J’ai bien aimé l’idée du scénario. Mais à partir du moment où je n’ai jamais cru que le personnage de Samuel L. Jackson était capable de tuer le moindre otage (et j’avais raison), cela a évidemment enlevé presque toute la tension de ladite prise d’otages. Il ne me restait plus qu’à essayer de deviner qui était derrière le complot comme petite consolation. Et là aussi, le résultat n’était pas franchement dès plus surprenant. Le film n’est donc pas mauvais mais il ne se démarque pas des autres films du genre malgré la présence de deux grosses têtes d’affiche. Ca se regarde une fois mais ca ne va pas plus loin.
Quand Samuel L. Jackson, négociateur réputé pour sa gestion de crises, se retrouve coincé par des collègues corrompus, il décide de faire une prise d'otages à la "Die Hard" et réclame un négociateur qu'il juge impartial pour l'aider à se sortir de là. L'interprétation est formidable, avec une scène où Jackson négocie avec un amateur qui rappelle vraiment une scène de "Pulp Fiction". La tension est palpable de bout en bout et les rebondissements nombreux, parce que Danny Roman ne sait jamais à qui il peut se fier, et le spectateur non plus du coup. Un film typique de ce que les années 90 nous ont offert de mieux.
F. Gary Gray nous sert ici une heure de réel suspense, avec des dialogues de toute beauté. Puis commencent à affluer les clichés, qui vont aller crescendo jusqu’à un dénouement archi téléphoné et improbable. Une quinzaine de minutes de fin particulièrement pénibles. Hyper frustrant !
Lorsque Danny Roman est accusé du meurtre de son collègue, il est acculé et n'a d'autre choix que la prise d'otage. Pleinement conscient d'un complot, il ne fait confiance à personne et exige comme négociateur Chris Sabian, œuvrant dans un autre district. L'un veut la vérité, l'autre n'en a que faire mais veut simplement éviter le moindre mort. Négociateur est un thriller policier plutôt efficace bien de son époque, composé d'un solide casting !
Un film plutôt bien fichu, porté par des acteurs excellents et au sommet de leurs carrières respectives. Même s'il n'est pas très original, le scénario parvient à tenir le spectateur jusqu'au bout...
Quelle surprise que ce "Négociateur", polar maîtrisé avec son lot de suspense et de moments forts. Scénario bien foutu, acteurs convaincants (quoique Kevin Spacey ne semble pas ancré dans son personnage), action rythmé. On passe un bon moment.
Intéressant dans le genre, surtout quand on sait que c'est inspiré de faits réels. On a quand même du mal à comprendre comment un négociateur devient lui-même preneur d'otages. On sait pourquoi techniquement, mais le point de vue psychologique n'est pas présent. Reste intéressant comme fait divers, rien de plus.
[SPOILERS] Le Négociateur, c'est ce figurant badass qui sert de médiateur, dans les thrillers, entre la police et le criminel, afin de l'amener à se rendre ou de préparer l'assaut. Chez F. Gary Gray, il n'a plus rien d'un figurant et son flegme cinémagénique va servir à faire un film entier.
Le décor est planté avec beaucoup d'allusions aussi efficaces que peu loquaces sur le personnage : il connaît ses collègues depuis 12 ans, il vient de se marier, il est très compétent mais modeste et un peu fou. Ça fait beaucoup à mettre sur le compte de simples clins d'œil à sa vie passée, et c'est presque trop quand on doit justifier son craquage : victime d'un coup monté, il retourne ses aptitudes contre ses employeurs et fait une prise d'otages pour tenter de prouver son innocence.
Mais une fois arrivé au quart du film, tout s'ajuste. Samuel L. Jackson joue brillamment l'homme acculé mais déterminé, sous pression mais alerte. On va voir son personnage faire usage de ses talents de manipulation, car c'est la promesse du film, et l'écriture est au rendez-vous : les positions d'infériorité, de supériorité et d'égalité sont toutes couvertes tour à tour tandis que l'apparatus policier faillible mais jouissivement bien huilé se démène pour faire son boulot au mieux, le tout dans une démonstration remarquable que le scénario maîtrise aussi bien son macrosujet que ses microsujets.
Jackson et Kevin Spacey font totalement le jeu du film psychologique, castés à la perfection pour leur présence et leur maîtrise de la microexpression, fondamentale. Tout n'est pas inattendu dans l'histoire et un esprit habitué saura prédire le chemin qu'elle suivra, mais celle-ci navigue avec une fluidité qui témoigne du grand respect des scénaristes pour leur art.
Presque toutes les scènes ont leur place, et nombreuses sont celles qui nous scotchent à l'écran dans l'attente du détail qui fera la différence. Ce surplus d'attention nous fera parfois un peu étouffer dans le huis clos presque symptomatique du théâtre adapté au grand écran, mais ce n'est pas une inquiétude qui s'attarde. En effet, il est beaucoup plus intéressant de voir le film mettre nos convictions sous pression, en se demandant s'il finira par les faire lâcher ou non.