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    Byzantium
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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 septembre 2013
    A l'heure où j'ai vu ce film il n'y avait pas encore de sortie dvd prévue pour la France.
    J'ai donc pu pleinement apprécier cette histoire en version originale.
    Neil Jordan nous refait le coup des vampires et il faut avouer qu'il maîtrise bien son sujet. Autant dans "Entretien avec un vampire" (presque film d'époque) que dans "Byzantium" il a su injecter le romantisme qui sied à cette créature des mythes modernes.
    Il faut dire que les deux héroïnes sont belles à se damner, mais c'est étrangement la candeur du personnage de Saoirse Ronan qui nous hypnotise et non l'attirance suscitée par la beauté hiératique de cette "déesse" mère incarnée par Gemma Arterton, pourtant déjà vamp' avant d'être vampire.
    Sans tomber dans le fanatisme absolu pour ces deux actrices il est étonnant que le film n'ai pas connu de sortie en salles de cinéma pour la France.
    Piwi47
    Piwi47

    49 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 août 2013
    Un casting alléchant (Gemma Arterton, Saoirse Ronan, Caleb Landry Jones), un réalisateur de talent (Neil Jordan, auteur du chef d'œuvre « Entretien avec un vampire »), une bande-annonce impressionnante … et pourtant, toujours pas de distributeur français pour « Byzantium ». Coincé au beau milieu du carrefour des nombreuses sorties estivales, peu de chance hélas de voir débarquer le long métrage de Neil Jordan durant les prochaines semaines.  

    Synopsis Allociné : Une jeune mère vampire mord sa fille. Les deux femmes se sont passer pour des sœurs et forment un duo mortel.

    Presque 20 ans après avoir habilement adapté le roman vampirique d'Anne Rice, Neil Jordan replonge dans le mythe des buveurs de sang. Le réalisateur irlandais, à la carrière éclectique, remplace les suceurs de sang Tom Cruise & Brad Pitt par des suceuses, en l'occurence Gemma Arterton & Saoirse Ronan, deux jeunes femmes qui parcourent le monde sans but depuis des siècles, jusqu'au jour où …

    Plusieurs bonnes trouvailles dans ce « Byzantium » : tout d'abord, Neil Jordan évite de nous servir l'habituel conflit humains / vampires, et nous offre à la place quelques confrontations vampires / vampires inattendues.

    Dans un second temps, il faut saluer l'énorme travail de dépoussiérage de Neil Jordan, qui modifie les « règles » pour mieux se les réapproprier ; ici les vampires n'ont pas de canines proéminentes et ne souffre pas de photophobie, mais, rassurez-vous, l'hémoglobine coule tout de même à flot. Ces éléments donnent d'ailleurs lieu à l'enchaînement de plusieurs scènes graphiques sublimes (la douche de sang de Gemma Arterton), et permettent de restaurer le côté « gothique » des créatures en suscitant une certaine poésie, doublée de dramaturgie. « Byzantium » marque d'ailleurs la première collaboration entre Neil Jordan et Sean Bobbitt (le DP de « The Place Beyond The Pines »), assez fructueuse si l'on en croit la parfaite harmonie régnant entre les images et l'humeur du film.

    Le réalisateur de « Ondine » s'éloigne des clichés aseptisés propres au genre (« Twilight » et autres niaiseries ringardes) et explore un thème assez « nouveau » sur ce terrain, celui des liens du sang unissant le créateur et sa progéniture, assimilés à ceux d'un enfant et de sa mère, avec cette réelle difficulté de cette dernière pour « couper le cordon ».

    Enfin, Neil Jordan prend le temps – le rythme de « Byantium » est volontairement lent et posé – de reprendre la problématique de l'emprisonnement – éternel – au sein d'un corps ne correspondant pas nécessairement à l'intellect, sujet qu'il avait par ailleurs déjà abordé dans « Entretien avec un vampire » avec le personnage incarné par Kirsten Dunst. Difficile de ne pas évoquer également les questionnements autour de l'euthanasie, que le metteur en scène de « Michael Collins » approfondie en développant les interactions entre la vampire Saoirse Ronan et le malade Caleb Landry Jones.

    Pour briller de mille feux, « Byzantium » peut compter sur son casting : outre la formidable Gemma Arterton (bonne et bonne actrice) et la talentueuse Saoirse Ronan (comédienne à la maturité sidérante pour son âge et probablement Oscarisée un jour ou l'autre), saluons la dégaine cadavérique de Caleb Landry Jones, qui compose avec brio un personnage étrange, au comportement ambivalent, entre la proie apeurée et l'homme fasciné ; et celle enfin de Sam Riley, parfait en chasseur aux dents longues.

    Parmi les défauts, blâmons la fin consensuelle, bâtarde et bâclée, qui donne un aspect de série B faiblarde. De même, l'introduction très nerveuse – une course-poursuite dynamique entre une déesse Gemma Arterton en tenue légère et un homme énigmatique – crée une sorte de rythme à deux vitesses inadapté avec la suite. Nous pourrons enfin être découragés par les innombrables ruptures de ton de « Byzantium », car Neil Jordan joue, en effet, sur beaucoup de registres et bascule sans cesse entre drame, tragédie et humour noir.

    Bilan : Neil Jordan devrait réaliser tous les vampire movies. Mystérieux, sensuel, violent et graphique, « Byzantium », même s'il n'égale pas le niveau d'excellence de « Entretien avec un vampire », redonne ses lettres de noblesse au genre.

    Anecdote : la scénariste de « Byzantium », Moira Buffini, n'est autre que la scénariste de « Tamara Drewe », le film de Stephen Frears avec une certaine Gemma Arterton dans le rôle titre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 août 2013
    Une mère et sa fille semblent éternellement coincées dans leur conflit générationnel par leur état de vampire.

    L'adolescente éternelle (Saoirse Ronan, à l'aura exceptionnelle) a du mal à couper le cordon. Sa mère a des formes plantureuses qu'elle monnaye, sans honte, pour les faire vivre (épatante Gemma Arterton, repérée dans "Tamara Drewe", vamp sexy et énergique en diable). Voilà deux beaux personnages de femmes fortes et complémentaires. On a aussi plaisir à retrouver le héros de "Antiviral" (Caleb Landry Jones) dans le rôle du fragile amoureux.

    Dans une belle ambiance décrépite de station balnéaire et d'hôtel désaffecté spoiler: (le BYZANTIUM),
    spoiler:
    nous suivons avec calme et élégance les tribulations de d'Eleanor et de Clara. Le chef op de "Only God Forgives" soigne une photo sans épate. Le travail sur la bande son est envoutant. Javier Navarette ("Le labyrinthe de Pan") a composé une musique délicate pour piano et Chœurs élégiaques.

    Eternellement coincée à ses 16 ans, Eleanor a du mal à vivre avec ses souvenirs séculaires. D'où de nombreux flash-backs gothiques sur l'origine de son entrée dans la fraternité vampirique. Ce ballotage permanent entre deux styles (deux époques) ne trouve pas vraiment d'acmé. C'est le mariage difficile de Mary Shelley et du film "Morse". Bien qu'apportant du sang neuf au genre spoiler: (pas de gousse d'ail, pas de crocs qui sortent, les vampires n'ont pas peur du jour)
    spoiler:
    , à trop vouloir être spectaculaire, le film reste plaisant mais pas grisant, pertinent mais pas assez profond, subtil mais pas assez baroque.

    spoiler: Au cœur du film, l'adolescente participe à une séance de relaxation en 3 étapes: EXPERIENCE+IDENTITE+IMAGINATION. C'est un bon canevas pour comprendre pourquoi les vampires fascinent tant les ados (crise de croissance, sentiment d'être un monstre) puis les adultes amoureux d'un cinéma fantastique ouvrant les portes du possible.
    Avec ce dernier opus, Neil Jordan retâte du vampire car il aime le genre et le respecte. il y réfléchit, fait preuve d'un imaginaire fertile ( spoiler: la difficulté à accepter la mort, la maladie incurable, l'euthanasie, les secrets lourds à porter
    ). C'est déjà beaucoup. Il manque juste un brin de folie (ou de romantisme mieux assumé) pour que "Byzantium" accède à la case chef-d'œuvre.

    De "Nosferatu" à "True Blood" (en passant par tous les films de la Hammer), le sang en a vu de toutes les couleurs. Celui de "Byzantium" à un goût raffiné qui nous laisse un peu sur notre faim.
    Freaks101
    Freaks101

    154 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juillet 2014
    Voilà une bien belle histoire de vampires féministes revanchardes, la thématique est d’ailleurs proche du polar « A vif » réalisé également par Neil Jordan il y a quelques années. Hélas tout comme ce dernier le traitement de la mise en scène est trop esthétisant, cela tue bien souvent l’émotion. Images surannées qui renvoient aux années 80. On pense au mieux aux « Prédateurs » de Tony Scott, au pire à un clip de Laurent Boutonnat. Depuis quelques films Neil Jordan semble avoir perdu la niak, c’est d’autant plus dommage qu’ici les actrices sont excellentes, c’est bien grâce à elles qu’au final, l’émotion arrive à briser la glace. On est en tout cas bien loin de « La compagnie des loups » ou de « Mona Lisa ».
    Oriwa
    Oriwa

    67 abonnés 898 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 janvier 2014
    Qu'est-ce que ça m'ennuie les histoires de vampires...
    MelleAlo
    MelleAlo

    5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 décembre 2013
    Enfin un film de vampire digne de ce nom. Ici, le mythe n'est pas centré sur la violence, l'action, la mièvrerie, nous avons droit à une véritable perle d'esthétisme. Certes, le film est lent, mais après tout pourquoi pas, un film de vampire ne signifie pas forcément combats et action.
    L'histoire s'ouvre sur une mère et sa fille que nous pensons être deux soeurs et au fil des deux heures, nous découvrons leur histoire. Saoirse Ronan et Gemma Arteton sont touchantes, l'une tourmentée par le poids de leur secret, l'autre s’évertuant à protéger et élever sa fille du mieux qu'elle puisse.
    Comment ne pas être être envoûté par le tourment d'Eleanor, la simplicité mais la beauté des décors ; spoiler: Le déferlement des cascades de sang lors des transformations est merveilleux
    et que dire de la musique ! Javier Navarrete nous a concocté une splendide bande-originale qui renforce l'esthétisme du film.
    La version française est pour moi moins saisissante que la VO, mais le film n'en reste pas moins magnifique.
    A voir, vraiment.
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