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Muito Chirashi
4 abonnés
10 critiques
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1,0
Publiée le 12 avril 2018
Ce qui m’inquiète le plus ce sont les critiques « gravées dans le marbre » de cet entre-soi parisianiste éructant avec démagogie le bon goût culturel que nous devrions gober. Non, merci mesdames et messieurs les critiques. Gardez pour vous et vos prestations de salon, où il faut se montrer, votre générosité étoilée. Ce film est une daube magistrale. Tout n’est pas bon dans le Kechiche. On ne peut se satisfaire, malgré un parcours certes glorieux et discutable, d’une énorme représentation de style ou « Abdel Kechiche porte son art vitaliste à son point culminant/Transfuge » et en résumé « L’été est chaud, les filles sont belles, le soleil écrase tout. Et le cinéma de Kechiche est à poil, sublime./Première » Certes, c’est l’été, c’est chaud Sète (...), on est jeune ( pas comme les critiques pigistes en plein after), on n’en peut plus de Paris, l’hologramme de Kechiche/Amin est un sois-disant capteur d’ambiance (et le moins mauvais rôle avec sa mère). Le reste n’est que fantasme de jeunes vieux (les cousins) en manque tels les mêmes mytho qui se font passer pour des chirurgiens auprès des jeunes françaises dans les boites de Sidi Bou Saïd. Et là c’est régal. Kechiche le voyeur démarre fort et mate, filmant aux frais de la princesse cette jeunesse sous couvert du statut de cinéaste labellisé, des culs, des gros plans impudiques de cette jeunesse qu’il n’a plus, de bergères sensuelles, des has been machistes, tristes et sans envergures , sur une bande son bruyante et sans saveur, des « dialogues » anéantissant définitivement le scénario déjà inexistant. Le tout sous couché de soleil salvateur et la mise à bas d’une paire d’agneaux qui n’a d’autre intérêt que de provoquer une scène sans dialogue et donc de nous reposer de ce brouhaha ininterrompu depuis le début de la séance. Non, Mektoub my love est un fake, tout comme Amin est un photographe qui tire des photos couleurs en lumière inactinique (rouge) ce qui n’est possible que pour le noir et blanc. La couleur exigeant le noir absolu. Amin Kechiche n’a pour cela ni vu et encore moins observé. Ce film est n’est qu’un concept raté sans vie réelle possible. Très loin de L’Esquive, la Vie d’Adele etc....
Une ode à la jeunesse, à capter ces moments de vie, dans l'instant, avec envie. Abdellatif Kechiche ne fait rien de plus. Le scénario, c'est la caméra qui le dessine. Un sourire, un regard piquant, des décolletés endiablés, de la sueur, du chagrin, de l'ivresse. La célébration des 20ans, et l'insouciance qui va avec. Une plage, un bar, un restaurant, une boîte de nuit, une ferme. L'unité de lieu est balisé et les personnages y évoluent en territoire reconnu. La famille et le groupe d'amis. Amour de vacances et amoureux transi, difficile de ne pas s'identifier au rôle d'Amin - Shaïn Boumedine - pour ma part. Il y a du sexe aussi, parce que le cinéaste est gourmand. Gourmand de ces instants qui font que l'homme se met à nu face à ses désirs. Le style Kechiche, c'est nous faire comprendre qu'en chacun d'entre nous il y a ces mêmes doutes et appréhensions, pas abordés de la même manière, mais qui résulte d'un but unique : l'envie d'être soi. *TOP 3 FILM 2018*
Merci M Kechiche. Vous êtes un grand cinéaste, le cinéaste de la Vie. Un Artiste. M Kechiche filme avec fascination mais avec respect la beauté des femmes mais aussi leur liberté et leur fierté, la sensualité, la volupté, les jeux de l'amour, la fraternité. En ces temps de retour à l'ordre moral c'est une belle respiration. Avec un personnage qui irradie le film par son son sourire, le jeune homme. Qui dans une scène magique assiste à la naissance d'un agneau. Il faut se laisser porter par le cinéma de Kechiche, partir avec lui dans son univers. Lâcher prise. Ma seule crainte, l'histoire se déroule en 1994; les femmes étaient libres. Serait-il possible de filmer les mêmes scènes en 2018?
Une œuvre de maturité et de maîtrise où le lecteur se trouve d’emblée embarqué dans une joyeuse aventure, celle d’un groupe de jeunes garçons et filles d’horizons différents qui se meut au gré de leurs envies pendant l’été 1994. une Dolce Vita sétoise. Amin apparaît comme un personnage relais par lequel le spectateur transite. C’est par lui et de façon dérobée que nous est présentée Ophélie dans une scène érotique d’ouverture. Amin est la focale, l’œil, le voyeur, le seul à ne pas s’intégrer à cette fête des sens mais qui en jouit différemment, prenant sa part en y enregistrant le plus d’images possible. Bazin n’avait-il pas affirmé que le cinéma était par ontologie pornographique puisqu’il fait de nous des voyeurs ? Et gare à celui qui ne jouit pas ! La pauvre Charlotte en fera les frais- ne jouissant pas ou jouissant trop tôt- , ne suivant pas le tempo, elle s’attache, souffre et, gâchant la fête de ses larmes, se trouve exclue. Contrairement à la frétillante Céline pour qui chaque instant est un feu d’artifice, sa joie est si communicative, qu’elle se verra même récompensée par une proposition de « plan à trois » par Tony. Quant à la durée, elle mime une temporalité dilatée et voluptueuse, celle de la fête permanente. Elle se célèbre à la plage, au restaurant, en boîte de nuit, elle se reconduit dans tous les lieux, même là où on l’attend le moins : la naissance d’un agneau apparaît comme la métaphore de l’élan vital, celui qui anime la jeunesse dans un chant éternel. A suivre…
C'est presque comme je moi-meme reste dans un bar pour 3hs, trop longue et ennuyeux et bruyant, je comprends pas ce qu'il veux exprimer sauf la force de la vie. les scènes de l'accouchement du mouton et du faire-l'amour (de l'héroïne) sont les seuls points forts. Le reste est un gaspillage du temps. C'est affligeant de gaspiller !trois heures! dans une salle de cinéma en voyant les personnes du film à la plage se bronzant sous le soleil. Il faut que ce film soit réduit à 10 minutes, avec la scène de mouton et les belles filles et nous laisse du temps de nous bronzer sous le vrai soleil== c'est la façon propre authentique de célébrer la beauté de la vie.
Un bon moment, une réalisation toujours aussi soignée et propre à Kechiche, des acteurs époustouflants. Puis quel plaisir de retrouver ceux de la Graine et le Mulet ! On ne voit pas passer les 3heures. Par contre on se lasse bien vite des plans sur les fesses mais on sent bien là une intention volontaire du réalisateur. Le film d'ailleurs continue de nous faire réagir même quelques jours après :)
Il y a quelque chose de Hong Sang-Soo chez Kechiche dans cette volonté délibérée de saisir le regard masculin sur les femmes. Tantôt délicat et suggestif, tantôt charnel et accusateur, ce regard est toujours un puissant désir. C'est aussi, ne l'oublions pas, un hymne pour la vie.
J’avais été averti, on m’avait annoncé 3 heures face à un beau cul. Je n’ai pas été volé : le film fait ses 175 mn, et il n’y a pas qu’un cul, mais des tonnes, surtout du XXL. Sex, mer, sex, soleil, alcool, sex, drague, jalousie de quatre sous, il n’y a pas matière à faire un film… Seul Saïd Boumedine (Amin) nous intéresse un peu. Beau comme un dieu grec, il semble aussi gêné que nous de trainer aussi longtemps en boite au milieu d’une horde de gamines dévergondées et de quelques mâles affolés. Heureusement la musique et assez bonne, évidemment dansante, mais on ne va pas au cinéma pour danser. A éviter
Décevant comme films, gros clichés des femmes occidentales se conduisant comme des grosses chaudasses sans retenues, sans subtilité, le cul et les seins s'étant substitués à la finesse d'esprit, la subtilité...et des mecs rebeus, idôlatrés par leurs mères, qui en font des tonnes et qui ne voient dans ces jeunes femmes que des proies faciles à saisir et à remplacer... Les mecs, machos à souhait agissent en meute et ne font qu'une bouchée de ces pauvres brebis égarées ou lobotomisées. Un acteur sort du lot mais ne condamne pas pour autant les agissements de la meute... Quelle bien piètre image donnez vous à nos femmes Monsieur KECHICHE...
Certes il y a la patte du réalisateur avec la tendance naturaliste mais c’est trop long et trop fade. Les dialogues sont d’une nullité et répété plusieurs fois. La scène de l’agnelage est intéressante, Les scènes sur la plage et d’excitation aussi en boîte sont aussi intéressantes. Mais tout ça ne fait pas un film.
Affligeant. Des dialogues d'une pauvreté sans nom et le spectateur est mis dans une position voyeuriste des plus scandaleuses. Qu'on arrête de me parler de "film solaire" ou je ne sais quoi. Sous couvert de ces mots, on cautionne une image bêtifiante et chosifiante de la femme.
C’est une catastrophe intersidérale ! Je mets une étoile parce que on n’a pas le choix de n’en mettre aucune. On s’ennuie à mourrir. Il n’y a que des plans sur les corps de jeunes filles certes très jolies. Mais aucune histoire. Naze de chez naze !
Il faut se le dire : une séance de 3h, il faut pouvoir se la caser. Après une tentative un matin, j'ai dû me résoudre à y aller un soir de 20h à 23h, malade et fatigué : ambiance. Pourtant, je fus scotché. 3h et pas une minute de trop, pas une seule fois, j'ai baillé ou détourné le regard. Que ce soit la photographie ou la musique, c'était un beau moment de cinéma.
Il est vrai que l'idée de filmer pendant 3h des jeunes sur la plage au soleil n'a rien d'enthousiasment. Vous espérez un scénario ? Et bien, pas du tout. Grosso modo : soleil, jeunes, plage, dragues, rire, alcool. Puis dans une seconde partie : jeunes, soirées, sueur, rires et un peu de larmes. C'est tout, rien de plus. Pas de message politique ou de revendications; juste du soleil et des commérages. Car il s'agit tout de même de l'histoire d'amis, de famille, de cousins qui ont grandi ensemble devenus adultes et qui font aussi face à leurs actes, à leurs choix. Les égarements de la jeunesse qui font face aux leçons des plus vieux. Quand l'une trompe son fiancé, l'autre vient juste de divorcer. Notre héros de l'histoire quand à lui, remarque à peine que toutes les filles sont à ses pieds tandis que son cousin est un gros lourd de dragueur-baratineur qui jure à toutes les filles qu'il emballe qu'elle est la femme de sa vie. Bref, entre amour, jalousie et romantisme : la vie. C'est le cœur du film. La vie. Sous un soleil éclatant (avec une petite pique au climat parisien).
La vrai force du film, c'est la relation acteurs/actrices - personnages. Les acteurs principaux qui jouent les jeunes sont bluffants de sincérité. Ils ne jouent pas, ils sont. Leur relation est intime voir fusionnelle alors qu'on parle d'acteurs non professionnels. Certains gardent même leur prénom insistant sur une ambiguïté dont le film joue beaucoup. On hésite entre le film et le documentaire. Je dirai que Shain Boumedine et Ophélie Bau sont éclatants par leur rôle, leur prestance et leur simplicité. Boumedine particulièrement dans son rôle de jeune homme un peu timide un peu romantique, artiste à ses heures perdues mais intrigué et simple. Il nous dévoile tous ses talents notamment dans une des plus belles scènes du film lors d'un accouchement de brebis. Son regard est pétillant. Le tout sublimé par une musique enivrante. Un autre des personnages que j'apprécie beaucoup, bien qu'un peu malmenée, est celui de Charlotte, touriste qui va croiser le chemin du cousin dragueur. Rôle assumé avec brio.
Le contraste entre l'obscurité de la boîte de nuit et le soleil éclatant est saisissant d'effet. La photographie est particulièrement travaillée. Enjolivée par une musique juste et équilibrée, on savoure chacun des plans de ce film.
Je pourrai, je pense, disserter pendant des heures sur mon ressenti assurément positif mais comme pour le film, toutes les bonnes chose sont une fin. Et c'est plus que motivé que j'attends la(les) suite(s). Si on reste sur un niveau de qualité similaire, je pourrai y passer des journées dans une salle de cinéma !
Malgré la beauté et le charme de ces acteurs, j'ai attendu pendant 2h 30 qu'il se passe quelque chose, il n'y a pas d'histoire et je me suis ennuyée du début à la fin. Et 2h30 si il ne se passe rien, c'est très long! au moins 10 personnes ont quitté la salle avant la fin, si je ne l'ai pas fait , c'était pour ne pas déranger mes voisins ... Si le message du film est qu'il y a quand même des musulmans qui osent faire la fête, le cinéaste a perdu l'occasion de construire une histoire intéressante autour de ce thème. Dommage!
"J'ai tout mon temps", Amin le dit à la fin de ce premier « chant », Kechiche le pense aussi. Il a pris son temps pour faire naître se film, le réaliser et il prend le temps de nous embarquer dans cette bulle concentrée d'été. Qu'on se reconnaisse en Amin, l'artiste réservé, Ophélie, la séduisante ou Toni le séducteur, Charlotte la candide, Céline la libérée, les mères, la tante, les oncles…Mektoub my love, pour peu qu’on lui laisse une chance de nous charmer, nous projette à nos plus beaux souvenirs d’été, nous rappelle la fraîcheur de cette jeunesse, nous livre des cœurs en liesses ou en miettes, allume le désir, montre la beauté sous toutes ses (généreuses) formes. Voir Mektoub my love sans a priori, sans polémique, juste pour ce qu’il a offrir, c’est découvrir la sensibilité d’un regard sur la jeunesse, sur la sensualité, le temps qui passe. Les protagonistes et leur histoire, même leur vocabulaire ont tout de contemporain pourtant, c’est en 1994 ( pas en 1976 comme dans le livre, ni dans l’époque de jeunesse de Kéchiche non plus, en 1994, il y a 24 ans) que le film se déroule comme un rappel que le temps passe, que Sète, c’est fini. Empreint d’une nostalgie vivace, Kechiche arrive à faire ressurgir l’été dans Mektoub avant le printemps et même encore après (le tournage s’est poursuivie jusqu’à octobre-novembre). C’est une prouesse et une belle œuvre. Ralentir, s’arrêter, prendre le temps de regarder, d’observer, de s’immerger pendant 3h…une invitation à saisir.