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    Only Lovers Left Alive
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    391 critiques spectateurs

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    Miltiade
    Miltiade

    30 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 février 2014
    Jamais le cinéma de Jim Jarmusch n’a semblé autant en osmose avec son sujet. Le rythme lent, hypnotique, qui caractérise sa mise en scène s’accorde ici à la perfection avec l’immortalité lasse de ses personnages principaux. Joués par Tilda Swinton et Tom Hiddleston, extraordinaires, Adam et Eve sont un couple de vampires fatigués de vivre, plongés dans une torpeur dépressive qui fascine et contamine le spectateur. Comment supporter le passage des années alors que l’appel du vide se fait d’autant plus pressant ? Déçu par l’évolution de la société actuelle, ayant perdu toute foi en l’homme et en sa société qui semble se rapprocher de plus en plus de sa perte, les vampires de Jarmusch n’ont plus qu’une seule raison de survivre : la musique, et l’art en général.
    On se laisse griser par la bande son (composée par le groupe de Jarmusch, SQÜRL) et gagner peu à peu par la mélancolie de ces êtres épuisés et solitaires.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    118 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2014
    Le temps du vampire romanticisme-écervelé est enfin révolu. Après l'époque tragique nommée "Twilight", Jim Jarmusch à eu l'excellente idée de recréer ce genre. Présenté à Cannes, Only... est une réécriture envoûtante, sensorielle et sensuelle. Tilda Swinton en beauté saisissante et Tom Hiddleston en personnalité gothique de toute splendeur remplissent parfaitement bien, à eux-deux, le couple imprévisible du mythe "Draculanien". Accompagnés, en plus, d'un génie de mise en scène et de seconds rôles éblouissants, cette poésie du temps présent, regrettant le passé et associables aux tons différents, impressionne autant qu'ils énerve. En effet, Jarmusch appuie trop sur le côté intellectuel de pas mal d'arts. Littérature, musique... Dommage de se rendre compte que, lorsque les acteurs finissent leurs dialogues, le spectateur est un peu embarqué sur un autre bateau : celui de l'incompréhension.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    70 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2015
    Jim Jarmusch signe un film contemplatif et flamboyant, proposant sa vision d'un mal du siècle contemporain dont il installe la capitale à Detroit. Cette ville est représentée comme un cimetière en décomposition dont la désolation n'occulte pas la grandeur qui était autrefois sienne. La sublime scène du Michigan Theater montre bien que, derrière la modernité aliénante, le passé n'est pas complètement effacé et qu'il constitue même la plus belle part de l'endroit. Il en est de même pour Adam et Eve qui doivent se conformer au présent mais voient leur existence passée comme leur âge d'or. La mélancolie est donc plus que jamais présente, s'échappant des compositions du musicien suicidaire. Après plusieurs années pendant lesquelles Hollywood n'a cessé de transformer le vampire en une figure adolescente et aseptisée, Jarmusch offre un retour au romantisme : ses personnages voient en la culture le plus précieux des biens et leur mépris des humains n'est proportionnel qu'à leur ennui. On peut néanmoins concéder que la figure du rocker gothique n'est pas si originale que ça et qu'il peut en résulter un certain agacement : la mélancolie ressentie par Adam semble alors un peu factice, comme une façade derrière laquelle il devrait obligatoirement se cacher pour rester crédible. Les nombreuses références culturelles récitées peuvent aussi paraître un peu lourdes mais elles ajoutent tout de même au charme général de l’œuvre. D'ailleurs, l'attitude hautaine d'Adam et Eve est mise à mal par Ava, jeune vampire immature et surexcitée qui dynamite l'équilibre du couple et n'hésite pas à les traiter de snobinards. L'humour est peut-être moins présent que dans d'autres films du cinéaste, ou plutôt, au lieu de survenir en raison de l'étrangeté des personnages, il est surtout présent dans l'ironie.
    Comme souvent chez le réalisateur, c'est par ce qui est ressenti plutôt que par la stimulation intellectuelle que le spectateur est vraiment conquis : la beauté de Detroit et Tanger, la nonchalance des personnages ou l'envoûtement exercé par les nappes de guitare provoquent un état second qui permet à l’œuvre de faire durablement impression.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 mars 2014
    Un navet branché. Jarmusch est fatigué de ne rien comprendre à toutes ces références dont son intellect informe est encombré. Ce film nous renseigne sur le sens le plus étymologique du mot snob en tout cas le plus éclairant : sine nobilitate (non noble), le noble possède les vertus au sein desquelles il paraît, le snob ne faisant, quant à lui, que les affecter. Les personnages accumulent oiseusement, c'est-à-dire par les seules mentions, et longuement sur les hautes occurrences de la culture anglomane (summum du snob) : Byron, Shelley, Wilde, Baudelaire etc, et européenne : Schubert, Tesla, Galilée etc. Une séance de name dropping ni plus ni moins risible et embarrassante. L'esthétique crépusculaire est du déjà-vu avec des intérieurs au bazar d'affaire savamment disposé, une bande originale très Big Brother and the Holding Company donc moins convenablement choisie que cinégénique. Un film produit par une hypercorrection patente et cette médiocrité du snobisme qui ne laisse pas de stupéfier.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    152 abonnés 511 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 février 2014
    Les dialogues les plus stupides de l'année ! Et une histoire complètement creuse. Nos deux vampires seraient donc Adam et Eve, auraient traversé le temps jusqu'aujourd'hui, auraient écrit la plupart des grands chefs-d’œuvre de l'histoire de la littérature et de la musique...!?!? Leur ami John Hurt, alias Christopher Marlowe, serait en fait Shakespeare (un secret longtemps gardé) ce que ne manque pas de nous rappeler le scénario toutes les dix minutes environ. C'est lourd, lourd, lourd. Hormis les ambiances, ça n'apporte rien. Une sorte de clip creux entrecoupé de passages dialogués ineptes. Tellement nul que, je l'avoue, je suis parti au bout d'1h15 (vous ne me ferez pas croire que la fin est bien !).
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 février 2014
    Délicieusement psychédélique, Only Lovers Left Alone se cale, dès l’introduction, sur la rotation quasi cosmique du vinyle « The Taste of Blood » ; il pivote, ensuite, autour de deux vérités : « how can you have lived for so long, and still not get it? » demande Eve (Tilda) à Adam (Tom) ; « condescendent snobs! » proteste Ava (Mia), jetée à la rue. La jeune fille n’apparaît que trop peu, mais par ces quelques termes démontre que, pris au premier degré, le nouveau film de Jim Jarmusch transpire la pédanterie de ceux qui croient savoir. Dates, noms binomiaux, échecs et portrait d’Edgar Allan Poe manifestent une fausse érudition ; ils sont à la culture ce que le mot est à l’idée. Ces deux vampires, vieux de plusieurs siècles, accumulent les objets et les connaissances avec bon goût, mais à l’instar de la façon dont Eve parcourt de vieux ouvrages, en effleurant leurs caractères latins ou chinois, ils survolent tout, comme la physique quantique. Adam n’aurait retenu plus de la science qu’un collégien pour son brevet, à lister Pythagore, Galilée, Copernic, Newton et Einstein ; il définit l’intrication comme un lycéen plagiant Wikipédia. La plupart des répliques passent alors pour de vulgaires réponses de Trivial Pursuit, sans profondeur ni pertinence, malgré les années et la rencontre des plus grands. Assez talentueux pour avoir composé du Schubert et écrit du Shakespeare, mais plus snobes encore pour garder l’anonymat, ces vampires ingrats prennent aux hommes de la meilleure guitare au meilleur sang, pour ne rien leur rendre : la musique d’Adam est « private ». Au premier degré, il faut donner raison aux Cahiers du cinéma : « De manière extrêmement antipathique, les vivants, pauvres ignorants de [la] culture hautaine [du réalisateur], sont traités de « zombies ». Ce mépris de classe ne recouvre en définitive qu’un maussade « c’était mieux avant ». » Au premier degré, Only Lovers Left Alive s’analyse en critique maladroite, car cliché, de la société contemporaine, celle d’un beau théâtre devenu parking. Mais la brève intervention d’Ava chasse cette interprétation ; elle commande de laisser à Jim Jarmusch le bénéfice du doute. Créatures pantouflardes et pleurnichardes, Eve et Adam sont de piètres gardiens d’un monde magnifique : « All those moments will be lost in time, like tears in rain. » Aussi y’a-t-il, dans cette appropriation d’un mythe overused et qui pose enfin la question du rapport au temps, une forme d’autodérision vraiment salutaire. Formellement hypnotique, des plans à la bande son, le film se permet même quelques scènes drôles, particulièrement celles à l’hôpital où Tom Hiddleston et Jeffrey Wright dealent du « O negativo ». Le couple formé avec Tilda Swinton, décharné et rock’n’roll, mène avec brio cette balade nocturne et lente à ne pas trop prendre au sérieux -pour l’apprécier.
    Steph L
    Steph L

    47 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2014
    Un poème crépusculaire, deux acteurs en état de grâce, une réflexion artistique sur l'histoire et la finitude, une musique envoûtante. Mon film préféré de Jarmush avec ses maladresses et l'humour qui en font le charme.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    188 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2015
    Sacré Jim ! Dans un monde qui brocarde de plus en plus la culture, l'intelligence, la sophistication, dans un monde qui est nettement moins rock'n'roll à chaque jour qui passe, on peut toujours compter sur lui pour porter bien haut l'étendard de NOS valeurs (les miennes en tout cas !) face à la bêtise et à l'abrutissement général. Il l'a déjà fait, et brillamment, avec "Ghost Dog" et plusieurs autres pépites de sa filmographie nonchalante, mais c'est sans doute la première fois que l'un de ses films est une déclaration d'intention aussi belliqueuse, même si - inévitablement - pessimiste et dépressive. L'univers des humains, ici qualifiés de "zombies", est une horreur, et les gens intelligents ne peuvent que se désespérer de cet abandon des valeurs intellectuelles et morales qui nous ont permis, il y a déjà bien longtemps, de briller. Marrant aussi que cette prise de position coïncide avec bien des discours sinistres de nos minables fascistes de 2015, alors que fondamentalement, elle en est aussi l'exact opposé : Jarmusch prône bien sûr comme voie de sortie la mixité des cultures (plutôt Tanger que Detroit, quand même, c'est le sens des dernières scènes), l'abandon des barrières (plutôt Eve qu'Adam, dont la supériorité arrogante ne peut conduire qu'au suicide), et au final le retour à la réalité, quels qu'en soient les risques (le vampire, pour survivre, doit accepter ses instincts et le risque de la "contamination"). Le discours de Jarmusch est puissant, et il est porté par deux interprètes parfaits et une image magnifique (quelles photos sublimes de notre monde en pleine décomposition !). Bien sûr, certains se chagrineront de la divine lenteur extatique du film, et de l'absence de réel scénario, comme si les machines hollywoodiennes avaient définitivement gagné la partie dans nos cerveaux : tant pis pour eux. Cerise délicieuse sur le gâteau : "Only Lovers Left Alive" est formidablement drôle, même si, pour en apprécier l'humour, il faut quand même un minimum de culture ! (et la boucle est bouclée).
    Flaw 70
    Flaw 70

    254 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2014
    Après 5 ans d’absence, Jim Jarmusch revient au cinéma pour offrir sa vision moderne du vampire qui tranche radicalement avec les déviances récentes du mythe ( Twilight ) et redonne toutes les lettres de noblesses à ses créatures de la nuit. Il réussit clairement là ou beaucoup d'autres on échouer car il livre un récit romantique et intense sans jamais tomber dans le pathos et la guimauve adolescente. Plus que cela il a fait un film intelligent qui ne prend pas ses spectateurs pour des imbéciles grâce a de nombreuses références culturelles sur la musique, la littérature et la science, qui ce révèle même parfois exigeant pour ne pas passer à coté de l'histoire et nous livre une réflexion psychologique intéressante et pertinente. D'ailleurs il ne fait pas que nous parler de ce couple en pleine errance mais il parle aussi du monde qui ce meurt, de la nostalgie de l'ancien temps et du manque d'imagination et d'inventivité au fils des années. Jarmusch se montre très sévère avec les hommes, les qualifiants de zombies, ils ne sont que des êtres décharnés et inintéressants qui ne savent plus vivre. Ici les vrais hommes sont les vampires, ils ne sont jamais cité en temps que tel car ils sont bien plus humain que les "zombies", ils sont les témoins de la dégénérescence du monde, de la dégradation de l'art et de la contamination de la nature qui se détraque ( les champignons qui ne sont pas à la bonne saison ) et s’empoissonne ( l'eau acidifié de Détroit, le sang contaminé,... ). Le film a aussi un fond biblique avec les personnages d'Adam et Ève, les premiers amants de l'histoire qui sont condamné à errer dans un monde qui n'a plus rien à leurs offrir mais ils persistent néanmoins à s'accrocher à leurs vies. Pourtant malgré son pessimisme initiale Jarmusch va néanmoins distillé l'espoir de jour meilleur, la vie n'est ici qu'une boucle qui se répète pour l'éternité comme ses amants qui se sépare et ce retrouve au fils des siècles, comme ses vinyles qui tournent sans cesse et cette musique qui revient toujours lorsqu'on s'y attend le moins ou comme Détroit qui finira par renaître de ses cendres sans parler de la sœur qui revient dans la vie des amants pour distiller le chaos, chaque choses se reproduisent encore et encore comme si tout était coincé dans une boucle. Tout le principe du film se repose sur cette boucle, que ce soit la musique d'Adam qui est faite sur la répétition d'une même mélodie ou la mise en scène qui nous présente ses personnages avec une caméra tournoyante sur elle-même. Par ailleurs le film fait aussi preuve d'un humour et d'un cynisme bien venu qui fait toujours mouche. Sinon le casting est irréprochable même si certains acteurs n'ont pas beaucoup de places pour briller ( Mia Wasikowska et Anton Yelchin) ils restent tout de même très bon mais la dominance revient à un excellent John Hurt, à un Tom Hiddleston puissant et magnétique et à une Tilda Swinton renversante et charismatique. La réalisation est impeccable avec une belle photographie et une musique électrisante ainsi que brillamment orchestré tandis que la mise en scène de Jim Jarmusch se montre élégante et inspiré qui fait flotter un sentiment d'hypnose et d'extase saisissant. Only Lovers Left Alive est donc un très bon film de vampires, sans doute le meilleur de ses 10 dernières années depuis l'excellent Entretien avec un Vampire et même si il n'est pas aussi puissant que ce dernier et qu'il souffre de quelques longueurs comme du faite d’être trop renfermé sur lui-même pour être universelle ou encore d’être trop sédentaire pour être un véritable chef d'oeuvre, il reste incontestablement un grand moment de cinéma. En conclusion Jim Jarmusch livre son meilleur film depuis Ghost Dog, un film qui a quelque chose à dire même si il ne s'en donne pas l'air et qui mérite à être vu et entendu pour tous fan de vampire et de rock qui se respecte.
    Videorama
    Videorama

    22 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2014
    Qui pouvait mieux parler d'amour immortel que des vampires? Des vampires qui essaient d'avoir envie de vivre malgré la nostalgie... La musique est envoûtante comme toujours, c'est poétique, romantique, un très beau film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 février 2014
    Le dernier film de Jim Jarmusch est tout simplement envoûtant! Glamours, romantiques, ces Adam et Eve du XXIe siècle sont sublimés dans cette atmosphère si poétique,- entre Détroit et Tanger- portée par une bande originale ultra puissante.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 25 février 2014
    Chère Tilda (Swinton),
    Un petit mot de Tanger. Il fait beau. Le soleil est tellement éblouissant qu'on en a mal aux yeux. Tu t'en doutes, on ne quitte pas nos lunettes noires. Hier, avec Tom (Hiddleton) on a assisté à un petit concert improvisé d'une chanteuse libanaise. C'était bien. Tom trouvait qu'elle avait du talent. C'est vrai mais j'espère qu'elle ne deviendra jamais célèbre. La célébrité est une malédiction. On doit être maudit ou ne pas être. Sinon, je voulais te remercier pour la belle guitare Gibson que tu m'as offerte pour mon birthday. Je l'ai rangée avec les autres. Je demanderai à Neil (Young) ou Iggy (Pop) de faire quelques riffs quand on se reverra à NY. Je les mettrai dans mon prochain film. Only Lovers vient de sortir en France. Les critiques sont très bonnes, les gens n'ont pas l'air de s'ennuyer, bien moins en tout cas qu'à Cannes, où personne n'a vu le film en entier. Bref, je suis content de voir qu'à Paris, tout le monde me voit encore comme un grand artiste: on dit même que je suis un dandy. Comme Baudelaire, tu te rends compte? Si tu savais pourtant comme je m'ennuie. Même en vacances, ici, à Tanger, je m'ennuie mortellement, surtout depuis que John (Hurt) est parti. Tom m'a dit ce matin, en déjeunant: qu'est-ce que tu ferais toi, Jim, si t'étais un vampire? Je sais pas. Pas grand chose de plus que ce que je fais déjà: je tuerais le temps comme je peux, je fumerais des joints et j'écouterais en boucle les disques de Neil (Young). Du temps, toi, tu n'en as pas beaucoup en ce moment. Tu enchaînes avec la promo du film de Wes (Anderson). Les Français l'adorent aussi celui-là, ils parlent même de "génie". Salue-le de ma part et dis-lui que j'attends toujours le sac Louis Vuitton qu'il m'a promis dès qu'il reviendrait à NY. Je t'embrasse. Jim (Jarmusch).
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2014
    Nous étions sept personnes hier à la projection du dernier film de Jim Jarmush. Quand la salle s'est rallumée, nous n'étions plus que quatre : trois personnes endormies et moi. Exit le trentenaire fringuant, parti très vite ainsi que le couple d'étudiants qui espérait sûrement un "Twilight" intelligent.
    Avec un tel préambule, vous allez penser que "Only lovers left alive" est encore un de ces films soporifiques, survendu par une presse encensant à tout va la moindre oeuvre de réalisateurs dandys, talentueux mais incompris par un public décidément de plus en plus aveugle (surtout quand la merveille a eu besoin d'un financement français pour aboutir). Eh bien pas tout à fait, le résultat s'avère finalement pas si inintéressant que ça.
    Vous l'aurez compris, le nouveau Jarmush n'est pas une pochade facile pour spectateur amateur de popcorn dans un multiplexe. C'est en premier lieu un objet étrange, proche d'une oeuvre d'art. En jouant avec les codes du film de genre (les vampires) qu'il s'amuse à détourner très vite, Jim Jarmush crée un univers qui lui est propre, avec un tempo particulier et une imagerie très personnelle. C'est aussi une oeuvre crépusculaire (testamentaire dit-on beaucoup dans la presse bien que Jarmush ne soit pas si vieux que ça) qui pose un regard sombre et désenchanté sur le monde d'aujourd'hui. La ville de Détroit en toile de fond, avec ses rues vidées de tout habitant, ses immeubles inhabités et délabrés et Tanger , plus oppressante, où chaque ruelle cache un dealer, donnent au film un ambiance de fin de cycle inéluctable. C'est aussi une stylisation extrême des deux personnages principaux. Adam, sorte de Robert Smith en version sexy (Tom Hiddleston), vampire musicien vivant au milieu de vieux instruments ou d'appareils hors d'âge et Eve, sa compagne, aussi blonde que lui est blond, formidablement interprétée par l'incroyable Tilda Swinton, apportent à ce film une élégance et une grâce délicieusement branchée, rendant encore plus troublante une image déjà magnifiquement cadrée et éclairée.
    Je ne raconterai pas la trame de "Only lovers left alive", très ténue, mais en gros, ce sont deux vampires modernes qui, pour pouvoir se nourrir, se procurent du sang dans les hôpitaux, en pack plutôt que de s'attaquer comme la légende l'exige, à de pauvres innocents. Cela leur évite ainsi de consommer du sang contaminé par les multiples virus qui traînent. Dormant le jour et errant la nuit, ils s'interrogent sur leur vie, le temps qui passe, l'évolution de l'humanité...
    Je ne suis pas rentré tout de suite dans le film, décontenancé par le rythme et le dispositif mis en place par le réalisateur.
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 février 2014
    Only Lovers Left Alive n'est pas un film lent, ou tout du moins pas sans raison. Avec beaucoup de subtilité, le film met en place un univers, et fait passer le personnage du vampire au second plan en accordant une importance plus forte à la complexité des deux personnages principaux. Si le film peut sembler lent, c'est bien parce que ces deux héros, en tant qu'immortels, ont tout leur temps pour musique de Jozef Van Wissem traduit parfaitement chaque facette de leur personnalité, du côté sombre-vampire à une forme de mélancolie et de beauté. Il s'agit certes de vampires, avec leurs caractéristiques habituelles exposées avec finesse et adaptées à notre monde actuel, permettant dans le même temps un critique sous jacente et parfois même explicite de notre société, mais également d'humains, de leurs défauts et sentiments. En bref, Only Lovers Left Alive est un excellent film.
    islander29
    islander29

    774 abonnés 2 283 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 février 2014
    Bon, une chose est sûre, il n'y a pas de scénario, cela ressemble à de la broderie, d'une lenteur à faire s'endormir une grand mère.....
    J'ai noté deux choses qui sortaient du film, la copie" de la scène de la chambre de Charlie Sheen dans Apocalypse now, quand il entre en une sorte de frénésie....
    Même plan séquence avec Tilda Swinton, vu de hauteur d'un plafond et qui erre sur son lit....
    Deuxième scène, le théâtres de Detroit, encore un beau plan séquence avec un point de vue historique sur la ville,
    ces deux point durent en gros 8 minutes, en dehors c'est le néant , sauf pour les exégètes avisés qui comme moi peut être entreverrons une parabole de la mort du Rock pour une musique plus traditionnelle, (il y a un cheminement de quelques scènes espacées dans ce sens) ....(histoire de guitares, mort du rocker)
    Le film tue aussi le film de vampires , ils sucent des glaces au sang, se désaltèrent dans des fioles , mais une seule scène suggère une véritable succion.....
    Voila les quelques détails d'un film qui réussit à nous endormir (quel rythme , quelle lenteur mortifère) ave le monde des vampires, il faut le faire quand même.....
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