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Ashitaka3
107 abonnés
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2,5
Publiée le 10 août 2017
Ce petit film suédois arrive à surprendre. J'aimerai bien le voir en version originale. La version française n'est pas parfaite. Les péripéties ne sont pas vraiment intéressantes mais l'interprétation est suffisamment correcte pour passer le temps.
Ce qui aurait pu sauver le film ce sont, pour partie, 3 personnages, et, à coup sûr, les 3 actrices qui les portent : Saga, Sigue et, bien qu’en second plan, Teres, irradient l’écran. Saga pour son charisme, Sigue pour son mutisme torturé qu’on prévoit (gros comme une maison) bien sûr se rompre, Teres pour son charme fou qui nous sauve du bâillement. Malheureusement, le film est affligeant de simplisme et de caricature. Le commanditaire du crime est la scénariste (je la condamne à 5 ans de réclusion), mais l’assassin le réalisateur (10 ans de réclusion). Je ne doute pas une seconde que la scénariste soit partie de son vécu scolaire, mais comment a-t-elle pu en tirer ceci ? Son esprit est-il construit comme une armoire à linge, où s’agit-il d’une consternante tentative de machiavélisme commercial ou militant ? Qu’est-ce qui a pu se passer dans la tête de ces gens pour produire une mixture aussi ridiculement manichéenne ? Admettons qu’ils aient été inconscients jusqu’au tournage : au montage, ils se sont forcément rendu compte que ça ne tenait pas debout : pourquoi n’ont-ils pas tout mis à la poubelle ? On veut bien qu’il faille un naze dans un film, mais que TOUS les garçons soient des machistes totalement débiles, que TOUS les profs soient des idiots sexistes, que TOUTES les filles soient de pauvres cruches à part les 2 héroïnes, cela, tout de même, dépasse l’entendement. Je ne me souviens pas avoir vu un film, même un mauvais western, où les personnages, tous ou presque, soient à ce point dénués d’épaisseur. Le pompon est cette prof de dessin, qui laisse partir les garçons engouffrer leurs glaces et oblige les filles à nettoyer leurs saletés. Atterrant : atterrant de penser que même un(e) macho fini(e) puisse être aussi tarte. Problème supplémentaire : le peu qui pourrait marcher dans chacune des séquences, closes et appuyées, censées chacune nous apporter un nouvel éclairage, ne fonctionne même plus quand elles sont mises bout à bout. Le film réussit ce tour de force d’être à la fois schématique et contradictoire. Il est grand temps que les auteurs lisent des écrits féministes, des vrais, des subtils, des visionnaires. Nous leur conseillons Olympe de Gouges, John Stuart Mill et Simone de Beauvoir. S’ils se plient à ces travaux d’intérêt social, les condamnations ne seront assorties du sursis.
Pour un film qui se veut féministe je trouve que le scénariste n'a pas vraiment exploité les deux contraires que représentent Signe et Saga. Et puis, c'est abusé de se servir de spoiler: lycéennes qui ne comprennent rien pour le moment aux droits qu'elles réclament elles-mêmes. Sans les images, 20min audio de ce film vous le ferait éteindre. Après ceci reste mon avis. Je suis ouvert au débat.