Nous sommes en 1994 et nous suivons Amin passant le mois d'août chez sa mère à Sète. Il va être le témoin des agissements de sa mère, de sa tante, de ses ami(e)s d'enfance, et de deux jeunes femmes en vacances. Il va être plus spectateur qu'acteur et va principalement rester en retrait et observer tout ce monde en période estivale (les tromperies, les infidélités, les idylles éphémères, les souffrances). C'est très juste et très bien vu. Les trois heures passent très vite. Attention : c'est l'été au bord de la mer avec des jeunes filles et des jeunes mecs, donc il faut s'attendre à voir des corps très peu vêtus et jeunes.
Sous l’apparente banalité des scènes et de dialogues se niche la beauté et la rudesse sublime de la vie. La direction d’acteurs, la lumière, la bande son, les acteurs et les actrices, le montage... tout est cinema et tout sonne juste comme dans un rêve. À voir et à revoir pour capter les détails et la subtilité. Il y a des scènes en état de grâce, la scène d’ouverture, les brebis, la plage... un chef-d’œuvre.
Décevant. Autant je m'étais laissée emportée par la vie d'Adèle que j'ai vu plusieurs fois, autant là je me suis parfois ennuyée. Certaines scènes sont plus que longues, tirées à l'extrême. Sachant que le scénario n'est finalement pas très fourni ; c'est juste la vie d'un bande d'ados sous le soleil il y a 20 ans. Ce même film en 1 heure de moins aurait sans doute été plus rythmé et l'on s'y serait laissé emporté plus facilement. Il faut néanmoins saluer le jeu des acteurs, au ton très juste.
Un vrai supplice de trois heures! Contrairement à 50% des gens ayant quitté précipitamment la salle j'ai tenu jusqu'au bout. L'intégralité du film sonne faux, environnement non cohérent avec la ville de Sète, aucun accent des personnages, plage de côte d'Azur. Le réalisateur se passionne pour les fesses en gros plan mais il est impossible de faire un film de 3h avec ce seul type d'image. Film à fuir !!!!
Le temps, dans un film de Kechiche, s'écoule comme dans aucun autre film. Chaque scène est une immersion prolongée dans une ambiance, une lumière, un décor, des échanges entre les personnages, jusqu'à l'épuisement. "Mektoub my love" joue cette carte à plein. La découverte d'un adultère, la drague sur la plage, une virée dans les cafés, la naissance d'un agneau, une soirée en boîte de nuit, sont autant de moments témoignant des vacances d'été de ces jeunes gens. L'intrigue est infime, mais les dialogues remarquables. Tout sonne juste dans ces discussions de jeunes adultes tous occupés à séduire. Solitaire, flegmatique, artiste, le personnage principal tempère et équilibre un récit qui pourrait exploser du fait de l'énergie des autres. Le film montre sa pleine puissance pendant la première heure où, par des choix musicaux et la mise en scène, Kechiche montre à quel point il est unique. Ensuite, cela s'enlise quelque peu, tout en restant intéressant et très maîtrisé. Reste donc que la temporalité et le réalisme d'un tel film ne plairont pas à tout le monde, loin de là... Une seconde critique, qui semble poindre régulièrement dans la presse, concerne le regard sur le corps des femmes. Le débat est ouvert et complexe : certains rares plans semblent assez complaisants, cependant, observons que le film porte sur la question du désir chez des jeunes de 20 ans et à travers le regard d'un jeune homme.
A. Kechiche, adepte des plans rapprochés, capte (pendant 3 heures) à la perfection une étape essentielle de la vie : la jeunesse, guidée à l’instinct, et riche de ses expériences ... Un film alliant marivaudage, candeur et désir charnel ... absolument sublime !
Magnifique, on y voit la beauté sous toutes ses formes et de partout, encore mieux on découvre la beauté. le désir envoûtant nous prend. un film n'est pas la réalité mais pourquoi ai-je tant l'impression que ça l'étais ? On en veut plus et en même temps le film pourrait très bien ce terminé ainsi et ne pas avoir de suite. Bien sûr j'ai hâte de voir la suite. Ce film nous montre aussi légalité des sexes par la liberté physique et intellectuelle de la femme très naturellement car c'est naturel pour le réalisateur, et c'est important que le monde le comprennent.
Ce film est une pépite ! On est embarqué au cœur d'un été dans le sud setois des années 90 ... les dialogues et le jeu des acteurs semblent si authentiques on a l'impression d'assister aux échanges
Mention spéciale aux acteurs (surtout Ophélie...), à la bande-son, à l'atmosphère... mais les dialogues ne sont clairement pas au rendez-vous, et le scénario est un peu brouillon, on sent qu'il manque vraiment quelque chose. Dommage
A ce niveau là ce n'est plus du cinéma : c'est une caméra cachée parfaite. Chacune des scènes transpirent la réalité et font oublier totalement la caméra derrière. Un petit côté théâtrale à la "fences". J'étais tellement bluffé par les prestations des acteurs/actrices que j'ai ensuite découvert sur le net qu'elles étaient pour la plupart non professionnelles. Ce fait associé à la "méthode Kechiche" explique en partie pourquoi ce film est un chef-d'oeuvre. Vous aurez par ailleurs, pour des raisons que vous ne comprendrez pas, beaucoup de frissons durant le film. A voir de toute urgence.
Encore une réalision exceptionnelle de Abdellatif Kechiche,un retour pendant l'été 94 très poétique avec de très belle lumières mais aussi de belles fesses et minois faut dire!L'atmosphère de ce film est le gros point fort,Kechiche à fait attention aux petit détails pour nous ramener dans les années 90 comme le style des parasols sur la plage,les maillots de bain ou même la clope dans les bars et boites, la bande son aussi est géniale surtout sur la fin.Le réalisme intrinsèque au film de Kechiche est la la plus que jamais,les acteurs jouent tous super bien, c'est vraiment d'un naturel bluffant.La ou je suis moins élogieux c'est sur la durée de ce film qui quand même je trouve bien trop étirée, certaines scènes sont bien trop longues par rapport à ce qu'elles apportent au film et même par rapport à l'histoire de base...Alors après je suis quand même rentré dans l'histoire de ce groupe et j'en ai apprécié la beauté esthétique est le coté humain qu'il s'en dégage mais il ne pas pas scotché non plus comme l'avais fait "La vie d'Adèle" par exemple.Je conseille quand même à voir une fois si on est amateur de ce que fait Kechiche.3/5
Amin, le héros principal, le début de la vingtaine, arrive au mois d'août 94 à Sète pour passer ses vacances au bord de la mer. Il y retrouve sa mère, sa tante, des amis et des amies d'enfance et fait connaissance avec deux jeunes touristes. On va suivre toutes ces personnes pendant un mois, sur fond de quotidien, de sorties, de baignades, de drague, de flirts, de relations sentimentales, de relations familiales, de relations amicales, de jalousie, de frustrations, de questionnements. J'ai beaucoup apprécié ce film à la fois captivant et très juste dans certaines réactions (réactions d'Amin, de sa mère et de la jeune fille tourmentée et délaissée qui s'appelle Charlotte). J'ai tout de même deux reproches à faire au film : 1/ il est beaucoup trop long, une durée de 2 h aurait largement suffit, 2/ ce n'était pas nécessaire que le réalisateur filme pratiquement tout le long les poitrines et les fessiers des demoiselles, alors évidemment elles sont au bord de la mer en maillots de bains ou en tenues légères mais il y a franchement trop de gros plans et cela devient lassant et agaçant.
A partir d'une très vague intrigue, Kechiche a réalisé, si ce n’est son meilleur film, son plus radical à ce jour : une intrigue minimaliste (en apparence) racontée dans une durée hors norme de trois heures… pour cette première partie seulement, puisque ce « canto uno » devrait être suivi d’au moins un autre film.« Mektoub my love » ne tient et ne se justifie que par sa mise en scène naturaliste, attachée jusqu’à l’obsession à retranscrire la vérité. Kechiche est le cinéaste contemporain le plus doué pour capter le réel, et il n’y a rien de plus fascinant qu’un film qui disparaît sous nos yeux pour devenir du réel. Voilà donc comment à partir d’un scénario qui semble inexistant, le cinéaste atteint par la grâce de sa mise en scène à des émotions, des sentiments et des sensations que rarement le cinéma ne réussit à faire éprouver, surtout avec une telle évidence. Que ce soient des discussions sur la plage ou des danses en boîte de nuit, les scènes s’étirent et s’étirent… mais sans que la durée ne provoque à un quelconque moment l’ennui. La vérité de ce qui se joue à l’écran, par son pouvoir de fascination, a absorbé la notion de temps pour le spectateur.