meilleur film de sa carrière. Les personnages sont si attachants! On se familiarise tellement vite avec eux. Ils sont incroyables. L'ambiance que créé le film est magnifique. On est envouté par ces décors, ces lieux américains accompagnés par la stupéfiante bande originale de Ennio Morricone, qui est sans doute sa meilleure. Cette musique est d'une tristesse, d'une nostalgie vraiment surprenante. Elle créée en nous un sentiment étrange. La mise en scène de Leone est... parfaite. Les plans sont parfaits. La façon dont ils sont films est parfaite. Ce film, est parfait. Parfait sur tous les points de vues. C'est le plus grand chef d’œuvre de tous les temps, qu'on ne se lasse jamais de voir et de revoir encore, encore et encore. Mon film préféré. Une perle, de l'art, un chef d’œuvre.
    blacktide
    blacktide

    58 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 avril 2016
    Once upon a time in America est une œuvre où le temps n’a pas de prise, mausolée d’une nostalgie immuable, où l’émotion s’affirme crescendo au rythme d’un opéra romanesque. Dans la vapeur d’un train en gare, à l’ombre des nuées misérables, au cœur de la brume extatique du port, les souvenirs s’évaporent, assiègent l’opiomane d’une plénitude malicieuse. A l’image d’un Martin Eden faubourien, Noodles s’évade dans la parabole de sa vie, débris fumeux d’une destinée ignorée, lorgnée par la rainure du spectre de l’enfance. Testament mélancolique du maestro spaghetti, Il était une fois en Amérique reflète l’ardeur du réalisateur envers son art, pulsions enivrées du souffle incandescent d’une pellicule fécondée.

    Coucher mes émotions, témoigner mon oraison, l’incompréhension guette. Ce silence emphatique enferme mes pensées. La mélancolie résonne encore. Leone m’ensorcelle d’une oisiveté convulsive. La page blanche me taquine. Reflet du vide de ma pensée ou absence de jugement ? Leone aurait-il séquestré mon cœur dans son mirage rédempteur ? Son œuvre subsiste dans mon esprit. Impossible de m’en arracher. Le cliquetis de la pendule s’est arrêté.

    Le silence règne. Les pas se font lourds. La marche du vertueux se mythifie. Un meurtre bestial, un passage à tabac, de l’hémoglobine tapissant notre incompréhension,… l’animosité galvaude l’image. La violence se fait silencieuse et l’agonie (in)visible. Les ombres frétillent. L’obscurité s’estompe dans la frivolité. Artifice palliatif du désespoir courant. L’appel du passé s’éternise. Un téléphone sonne. Au son anguleux du subtil mobile se dessine la réminiscence d’une fatalité erronée par les flashbacks précipités. La tension monte. Le calme s’installe. Une gare. Un billet. N’importe où. Une tonalité familière. Les espaces-temps s’étonnent. La fresque murale se modernise. Yesterday s’élève dans un sursaut irréel. Un visage flétri, Noodles s’admire dans le miroir de sa vie. Les souvenirs se matérialisent.

    Au vieillissement apparent s’accorde la magie d’antan. Hier est aujourd’hui, aujourd’hui est hier. Les photographies illuminent Noodles du spleen indécis. Une trappe clichée. Un refuge dérobé. Un regard inchangé. L’immersion est totale. Fenêtre sur le monde, la déité apparaît, raffinée, remuant sa beauté au milieu des balais. L’effervescence de l’enfance succède à l’accalmie de l’averti. Premières amitiés. Premières complicités. Le vertige Proustien accapare les mouflets. La nostalgie s’empare du spectateur. Les premières larmes émergent. L’acerbe réalité s’abandonne sous les regards liés de ces forbans du pavé. Savoir apprécier la magie d’’un plan, d’une séquence transcendant toute rationalité, Leone en cultive chaque instant. La friandise, la charlotte, madeleine de Proust convoitée par Patsy, s’éclipse dans une scène d’une rare intensité, délectée par un spectateur prisonnier. L’épanouissement est d’autant plus absolu à l’écoute d’une symphonie élégiaque, adoucisseur de la morosité et remède à l’adversité.

    Magnifié sous la caméra d’un Leone à maturité, Brooklyn transparaît de majesté (reconstitution stupéfiante de réalisme et d’éclat), à l'image de ce plan légendaire où ces « innocents » brigands déambulent dans un désert métallique, trompés par une Amérique monstrueuse et souveraine. Dans cet élan fataliste, la cruauté s’empare de l’enfance. Une note puissante. Un ralenti. Une fuite chancelante. Morricone fauche l’âme du spectateur, oscillant entre désarroi et impuissance, ensorcelé par une Flute de Pan exaltée. Les longs manteaux flottent dans le vent. Un refuge incertain. Une course torturante. Un sol embrumé. Bugsy se déchaîne. Dominic s’effondre. La faucheuse moissonne l’ingénuité. Noodles se redresse. Aucune échappatoire. Bugsy s’avachi, Noodles langui. Le lyrisme se fait malheureux, Noodles se perd dans les méandres d’une vie incomprise à l’image d’un cinéaste pulvérisé par le système dans lequel il navigue.

    Les gangsters ont grandi. La violence et le crime rythment leurs journées. Max et Noodles s’enlacent, se retrouvent, s’apprivoisent. La femme idéalisée (une femme aimée qui ne vieillit pas : à jamais un souvenir, une image inaltérée de beauté) échappe sans cesse à Noodles. A la démesure romantique d’un repas enchanté, les corps s’enchaînent, s’expulsent, profanation de la pureté face au refus d’un amour désiré. Dès lors, la cruauté se fait jour, les souvenirs se dissipent, les regards se croisent ; une fureur mafiesque s’empare des protagonistes. Braquer, tuer, violer,… le temps est corrompu, mais à jamais une affaire de confrères. Frères jusqu’à la mort, loyaux jusqu’au parjure. Tout est une question de trahison, d’énigmes à l’interprétation voilée, altérant la perception du temps. Le crépuscule enfante l’aurore. Des souvenirs, rien que des souvenirs, découlent de Noodles : Max n’est plus qu’une image, une diapositive, un fantôme du passé,… une amitié indestructible que même le présent ne saurait dénaturer.

    De ces nuances narratives résulte une fable hallucinatoire dépouillée de toute redondance, Extase artistique, Orgasme cinématographique, antéchronolgique, Leone honore le cinéma de son œuvre. Complexité et clarté se combinent dans un montage dynamique et dramatique, parsemé de raccords somptueux, d’un passé glorieux à un présent ténébreux. Leone émane de chaque morceau de pellicule, à travers des yeux acérés, un plissement de front, une lueur d’un Tuco ou d’un Eastwood dans un jeu de regards, dédicace lyrique du cinéma sur le cinéma. Tout n’est qu’émotion, poésie illusoire coulant dans nos veines, remuant une intensité inégalée, nostalgie d’une existence divinisée par la caméra de Leone. Un film. Une œuvre. Larme à l’œil. Toucher au sublime, côtoyer les anges, l’œuvre parfaite, insurpassable de générosité.

    Dans un nuage de fumée, Noodles s’émancipe du factuel, fantasme la magnificence d’une amitié passée. La fumerie d’opium, symbole d’une temporalité figée, refuge des vestiges nébuleux de l’être. La fumée imprègne ses poumons d’une douce mélancolie, les souvenirs s’envolent en une spirale chimérique, enivré par la délivrance d’un cauchemar sous opium. Noodles balaye le Temps qui se dérobe à lui, jubile de l’éternité d’un passé incorruptible. Ses lèvres se dilatent à l’image d’un bonheur fuyant. Un sourire contemplatif. Enigmatique. Non, une évasion bercée d’illusions. Le spectateur se l’approprie, se déride, sourit avec lui. Le film ne fait plus qu’un avec son spectateur, habité par une sensibilité aérienne, hors de toute temporalité.

    END CREDITS / FINAL CUT

    Quatre heures sont passées. Ces précieuses secondes continuent de défiler, suspendues à l’écho émotionnel. Elles ne s’arrêtent pas. Le temps passe, se fige dans une beauté éternelle. Mes yeux se ferment. Le film éclaire mon esprit. Des bribes. Des images. Des bruits. Une Musique. Des gamins. Un pont. Un ralenti. Une flûte de Pan. Tant de motifs qui m’interrogent, s’entrechoquent, caressent ma sensibilité, ébranlée par ce spectacle d’illusionniste. Once upon a time in America est un souvenir à lui seul. Une expérience. L’essence même du cinéma. Se perdre dans un regard, s’enfermer dans l’irréalité passée, admirer la mélodie d’une vie, regretter les rêves de liberté, verser une larme pour ce chef d’œuvre passionné… la déchirure est telle, architecturale et fastueuse, statufiée par Leone dans sa beauté éternelle.

    Tears, memories and daydream !
    Loskof
    Loskof

    388 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2015
    Vu lors d'une nuit "Il était une fois" au cinéma, dans des conditions assez exceptionnelles même si voir cette trilogie d'affilée est une épreuve en soit. Le film clôturait la soirée, et a donc été lancé à 2h du matin, autant dire qu'il s'agissait autant de plaisir que de torture. D'autant que nous avons eu droit à la version longue et originale, à savoir 4h10 ! Je dois dire que je me suis un peu ennuyé mais je pondère cela en raison de la fatigue, ce qui donne un 4. J'ai vraiment vu une fresque incroyable sur les Etats-Unis, et même si le film souffre de nombreux défauts, on ne peut pas s'empêcher de saluer le travail de Leone pour sortir son film ultime, le film de tous les excès. Tout y est, des années 20 aux années 60, la reconstitution est méticuleuse, on s'y croit vraiment. Le film est découpé chronologiquement, fait de flashback, ça permet de dynamiser un peu le tout, même si chaque période n'est pas indispensable. La meilleure partie me semble être l'enfance de Noodles, il y a une innocence incroyable qui se dégage de cette partie. Leone a tout compris de l'enfance et de l'amitié, c'est vraiment prodigieux. Et c'est à la sortie de prison que cela se gâte en fait, à part la scène de retrouvailles qui est une merveille. Mais ensuite le film se veut plus décousu, les personnages deviennent rapidement détestables, la politique se mêle à l'intrigue, des choses soit mal pensées soit dispensables en fait. Et les deux dernières heures se sont un peu transformées en calvaire, car la magie du début s'est envolée. J'ai beaucoup pensé au Parrain devant ce film, on a un peu les mêmes qualités et défauts, ce côté fresque, mais le Parrain arrive mieux à gérer son rythme, il n'y a pas une partie qui sort vraiment du lot. Pour ceux qui veulent le voir, faite le en 2 fois, afin de ne pas rencontrer les mêmes soucis que moi. Néanmoins j'aimerai le revoir un jour, dans des conditions moins particulières, mais avec plus de repos !
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    252 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 août 2016
    Il y avait peut-être un dernier immense film de gangsters qui m’avait échappé dans mon cycle « cinéma et gangsters » que j’ai mené durant ces vacances d’été pour étendre ma culture cinématographique… Et après avoir visionné Scarface de Brian De Palma (pas un chef-d’œuvre à mon sens mais un bon film), Strictly Criminal de Scott Cooper (excellente surprise), Legend de Brian Helgeland (très très moyen voire ennuyant) mais également les très bon Donnie Brasco de Mike Newell et L’Impasse de Brian De Palma, je me suis donc attaqué à un véritable monument du Septième Art et reconnu comme tel, j’ai nommé … le mythique Il était une fois en Amérique du grand Sergio Leone ! Il était une fois deux truands juifs, Max et Noodles, liés par pacte d’éternelle amitié. Débutant au début du siècle par de fructueux trafics dans le ghetto de New York, ils voient leurs chemins se séparer, lorsque Noodles se retrouve pour de nombreuses années derrière les barreaux. Mais ils finissent par se retrouver en pleine période de la Prohibition, dans les années 1920. Jusqu’au jour où la trahison les sépare de nouveau. Après plusieurs mois passés à prendre la poussière dans ma collection de Blu-Ray, j’ai enfin pu voir Il était une fois en Amérique, l’ultime film du réalisateur italien Sergio Leone sorti en 1984 dans les salles obscures. Cela faisait en effet longtemps que j’avais envie de découvrir ce film considéré comme un monument du cinéma et comme un des chefs-d’œuvre de son réalisateur, et entre le moment où je me suis procurer le Blu-Ray du film (la version de 3h49, eh oui malheureusement je n’ai pas pu voir la version définitive de 4h11 sortie en 2014, mais peu importe le film reste le même) et celui où je l’ai enfin passé dans le lecteur, près de huit mois se sont écoulés. Je ne trouvais tout simplement pas le temps pour visionner Il était une fois en Amérique qui est une grande épopée sur le gangstérisme allant des années 1920 aux années 1960. Un film comme celui-ci, cela se savoure, il faut du temps, de la patience pour pouvoir le voir. Et ça y est c’est fait, je l’ai enfin vu sur la magnifique copie restaurée en Blu-Ray. Et je dois dire que j’ai été très impressionné par ce film magnifique qui vous prend aux tripes du début à la fin et ce malgré son extrême longueur qui frôle les quatre heures (tout dépend de la version que vous avez). De base, je suis très admiratif des œuvres de Sergio Leone et notamment de tout son travail dans le genre du western, ce qui a permis à la fois au genre et au cinéaste lui-même, d’atteindre des sommets. Difficile de ne pas penser au dernier volet de la Trilogie du Dollar quand on parle de Sergio Leone, Le Bon, la Brute et le Truand est certainement un des plus grands westerns du cinéma et aussi un des meilleurs films de son metteur en scène. Mais l’aboutissement de l’œuvre de Leone dans le western arrivera avec ses deux premier opus de sa trilogie Il était une fois… avec d’abord le tout aussi immense Il était une fois dans l’Ouest sorti en 1969 et ensuite le magnifique Il était une fois la Révolution sorti en 1972. Deux grands films sur l’Histoire de l’Amérique avec un épisode qui se centre sur la conquête de l’Ouest, puis un deuxième sur la révolution mexicaine en 1913. Mais il manquait évidemment une partie à cette histoire pour évoquer d’une manière originale l’histoire de l’Amérique par le biais de ces grands évènements, une partie se consacrant totalement au XXème siècle en abordant le gangstérisme, thème encore jamais abordé par Sergio Leone dans sa filmographie. S’inspirant du roman The Hoods d’Harry Grey qui si dit être une autobiographie de ce gangster juif de New York, la conception allant du scénario, à la production jusqu’au casting de ce qui deviendra le plus grand chef-d’œuvre de Sergio Leone va durer douze ans. Douze années passées dans le « développement hell » de l’époque n’auront pas achevé l’ambition du cinéaste qui va accoucher d’un film monumental dont l’ampleur atteint celle des deux premiers volets de la trilogie du Parrain de Francis Ford Coppola et surpasse celle de ses deux westerns Il était une fois... Ce dernier et ultime film de Sergio Leone, considéré comme son œuvre testamentaire, est l’aboutissement de sa carrière, l’apothéose de sa filmographie fascinante constituée presque entièrement de westerns. Comme beaucoup l’ont fait dans les années 1970 et le début des années 1980, le réalisateur s’attaque au genre du film de gangster et y apporte son style reconnaissable entre mille avec ses lenteurs lyriques et livre une œuvre dantesque ponctuée d’une puissante émotion et empreinte d’éclairs de violence marquants. Il était une fois en Amérique est un immense film et il nous offre par exemple une reconstitution minutieuse des années 1920 et 1930 au temps de la Prohibition ainsi qu’une illustration de la naissance du gangstérisme à New York aux travers de la création d’un petit gang de jeunes truands qui se fait une place au sommet. Il était une fois en Amérique c’est aussi une histoire d’amitié saisissante et bouleversante brisée par la trahison mais aussi une histoire d’amour tragique qui se termine d’une manière brutale par une scène de viol terrifiante. Trois époques nous sont racontées par un Sergio Leone en pleine apothéose, les années 1922, 1933 et 1968 s’alternent en subtiles flashbacks, ce qui nous fait penser au monumental Parrain, 2ème Partie de Coppola qui jonglait lui-aussi avec différentes époques. Mais Il était une fois en Amérique ne serait pas aussi grandiose si Sergio Leone n’avait pas rassemblé un aussi beau casting ! Robert De Niro interprète ici le personnage principal de cette longue histoire et livre une performance magistrale dans la peau de Noodles. Après avoir joué dans de nombreux chefs-d’œuvre tels que Taxi Driver de Martin Scorsese, Le Parrain, 2ème Partie de Francis Ford Coppola, Voyage au bout de l’Enfer de Michael Cimino ou encore Raging Bull de Martin Scorsese qui lui a valu un Oscar du Meilleur acteur, Robert De Niro ajoutait ainsi à son impressionnante filmographie, qui en ferait rougir plus d’un, un autre monument du Septième Art. Totalement habité par son rôle, l’acteur est impeccable de justesse et réussit à faire passer une belle émotion grâce à ce personnage complexe tiraillé par l’amour qu’il ressent pour Deborah et même par son amitié puissante envers Max. Une fois de plus au sommet de son talent et de son incontestable charisme, Robert De Niro est définitivement un des plus grands acteurs de tous les temps. Ensuite, Sergio Leone à choisit l’excellent James Woods pour incarner le personnage de Max, meilleur ami de Noodles. Le duo fonctionne particulièrement bien durant tout le film ce qui nous permet de s’attacher à ces deux hommes que tout rassemble et que tout oppose. Et derrière les deux têtes d’affiche masculine que sont De Niro et Woods, nous ne pouvons pas oublier la troisième qui n’est autre que la délicate Elizabeth McGovern dans le rôle de Deborah, l’amour de toujours de Noodles, qui livre une belle prestation pleine d’élégance et de pudeur mais aussi très tragique. Et enfin le metteur en scène a réuni autour de ces trois magnifiques acteurs une belle palette de seconds rôles tels que l’indispensable Joe Pesci qui s’est fait une habitude d’incarner les gangsters au cinéma, Burt Young l’acteur qui incarne Paulie, le beau-frère de Rocky Balboa dans la saga du même nom portée par Sylvester Stallone et enfin n’oublions pas Tuesday Weld (Carol) et Darlanne Fluegel (Eve), véritables « blondes hitchcockiennes » magnifiques qui auraient rendu dingue le maître du suspense ! Et pour terminer, Il était une fois en Amérique ne serait pas l’œuvre que nous connaissons aujourd’hui sans la mythique bande-originale composée par le grand compositeur italien Ennio Morricone qui poursuivait son incroyable collaboration avec Sergio Leone qui lui a permis de livrer ses scores les plus célèbres grâce à la Trilogie du Dollar et cette fameuse trilogie Il était une fois… Le thème musical de Deborah nous reste en tête tout le long du film et plane constamment sur l’œuvre de Leone offrant ainsi un aspect lyrique et nostalgique très émouvant lors de très belles scènes comme le départ de Deborah où Noodles se rend sur le quai de la gare et la regarde partir pour ne sans doute plus jamais la revoir. Cette partition lente et très émouvante signée Ennio Morricone est sans doute une de ses plus belles signatures de sa carrière. Il était une fois en Amérique est donc un très grand film, sans doute l’œuvre la plus complète de son metteur en scène où le scénario parfaitement captivant brasse de nombreux thèmes comme l’enfance, l’amitié, l’amour, le sexe, la violence, la trahison,… bref une épopée américaine grandiose, signée par un maître du Septième Art qui achevait en beauté sa carrière avec ce film dantesque à mettre tout en haut, avec les œuvres les plus inoubliables telles que Le Parrain, Lawrence d’Arabie, Apocalypse Now, Il était une fois dans l’Ouest et j’en passe tant d’autres. Un film à voir au moins une fois dans sa vie !
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 septembre 2016
    Il était une fois...un chef d'oeuvre absolu. On suit l'histoire de Nathan Aoronson, de son adolescence, jusqu’à sa rencontre avec la violence dans le monde des truands, en passant par sa relation avec la femme qu'il aime: Deborah. James Woods (qui interprète Max) et Robert de Niro (Nathan) forment une collaboration épatante dans ce classique de Leone. L'amitié qui lie leurs deux personnages est forte et fragile en même temps, à cause de deux égos démesurés. Il faudrait aussi s'arrêter un instant sur De Niro, absolument exceptionnel dans son interprétation de "Noodles" en gangster moyen, parfois perdu et leader dans une ville de New York où le crime domine. D'un point de vue technique, les plans s’enchaînent à merveille, tout en étant parfois complexes. Si la réalisation est largement à la hauteur d'un scénario ambitieux, le film doit aussi beaucoup à sa bande-originale sublime (Ennio Morricone, immense). Grandiose, magique : "Il était une fois en Amérique".
    Hunter Arrow
    Hunter Arrow

    127 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2012
    Fan devant l'éternel que je suis de Sergio Leone, force est de constater que de ce dernier ce n'est pas mon film préféré... pourtant j'apprécie le cadre qui nous change des western et permet à ce dernier de se renouveler. Mais il faut admettre que c'est long, très long et pas toujours judicieux dans ces longueurs... Je connais le style de Leone et auparavant ces fameuses longueurs ne m'ont jamais gêné tant on se laisse prendre par l'ambiance de ses films. Si l'amitié entre le personnage de James Wood et celui de De Niro est touchante et offre de beaux moments, la « romance » incluse dans le scénario est assez plate. Leone n'était pas à l'aise pour traduire simplement les sentiments d'un homme pour une femme. Dans son monde assez machiste, ses personnages masculins peinaient à avouer simplement leur "amour" naturellement. S'ensuit à mon sens un manque de crédibilité mais surtout d'émotion. L'ennui pointait son nez et même si certains passages ne peuvent que me confirmer qu'il s'agit au fond d'un grand film, d'autres plus maladroits et surtout peu passionnants me le plombe un peu à chaque vision. Enfin bref c'est un film que j'aime bien mais dans le registre je lui préfère nettement le Parrain qui me semble plus abouti.
    Roy Batty
    Roy Batty

    159 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2014
    Ce film est le dernier de la carrière sans faux-pas de Sergio Leone et conclut sa trilogie sur l’histoire américaine. C’est sans doute son meilleur film et également le plus complexe. Ce que l’on peut déjà dire d’"Il était une fois en Amérique", c’est qu’il dégage une extraordinaire et puissante beauté graphique. Sergio Leone a tellement réfléchi son film et pris son temps pour le préparer (douze ans) que sa mise en scène est un modèle du genre. De plus, il a choisi un style très réaliste pour donner plus de force, d’impact et de véracité au récit. Le scénario, très riche, donne au film toute sa cohésion. Il se base sur le temps qui passe. Les nombreux flash-backs qui ponctuent l’histoire ainsi que les images incohérentes des quinze premières minutes nous renvoient au rêve d’opium, véritable clé du film. Le temps est en fait le personnage principal d’"Il était une fois en Amérique". Les acteurs sont formidables, en particulier Robert de Niro et James Woods, qui livrent deux compositions géniales et inoubliables. Leurs personnages seront longtemps amis, mais le pouvoir et l’argent auront raison de cette amitié. Jennifer Connelly, alors toute jeune, se fait déjà remarquer. Quant à la musique d’Ennio Morricone, elle est magnifique, comme à chacune de ses collaborations avec Leone, et contribue à donner encore plus de puissance au film (le thème de Deborah est beau à pleurer). La fin du film est une grande énigme et chacun doit se faire sa propre opinion à son sujet. spoiler: Peut-être que Noodles n’a fait qu’un rêve, mais à partir de quand ?
    En conclusion, on peut dire qu'"Il était une fois en Amérique" est un film intemporel et un chef-d’œuvre absolu du cinéma.
    Alolfer
    Alolfer

    126 abonnés 1 146 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2020
    Il était une fois en Amerique est le meilleur film de l histoire ! LE chef d'oeuvre ultime ! Avec le meilleur réalisateur , le meilleur acteur et le meilleur compositeur ! UNE fresque monumentale et qui vaut le détour malgré sa durée unique de 4h10 !
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    204 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2013
    Balayant 45 ans de l'histoire de l'Amérique moderne, racontée par ceux qui l'ont construit, les gangsters, "Il Etait une Fois en Amerique" possède une ampleur plus grande encore que d'habitude chez Leone, mais, loin d'être écrasé par cette dimension épique, raconte avant tout le sacrifice des valeurs essentielles de l'enfance et de l'adolescence : la croyance en la liberté, en l'amour et l'amitié, en la fidélité au serment. C'est en celà qu'il bouleverse profondément le spectateur, dont l'intelligence est par ailleurs constamment stimulée par la superbe construction du film, refusant la facilité du flasback linéaire et inscrivant son drame humain au sein d'une boucle temporelle (subjective ?) qui a l'élégance finale d'offrir un refuge à son héros dévasté. Le sourire de De Niro au spectateur qui clôt ce chef d'oeuvre est le plus beau don qu'un immense cinéaste pouvait offir à ce siècle.
    Estonius
    Estonius

    3 335 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 octobre 2020
    3 heures 42 de projection qu'on ne voit pas passer. Léone fait partie de ces très rares réalisateurs chez qui la lenteur n'est jamais synonyme d'ennui, il se passe toujours quelques chose, un regard, une expression du visage, un soupir, même quand ça ne parle pas, ça parle quand même ! La réalisation est brillante, inventive, voire provocatrice et pour la seconde fois Leone évoque la sexualité de ses protagonistes, avec humour, spoiler: (la scène du corbillard)
    , décalage spoiler: (le canon du révolter qui agace un téton)
    dérision, mais aussi avec un certain machisme (normal ce sont des mafieux que l'on nous montre, pas des anges !). L'éclatement chronologique de la narration ne gêne pas, (enfin presque pas). Certains passages peuvent paraître obscurs mais tout se remet en place après la vision du film. De Niro est parfait et James Wood inquiétant à souhait. La musique de Morricone colle parfaitement à l'action. La reconstitution d'époque est fabuleuse avec un sens du détail étonnant. A retenir entre autres : la magnifique première partie montrant la formation de la bande alors que les protagonistes sont tous adolescents, et aussi la scène spoiler: dans la maternité
    (quasi surréaliste)
    antony Z.
    antony Z.

    71 abonnés 1 056 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2014
    Il s'agit là de ce qui est considéré comme un chef d’œuvre de Sergio Leone. Il présente l'enfance et la maturité d'un gangster dans une fresque déconstruite. On peut reprocher la longueur du film dans lequel pourtant on ne s’ennuie pas devant la puissance dramatique et le grand soin mis dans chaque scène. Particularité de ce grand réalisateur. Qu'on l'apprécie ou non, il est un grand film qu'il faut voir. La BO apporte une densité dramatique exceptionnelle. Beaucoup trop de retour dans le temps parfois décousus au montage risquant de perdre le spectateur. Le point fort de ce film outre sa mise en scène magnifique et puissante, c'est la dimension psychologique des personnages notamment le personnage principal. La réalisation s'y attarde assez brillamment. Du grand cinéma même 30 ans plus tard. Un grand film est intemporel et celui-ci le démontre aujourd'hui.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mars 2015
    Ce film est mythique... Il est lent, mais on ne s'ennuie pas. On prend le temps d'admirer les plans magiques, le talent de Robert de Niro et de James Woods qui sont presque parfaits. Les flash-backs et les ellipses sont bien placées, du coup le film ne s'embrouille jamais et les scènes de Noodles jeune sont touchantes et très bien faites. Un monument du cinéma. (Excellente BO du génie Morricone, comme à son habitude) C'est mon film favori, donc je ne vais pas faire un roman, ses qualités sont multiples, cela serait trop long à énumérer..
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    61 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mai 2016
    Rares sont les films que l'on puisse ériger en monument, susceptible de porter le poids du cinéma en son tout, invincible face à l'épreuve des saisons. Once Upon a Time in America fait parti de ceux-là, fresque d'une Amérique transcendée, contemplation d'une vie perdue. Livrant son chef d'oeuvre somme et testamentaire, Sergio Leone épouse dans son ultime film la fragilité du temps et la cathédrale des souvenirs, faisant se croiser un nombre astronomique d'images iconiques dans un subtile récit aller-retour, explosant sans remords l'innocence de fripouilles conquistadors et torturant la mélancolie poignante d'un vieux fou. Ses minutes s'écoulant, insaisissables, chaque scène se perd dans un fleuve aux torrents de larmes, et l'étendue de son écoulement demeure magistrale. Cet exercice suprême nous enlace de sa magie indélébile, déclaration d'amour éternelle au pur cinéma où De Niro trouve son rôle phare et Morricone ses partitions sublimes. Indispensable épopée crépusculaire, Once Upon a Time in America est un bijou sans âge qui emporte le cœur et l'âme on ne sais où, ce vers quoi marche le septième art, immortel, des horizons invisibles où sa présence apaise.
    Nicothrash
    Nicothrash

    366 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 octobre 2016
    Ultime métrage du génial Sergio Leone et dernier morceau de son triptyque sur l'Amérique, "Il était une fois en Amérique" est une fresque grandiose qui s'étale sur 4 générations et nous narre l'existence d'un groupe d'amis devenus gangsters à travers les âges. Il aura fallu à Leone pas moins de 12 ans pour préparer son bijou et 1 an de tournage, un travail considérable et qu se fera envers et contre tous, notamment à sa sortie aux Etats-Unis où il sera amputé de près de 2 heures et remonté dans l'ordre chronologique des faits, une hérésie ! L'oeuvre de Leone dure plus de 4 heures et la version la plus répandue est celle de 3h40, si il a décidé que son film durerait autant, c'est qu'il y a une raison et c'est bien ce qu'il fallait pour relater cette histoire hors du commun. On suit en fil rouge un De Niro vieilli et d'une incroyable justesse qui se remémore ses années passées au sein de la pègre New-Yorkaise. S'il n'est pas évident au début de saisir tous les enjeux, chemin faisant le scénario s'éclaircit au fur et à mesure et il devient bien difficile de décrocher par la suite. Malgré un faux rythme lancinant, Leone nous accroche sans vergogne grâce notamment à un casting de premier choix d'où ressortent indéniablement l'excellent De Niro et l'inoubliable James Wood dans ce qui est sans doute son plus grand rôle sans oublier une bande originale magnifique du légendaire Ennio Morricone. La mise en scène est un modèle du genre ainsi que les décors somptueux représentant parfaitement la reconstitution d'époque au millimètre du réalisateur. C'est seulement à mon second visionnage, bien après le premier, que j'ai enfin pris conscience de ce que je regardais et de toute la substance qui fait ce film. C'est un quasi sans faute de la part de Sergio Leone et certaines scènes marquent à jamais et même si je dois reconnaître que la longueur du métrage et le manque de rythme régulier me font tiquer à chaque fois, je ne doute pas que plus je le verrai et plus il me plaira. Il me serait en outre difficile de donner moins de 5 étoiles à ce chef d'oeuvre en puissance, considéré par beaucoup comme le plus grand film de l'histoire du cinéma, un point de vue très tranché sachant le nombre de chefs d'oeuvre que le cinéma est capable de nous offrir mais un point de vue que je peux amplement comprendre ... Même si ma préférence va à l'incroyable "Il était une fois dans l'Ouest", ce dernier segment du triptyque de Leone et dernier film tout court représente un véritable testament et presque même l'oeuvre de toute une vie, un film majeur de l'histoire.
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