Le titre est à prendre ironiquement car le film est tout sauf brillantissime. J'ai beau aimer Michèle Laroque habituellement, elle rate tout ce qu'elle entreprend ici, que ce soit le scénario, la réalisation ou la prestation d'actrice. Concernant le script, on nous rejoue la comédie romantique "tout est bien qui finit bien"
(Angela se marie avec le docteur, Georges se marie aussi)
sur fond de crise de la quarantaine narcissique (y en a que pour Angela dans le film), avec des éléments très banals sur tous les protagonistes
(la mère horripilante, la copine barrée, le mari salaud, la fille adolescente rebelle qui chante dans un groupe)
. Côté vannes et péripéties, c'est pas mieux, hormis 2-3 répliques sympathiques ici et là
(sur la famille Bélier notamment)
, ça tombe souvent à plat
(Angela qui parle anglais, les patients du docteur, etc...)
et le film enchaîne les passages classiques
(l'infarctus de Max, le rencard, le moment tendre avec la fille, la mère qui meurt)
et les délires égoïstes de Michèle Laroque
(faire un saut en parachute avec la bande à Fifi, comme dans Babysitting 2)
. Sur le récit en lui-même, outre une mise en place atrocement longue, la narration en mode voix-off alourdit inutilement l'ensemble et la réalisation est à la fois paresseuse (les scènes filmées à 2 caméras fixes) et lente comme c'est pas permis, supprimant toute vie et tout rythme aux différentes séquences. Enfin, je ne sais pas si c'est car elle réalisait le film, mais Michèle Laroque est catastrophique, en faisant des caisses pour rien et ayant des intonations vocales étranges. Peu mis en valeur, c'est pourtant le casting secondaire qui tire son épingle, Darmon, Merad et Oriane Deschamps en tête. Bref, "Brillantissime" n'est rien d'autre qu'un film autocentré creux, pas drôle et sans créativité, qui ne vaut que pour Gérard Darmon et Kad Merad.