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Plume231
3 955 abonnés
4 639 critiques
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3,0
Publiée le 4 mai 2014
Le pape de la série B, Roger Corman, type capable de bricoler un long-métrage avec deux bouts de ficelle et possédant un pif à talents absolument exceptionnel, était au sommet ou du moins commençait à l'être en inaugurant ici sa "période Poe" avec "La chute de la maison Usher" ; enfin même dans sa globalité la première moitié des années 60 connaîtra le meilleur du réalisateur . Au sommet du point de vue de la direction d'acteurs, qui sont ici qu'au nombre de quatre (si on fait abstraction de la séquence du cauchemar !!!), surtout en ce qui concerne le personnage très ambigu joué par le toujours immense Vincent Price dont on arrive jamais véritablement à comprendre s'il est fou ou pas, ou du moins pas totalement. Mais au sommet aussi et surtout du point de vue technique avec une belle maîtrise des couleurs et des effets visuels enfumés, avec comme summum la scène où le héros fait un cauchemar. Bref un bon cru cormanien...
Avant toute chose, il convient de préciser que, malgré son titre, "La Chute de la Maison Usher" n’est en rien une adaptation du conte du même nom. Si l’on retrouve bien quelques noms de personnages et des traits de l’intrigue originale, le scénariste Richard Matheson s’est débarrassé de tout ce qui faisait la subtilité de l’histoire d’Edgar Allan Poe pour assembler un script bancal de film d’épouvante. Ainsi, par exemple, nulle trace de la mélancolie poisseuse qui faisait la beauté du chef-d’œuvre premier. En soi, je n’ai aucun problème avec le fait de s’inspirer d’une œuvre connue pour créer tout autre chose ; malheureusement, le film ne possède rien de bien mémorable pour compenser les lacunes : Mark Damon est assez fade, les éclairages bien trop puissants pour instaurer une ambiance sombre et l’histoire en elle-même peu passionnante. Restent tout de même quelques scènes assez fascinantes qui valent largement le coup d’œil, notamment le récit par Roderick Usher de l’histoire familiale illustrée par les portraits horrifiques de ces ancêtres, l’agrandissement progressif de la fissure zébrant le manoir et le rêve à tendance expressionniste que connaît Philip Winthrop.
Dans les 60's, Roger Corman réalisa une série d'adaptations d'Edgar Allan Poe à faible budget, qui permit par ailleurs à Vincent Price de se faire remarquer dans le registre de l'horreur. Premier de cet ensemble, "House of Usher" est l'histoire d'un jeune homme arrivant dans une sinistre demeure pour y voir sa fiancée malade, vivant sous la coupe de son frère hypocondriaque. Le film masque bien son faible budget, et propose des décors assez réussis : la maison est dès le départ très inquiétante, que ce soit de l'intérieur ou de l'extérieur. Si la réalisation est simplement correcte, "House of Usher" dégage une certaine ambiance gothique, qui s'intensifie à mesure que le scénario se dévoile. Sans oublier Vincent Price dans un rôle très sinistre qui lui va comme un gant. Une curiosité.
La Chute de la maison Usher est sans doute l'un des films d'épouvante de Corman qui a le mieux vieilli, cette série B bien faite, soignée dans son genre (le film parvient sans peine à faire oublier son budget car qui dit Corman dit budget restreint) d'entrée de jeu l'ambiance est installée avec maison lugubre, brouillard et personnages énigmatiques dont celui de Vincent Price très bien joué. L'histoire de Poe est scénarisé par le romancier Richard Matheson (qui a écrit entre autres "Je suis une Légende"), je dois avouer que je n'ai jamais lu la nouvelle en question mais j'ai trouvé le scénario passionnant et j'ai toujours apprécié l'ambiance gothique et sinistre de ce type de récit. Un bon film qui souffre peut-être d'un manque de grandeur, La Chute de la maison Usher n'effraie plus de nos jours mais il dégage encore une certaine beauté.
Bonne adaptation de ce qui est probablement la meilleure nouvelle d'Edgar Poe. L'ambiance est très fidèle au texte d'origine, suivant le lent crescendo vers l'horreur qui s'achève, écart par rapport à l'histoire de Poe, spoiler: par la destruction du Manoir dans un incendie meurtrier. Imparfait, un peu lent et toutes les scènes ne sont pas utiles à l'élaboration de l'atmosphère, mais d'un autre côté on y voit Vincent Price :)
La plus célèbre adaptation du classique de Poe. Ambiance gothique et fantastique, Roger Corman met en scène de manière idéale ce genre d'oeuvre. Vincent Price évidemment présent à l'affiche, un vrai plaisir pour amateur de série B.
Cette adaptation d'une nouvelle d'Edgar Poe est kitsch dans ses décors, sa mise en scène, et ses costumes mais cela rend le film sympathique. Et ici, on peut admirer le jeu d'acteur de Vincent Price à la fois inexpressif et froid, le rendant impressionnant.
Premier Edgar Allan Poe adapté par Corman, "La Chute de la maison Usher" est un film à petit budget doté d'une ambiance efficace mais entaché par un rythme parfois un peu lent. Le ton lugubre des décors est assez bien rendu, même si aujourd'hui le tout peut avoir un air stéréotypé. Le scénario est intéressant, car on se demande si ce qui va provoquer la chute des membres de famille Usher est bien une malédiction ou si c'est la folie qui va les faire sombrer... Le film est du genre mystérieux mais n'est cependant pas extrêmement angoissant. J'ai trouvé que l'esthétique prenait un ton presque psychédélique à certains moments, mais peut-être que ce sont mes souvenirs du film "The Trip" (du même réalisateur) qui interfèrent... En tout cas, ce film-ci se laisse agréablement regarder; le jeu des acteurs est appréciable et l'histoire est plutôt intrigante et morbide. On peut regretter que la chute de la maison en soi n'offre pas quelque chose de plus spectaculaire visuellement. On ne ressort pas de ce film avec le sentiment d'avoir assisté à des scènes cultes, mais bien avec le sentiment d'avoir été diverti pas une série B réussie.
Une histoire assez sombre sur une malédiction, réelle ou non? Vu la fin on a une réponse. Les décors sont vraiment magnifiques, à la fois gothique et baroque. La performance de Vincent Price est très bonne, un espèce d'aristocrate torturé. Mais le film manque beaucoup de rythme, il est trop bavard et on peut vite s'ennuyer s'il n'y avait pas quelques plans intéressants comme celle des tableaux de la famille. Néanmoins l'ambiance fantastique est bien ressentie.
Qu'est-ce que c'était inintéressant. Une sorte de ramassis de tout ce qu'on peut faire de pire dans les films de série B, avec même pas une once d'humour pour que le tout soit possible à prendre au second degré, non car là on se prend bien au sérieux. Il faut dire que la mise en scène est bien plombante, et fait décidément très poussiéreuse. Autre défaut, la musique : afin de créer une angoisse qui n'existe pas, les moments (censés être) de tension ou effrayants sont soulignés par une musique tonitruante sans aucune subtilité, qui renforce ce côté ridicule. Face à ce quasi naufrage les acteurs ne sont pas très convaincants, tout comme l'ambiance (ok y avait pas beaucoup de budget, mais que c'est kitsch !) ou même tout le reste. Raté.
Le premier film de Roger Corman adapté de Poe que je voie. Et c'est pour moi une excellente surprise. Le Technicolor est tout simplement superbe, le scénario est très bien écrit, les décors sont très beaux et Vincent Price est tout simplement excellent.
Je pensais que pour ses adaptations des oeuvres de Ed.Al.Poe, Roger Corman faisait un effort au niveau du scénario pour étoffer le contenue ce qui était loin d'être son souci pour ses autres productions mais force est de croire que le famaux boss de la Série B ne s'est pas non plus fouler pour son adapatation de Poe. La réalisation reste ce qu'elle est; de la série B bien foutue, académique et efficace. Les acteurs s'en sorte trés bien aussi evidemment, le charisme de Vincent Prince et la bonne dynamique de l'acteur qui l'épaule Mark Damon crédibilise l'ensemble. Mais point de reflexion venant de Corman qui se dit auteur lorsqu'il adapte E.Poe et pas de frayeur a aucun moment du film. Donc on s'ennuie pas mal même si tout les artifices faciles du film à petit budget charmes un temps. Insipide car peu appronfondi et pas trés effrayant.
Malgré un début légèrement pesant et une mise en place poussive, cette "Chute de la maison Usher" sait rapidement se faire intrigant et même particulièrement séduisant à bien des égards. En effet, on ne peut être que séduit par la mise en scène très soignée que propose Corman, les couleurs chatoyantes se faisant aussi agréable à l'oeil qu'utile à l'ambiance de plus en plus pesante. De plus, on ressent bien l'esprit de Poe durant les 80 minutes du film tant le scénario sait se faire intrigant et même envoutant parfois, l'idée de la malédiction étant il est vrai particulièrement intéressante. Alors bien entendu on pourra discuter certains aspects (musique un peu trop omniprésente, casting moyen à l'exception du toujours génial Vincent Price), mais grâce à son esthétique de premier ordre et son histoire tout aussi passionnante, "La Chute de la maison Usher" reste encore aujourd'hui un film fantastique de grande qualité, un indispensable pour les amateurs du genre. A découvrir.