J'aime beaucoup Michèle Laroque. J'ai vraiment de l'affection pour elle, mais, arrive un moment où l'on ne peut pas tout pardonner. Vous voyez cette étoile ? C'est justement mon affection pour la comédienne qui fait qu'elle existe. Si je n'avais écouté que mon seul ressenti après visionnage, j'aurais mis de suite la note minimale. J'ai beau chercher, je ne vois pas quoi dire, si ce n'est que ce film est une daubasse finie. Déjà, le sujet, se portant sur une bonne femme (peu importe qu'elle soit bourgeoise ou pas) qui tape sa crise de la cinquantaine n'a rien d'emballant en soi, il est nécessaire de trouver quelque chose de nouveau, quelque chose de frais, partir vers de nouveaux horizons, quitte à fleurer parfois la fantaisie, faire du cinéma quoi. Le problème, c'est qu'ici, il n'y a rien de tout ça. On peut pardonner le fait de ne pas prendre de risques et donc de jouer la sécurité, mais faut-il encore que ce soit efficace, que ça fonctionne. Ça n'est pas le cas. Ce film donne l'impression que Laroque l'a fait pour elle et rien que pour elle. On est noyé sous un déluge complet de narcissisme. Bien sûr que la Michèle est encore vraiment bien conservée pour son âge, bien sûr qu'elle le sait qu'elle est encore belle (qui pourra le lui reprocher ?), mais faire un film de près d'une heure et demi pour que le spectateur se dise "ouah, mais c'est qu'elle est encore fraîche la Michèle", là, je dis stop. Il y a des limites. Et les spectateurs l'ont compris. Michèle Laroque est une bonne comédienne, mais de toute évidence, n'est pas une cinéaste. S'il est déjà triste qu'elle se soit fourvoyée trois fois en un seul film, il est aussi triste qu'elle ait fait se fourvoyer l'équipe de bons acteurs qui l'accompagnent. Un premier qui, je l'espère, n'en appellera pas d'autres.