Paperboy est au cinéma ce que l'écrivain Jaime Bayly, avec par exemple Ne le dis à personne (qui n'a du livre d'Harlam Coben que le titre), est à la littérature : un scénario s'annonçant plutôt sympa, par moment sur fond de questions sociales, mais sombrant dans des directions inattendues, choquantes et vulgaires ; des personnages aux idées et aux idéaux bien tranchés, pour la plupart des anti-héros ; une certaine affection qui transparaît (en l'occurrence la relation entre les deux frères incarnés par Zac Efron et Matthew McConaughey) et contraste face à la violence d'autres scènes ; et ... un style complètement brouillon, inintelligible et dont les défauts sont plus nombreux que les qualités. Ce qui est dommage, parce que le fouillis semble néanmoins le plus souvent contrôlé, et que Efron, McConaughey et Kidman s'en sortent plutôt bien - le personnage de John Cusack est à jeter par contre, tout comme le côté provoquant qu'affecte Lee Daniels, ce qui annihile certaines de ses (bonnes) intuitions, notamment dans le traitement des personnages.
Réalisateur du très tape à l'oeil Precious, Lee Daniels revient à la charge avec un deuxième film qui souffre des mêmes défauts que son premier. Assumant un mauvais goût esthétique rare passant de l'imagerie kitsch et gay la plus grotesque à la représentation la plus crado possible de la Louisianne, Lee Daniels n'en oublie pas de charger la mûle à base d'effets de montage appuyés (comme dans Precious) ainsi se succède à l'image de Kidman violemment prise par Cusak sur la machine à laver, celle de porcs dans le jardin. Sur fond de polar et de ségrégation, Paperboy est un réservoir à fantasmes, Zac Efron en culotte blanche exhibe sa plastique, Matthew McConaughey révèle une sexualité plus ou moins obscure et Nicole Kidman mime une fellation dans une scène aussi grotesque que sulfureuse. Si le film marche par intermitences, c'est grâce aux acteurs tous excellents en particulier Nicole Kidman qui en femme-objet trash et survoltée trouve là l'un de ses meilleurs rôles. Elle livre une prestation hallucinante au milieu d'un film bancal, souvent too mutch et parfois auto-caricatural dans sa volonté de jouer avec les coces. Reste néanmoins une vraie proposition de cinéma.
Je trouve les critiques particulièrement dures!!! J'avais aime PRecious, et ce film m'a également plu. L'esthétique et l'ambiance du film met parfaitement en avant cette sordide histoire !!! Nicole Kidman est bluffante, zac efron surprenant... Un film très dur mais très bon ... À voir
Je mets une étoile car au moins ce film m'aura fait rire tellement les scènes sont ridicules! Peu de scénario, des personnages paumés, c'est trash et pathétique...Nous étions peu dans la salle, avec mes amies aucune n'a apprécié mais on a rit un peu... (ce qui n'était pas le but!). 2 personnes sont parties avant la fin. Zac Efron fait de la figuration en slip durant tout le film, aussi expressif qu"un poisson rouge; enfin il s'affirme un peu en avançant vers la fin avec quelques répliques (fuck you!); Nicole Kidmann joue très bien mais n'a pas peur du ridicule. Si ce sont les seuls rôles que l'on peut offrir aux actrices vieillissantes, ça fait peur; puis elle est toute refaite je préférais avant... voila pour ma première critique!
Precious pouvait laisser quelques doutes en suspens. Avec Paperboy, il n'en subsiste plus aucun, Lee Daniels est un tâcheron authentique qui se croit metteur en scène se permettant des afféteries ridicules alors qu'une seule chose semble l'intéresser : la bestialité qui est en chaque être humain et sa perversité intrinsèque. Une séquence suffit pour expliquer le cinéma de Daniels : celle où Nicole Kidman et John Cusack (tous les deux en surenchère permanente) forniquent comme des damnés et que, de manière fort élégante, le réalisateur interrompt pour nous montrer un cochon dans la cour qui n'a rien demandé à personne. Ca, c'est de la symbolique ! Polar raté et bâclé, censé nous faire sentir la moiteur du bayou, Paperboy est d'une complaisance rare dans la vulgarité, qu'elle soit langagière ou dans les actes. On en a vu d'autre et le dernier Friedkin n'était pas fait d'un autre métal. La différence est que Killer Joe est outrancier, grotesque mais surtout drôle, l'oeuvre d'un vrai cinéaste. Lee Daniels, lui, se prend au sérieux tout en faisant rouler ses personnages dans la fange avec un affligeant mépris. Qu'il y prenne du plaisir est indéniable. Qu'il ne s'attende pas à ce que celui-ci soit partagé.
Tout est raté sauf l essentiel : l atmosphère de la Louisiane. Nicole et tous ces acteurs sont quand même vraimnent superbe. Difficile de ne pas les croire, être ému. Par contre le plot ou les plots du film sont terrible , so so boring! Grosses ficelles idiotes. Quel dommage avec tant de talents!
Film noir, violent, peut être dérangeant, mais qui survole une grande partie de l'histoire au profit du sensationnel. Néanmoins il faut noter l'engagement des acteurs pour nous faire oublier leurs carrières lisses et toujours propres. On peut dire que Nicole Kidman donne de sa personne et que Matthew McConaughey sorte de son rôle de very bad trip. Idem pour Cusack , cul marécageux à souhait! En revanche Zac Effron pense pouvoir rivaliser dans un role digne de The artist ! C'est encore un film qui ne dépasse le livre... et s'enlise dans un embourbement hollywoodien... (Casting, violence explicite, et "beau" sentiment)
nicole Kidman est superbe. peut-être un peu trop de violence dans les rapports humains entre les 4 personnages principaux. des scènes déjà cultes comme celle de la première rencontre de kidman et cusack.
Très bon film. Histoire pas forcément très originale, scénario simple mais une bonne mise en scène. l'ambiance générale de se film est assez poignante...Cela dérange même un peu. C'est ce que j'ai particulièrement aimé.Un drame décalé écrit sur de vieux journaux...Par contre, un film où les acteurs cassent leur image...On découvre une Nicole Kidman décolorée, en prostituée délavée mais malgré tout sexy...Un Matthew MacConaughey homosexuel et attachant et le petit dernier, Zac Efron en jeune bambin amoureux et tiraillé par ses propres sentiments...très bon jeu d'acteurs.
J'ai eu un peu de difficultés à rentrer dans le sujet mais au fur et à mesure que l'intrigue gagnait en consistance, l'enquête des 2 frères et les différentes relations entre les protagonistes m'ont intéressé. Sans pour autant me passionner, ce film permet de voir Nicole Kidman et Zac Efron dans des rôles inhabituels les concernant. Reste quand même que le scénario manque d'épaisseur, que l'enquête n'est pas assez fouillée et que l'atmosphère qui aurait pu être angoissante à souhait n'est finalement pas plus torride que ça.
Comme l'ont souligné la majorité des critiques, ce film est un échec artistique et cela peut justifier la volée de bois vert qu'il a reçu. Je ne peux l'affubler d'une bonne note qu'il ne mérite pas, mais je veux dire quand même que c'est un échec sympathique. Il y avait un sujet et une ambition de mise en scène. Ce n'est pas toujours le cas et ça incite à l'indulgence. Le film nous présente une galerie de personnages qui semblent sortis des univers de Tenessee Williams et Erskine Caldwell réunis ; Nicole Kidman n'est pas sans nous rappeler la Caroll Baker de "Baby Doll" (c'est un compliment) . Seulement voilà, il eut fallu un Elia Kazan à la mise en scène et là, Lee Daniels ne fait pas le poids ; rendons lui tout de même justice de ses efforts et donnons lui rendez-vous à son prochain film.