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mem94mem
119 abonnés
577 critiques
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0,5
Publiée le 23 février 2014
Extraordinairement ennuyeux, exceptionnellement prétentieux, je me suis tellement ennuyé, que même si l'image est magnifique, la mise en scène aboutie, je persiste à dire que ce film est nul. Je me suis gravement fourvoyé en me hasardant à aller le voir et j'ai pris une terrible gifle d'ennui. Le film ne commence jamais, il est une catastrophe. A réserver aux inconditionnels de Jim Jarmusch.
Only Lovers Left Alive n'est pas un film lent, ou tout du moins pas sans raison. Avec beaucoup de subtilité, le film met en place un univers, et fait passer le personnage du vampire au second plan en accordant une importance plus forte à la complexité des deux personnages principaux. Si le film peut sembler lent, c'est bien parce que ces deux héros, en tant qu'immortels, ont tout leur temps pour musique de Jozef Van Wissem traduit parfaitement chaque facette de leur personnalité, du côté sombre-vampire à une forme de mélancolie et de beauté. Il s'agit certes de vampires, avec leurs caractéristiques habituelles exposées avec finesse et adaptées à notre monde actuel, permettant dans le même temps un critique sous jacente et parfois même explicite de notre société, mais également d'humains, de leurs défauts et sentiments. En bref, Only Lovers Left Alive est un excellent film.
Attention, cet avis contient des spoilers tels que :spoiler: le sida est une maladie qui terrasse même les immortels. Salété de virus.
Trop stylé la nouvelle pub Ray Ban ! […] Ah, c'est signé Jim Jarmush ?...Ben tu vois ça m'étonne pas, y a encore des mecs qui savent faire cool et branché. […] Et c'était un film en compétition à Cannes ? Ah ok, je comprends mieux pourquoi ça dure 4 heures. […] Deux heures seulement ? Ça m'a paru vachement long. Il aurait peut-être dû placer un semblant d'intrigue pour gagner un prix, non ? […] Oh tout doux, pas la peine d'être insultant. Je peux comprendre qu'un dandy défoncé à l'hémoglobine, désœuvré et déprimé ne décroche pas de sa nostalgie ni de ses habitudes de petit vieux ! Mais pourquoi (b)alourdir le propos avec la guerre, le chômage, la théorie quantique, d'anciennes citations érudites et autre « y a plus de saison ma bonne dame » ? Il n'aime pas "Harry Potter" et "la nouvelle star", tant pis, on ne va pas en faire une maladie. Regarde les femmes, elles jouent avec la nourriture et restent légères; c'est quand même plus rigolo, non ? […] Comment ça je suis pas assez gothique et romantique, rends-moi tout de suite mes bouquins d'Anne Rice.
Moralité : Who wants to live forever ? - Freddie Mercury
Nouvelle variation sur le thème des créatures de la nuit, Only lovers left alive est une ballade entre Détroit et Tanger dans le monde de la nuit, de la musique, de la culture et est la chronique d'un monde déclinant qui se précipite inlassablement vers sa propre fin. Porté par des accompagnements musicaux superbe tout le long du film, on suit l'histoire d'amour d'un couple inséparable et complémentaire interprété par Tom Hiddleston et Tilda Swinton (tous les deux excellents) , spoiler: l'un suicidaire mélancolique détestant les humains pour ceux qu'ils sont et ce qu'ils font et l'autre une survivante, tentant d'empecher son compagnon de commettre l'irréparable . On rencontre plusieurs personnages gravitant autour d'eux dont la sœur de l'héroine interprétée par Mia Wasikowska, spoiler: élément perturbateur qui va faire vaciller le fragile équilibre entre les 2 amants.
Le film est une réflexion sur la place de chacun dans ce monde et sur la trace qu'on y laisse, l'influence de la culture sur la vie des hommes en ce qu'elle nous inspire ou nous apprend sur ceux qui nous ont précédé spoiler: et où l'on voit le couple dans un constant regret du passé excepté à la fin du film alors qu'ils ont abandonné tout espoir, une étincelle apparait.
Le seul bémol du film tient dans son rythme parfois un peu lent mais c'est là le seul défaut. A voir
Jim Jarmusch signe un film contemplatif et flamboyant, proposant sa vision d'un mal du siècle contemporain dont il installe la capitale à Detroit. Cette ville est représentée comme un cimetière en décomposition dont la désolation n'occulte pas la grandeur qui était autrefois sienne. La sublime scène du Michigan Theater montre bien que, derrière la modernité aliénante, le passé n'est pas complètement effacé et qu'il constitue même la plus belle part de l'endroit. Il en est de même pour Adam et Eve qui doivent se conformer au présent mais voient leur existence passée comme leur âge d'or. La mélancolie est donc plus que jamais présente, s'échappant des compositions du musicien suicidaire. Après plusieurs années pendant lesquelles Hollywood n'a cessé de transformer le vampire en une figure adolescente et aseptisée, Jarmusch offre un retour au romantisme : ses personnages voient en la culture le plus précieux des biens et leur mépris des humains n'est proportionnel qu'à leur ennui. On peut néanmoins concéder que la figure du rocker gothique n'est pas si originale que ça et qu'il peut en résulter un certain agacement : la mélancolie ressentie par Adam semble alors un peu factice, comme une façade derrière laquelle il devrait obligatoirement se cacher pour rester crédible. Les nombreuses références culturelles récitées peuvent aussi paraître un peu lourdes mais elles ajoutent tout de même au charme général de l’œuvre. D'ailleurs, l'attitude hautaine d'Adam et Eve est mise à mal par Ava, jeune vampire immature et surexcitée qui dynamite l'équilibre du couple et n'hésite pas à les traiter de snobinards. L'humour est peut-être moins présent que dans d'autres films du cinéaste, ou plutôt, au lieu de survenir en raison de l'étrangeté des personnages, il est surtout présent dans l'ironie. Comme souvent chez le réalisateur, c'est par ce qui est ressenti plutôt que par la stimulation intellectuelle que le spectateur est vraiment conquis : la beauté de Detroit et Tanger, la nonchalance des personnages ou l'envoûtement exercé par les nappes de guitare provoquent un état second qui permet à l’œuvre de faire durablement impression.
a votre avis, pourquoi jarmush n a pas réussi à trouver un financement aux US? parce que probablement les producteurs US sont bien moins verbeux et pseudos intello que les européens. Ils ne sont pas fous. un film terriblement ringard, dont le thème est digne d'une mauvaise rédaction d'un élève de troisième qui se prend pour un philosophe. c est mal joué, precieux et ridicule.... apres m'etre assoupi un moment j'ai tenté de me ré intéressé de guerre lasse je suis parti avant la fin. et je suis allé voir un superbe film IDA.
Le temps du vampire romanticisme-écervelé est enfin révolu. Après l'époque tragique nommée "Twilight", Jim Jarmusch à eu l'excellente idée de recréer ce genre. Présenté à Cannes, Only... est une réécriture envoûtante, sensorielle et sensuelle. Tilda Swinton en beauté saisissante et Tom Hiddleston en personnalité gothique de toute splendeur remplissent parfaitement bien, à eux-deux, le couple imprévisible du mythe "Draculanien". Accompagnés, en plus, d'un génie de mise en scène et de seconds rôles éblouissants, cette poésie du temps présent, regrettant le passé et associables aux tons différents, impressionne autant qu'ils énerve. En effet, Jarmusch appuie trop sur le côté intellectuel de pas mal d'arts. Littérature, musique... Dommage de se rendre compte que, lorsque les acteurs finissent leurs dialogues, le spectateur est un peu embarqué sur un autre bateau : celui de l'incompréhension.
Jim Jarmusch s'accapare ici le thème vampirique, entre classicisme et modernité, pour un film qui ne révolutionne pas le genre mais reste assez agréable et beau à regarder. L'auteur de "Dead man" n'évite pas, ça et là, la pseudo-philosophie pédante sur la nature humaine ainsi que l'étalage d'une érudition parfois surfaite. Graphiquement, le film est toutefois soigné et élégant et le duo fonctionne plutôt bien.
Les vampires ne sont plus ce qu'ils étaient. Ou, plus exactement, ils ne s'y retrouvent pas dans ce début du XXIe siècle où le sang des humains n'a plus la même qualité que dans les temps anciens. Only Lovers Left alive est une balade crépusculaire qui nous présente des morts vivants quasi militants écologiques et surtout nostalgiques du passé (le personnage de John Hurt en "nègre" de Shakespeare est savoureux). Le monde est décadent et notre couple de vampires promène son ennui nuitamment, dans les rues désertes de Detroit ou dans le vieux Tanger. Le rythme est nonchalant, il ne se passe pratiquement rien dans ce film de Jim Jamusch et la somnolence pourrait guetter le spectateur sans une atmosphère planante et une B.O hypnotique qui lui insufflent vie. La toujours parfaite Tilda Swinton et l'excellent Tom Hiddleston sont deux dandys pâles aux longues canines qui semblent se morfondre dans notre époque, Romantique, spleenesque, ironique, voire caustique, ce Jarmusch n'est pas le meilleur film de son auteur mais une variation somme toute plaisante dans une oeuvre qui brille par sa constance et son homogénéité.
Les vampires ne sont plus vraiment vivants, ni encore morts, ils sont à l'image du film, pas tout à fait raté mais vraiment pas réussi. Jim Jarmush, échoue le plus souvent dans son pari de montrer des vampires moribonds, dépressifs, questionnant la philosophie dans un monde sur le déclin. Comme l'écrivent Les cahiers du cinéma, Jim Jarmush semble vouloir dire que c'était mieux avant... trop facile, comme de faire des références à des grands personnages du passé ou s'appeler Adam et Eve, docteur Faust (lol). Jarmush a l'art de prendre son temps, de donner à ses films un côté planant. Only lovers left alive est bien ennuyeux, sans vraie vie, tournant en rond en accumulant quelques clichés sur le Maroc, sur le déclin industriel. Tilda Swinton est parfaite, bien filmée, n'en faisant pas trop, c'est bien la seule actrice à y croire (John Hurt est pathétique, le mec vampire est ridicule et prévisible). Mais, Jarmusch nous donne ici quelques magnifiques fulgurances telle la chanson de la libanaise à la fin, sublimée et la balade dans la ville de Détroit abandonnée et abîmée par la crise. C'est finalement très peu pour moi qui a apprécié par le passé un grand nombre de films de Jim Jarmusch.
Jim Jarmush signe un film envoûtant et mélancolique, sur fond de jazz et de rock, célébrant Jack White (avec qui le cinéaste a déjà travaillé), Eddie Cochran ou Charlie Feathers. Dans Only lovers left alive ("les seuls amants restés en vie"), les vampires sont des créatures solitaires plus que sauvages, à l'opposé des représentations habituelles, même si le cinéaste s'autorise un plan final à la fois amusant et horrifique. Un film sombre et nostalgique, parmi les meilleures pièces de la filmographie de son auteur.
Film envoutant bercé par un fond de musique underground quasi planante. Sans tomber dans les clichés films de vampires ou love story sans fond, on suit Adam et Eve, immortels et fatigués, à travers le monde d'aujourd'hui. Un couple atypique et improbable qui posent un regard critique sur l'être humain et la société dans laquelle il vit. Un film lent mais qui tient éveillé du début à la fin tant par sa trame que par le jeu des acteurs.
Loin de ressourcer les fictions vampiriques devenues un peu trop à la mode (tant au cinéma que dans la littérature adolescente), Jim Jarmusch ne fait que reprendre des clichés du vampire auxquels nous sommes si bien accoutumés. Et si le choix d'une histoire de vampires est toujours un prétexte pour un second niveau de lecture, dont ce film n'en manque pas il faut le reconnaître, il lui manque tout simplement un premier niveau de lecture : l'histoire manque du plus simple intérêt. Malheureusement, ni l'image tout à fait magnifique, ni les touches d'humour discrètes et intellos, ni la musique envoutante ne parviennent à combler ce manque. Quant aux acteurs, tout comme les vampires qu'ils incarnent, ils restent éternellement froids, et en cela ne peuvent même pas être attachants. La pointe de chaleur qu'amène Mia Wasikowska disparaît aussi rapidement qu'elle est mise à la porte. Un film franchement décevant car il avait tout pour être réussi, tout sauf un scénario.